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"Le mariage de l'Estude du Droict avec les Lettres humaines"

L'œuvre de Louis Le Caron Charondas

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https://humanisme-renaissance.droz.org/book/9782600062343
Titre : "Le mariage de l'Estude du Droict avec les Lettres humaines" Sous-titre : L'œuvre de Louis Le Caron Charondas Année : 2021 Pages : 560 Collection : Travaux d'Humanisme et Renaissance ISSN : 0082-6081 Numéro : DCXVII
Support : Livre broché ISBN-13 : 978-2-600-06234-3
Support : PDF ISBN-13 : 978-2-600-16234-0
Support : Livre broché + PDF ISBN-13 : 978-2-600-26234-7
Support : ePUB ISBN-13 : 978-2-600-36234-4
  • Présentation
  • Sommaire
  • Presse et annexes gratuites

Louis Le Caron (1534 ?-1613), dit Charondas, est un écrivain de la Renaissance injustement méconnu. Poète véritable et admiré par ses contemporains, philosophe stimulant et auteur d’audacieux Dialogues et de différents Panégyriques, Louis Le Caron est aussi un homme de loi des plus compétents qui commente les textes (la Coustume de Paris notamment), produit une œuvre juridique de premier plan (auteur des Pandectes du droict français) et exerce une charge de magistrat à Clermont-en-Beauvaisis. Pris dans la tourmente du temps, il plaide et œuvre — avec une constance proprement stoïcienne — pour un renforcement du pouvoir royal qu’il voit vaciller jusqu’à l’affermissement providentiel et l’arrivée d’Henri IV au pouvoir. Emblématique de la génération des juristes lettrés (Étienne Pasquier, Claude Fauchet et bien d’autres), il ne cesse de célébrer ce mariage des lettres et des lois qui est une spécificité de ce siècle. Juriste dans ses œuvres littéraires, il est aussi homme de lettres dans ses œuvres de droit. Humaniste « antiquaire », cherchant à « dégloirer l’Italien », il se détourne de l’héritage latin pour se consacrer plus particulièrement au legs français (en droit comme en littérature). .

TABLE DES MATIÈRES

AVANT-PROPOS

INTRODUCTION

PROLÉGOMÈNES BIOGRAPHIQUES

PREMIÈRE PARTIE. LES CHOIX DE LOUIS LE CARON

Chapitre premier. L'HUMANISME DE LOUIS LE CARON, « CE FUT UNE BELLE GUERRE QUE L'ON ENTREPRIT LORS CONTRE L'IGNORANCE »

« Es traces de la divine vertu » : le savoir vertueux et l'idéal encyclopédique

L'excellence admirable de l'homme

La non moins admirable excellence de la femme

Le développement d'un discours en faveur des pauvres

Encyclopédie versus « amas de disciplines »

Le refus du catalogue et la « delectation » de savoir

Le plaisir d'apprendre

L'admiration pour François Ier, vrai Père des Lettres

La visite à Michel de L'Hospital et la mission humaniste

La transmission du savoir, le souci pédagogique

Contre l'imitation stérile des Anciens, le choix du présent

Le refus du retrait studieux

La haine de la posture cynique

Accompagner « l'heur de son tems », « laudamus veteres, sed nostris utimur annis »

Manifeste en faveur de l'audace intellectuelle, « Dicam tamen quod sentio »

« Mos gallicus », « méthode » juridique, philologie et systématisme

Études berruyères : l'influence de François Le Douaren et de François Baudouin

Le désir de restitution, « retirer des tenebres d'oubliance »

Une « méthode » pour un droit « perfaite Idée de l'equitable bon »

La croyance dans le progrès

Chapitre II. LE NÉOPLATONISME DES ANNÉES 1550, PRISCA THEOLOGIA, PHILOSOPHIA PERENNIS, PRISCA JURISPRUDENTIA

L'héritage néoplatonicien

Une profession de foi assumée

De Moïse à Platon via Hermès

Le Christ « Démon » platonicien

La gageure d'une poésie platonicienne

La poésie énigmatique, les « sacrez misteres » et la fureur

Faire disparaître le corps, les stratégies à l'oeuvre

Chapitre III. LA CHRISTIANISATION DES ANNÉES 1580

Une christianisation sensible du discours.

De la Philosophie (1555) aux Discours philosophiques (1579-1583).

Une réécriture manifeste

L'évolution des temps, des « signaux faibles »

« Dieu veult estre regardé », de la Fortune à la Providence

L'« admirable disposition » du « théâtre » du monde

« Qui reçoit la fortune, rejecte la providence »

« Selon l'immuable et infallible ordonnance de Dieu »

Les « effects de la providence divine »

Cas pratiques

Chapitre IV. L'INFLUENCE DÉTERMINANTE DU NÉOSTOÏCISME

Précautions liminaires

Un précurseur néostoïcien

Un des premiers néostoïciens ?

De Poullangis sur Marne aux rives de la Meuse, l'invention du jardin néostoïcien

« Seigneur de ses passions », un enseignement essentiel

Faire tomber les « masques » des « fausses visions »

Vers l'éradication des passions

« Sagesse extrême » et « sagesse ordinaire »

Intertextes stoïciens

La lecture des auteurs antiques, Zénon, Épictète et Sénèque

La lecture des modernes, Guillaume Du Vair et Juste Lipse

« Non moveri, l'escu Palladien, que je porte pendu devant la poictrine »

Portrait de l'auteur en stoïcien

La « tranquilité » versus la perturbation démoniaque

Une double référence

Le choix du chancelier Philippe Hurault de Cheverny comme dédicataire

Plus un Discours sur le proces criminel faict à une Sorciere

Évolution personnelle

« Hors de trouble et detresse », les « étrennes » au roi de France

« Constamment porter tout ce qu'ordonne Dieu »

La « constance » des nombres, la méditation mathématique

La promotion de l'obéissance

Signes et indices, éléments de sémiotique stoïcenne

SECONDE PARTIE

LA LITTÉRATURE, FASCINATION ET PARADOXES

Chapitre V. « CHARONDAS » FACE À SES MODÈLES

La construction littéraire d'un nom propre

Un nom en construction

La fabrique d'un patronyme « humaniste »

Un enjeu de « taille », Louis Le Caron héritier de l'une des plus vieilles familles de France…

De « Bel Tenebroso » à Solon, l'invention d'une persona

Une extraction ressentie comme « insuffisante »

Pour la noblesse de robe, contre la noblesse des « port'esp©es »

Storytelling. Mises en scène

Les racines du mal, Louis Le Caron « abandonné »

Portrait de l'auteur en Claude Fauchet

Les joies du calendrier

Autopromotion

La mise en place d'un réseau

Des modèles entre droit et littérature

Le casparticulier de Montaigne

Un faisceau de présomptions

Détour. Faire parler le silence

Les raisons d'un silence

L'interprétation fautive

d'un Louis Le Caron sceptique

« Le sot projet de se peindre », une « fantastique contemplation »

« Machiaveliser », un risque du scepticisme montaignien

Spectres, sorcières et boiteuses

Chapitre VI. UN VA-ET-VIENT CONSTANT ENTRE DROIT ET « LETTRES HUMAINES »

Histoire du droit et histoire de la littérature

« Le mariage de l'Estude du Droict avecques les lettres Humaines »

Croiser droit et littérature

La Claire ou de la prudence de droit

Les jeux de l'antanaclase, les lois du coeur et les lois de la cité

Le direct Paris-Bourges, métaphore du projet humaniste

« Puella ficta »

Chapitre VII. POUR UNE LITTÉRATURE VERTUEUSE

L'exemplarité, l'élégance et la maxime

Un catalogue de situations existentielles

L'exemplarité et les effets favorables de la littérature édifiante

La littérature pour « faire passer la pillule »

Du recueil des « excerpta » à l'écriture de la maxime

La « biendisante faconde », clarté de la vertu

Apologie de la clarté

Contre les « ruses et afeteries d'eloquence »

Des valeurs pour le Prince

Les vertus cardinales en temps de ruine

Le Prince, exemplaire à imiter

Le courtisan-marmouset

L'espoir déçu d'une relation personnelle

Dialogue, devis et dispute, des vérités à transmettre plus qu'à débattre

Dialogue et dialogisme

Le « dialogue » chez Louis Le Caron, entre « devis » et « dispute »

Chapitre VIII. LE PLAISIR DE RACONTER DES HISTOIRES, DE L'ILLUSTRATION À L'INVENTION

L'évolution vers la « gravité » et la nécessité de trouver une place autre à la littérature

La littérature, des « juvenilia » ?

Une époque qui prend fin

Le goût de la fiction

Fictionnalisation et illustration des cas

Frapper les esprits, l'art de la mise en scène

Entre discours public et parole intime

« Enigma ». Louis Le Caron auteur masqué ?

Une nécessaire prudence

Des livres perdus ? des références fictives ?

Les très pratiques « vieil practicien » et « vieil poëte » ou comment toujours avoir sous la main une citation ad hoc

Louis Le Caron mystificateur ? L'auteur des Comptes du monde aventureux (1555) ?

La (très mystérieuse) piste Raphel Micheli

TROISIÈME PARTIE

MENACES SUR L'UNITÉ DU ROYAUME. LOUIS LE CARON « POLITIQUE »

Chapitre IX. LA FRANCE MENACÉE ENTRE LES « PARTIALITEZ »

Le risque du naufrage

La réalité de la situation versus l'« image peincte »

Le délitement du royaume et la lecture du De gubernatione Dei de Salvien

La course effrénée aux offices

Le débat entre « Monarchie » et « Anarchie »

La menace de la Ligue

Contre les ligues, contre la Ligue

La Ligue et l'« éversion » de l'État

La lutte sur le terrain des idées

De la plainte à la Realpolitk

Rhétorique de la plainte, « Las pauvre France »

La Realpolitik, du bon usage de la diversion

Chapitre X. REFONDER L'UNITÉ NATIONALE AUTOUR D'UN POUVOIR FORT

Un sénat fort, la défense contre Jean Bodin du système de la monarchie mixte

Le « Senat » de France

La méfiance face au pouvoir d'un seul, « aussi souvent les Rois changent de volontez »

La monarchie mixte et la fonction des contrepoids

Se rendre volontairement sujet aux lois, surcroît de grandeur Le refus de la raison d'État

Un roi fort, pour empêcher les dissensions

Le souhait de la « constance » politique et la préférence pour la Monarchie

L'amour du Prince versus la servitude

La clémence d'Auguste

La justice du roi, le souvenir de saint Louis

Chapitre XI. REFONDER L'UNITÉ NATIONALE À PARTIR DE LA LANGUE FRANÇAISE

L'illustration de la langue française, un projet pour la cohésion nationale

Restituer « la grace et naïveté Françoise »

Contre le « Grec enflé de vanterie, et le superbe Romain »

« Préférer la fidelité du Gentil-homme François à l'inconstance de l'estranger »

Illustrer le français, dans les pas de Tory, Rabelais et Du Bellay

Les illustres devanciers

Une langue pour renforcer le sentiment d'appartenance nationale

Défendre l'origine française des termes

Chapitre XII. REFONDER L'UNITÉ NATIONALE AUTOUR D'UN DROIT FRANÇAIS

Agir mais avec prudence

Un droit clair, un droit stable

À la recherche de « la simplicité de l'ancien droit François »

La place problématique du droit romain

La loi universelle et royale plutôt que la coutume particulière et populaire

Un peuple unique, un roi unique, une loi unique

« Je compare la loy au Roy, et la coustume au tyran »

« Horresco referens », petit florilège de coutumes iniques

L'origine populaire de la coutume

L'apparent paradoxe de la coutume de Paris, un « droit civil français »

Chapitre XIII. UN CHOIX « POLITIQUE », POSTPOSER LA QUESTION RELIGIEUSE

Un parcours personnel : du refus de la liberté de conscience à l'acceptation « politique » de la tolérance

Les dangers d'une totale liberté de conscience

L'acceptation « politique » de la tolérance

Le gallicanisme de Louis Le Caron

Le milieu parlementaire

Les méfaits de la papauté

Plaidoyer pour la loi salique au nom de l'unité du royaume

La pragmatique sanction, « palladium Franciæ »

Contre les jésuites

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE

INDEX NOMINUM

  • Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance (2021) vol.3, p. 582-585.

  • Revue d'Histoire littéraire de la France, N° 3 (2022), p. 717-720

  • Revista de estudios histórico-jurídicos, N° 44 (2022), p. 938-940

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