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Témoignage et fiction : les récits de rescapés dans la littérature de langue française, 1945-2000

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Titre : Témoignage et fiction : les récits de rescapés dans la littérature de langue française, 1945-2000 Année : 2004 Pages : 256 Collection : Histoire des Idées et Critique Littéraire ISSN : 0073-2397 Numéro : 416
Support : Livre broché ISBN-13 : 978-2-600-00951-5
Support : PDF ISBN-13 : 978-2-600-10951-2
Support : Livre broché + PDF ISBN-13 : 978-2-600-20951-9
Support : ePUB ISBN-13 : 978-2-600-30951-6
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Une part non négligeable de la littérature contemporaine de langue française évoque les génocides et les violences idéologiques qui secouèrent le XXe siècle. La question de la mémoire et du renouvellement de ses formes y occupe une place primordiale, influencée notamment par la répétition de telles atrocités (dans les Balkans et dans la région des Grands-Lacs). Le témoignage et la fiction apparaissent comme les composantes d’une dialectique propre aux récits de rescapés et aux œuvres romanesques qui, dans la seconde moitié du XXe siècle, ont eu pour tâche de transcrire un type d’expérience dépassant l’entendement. Témoignage et fiction fait dialoguer les récits de rescapés des camps nazis (Wiesel, Semprun, Antelme, Rousset, Delbo) avec ceux évoquant les heures noires du communisme ou, sur un mode allégorique, les violences des régimes totalitaires (Kristof, Volodine). Au souci de la vérité des faits narrés animant les premiers récits, Marie Bornand oppose les audaces narratives des romans d’une deuxième génération d’écrivains: les formes ambiguës conférées aux fictions de témoignage mettent doublement en évidence le caractère déroutant et dévastateur des événements racontés. Sollicité et malmené par les distorsions infligées aux structures du récit, le lecteur y est désormais à son tour assigné à la place inconfortable de témoin. La Peste de Camus, La Douleur de Marguerite Duras, W ou le souvenir d’enfance de Perec ainsi que la trilogie d’Agota Kristof comptent également au nombre des œuvres commentées pour conduire une interrogation originale sur les liens que les formes narratives entretiennent avec le réel. Les configurations littéraires du travail de mémoire s’y trouvent ainsi subtilement éclairées.

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