Nouveautés
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Dès 1526, Guillaume Farel est au service des paroisses de langue française de Berne. À la suite de l’adoption de la réforme en 1528, il compose, en français, des formulaires liturgiques inspirés par la liturgie bernoise de 1529. Après avoir circulé sous forme manuscrite, ces textes sont imprimés à Neuchâtel en 1533 sous le titre de La maniere et fasson.
En 1538, Farel publie à Genève une nouvelle version de cette liturgie : L’ordre et maniere. Des modifications significatives, apportées notamment à l’ordre des matières et à la liturgie de la sainte cène, expriment sa volonté de poursuivre la réformation de l’Église de Genève. Elles sont aussi la trace de son compagnonnage avec Jean Calvin.
Entre ces deux éditions, en 1536, Kaspar Megander, premier pasteur de Berne, charge Johannes Rhellican de doter les paroisses du Pays de Vaud, nouvellement conquis, d’une liturgie spécifique. En 1537, l’ouvrage sort des presses de Wigand Koeln, imprimeur à Genève, sous le titre de La maniere, ordre et fasson. Il se présente comme une traduction en français de la liturgie bernoise de 1529, tout en reprenant en bonne partie le texte de Farel de La maniere et fasson de 1533.
Les premières liturgies réformées pour les communautés de langue française rassemblées dans ce volume font l’objet d’une première édition critique qui met en lumière les prolégomènes du culte réformé en Suisse romande.
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Lire peut-il changer ma vie ? Cette question est déjà cruciale au moment de l’essor du genre de la nouvelle, quand des auteurs comme Boccace, Chaucer, Marguerite de Navarre, Bandello, et plus tard Cervantès, Mme de Lafayette et Aphra Behn cherchent à comprendre quelle part de vérité contiennent les histoires profanes et les fictions. Dans la première modernité, en effet, ce que nous appelons « littérature » appartient au domaine de l’éthique. Alors qu’au XIVe siècle les nouvelles semblent procurer du bonheur et conduire vers une meilleure compréhension de soi et du monde, elles se trouvent censurées, moralisées et réécrites au XVIIe siècle. Du Decameron à l’essor du roman, on assiste à une profonde transformation des relations entre éthique et littérature. C’est l’histoire de cette mutation que retrace ce livre : il analyse l’évolution des poétiques, des pratiques de lecture et de la réflexion morale pour éclairer les fondements historiques des débats actuels sur la valeur éthique du récit.
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TABLE DES MATIÈRES
Les archives contemporaines : théories, pratiques, débats
De la dépêche télégraphique au télégramme diplomatique informatisé, 1853-1989, par Erwann RAMONDEC
Le contentieux entre le ministère des Colonies et le ministère de la Marine autour des archives coloniales, 1893-1897, par Fabienne CHAMELOT
L'organisation des archives à la Bibliothèque nationale : une application des préceptes de Charles Braibant ou une innovation de Thérèse Kleindienst ?, par Anne LEBLAY-KINOSHITA
Le groupe « Archives » du Service central organisation et méthodes (1963-1968). Un rendez-vous manqué entre administration et archives ?, par Édouard VASSEUR
Mélanges
Une journée particulière (20 octobre 1602). Le renouvellement de l'alliace entre Henri IV et les ambassadeurs des Ligues suisses au sortir des guerres de Religion : recharge sacrale, traditions politiques et innovations diplomatiques dans le manuscrit fr. 10717 de la Bibliothèque nationale de France, par Jérémie FERRER-BARTOMEU et Christian MARTENS
Bibliographie
I. Comptes rendus critiques
II. Notes de lecture
Résumés, Abstracts, Zusammenfassungen
Table des matières
TABLE DES MATIÈRES
Les archives contemporaines : théories, pratiques, débats
De la dépêche télégraphique au télégramme diplomatique informatisé, 1853-1989, par Erwann RAMONDEC
Le contentieux entre le ministère des Colonies et le ministère de la Marine autour des archives coloniales, 1893-1897, par Fabienne CHAMELOT
L'organisation des archives à la Bibliothèque nationale : une application des préceptes de Charles Braibant ou une innovation de Thérèse Kleindienst ?, par Anne LEBLAY-KINOSHITA
Le groupe « Archives » du Service central organisation et méthodes (1963-1968). Un rendez-vous manqué entre administration et archives ?, par Édouard VASSEUR
Mélanges
Une journée particulière (20 octobre 1602). Le renouvellement de l'alliace entre Henri IV et les ambassadeurs des Ligues suisses au sortir des guerres de Religion : recharge sacrale, traditions politiques et innovations diplomatiques dans le manuscrit fr. 10717 de la Bibliothèque nationale de France, par Jérémie FERRER-BARTOMEU et Christian MARTENS
Bibliographie
I. Comptes rendus critiques
II. Notes de lecture
Résumés, Abstracts, Zusammenfassungen
Table des matières
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Les « trois magistrats niais » (Baudelaire), qui ont jugé que l’auteur des Fleurs du Mal et ses éditeurs outrageaient la morale publique et les bonnes mœurs, se doutaient-ils que la postérité les déjugerait, au point qu’au siècle suivant leur décision serait cassée par l’effet d’une loi d’exception ? Pour avoir blâmé « l’erreur du poète dans le but qu’il voulait atteindre et dans la route qu’il a suivie », les voici, à leur tour, reprochables d’un scandaleux manque de jugement en fait de littérature, pis ! d’erreur, voire de faute judiciaire. Méritent-ils, pour autant, les sentences à l’emporte-pièce dont on les accable si souvent, sans parler de l’opprobre jeté sur le procureur Pinard, redoutable mais hypocrite lecteur ? Raphaël Belaïche reconstitue ici les pièces d’un dossier détruit par les incendies de la Commune, recompose la scène du prétoire, explique savamment le droit, raconte, enfin, les enjeux et les combats politiques d’une époque où, plus souvent qu’à son tour, la littérature se voyait convoquée au banc des prévenus des tribunaux correctionnels.
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Table des matières
Florence MAGNOT-OGILVY, Introduction
Gauthier GRUBER, L'enfer de la famine ? La faim dans les scènes de siège des chansons de geste
Christine FERLAMPIN-ACHER, La faim au Moyen Âge dans les romans de la matière de Bretagne, entre silence et anthropophagie
Bernard RIBÉMONT, Dire la faim à la fin du Moyen Âge
Domitille TIREL COUDERT, Corps affamés, témoins de la corruption et de la misère humaine dans les Trois Centuries de sonnets de François Perrin, Autunois
Carine ROUDIÈRE-SÉBASTIEN, 1573, tournant des guerres de religion : Léry, La Taille, Paradin, trois discours sur la faim
Nathalie MICHAUDET-MINEUR, Quand on se met à table dans Les Avantures de baron de Fœneste d'Agrippa d'Aubigné
Marie-Christine GOMEZ-GÉRAUD, Des peuples affamés : figures de la faim dans le récit de voyage au début du XVIIe siècle
Aurélia GAILLARD, Faim et satiété dans quelques contes classiques et des Lumières
Clémence AZNAVOUR, « N'en faisons pas le séjour de la faim et de la pauvreté » : Satisfaire les besoins alimentaires dans l'Histoire de Gil Bas de Santillane
Marion BALLY, « Nous sommes tous des cannibales » : d'un cas problématique d’innutrition entre Prévost et Mouhy
Emmanuelle SEMPÈRE, « (car la première loi est de vivre) » : Louis-Sébastien Mercier et la question de la faim
Alain SANDRIER, Une faim encyclopédique
Joëlle BONNIN-PONNIER, La faim dans L'Assommoir et Germinal
Iliana KIZILOS, Médiatisation et témoignages de la famine pendant le Siège de Paris (1870-1871)
Justine RICHARD, La « faim » des gueux : de quoi se nourrit la bohème?
Ryan ATTICUS DOHERTY, Faneries et Famineries: l’inanition et la décadence dans Monsieur de Phocas de Jean Lorrain
Mariano SVERDLOFF, Faim, excès et autoréflexivité dans Le Satiricon et À rebours.
Yoann COLIN, La peur de la faim comme mesure de l'être : lecture de Bain de lune de Yanick Lahens
Anne D. PEITER, La faim, la soif et le vide social. Réflexions sur la communauté écrivant dans les textes autobiographiques d’Esther Mujawayo sur le génocide des Tutsi du Rwanda
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Table des matières
Rosanna Gorris Camos
Avant-propos. Des frères, des soeurs et un héritage compliqué
Loris Petris
Introduction. Les frères Du Bellay et l’Europe
PREMIÈRE PARTIE. Pratiques et (auto)représentations
Nicolas Le Roux
Les Du Bellay après les Du Bellay. Femmes, hommes, mémoires
Rémy Scheurer
La situation matérielle de Guillaume et de Jean Du Bellay
Richard Cooper
La correspondance italienne de Langey
Cornel Zwierlein
Guillaume Du Bellay, capitaine parfait dans la mémoire huguenote au temps de la Ligue. Un traité de l´art militaire de François de Dommartin (1587)
DEUXIÈME PARTIE. Face à la politique européenne
Christian Kühner
Les frères Du Bellay et le Saint-Empire
David Potter
Guillaume Du Bellay seigneur de Langey and England, 1527-1543
Sophie Astier
Guillaume et Jean Du Bellay défenseurs de François Ier : une politique du pamphlet ?
Flaminia Bardati
La Sciomachie del 1549 e le feste dei Valois
TROISIÈME PARTIE. Réseaux et agents entre italie et france
Guillaume Alonge
Les amis italiens de Jean et Guillaume Du Bellay : politique, religion, culture
Marcello Simonetta
« Rosso come un gambero cotto » : Jean Du Bellay e Paolo Giovio, o la Francia e l’Italia
Bruna Conconi
Premières notes sur la traduction italienne des Instructions sur le faict de la guerre et sur sa réception
Claude La Charité
Rabelais, nouveau Protée et homme de main des frères Du Bellay
Paola Cifarelli
Jean Boyssonné et le réseau diplomatique officieux de Guillaume Du Bellay
QUATRIÈME PARTIE. Écrire l’histoire : les Mémoires
Lionel Piettre
À la recherche des papiers perdus : fragments retrouvés et « fragments d’avenir » des Ogdoades de Langey
Emmanuelle Lacore-Martin
Ne pas parler d’histoire « comme clerc d’armes ». L’èthos de l’historien au prisme des préfaces de Guillaume, Martin et René Du Bellay
Jean Balsamo
« S’il faut en croire Du Bellay… ». Deux lecteurs critiques des Mémoires : Montaigne et Jacques Hurault (1580-1588)
Table des figures
Index nominum
Pourquoi et comment les frères Du Bellay, notamment l’aîné Guillaume, seigneur de Langey, et Jean, le cardinal, ont-ils été appelés à jouer un rôle majeur dans l’histoire européenne, entre 1526 et 1560 ? Pour le comprendre, les contributions rassemblées dans ce volume scrutent les rythmes de leurs parcours mouvementés, les spécificités de leurs réseaux de clientèle et de sociabilité, le rôle qu’a joué l’écriture dans leur ascension, dans des perspectives économique, politique, militaire, diplomatique, culturelle et littéraire. De nombreuses sources archivistiques inconnues sont étudiées et renouvellent la compréhension d’une famille, autour d’un moment Du Bellay et d’un lieu majeur : l’Italie. « Sans fin pour France travaillant […] Son vif esprit pour François bataillant » : le mot de Peletier du Mans sur Langey vaut à coup sûr pour Guillaume et Jean, et peut-être aussi, différemment, pour Martin et René.
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Sommaire : L’ENCYCLOPÉDIE NOUVELLE DE PIERRE LEROUX ET JEAN REYNAUD – « L’Encyclopédie nouvelle ou l’intelligence en “ordre dispersé” », par M. DROLET, L. FROBERT et Q. SCHWANCK – M. BELLET, « Tamiser saint-simonisme et républicanisme » ; Q. SCHWANCK, « La modernité républicaine comme révolution religieuse » ; A. ARAMINI, « Le premier maillon de la tradition de l’humanité » ; L. REY, « Pour un socialisme égalitaire » ; V. BOURDEAU, « Un encyclopédisme républicain pour le XIXe siècle » ; M. DROLET et L. FROBERT, « Une économie politique prolétaire » ; M. DROLET et L. FROBERT, « Expérience et “science de gouvernement” » ; Q. SCHWANCK, « En quête d’une “aristocratie savamment réglée” » ; P. TERZI, « La conciliation des contraires » ; P. CORSI, « Un lamarckisme réticent » ; K. TUNSTALL, « L’inachevé et le “panthéisme nais-…” » ; T. BOUCHET, « Il s’est glissé comme un rat par une ouverture… » – VARIA – C. ROBITAILLE, « The Austrian school of economics and interpretive sociology » ; C. BALDIN et L. RAGNI, « De quelques dettes de Léon Walras aux philosophies de Vacherot et Cournot » ; G. MAUGER, « Quelle place pour la conscience réflexive ordinaire dans la sociologie de Bourdieu ? » – COMPTES RENDUS DE LECTURE.
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Dans cette première monographie consacrée à Richard de Fournival (1201-1260), chanoine et chancelier d’une cathédrale d’Amiens alors en construction, Christopher Lucken explore les multiples facettes d’un clerc représentatif de l’extraordinaire développement du savoir qui caractérise le XIIIe siècle. Astrologue se plaçant lui-même sous le signe de Mercure, il est aussi médecin-chirurgien, alchimiste, ainsi que l’auteur d’une œuvre abondante, tant latine que française : plusieurs ouvrages lui sont ici réattribués. Ses poèmes lyriques, ses traités d’amour et son célèbre Bestiaire d’Amours marquent, par leur tonalité critique, une rupture avec le « grand chant courtois » qui dominait depuis 150 ans la lyrique et la narration romanesque. Sa célèbre bibliothèque, décrite dans la Biblionomia, rassemble l’essentiel de la production en langue latine depuis l’Antiquité jusqu’au début du XIIIe siècle et constitue l’un des noyaux originels de la bibliothèque du collège de Sorbonne. À bien des égards, Richard de Fournival annonce la figure de l’humaniste de la Renaissance.
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L’amour n’est pas seulement l’un des sujets privilégiés de la littérature médiévale, il est aussi l’objet d’une tradition discursive originale : un vaste ensemble de motifs narratifs et lyriques, de multiples possibilités expressives, ainsi que des contextes hétérogènes qui se manifestent autant dans la richesse des formes que dans la diversité des supports. Le tout est intimement lié à l’univers de la littérature courtoise, qui le façonne ou l’absorbe, selon les époques.
Loin de rechercher une définition univoque, cette archéologie entend identifier les composantes primaires de l’amour littéraire entre le xiie et le début du xive siècle dans la littérature galloromane. Car les dynamiques liées à la naissance, à la codification et à la transformation des discours érotiques changent à travers les textes, le temps et l’espace. Ce faisant, elles engendrent des couches sémantiques et produisent des superpositions interprétatives. Leur compréhension se place ainsi du point de vue des œuvres, de leur mouvance, des outils stylistiques et de la tradition manuscrite.
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Sommaire / Contents : – I. Articles – M. Giani, « Gassia inlustris vir. Indagini su un corpus di glosse altomedievali al De civitate Dei di Agostino » ; W. Berschin, « Amarae mortis passivum. Sprachexperimente in der Kölner ottonischen Malerschule um das Jahr 1000 » ; A. Cossu, « Juvénal dans deux florilèges du Mont-Cassin du XIe siècle » ; J. J. Flahive, « Mediaeval French Influence on Celtic-Latin Vocabulary » ; R. Alexandre, I. Krawczyk et K. Nowak, « Le Vocabularium Bruxellense. Histoire et perspectives d’une publication numérique » ; O. Fichant, « La place du Vocabularium Bruxellense dans une compilation cistercienne inédite, l’Opusculum de naturis animalium (début XIIIe siècle) » ; E. Lonati, « Comment écrire une compilation sans perdre sa voix. Hélinand de Froidmont, Vincent de Beauvais et Aubri de Trois-Fontaines auctores de leurs œuvres » ; A. Mancini, « Vr non bur non bluttaon » ; P. Roelli et J. Ctibor, « A New Version of Corpus Corporum, the Latin Full-Text Database and Tool » ; P. Verkerk, « Elaboration of a Practical Lemmatiser for Latin using Artificial Intelligence » – II. Chronique et comptes rendus.
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« Ah ! si le genre humain tout entier pouvait ne parler que deux langues ! », à savoir le grec et le latin, soupirent les deux interlocuteurs du De recta pronuntiatione, un lion et un ours particulièrement érudits. Sous couvert d’un dialogue animalier, Érasme aborde des enjeux cruciaux aussi bien en son temps qu’aujourd’hui : comment faire du latin et du grec des langues toujours vivantes, des langues qui permettraient à tous les hommes de bonne volonté de communiquer ensemble, quelle que soit leur origine ? Il faut pour ce faire restaurer une prononciation correcte – celle que l’on qualifie, encore aujourd’hui, d’« érasmienne ». Le dialogue entre Leo, désireux que son lionceau ait « l’air d’un véritable petit d’homme », et Ursus est un prétexte à une réflexion plus vaste sur l’éducation, mais aussi à un panorama amplement informé des prononciations nationales contemporaines. Sous des dehors techniques, se révèlent des enjeux profondément éthiques, mais aussi un témoignage exceptionnel sur les pratiques orales de la Renaissance.
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Table des matières : B. HOFFMANN, « Introduction » – La postérité dans l’œuvre de Diderot – O. RICHARD, « Diderot et les images de la postérité » ; F. CHASSOT, « Diderot et les apophtegmes, ou la postérité revue et corrigée » ; R. LE MENTHÉOUR, « La Postérité pour quoi faire ? Diderot, Falconet, Rousseau » ; T. BOON CUILLÉ, « Respect for Posterity, ou de ce qui n’est pas » ; F. LOTTERIE, « Étouffée en naissant ? La négativité de la postérité dans La Religieuse » ; E. RUSSO, « Diderot and the Perils of a Russian posterity ». – L’Encyclopédie et la Postérité – V. LE RU, « Diderot et l’Encyclopédie ou la conscience aiguë de la postérité » ; C. FAUVERGUE, « La postérité, la sphère des connaissances et l’Encyclopédie à venir ». – Postérité de Diderot – O. TONNEAU, « Diderot’s Bare Face. Morals, Materialism and Le Neveu de Rameau » ; G. BORNANCIN-TOMASELLA, « Reforming the Theatrical Stage. Nerval, Reader and Continuator of the Entretiens sur le Fils naturel » ; L. MALL, « Fatras et fracas. La postérité de Diderot par le filtre de Barbey d’Aurevilly dans Goethe et Diderot » ; F. CHAMPY, « Diderot, Eisenstein, and the Paradoxes of Visual Culture » ; G. COISSARD, « Diderot, les new materialisms et la vie de la matière ».
Table des matières : B. HOFFMANN, « Introduction » – La postérité dans l’œuvre de Diderot – O. RICHARD, « Diderot et les images de la postérité » ; F. CHASSOT, « Diderot et les apophtegmes, ou la postérité revue et corrigée » ; R. LE MENTHÉOUR, « La Postérité pour quoi faire ? Diderot, Falconet, Rousseau » ; T. BOON CUILLÉ, « Respect for Posterity, ou de ce qui n’est pas » ; F. LOTTERIE, « Étouffée en naissant ? La négativité de la postérité dans La Religieuse » ; E. RUSSO, « Diderot and the Perils of a Russian posterity ». – L’Encyclopédie et la Postérité – V. LE RU, « Diderot et l’Encyclopédie ou la conscience aiguë de la postérité » ; C. FAUVERGUE, « La postérité, la sphère des connaissances et l’Encyclopédie à venir ». – Postérité de Diderot – O. TONNEAU, « Diderot’s Bare Face. Morals, Materialism and Le Neveu de Rameau » ; G. BORNANCIN-TOMASELLA, « Reforming the Theatrical Stage. Nerval, Reader and Continuator of the Entretiens sur le Fils naturel » ; L. MALL, « Fatras et fracas. La postérité de Diderot par le filtre de Barbey d’Aurevilly dans Goethe et Diderot » ; F. CHAMPY, « Diderot, Eisenstein, and the Paradoxes of Visual Culture » ; G. COISSARD, « Diderot, les new materialisms et la vie de la matière ».
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Publiée à Paris en 1574, la Confusion de la secte de Muhamed se présente comme la traduction française, par l’humaniste Guy Le Fèvre de La Boderie, d’un court écrit de controverse religieuse espagnol. Ce texte, d’abord paru sous le titre Confusión de la secta mahomatica y d’l alcorán, en 1515, à Valence, est signé du néo-converti espagnol Juan Andrés. Largement tributaire des lieux communs sur l’islam hérités du Moyen Âge, l’ouvrage affiche pourtant une originalité qui piquera la curiosité des lecteurs occidentaux pendant plusieurs siècles, lui assurant un succès durable. Du fait de la double identité confessionnelle de Juan Andrés, la Confusion se présente comme une porte d’entrée nouvelle et directe vers le monde islamique et son corpus théologique, ainsi que vers la langue arabe. La traduction française de La Boderie éditée ici est enrichie de nombreuses annotations et permet de découvrir ce texte singulier qui témoigne de l’intérêt que l’islam a suscité chez les chrétiens dans l’Europe du xvie siècle.