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Stéphanie GENAND
La Chambre noire
Germaine de Staël et la pensée du négatif
Histoire des Idées et Critique Littéraire
Table des matières Prologue. Le malentendu staëlien Première partie : Partitions Chapitre premier. Louise volubile L’infante Suzanne L’enfant des salons La fille de l’air Louer Louise et l’homme qui parle Naître éloquente Le chant de Louise Romances Paroles et musiques Chapitre II. Paraître et disparaître La langue liée Dépaysements Traductions La femme coupée Pétrifier Décapiter Se composer « Jeter au feu » « Sans mon aveu » Chapitre III. Soi-même comme une autre La désobéissance La fille en prescrira la lecture à sa mère « Le large fleuve de la belle parole » Débrouiller le chaos L’aventure archéologique Le roman des origines La langue de l’âme La libre biographie Deuxième partie : Médiations Chapitre IV. L’arbre et le fruit La fille de Montesquieu Un monde d’eunuques? « Trouver la langue » La cure La force de l’âge Morale ou politique ? L’origine du mal Vie et aventure d’un couple Chapitre V. Donner au jour les rêves de la nuit Le bonheur des sots Fictions du père La filiation imaginaire L’atelier mutilé Quel réel ? Le monde sauvage de Delphine Les jouissances du simulacre Troisième partie : Sublimations Chapitre VI. La solitude des forêts Mériter son exil « Apprécier ceux qu’on hait » Le choix de l’invisible « Ma littérature métaphysique » L’insurrection mélancolique La cathédrale Chapitre VII. La force comique La dérision La médiation scénique Les Français n’ont pas d’humour Staël actrice La femme qui rit Epilogue Bibliographie Corpus Etudes critiques Index
Longtemps associée à l’excès ou à un enthousiasme incompatible avec l’exercice de la pensée, l’œuvre de Germaine de Staël découvre, au cœur de l’existence comme de l’identité, un manque. La formule désigne le vide ouvert par la disparition de l’Ancien Régime et la difficile refondation de l’autorité politique, le vertige qui s’empare du sujet face à l’obscurité de ses désirs, la mélancolie enfin qui saisit l’âme au milieu de la vie, lorsqu’elle doit descendre la route après avoir fait le deuil de l’innocence et levé le voile sur les coulisses de la famille. Que faire alors ? Désespérer des passions qui traversent la trajectoire humaine et leur imposent un gouvernail devenu fou ? Ou tenter d’analyser ces failles pour en neutraliser les dangers ? Staël choisit l’aventure de l’élucidation : avec courage et lucidité, elle autopsie, dans toute son œuvre, l’envers de la conscience et nous apprend que la liberté commence avec la pensée du négatif.
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