Ouvrage

La beauté de la haine

Essais de misologie littéraire

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Titre : La beauté de la haine Sous-titre : Essais de misologie littéraire Année : 2014 Pages : 280 Collection : Histoire des Idées et Critique Littéraire ISSN : 0073-2397 Numéro : 473
Support : Livre broché ISBN-13 : 978-2-600-01763-3
Support : PDF ISBN-13 : 978-2-600-11763-0
Support : Livre broché + PDF ISBN-13 : 978-2-600-21763-7
Support : ePUB ISBN-13 : 978-2-600-31763-4
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Comment la haine peut-elle être belle ? C’est la question que pose ce livre, qui ne cherche pas à justifier moralement une telle passion, mais à comprendre la haine la plus extrême, la plus pure, celle qui n’a cure des raisons politiques, économiques et psychologiques, pour s’épanouir en ravages meurtriers. Afin de saisir cette haine autosuffisante et autotélique, Jan Miernowski propose de la regarder comme un principe esthétique qui affleure de façon intermittente, mais toujours, fort significative, entre la pré- et la postmodernité. La haine devient notamment le moteur de la création artistique dans la poésie antérotique de la Renaissance et dans les pamphlets les plus corrosifs des Guerres de religion ; elle s’impose face au tragique chez Corneille ou Racine ; elle joue le rôle de catalyseur de la conscience littéraire chez Rousseau, ou de moteur d’un sublime pervers chez Céline ; enfin, elle se présente comme objet d’art à part entière, heureusement pastiché et parodié par le roman qui nous est contemporain. En invoquant la haine qui a ravagé son pays, Wisława Szymborska avoue avec un sourire empreint d’ironie : « Inutile de se leurrer / elle sait aussi faire du beau… ». Prenons le poète au mot : oui, la haine sait, littéralement, faire du beau. Mais elle n’a, en cela, aucun mérite ; c’est plutôt la littérature qui détient des capacités inouïes à comprendre et à conjurer le monde.

TABLE DES MATIÈRES

INTRODUCTION

HAÏR POUR LA BEAUTÉ DE LA CHOSE MÊME LA HAINE POÉTIQUE ET RHÉTORIQUE Anteros : de l’amour à la haine Le Contr’amour des Lettres Coligny et Catilina, ou la rhétorique face au danger de la haine Le malaise de la rhétorique L’injure ou la rhétorique sans rhétorique Le rituel de la haine La poétique de la malédiction La loi de la haine Anti-Thélème : la mort de l’éloquence humaniste L’odieuse anamorphose ou la haine des lettres

LA HAINE TRAGIQUE « Digne vertu des Rois » L’impossible devoir de haine La haine comme principe politique La haine comme disposition éthique Le plaisir tragique de la haine La purgation par la haine La haine intestine Le plaisir de la haine de soi L’art du rapprochement : le spectateur face à sa haine

LA HAINE LITTÉRAIRE La naissance de la littérature La faute à Molière Ontogenèse de la haine Rousseau avocat de Rousseau L’odieuse littérature Ecrire au risque de la haine « Il n’y a rien de beau que ce qui n’est pas » : la littérature impossible et nécessaire La haine littéraire moderne

LA HAINE QUI SE VEUT SUBLIME Dénégation d’antisémite et mots d’artiste Mort exquise et haine au comptant Légendes, ballets, petite musique de la haine Le sublime haineux Le sublime renversé La légèreté du ressentiment « La sublimité qui a tourné mal » Bagatelles pour une autre fois Céline juge de Céline L’art de fausses notes

ÉPILOGUE : AU-DELÀ DE LA HAINE Familles, je vous aime Catilina, l’autre moi-même La misologie parodiée Au-delà de la haine

BIBLIOGRAPHIE

INDEX

  • L'Universo mondo, n°42, 2014, p. 85-86.

  • French Review, décembre 2015, p. 233

  • L'Universo mondo, n°42, 2014, p. 85-86.

  • French Review, décembre 2015, p. 233

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