Le Marquis Marc de Bombelles a été ambassadeur de France auprès de la Diète impériale d'Allemagne à Ratisbonne, puis après la Révolution, évêque d'Amiens. Il a donné un vaste journal (90 volumes manuscrits) dont c'est ici le second volume publié. L'édition princeps que nous publions donne les passages les plus intéressants, et à la fin de chaque volume, une analyse de ceux qui n'ont pas été retenus. Le tome I est paru en 1977 et couvrait les années 1780 à 1784. (Rappel : Tome I (1790-1784,-. Grand Prix de l'Académie de Versailles). Ce deuxième tome couvre la période 1784 à 1789.
Après cinq mois de voyage dans les Iles britanniques, Bombelles revient à Versailles, où il obtient l'ambassade du Portugal. Après un séjour d'un an et demi à Lisbonne, il reviendra à Versailles, à la veille de la Révolution. Il souligne alors dans son journal les fautes du gouvernement et s'indigne des facilités offertes à l'effervescence générale : "Nous n'aurions pas trop des talents de Richelieu, de la vertueuse énergie de Sully et de l'astuce de Mazarin pour tirer le Roi des mains dans lesquelles il s'est mis. Je compte plus sur les fautes, sur l'excès de la démence de ses ennemis que sur la suffisance des moyens employés au rétablissement de la Paix et de l'autorité du Roi". Outré de ce qu'il voit et prévoir, il partira pour Venise dont il a entre-temps accepté l'ambassade. C'est la fin de la jeunesse, la fin d'une cour, la fin d'un monde.