Renaissance
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Table des matières
Remerciements
Avant-propos
Introduction
PREMIÈRE PARTIE. Le premier accueil de Vasari en France (1550-1650). Entre émulation et émancipation
Chapitre premier. les premières réactions à la lecture des Vite
Les plus anciennes traces de lectures des Vite en France
Un reflet dans la gravure : Pierre Woeiriot
Un jeu de miroirs dans la réception : Matteo Bandello et Giorgio Vasari
Chapitre II. « Le peintre et architecte le plus excellent de notre siècle »
Giorgio Vasari et Jacques-Auguste de Thou, une rencontre riche de conséquences
Une première forme d’émancipation critique : la question du Cupidon (Michel-Ange et l’antique)
Chapitre III. Blaise de Vigenère : un lecteur sélectif des Vite ?
Vigenère : de lecteur des Teoriche à interprète des œuvres d’art
Les marbres : porphyre, parangon et granit
La mosaïque : de la vision au jugement de l’œuvre d’art
Vers la description : les ekphraseis mantouanes
La réplique au Vasari théoricien
Le paradigme historico-évolutif des arts
Le cas de Maître Jacques, le Michel-Ange français
Concurrence entre Italie et France ?
L’anecdote chez Blaise de Vigenère et chez Giorgio Vasari
Michel-Ange et l’antique, une conception particulière de l’anecdote
Un usage particulier de la citation vasarienne ? Le rôle de Pirro Ligorio
DEUXIÈME PARTIE Les Vies des artistes comme Vies des hommes illustres. Les trois premières biographies artistiques françaises : trois déclinaisons vasariennes (1647-1651)
Chapitre IV. Vers une nouvelle vie des Vite. L’édition Manolessi (1647)
Présentation de l’édition Manolessi
Un « virtuosissimo soggetto »
Les notes en marge de l’édition Manolessi et le succès de l’ouvrage en France
Chapitre V. Une traduction de Vasari : L’Abrégé de la Vie de Raphaël de Pierre Daret (1651)
Présentation de l’oeuvre
Structure
Traduction, résumé ou réinterprétation ?
Destinataires et objectifs
Le rapport avec la source : ekphrasis, manière, anecdote
L’ekphrasis
La manière de Raphaël : Daret et ses successeurs
La question de l’anecdote
De la biographie au catalogue : l’excursus sur Marcantonio Raimondi et sur la Gravure
Chapitre VI. Une Vie à la Vasari. Hilaire Pader et la Vie de Lomazzo (1649)
L’apparition de Vasari dans le Songe énigmatique
Une biographie à la Vasari dans le Traité de la proportion
Chapitre VII. « Portare Roma a Parigi » : les Vies de Léonard et d’Alberti de Raphaël Trichet du Fresne (1651)
Genèse et structure de l’oeuvre. Réécrire une biographie vasarienne
Raphaël Trichet du Fresne et le contexte parisien
Genèse de l’oeuvre et chronologie
Structure de l’oeuvre
La biographie de Léonard et son rapport avec Vasari
La biographie de Leon Battista Alberti. De Vasari à Du Fresne
« La teorica separata dall’arte giova poco ». L’Alberti de Vasari
« Non tenendo conto altro che di libri... ». L’Alberti de Raphaël Trichet du Fresne : la revanche de l’intellect
Les biographies de Du Fresne à la lumière de la Lettre au souverain de Martin de Charmois
TROISIÈME PARTIE. De l’apogée de la critique anti-vasarienne (1660-1688) aux formes d’une émancipation définitive (1670-1700)
Chapitre VIII. Fréart de Chambray, la construction d’une idéologie anti-vasarienne
Questions vasariennes dans le Parallèle
Michel-Ange et l’ordre composite, de la licence au licencieux, de la liberté au libertinage
Fréart, lecteur de Pirro Ligorio : un filtre antivasarien ?
Le Parallèle : aux racines de l’approche temporelle des arts chez Fréart
Vasari dans l’Idée de la perfection de la peinture
L’Idée : Structure, dettes et finalités idéologiques d’un traité anti-vasarien
Ekphrasis et modèles esthétiques chez Fréart de Chambray et Vasari
L’École d’Athènes : transcription, traduction, polémique
Questions d’herméneutique
La sémantique de la condamnation
Chapitre IX. André Félibien et Vasari : entre dépendance et émancipation
Traces manuscrites sur les volumes des Vite ayant appartenu à Félibien et réflexions sur la genèse des Entretiens
Entre critique, citation et réécriture : Vasari comme source
Les petites histoires et anecdotes
L’inexactitude historique
Écourter, amplifier, diminuer, ajouter : formes d’une réécriture vasarienne
Le toscano-centrisme
Les Entretiens : questions de genre et de statut social de l’artiste
Les Entretiens et le genre de la biographie artistique entre France et Italie
Noblesse, ennoblissement, pauvreté et richesse. Le portait idéal de l’artiste
Fonction de l’art et rapport mécène-artiste chez Vasari et Félibien
Chapitre X. Vers le XVIIIe siècle. Modalités d’une « réconciliation » : trois traités publiés entre 1698 et
1699.
Conclusion
Sources
Index nominum
Tables des illustrations
Les Vite, texte italien fondateur de l’histoire de l’art en Europe, constituèrent en France, aux XVIe et XVIIe siècles, une référence incontournable pour tous les auteurs de récits historico-artistiques, par le genre littéraire dont elles relèvent, leur structure narrative, les modalités de leur récit et leur paradigme historique. L’auteure démontre que les relations complexes, et souvent contradictoires, avec cette source s’articulent en trois temps bien distincts, dont la succession s’explique par les bouleversements culturels et politiques que connut la France du Grand Siècle. Le « monument éternel » des Vite, selon l’heureuse définition de Roger de Piles (1699), fut traduit et imité avec admiration, lu et cité avec méfiance ou âprement contesté. En arrière-plan, se profilent des enjeux sociétaux et identitaires majeurs, avec l’affirmation progressive d'une identité culturelle tout à fait autonome par rapport au modèle italien.
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Table des matières
Rosanna Gorris Camos
Avant-propos. Des frères, des soeurs et un héritage compliqué
Loris Petris
Introduction. Les frères Du Bellay et l’Europe
PREMIÈRE PARTIE. Pratiques et (auto)représentations
Nicolas Le Roux
Les Du Bellay après les Du Bellay. Femmes, hommes, mémoires
Rémy Scheurer
La situation matérielle de Guillaume et de Jean Du Bellay
Richard Cooper
La correspondance italienne de Langey
Cornel Zwierlein
Guillaume Du Bellay, capitaine parfait dans la mémoire huguenote au temps de la Ligue. Un traité de l´art militaire de François de Dommartin (1587)
DEUXIÈME PARTIE. Face à la politique européenne
Christian Kühner
Les frères Du Bellay et le Saint-Empire
David Potter
Guillaume Du Bellay seigneur de Langey and England, 1527-1543
Sophie Astier
Guillaume et Jean Du Bellay défenseurs de François Ier : une politique du pamphlet ?
Flaminia Bardati
La Sciomachie del 1549 e le feste dei Valois
TROISIÈME PARTIE. Réseaux et agents entre italie et france
Guillaume Alonge
Les amis italiens de Jean et Guillaume Du Bellay : politique, religion, culture
Marcello Simonetta
« Rosso come un gambero cotto » : Jean Du Bellay e Paolo Giovio, o la Francia e l’Italia
Bruna Conconi
Premières notes sur la traduction italienne des Instructions sur le faict de la guerre et sur sa réception
Claude La Charité
Rabelais, nouveau Protée et homme de main des frères Du Bellay
Paola Cifarelli
Jean Boyssonné et le réseau diplomatique officieux de Guillaume Du Bellay
QUATRIÈME PARTIE. Écrire l’histoire : les Mémoires
Lionel Piettre
À la recherche des papiers perdus : fragments retrouvés et « fragments d’avenir » des Ogdoades de Langey
Emmanuelle Lacore-Martin
Ne pas parler d’histoire « comme clerc d’armes ». L’èthos de l’historien au prisme des préfaces de Guillaume, Martin et René Du Bellay
Jean Balsamo
« S’il faut en croire Du Bellay… ». Deux lecteurs critiques des Mémoires : Montaigne et Jacques Hurault (1580-1588)
Table des figures
Index nominum
Pourquoi et comment les frères Du Bellay, notamment l’aîné Guillaume, seigneur de Langey, et Jean, le cardinal, ont-ils été appelés à jouer un rôle majeur dans l’histoire européenne, entre 1526 et 1560 ? Pour le comprendre, les contributions rassemblées dans ce volume scrutent les rythmes de leurs parcours mouvementés, les spécificités de leurs réseaux de clientèle et de sociabilité, le rôle qu’a joué l’écriture dans leur ascension, dans des perspectives économique, politique, militaire, diplomatique, culturelle et littéraire. De nombreuses sources archivistiques inconnues sont étudiées et renouvellent la compréhension d’une famille, autour d’un moment Du Bellay et d’un lieu majeur : l’Italie. « Sans fin pour France travaillant […] Son vif esprit pour François bataillant » : le mot de Peletier du Mans sur Langey vaut à coup sûr pour Guillaume et Jean, et peut-être aussi, différemment, pour Martin et René.
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Dès 1526, Guillaume Farel est au service des paroisses de langue française de Berne. À la suite de l’adoption de la réforme en 1528, il compose, en français, des formulaires liturgiques inspirés par la liturgie bernoise de 1529. Après avoir circulé sous forme manuscrite, ces textes sont imprimés à Neuchâtel en 1533 sous le titre de La maniere et fasson.
En 1538, Farel publie à Genève une nouvelle version de cette liturgie : L’ordre et maniere. Des modifications significatives, apportées notamment à l’ordre des matières et à la liturgie de la sainte cène, expriment sa volonté de poursuivre la réformation de l’Église de Genève. Elles sont aussi la trace de son compagnonnage avec Jean Calvin.
Entre ces deux éditions, en 1536, Kaspar Megander, premier pasteur de Berne, charge Johannes Rhellican de doter les paroisses du Pays de Vaud, nouvellement conquis, d’une liturgie spécifique. En 1537, l’ouvrage sort des presses de Wigand Koeln, imprimeur à Genève, sous le titre de La maniere, ordre et fasson. Il se présente comme une traduction en français de la liturgie bernoise de 1529, tout en reprenant en bonne partie le texte de Farel de La maniere et fasson de 1533.
Les premières liturgies réformées pour les communautés de langue française rassemblées dans ce volume font l’objet d’une première édition critique qui met en lumière les prolégomènes du culte réformé en Suisse romande.
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TABLE DES MATIÈRES
Remerciements
Introduction
Un projet, onze textes
De la mort de François d’Alençon à l’ouverture des États
Faire pièce à la Ligue, séduire les ligueurs
Un roi en majesté
Le serment sur l’édit d’Union
La mise en scène d’un compromis
Le recours aux trois rhétoriques
L’exploitation de lieux communs
Un texte écrit à quatre mains
Conclusion
Principes d’édition
TEXTES
Mandement du roy, pour la convocation des Estats generaux de ce royaume en la ville de Bloys, au XV. jour de septembre 1588
La harangue faicte par le roy Henry troisiesme de France et de Pologne, à l’ouverture de l’assemblee des trois Estats generaux de son royaume, en sa ville de Bloys, le seizieme jour d’octobre, 1588
Remonstrance faicte par monsieur le garde des seaux de France en l’assemblee des Estats
Remerciement fait au roy par monsieur l’archevesque de Bourges, patriarche et primat d’Aquitaine, au nom des
Estats de ce royaume, sur la proposition faicte par Sa Majesté à l’ouverture des Estats pour la declaration de sa
bien-vueillance envers ses subjects, le dimenche XVI. d’octobre 1588, jour de l’ouverture des Estats
Remerciement faict au nom de la noblesse de France, par le baron de Senecey
Harangue de monsieur le prevost des marchands president pour le tiers Estat
Actes de la seconde seance des Estats generaux de France tenus à Bloys, la mardy XVIII. du mois d’octobre 1588
Declaration du roy, sur son edict de l’Union de tous ses subjects catholiques
Briefve exhortation faicte aux Estats de ce royaume par monsieur l’archevesque, patriarche de Bourges, par commandement du roy, sur le serment solemnel presté par Sa Majesté ; et par luy requis de ses subjects, pour l’entretenement de l’edict d’Union, le mardy XVIII. d’octobre, 1588, apres l’ouverture des Estats
La remonstrance susdicte faicte, Sa Majesté reprint la parolle disant
Au roy. Nostre souverain prince et seigneur
Glossaire
Index des sources bibliques
Index des sources non bibliques
Index nominum
Bibliographie
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Pendant soixante-dix ans, Jean Paul Barbier-Mueller a aimé la poésie et les livres. En quarante ans, il a publié le catalogue de la plus importante collection de livres de poésie de la Renaissance jamais constituée, Ma bibliothèque poétique. Ce catalogue est devenu un usuel dans de très nombreuses bibliothèques. Aux descriptions bibliographiques précises, Jean Paul Barbier-Mueller a toujours ajouté des éléments biographiques et historiques à ses notices, et il a souhaité développer dans un dictionnaire une masse de renseignements tirés de documents rares, de pièces liminaires, d’épîtres dédicatoires… Avec le concours de Nicolas Ducimetière et de Marine Molins, il a donc rédigé un Dictionnaire des poètes français de la seconde moitié du XVIe siècle, qui comptera près de cinq mille pages en six volumes. Il a ainsi sorti de l’ombre un grand nombre de poètes peu connus du XVIe siècle, plus de cinq cents, tout en donnant une quarantaine de grandes notices sur des poètes majeurs. Sa contribution sur Louise Labé, remarquable, nourrie de toute la recherche contemporaine et livrant une interprétation personnelle, risque de s’imposer parmi les seiziémistes. Chaque auteur est replacé dans le contexte historique de sa vie d’adulte et de sa région (situation politique, guerres de religion, etc.). Des généalogies et des notes biographiques de personnages influents, français et étrangers, ou de chefs militaires, chantés par « ses » poètes, sont données. Il s’agit du complément naturel et indispensable à Ma bibliothèque poétique.
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Publiée à Paris en 1574, la Confusion de la secte de Muhamed se présente comme la traduction française, par l’humaniste Guy Le Fèvre de La Boderie, d’un court écrit de controverse religieuse espagnol. Ce texte, d’abord paru sous le titre Confusión de la secta mahomatica y d’l alcorán, en 1515, à Valence, est signé du néo-converti espagnol Juan Andrés. Largement tributaire des lieux communs sur l’islam hérités du Moyen Âge, l’ouvrage affiche pourtant une originalité qui piquera la curiosité des lecteurs occidentaux pendant plusieurs siècles, lui assurant un succès durable. Du fait de la double identité confessionnelle de Juan Andrés, la Confusion se présente comme une porte d’entrée nouvelle et directe vers le monde islamique et son corpus théologique, ainsi que vers la langue arabe. La traduction française de La Boderie éditée ici est enrichie de nombreuses annotations et permet de découvrir ce texte singulier qui témoigne de l’intérêt que l’islam a suscité chez les chrétiens dans l’Europe du xvie siècle.
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Sommaire : ARTICLES – O. PÉDEFLOUS, « Nouveaux regards sur l’entrevue de Marseille en 1533. Sociabilités lettrées et diplomatie culturelle entre France et Italie » ; M. ENGAMMARE, « Calvin et les livres apocryphes à l’épreuve de Judith. Lefèvre 1530 / Olivétan 1535 / Calvin 1546 » ; A. DE ROSA, « Appunti su Giovanni Marquale libraio e un’ipotesi sul volgarizzamento dell’Emblematum liber di Alciato (1549) » – NOTES ET DOCUMENTS – S. HELLIN, « Jean de Vauzelles, ou la vie d’un humaniste lyonnais à travers son testament et quelques actes notariés » ; S. ALYN STACEY, « Du nouveau sur la bibliothèque de Jean de Piochet. Un tome annoté du Perceforest (Gilles de Gourmont, 1532 ; Archives départementales de la Manche, BIB ANC C257) ; J. NATHAN, « Un Arnétois à Bâle. Lieu de naissance de Bonaventure Des Périers » ; T. MARTÍNEZ MANZANO, « Los libros del humanista : autógrafos de Antonio De Nebrija en humanística cursiva » ; A. GODERNIAUX et A. PETIT, « Antoine de Nervèze dans la tourmente des guerres de Rohan. Le Triomphe des justes armes du roy (1622) » – EN MÉMOIRE DE MARIE MADELEINE FONTAINE – R. COOPER, « Marie Madeleine Fontaine (1940-2024) ; E. KAMMERER, A.-H. KLINGER-DOLLÉ, M. MOLINS et A.-P. POUEY-MOUNOU, « Paroles d'élèves » ; M. M. FONTAINE, « La bonté du rire. Entretiens avec Pierre Tchernia » – COMPTES RENDUS.
Sommaire : ARTICLES – O. PÉDEFLOUS, « Nouveaux regards sur l’entrevue de Marseille en 1533. Sociabilités lettrées et diplomatie culturelle entre France et Italie » ; M. ENGAMMARE, « Calvin et les livres apocryphes à l’épreuve de Judith. Lefèvre 1530 / Olivétan 1535 / Calvin 1546 » ; A. DE ROSA, « Appunti su Giovanni Marquale libraio e un’ipotesi sul volgarizzamento dell’Emblematum liber di Alciato (1549) » – NOTES ET DOCUMENTS – S. HELLIN, « Jean de Vauzelles, ou la vie d’un humaniste lyonnais à travers son testament et quelques actes notariés » ; S. ALYN STACEY, « Du nouveau sur la bibliothèque de Jean de Piochet. Un tome annoté du Perceforest (Gilles de Gourmont, 1532 ; Archives départementales de la Manche, BIB ANC C257) ; J. NATHAN, « Un Arnétois à Bâle. Lieu de naissance de Bonaventure Des Périers » ; T. MARTÍNEZ MANZANO, « Los libros del humanista : autógrafos de Antonio De Nebrija en humanística cursiva » ; A. GODERNIAUX et A. PETIT, « Antoine de Nervèze dans la tourmente des guerres de Rohan. Le Triomphe des justes armes du roy (1622) » – EN MÉMOIRE DE MARIE MADELEINE FONTAINE – R. COOPER, « Marie Madeleine Fontaine (1940-2024) ; E. KAMMERER, A.-H. KLINGER-DOLLÉ, M. MOLINS et A.-P. POUEY-MOUNOU, « Paroles d'élèves » ; M. M. FONTAINE, « La bonté du rire. Entretiens avec Pierre Tchernia » – COMPTES RENDUS.
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« Ah ! si le genre humain tout entier pouvait ne parler que deux langues ! », à savoir le grec et le latin, soupirent les deux interlocuteurs du De recta pronuntiatione, un lion et un ours particulièrement érudits. Sous couvert d’un dialogue animalier, Érasme aborde des enjeux cruciaux aussi bien en son temps qu’aujourd’hui : comment faire du latin et du grec des langues toujours vivantes, des langues qui permettraient à tous les hommes de bonne volonté de communiquer ensemble, quelle que soit leur origine ? Il faut pour ce faire restaurer une prononciation correcte – celle que l’on qualifie, encore aujourd’hui, d’« érasmienne ». Le dialogue entre Leo, désireux que son lionceau ait « l’air d’un véritable petit d’homme », et Ursus est un prétexte à une réflexion plus vaste sur l’éducation, mais aussi à un panorama amplement informé des prononciations nationales contemporaines. Sous des dehors techniques, se révèlent des enjeux profondément éthiques, mais aussi un témoignage exceptionnel sur les pratiques orales de la Renaissance.