Le texte
Le fait divers intéresse, dérange, indigne ou passionne, mais il laisse rarement indifférent. Il constitue aussi un genre médiatique qu’une analyse du discours et des images élaborés dans la presse écrite permet de qualifier.
Les dits et les scènes du fait divers recense, dans une première partie, les connaissances déjà disponibles sur le genre, tout en soulevant les principaux problèmes qui lui sont liés. S’esquisse ainsi une définition sommaire du sujet, qu’il convient de discuter à la lumière d’une analyse complète, dont la seconde partie examine l’objectif, les limites et la méthode. Elle estime notamment les termes épistémologiques et méthodologiques d’une analyse narratologique du fait divers, qui s’appuie sur la définition du récit dictée par les travaux de Paul Ricœur (Temps et récit, 1983-1985). La dernière partie rend compte des résultats de l’analyse sur la base d’un large corpus collecté dans la presse francophone européenne. En y appréciant les dits – l’écriture – et les scènes – la mise en scène de l’intrigue et son façonnage –, elle renouvelle la définition du genre du fait divers.
L’auteur
Née à Bienne (CH) en 1971, Annik Dubied est docteur en sciences sociales (information et communication) de l'Université catholique de Louvain (B) et licenciée ès Lettres de l'Université de Lausanne (CH). Elle est notamment l'auteur, avec Marc Lits, d'un "Que sais-je?" sur Le fait divers (PUF, 1999). Elle enseigne actuellement en tant que maître-assistante à l'Université de Genève (DEA médias et Département de sociologie) et comme chargée de cours à l'Université de Neuchâtel (Institut de Journalisme et communication).
