Table des matières
Une leçon d’histoire littéraire, par Daniel Maggetti
Introduction : la littérature suisse en orbite
Première partie
les fondations poétiques de la médiocrité romande
Chapitre premier : Rejet littéraire
Savoir condamner
Les refuges de la poésie
Chapitre II : Récupération idéologique
La mediocritas ennoblie : Les vertus fédératrices du patrimoine littéraire – Le pont «helvétiste» – Des cautions scientifiques
La médiocrité comme symptôme :Postérité du modèle – Cynisme et révolte – Mise à distance critique
Deuxième partie
négocier une position
Chapitre III : L’institution du littéraire entre 1730 et 1780
La place des belles-lettres dans l’enseignement
Académies parisiennes et sociétés littéraires suisses
Les livres, les périodiques et leurs publics: L’institution éditoriale – Le Journal helvétique et la constitution d’un espace littéraire – La distinction des productions suisses
Chapitre IV : Expulsion et propulsion
L’expérience de l’illégitimité
L’apanage du bel esprit français: François de Callières : la poésie et le bel esprit – Beat
Ludwig von Muralt : le bel esprit et la France
Les enjeux d’une double légitimation : Perfectionnement de l’esprit – Polissage des moeurs
Un débat polarisé : la question des logogriphes : Equilibrisme éditorial – Le vers suisse à l’épreuve de l’autocritique
Sous le signe de l’insécurité littéraire : L’insécurité linguistique et ses déclinaisons littéraires – Samuel Henzi : le gruyère et le bon goût – Jean-Jacques Rousseau et la «muse helvétique»
Chapitre V : Le choix d’une position subalterne
Les hérauts du bon sens : Jean-Baptiste Tollot et les frontières morales de la
poésie – Gabriel Seigneux de Correvon à la recherche d’un appui
Repli descriptif : Un petit Olympe sans Apollon – Une «montagne rôturière» en marge du Parnasse
Traducteurs et imitateurs à l’abri de leurs modèles : L’opportunisme de la médiation culturelle – La filiation française : traduire les psaumes en imitant Lefranc – Les bénéfices du polycentrisme : chanter la Suisse en imitant Hervey – Les libertés du poète traducteur
Poids français, contrepoids alémanique : Albrecht von Haller : un modèle ambigu – Salomon Gessner entre l’Allemagne et la France
Troisième partie
établir des programmes
Chapitre VI : L’institution du littéraire entre 1780 et 1830
D’un siècle à l’autre: remarques introductives
Le collège et l’académie : vers un enseignement spécialisé
Du Journal helvétique à la Revue suisse :Un critique professionnel : Henri-David Chaillet – Les périodiques littéraires suisses en français
La reconfiguration du milieu éditorial
Sociétés littéraires et sentiment d’appartenance institutionnelle : Le polymorphisme de la sociabilité littéraire – L’affirmation des sociétés locales
Chapitre VII : Recentrage et regroupement
La poésie nationale de Philippe-Sirice Bridel et sa réception : Faire corps avec la Suisse alémanique : l’esquive linguistique – Une poésie définie par un cadre géographique, culturel et social – « Enfin, notre Suisse française a donc aussi son poëte ! » – Une caution littéraire francophone
Retrouver la Suisse hors du vers français : Le Léman au centre de la francophonie – L’option dialectale
Forces centripètes et décentrement : Deux cosmopolites : Marc-Etienne-Emmanuel Frossard et Samuel-Elisée Bridel – Contestation et réaffirmation paradoxale du centre – La tentation du didactisme – Emmanuel Salchli à la lisière de l’usage – Le Parnasse
français vu de l’extérieur
Colombier, Coppet : deux rendez-vous manqués : Le désamorçage des préjugés nationaux chez Isabelle de Charrière – Germaine de Staël, la barrière du Rhin et la
muraille de Chine – Le romantisme staëlien et la poésie nationale
Chapitre VIII : Le ciment de l’union fédérale
En quête de matériaux bruts
Histoire et poésie : point de fusion – L’épopée et le roman – La matière genevoise – Ralliement littéraire et changement d’optique – La brique onomastique
La seconde naissance de la poésie nationale : Un double trait d’union : Charles François Recordon – Le genre de l’helvétienne – Envol suisse, atterrissage français
Juste Olivier, héritage ou fondation ?
Conclusion
Annexes
Bibliographie
Index