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Le dernier volume de la Correspondance de Fénelon enrichit notre documentation par l'édition des nombreuses lettres apparues depuis 1972, quand a débuté l'entreprise éditoriale de Jean Orcibal, Jacques Le Brun et Irénée Noye, que ce soit dans des bibliothèques en cours de consultation, dans des fonds d'archives récemment ouverts aux chercheurs - par exemple les archives du Saint-Office explorées par le regretté Bruno Neveu -, ou dans les ventes publiques de ces dernières décennies. A ces documents nouveaux sont jointes les lettres qui, ne portant mention ni de date, ni de destinataire, n'avaient pu être publiées à leur place dans les tomes précédents : ce sont essentiellement des missives du plus haut intérêt pour mieux connaître la spiritualité de l'archevêque de Cambrai. Elles illustrent également le tarissement progressif de la forme épistolaire dans les correspondances et la transformation progressive de ces dernières en traités et en opuscules spirituels. Une importante liste d'errata complète l'ensemble et vient corriger nombre de détails dans les lettres et dans les notes des dix-sept premiers tomes. Avec ce volume de compléments, nous disposons de l'édition de référence d'une des correspondances les plus importantes du XVIIe siècle, celle d'un grand écrivain, théologien et auteur spirituel, qui fut mêlé à tous les débats religieux, intellectuels et politiques du siècle de Louis XIV.
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Les années 1712-1714, les dernières de cette Correpondance ont un accent tragique et apaisé. Fénelon voit ses espoirs brisés par la disparition de ses meilleurs soutiens : avec la mort du Dauphin, son ancien élève, disparaissent le rêve fénelonien d’un renouveau du royaume et toute perspective de jouer un rôle dans une politique inspirée par l’esprit du Télémaque ; avec celle des ducs de Chevreuse et de Beauvillier, Fénelon perd la possibilité de se faire entendre au Conseil du roi. S?il peut, grâce au retour de la paix, se consacrer à ses tâches pastorales et au projet de construction de son séminaire, son souci majeur est de contrer, au delà même de son diocèse, l’influence janséniste. Ses interventions à Versailles et ?g Rome contribuent certes à la publication de la bulle Unigenitus, mais il faut ensuite faire recevoir la bulle par les évêques de France malgré les atermoiements de l’archevêque de Paris, Noailles, et c’est avant d’avoir pu triompher de ce dernier dans un concile national que la mort le frappe.
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Les années 1712-1714, les dernières de cette Correpondance ont un accent tragique et apaisé. Fénelon voit ses espoirs brisés par la disparition de ses meilleurs soutiens : avec la mort du Dauphin, son ancien élève, disparaissent le rêve fénelonien d’un renouveau du royaume et toute perspective de jouer un rôle dans une politique inspirée par l’esprit du Télémaque ; avec celle des ducs de Chevreuse et de Beauvillier, Fénelon perd la possibilité de se faire entendre au Conseil du roi. S?il peut, grâce au retour de la paix, se consacrer à ses tâches pastorales et au projet de construction de son séminaire, son souci majeur est de contrer, au delà même de son diocèse, l’influence janséniste. Ses interventions à Versailles et ?g Rome contribuent certes à la publication de la bulle Unigenitus, mais il faut ensuite faire recevoir la bulle par les évêques de France malgré les atermoiements de l’archevêque de Paris, Noailles, et c’est avant d’avoir pu triompher de ce dernier dans un concile national que la mort le frappe.
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