L’engagement politique est l’affaire d’une minorité. L’entrée dans l’espace public comporte des coûts, parfois exorbitants selon les moyens utilisés ou selon les régimes affrontés. S’il n’est pas aisé de comprendre ce qui pousse une minorité de citoyens et citoyennes à s’organiser pour défendre un intérêt commun, cela l’est encore moins lorsque le but de la mobilisation est de défendre les intérêts des autres. Pour saisir l’action altruiste, l’auteur développe une th©orie de l’engagement qui intègre les modèles utilitaristes et structuralistes par le biais des interactions sociales. L’action altruiste est le fruit de contraintes structurelles et culturelles, des perceptions que l’individu a de l’engagementpolitique, mais surtout des opportunités qui lui sont offertes par les relations qu’il entretient avec des milieux proches de la solidarité.