L'univers de simulacres déployé par Pierre Klossowski ne se comprend bien qu'à partir de sa singulière méditation de philosophies apparemment contradictoires : Nietzsche, Sade et la tradition gnostique par exemple; ou encore, Fourier et Walter Benjamin. Les études ici réunies à l'occasion de deux expositions, à Vienne et à Genève, consacrées au dessinateur examinent cette subversion des grands ancêtres d'où est sortie l'originalité de l'imaginaire klossowskien. Elles tissent des liens entre la théorie du signe de Klossowski et sa pratique du style, entre les tableaux imaginaires qui peuplent ses récits et les dessins réels qui s'en sont évadés pour, au-delà de toute illustration, vivre de leur vie propre. Ces études visent, enfin, à dégager la cohérence d'une oeuvre qui a parfois dérouté par la multiplicité et la richesse de ses formes.
Articles de Jean-Claude Bonnet, Denis Hollier, Andreas Pfersmann, Philippe Roger, Gabriele Sorgo, Robert Pfaller, Daniel Wilhem, Jean Decottignies, Patrick Amstutz, Chantal Thomas, Françoise Levaillant, Michal Jakob, Jean-Maurice Monnoyer, Jean Roudaut, Otto Pfersmann, Laurent Jenny.