Le relativisme est devenu la vision du monde de notre temps. Il n'est pas dépourvu de conséquences sociales. Il constitue un terrain favorable au développement du négationnisme, des sectes, du différentialisme raciste, etc. Il rend la formation du citoyen plus difficile. Les causes du succès du relativisme sont multiples. Leur analyse pose un problème essentiel de sociologie de la connaissance. Les articles réunis dans ce volume essayent d'expliquer pourquoi les sciences sociales contribuent par certains de leurs aspects à légitimer le relativisme, à donner à cette philosophie une caution, sinon une base, scientifique, à travers le modèle hyperculturaliste répandu par la médiocratie et par l'Université. La réaction à cette vision dominante consiste à opposer le naturalisme au culturalisme. N'est-ce pas échanger un cheval borgne contre un aveugle? A cette question les articles de ce volume essayent de répondre en proposant diverses formes d'analyses et d'explications.
Articles de R. Fivaz-Silbermann, R. Romano, J.M. Ouédraogo, L. Frobert, B. Lahire, C. Tricot, G. Busino, C. Montandon, J. Coenen-Huther, J.-B. Grize, A. Dufour, F. Clément, R. Boudon, J.-N. Ney, M. Finger et Ph. Goujon.