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La Datation de la sculpture médiévale

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Titre : La Datation de la sculpture médiévale Année : 2004 Pages : 336 Collection : Titre courant ISSN : 1420-5254 Numéro : 30
Support : Livre broché ISBN-13 : 978-2-600-00530-2
Support : PDF ISBN-13 : 978-2-600-10530-9
Support : Livre broché + PDF ISBN-13 : 978-2-600-20530-6
Support : ePUB ISBN-13 : 978-2-600-30530-3
  • Présentation

A-t-il existé une statuaire carolingienne ? Les chefs-d’œuvre de la sculpture romane auvergnate datent-ils bien du XIIe siècle ? La sculpture saxonne du XIIIe siècle dérive-t-elle vraiment de modèles français ? Quand a-t-on construit le porche de Moissac, le tympan de Conques, la façade de la cathédrale de Reims ? Ces questions et beaucoup d’autres reçoivent trop souvent, dans les études spécialisées et à plus forte raison dans les manuels, des réponses péremptoires qui dissimulent les difficultés, les raisonnements approximatifs et le refus des remises en cause. Examinant l’une après l’autre les méthodes dont nous disposons pour dater les œuvres, de l’analyse de laboratoire au jugement stylistique en passant par l’interprétation des documents écrits, Jean Wirth évalue les apports et les limites de chacune d’elles. Il montre à partir d’exemples concrets quelles dérives les menacent et comment en faire le meilleur usage. Parfaitement conscient des faiblesses de l'histoire de l’art, mais amoureux de sa discipline, il en propose une critique radicale et constructive. Dater une œuvre quelques décennies voire quelques années plus tôt ou plus tard n’est pas un petit jeu stérile, mais peut en modifier entièrment la signification artistique et le message. Si la statue-reliquaire de sainte Foy à Conques était réellement une œuvre carolingienne, cela signifierait que le refus par Charlemagne du culte des images était irréaliste. Situés au milieu du XIIe siècle, les chapiteaux du maître auvergnat de Mozat sont des excentricités incompréhensibles. En les replaçant dans le contexte du XIe siècle, on s’aperçoit qu’ils constituent une étape majeure du développement de la sculpture romane et qu’ils ont été imités jusqu’à Compostelle. Enfin, comme le montre Jean Wirth, la datation précise des œuvres est indispensable pour dégager l’individualité et l’influence des grands artistes médiévaux, au lieu de les dissoudre dans des écoles et des ateliers aux contours indistincts. Auteur de nombreux travaux sur l’image médiévale, Jean Wirth est archiviste-paléographe et professeur d’histoire de l’art à l’Université de Genève.

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