Ouvrage

L’écriture éditoriale à la Renaissance

Genèse et promotion du récit sentimental français (1530-1560)

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https://humanisme-renaissance.droz.org/book/9782600016056
Titre : L’écriture éditoriale à la Renaissance Sous-titre : Genèse et promotion du récit sentimental français (1530-1560) Année : 2013 Pages : 512 Collection : Travaux d'Humanisme et Renaissance ISSN : 0082-6081 Numéro : DXVIII
Support : Livre relié ISBN-13 : 978-2-600-01605-6
Support : PDF ISBN-13 : 978-2-600-11605-3
Support : Livre relié + PDF ISBN-13 : 978-2-600-21605-0
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  • Sommaire
  • Presse et annexes gratuites

Que signifie «lire un livre», et non pas seulement «lire un texte», et quels sont les signes, visibles et invisibles, verbaux et non-verbaux, qui interviennent dans le processus interprétatif des lecteurs ? Dans les narrations en prose vernaculaire imprimées à la Renaissance, la forme fait sens: les choix éditoriaux établissent des parentés entre les textes, le paragraphe narratif tient lieu d'unité linguistique, tandis que la disposition en chapitres conditionne les pratiques de lecture. Les politiques éditoriales des imprimeurs-libraires du Palais participent ainsi à la naissance et à la promotion d’un genre nouveau : le récit sentimental français. Les éditions successives des Angoisses douloureuses qui procèdent d’amour, considérées comme le premier récit sentimental rédigé en langue française, invitent même à penser que ce récit, loin d’être le produit d’une écriture féminine personnelle jusque là attribuée à Hélisenne de Crenne, est le fruit d’un jeu intertextuel mis en œuvre dans l’atelier des imprimeurs du cercle de Janot, pour donner naissance à un best-seller envisagé avant tout comme un produit éditorial qui répond aux attentes d’un nouveau public.

CHAPITRE PREMIER - DISCOURS PÉRITEXTUELS ET IMAGE D’ÉDITEUR : LA REVENDICATION D’UNE PATERNITÉ PARTAGÉE I. Le péritexte, espace de genèse de l’oeuvre A. La décision de publier B. La fabrication matérielle du livre C. La mise au goût du jour de l’oeuvre D. L’élection d’un lectorat II. Le péritexte, espace de signature de l’oeuvre A. Pratiques éditoriales et processus d’assignation des oeuvres B. Affirmation péritextuelle de l’autorité de l’auteur C. La figure de l’auteur, une construction éditoriale ? D. Du sentiment de dépossession de l’auteur à la condamnation de l’éditeur : règlement de compte ou consensus publicitaire ?

CHAPITRE II - POLITIQUES ÉDITORIALES ET STRATÉGIES DE LIBRAIRIE : . LA CONSTITUTION D’UN PAYSAGE ÉDITORIAL DE L’OEUVRE LITTÉRAIRE I. L’insertion de l’oeuvre dans un réseau de production et de distribution. Les Angoisses douloureuses et le cercle de Janot A. Les acteurs de la publication des Angoisses douloureuses : Janot et ses collaborateurs B. Lieu de naissance des Angoisses douloureuses : le milieu des imprimeurs-libraires du Palais C. Circulation et adaptation des oeuvres d’un réseau éditorial à l’autre : la participation lyonnaise à la publication des Angoisses douloureuses II. La production en prose vernaculaire du cercle de Janot, entre réédition des succès de librairie et politique d’innovation A. Réédition des succès de librairie : l’exploitation d’un fonds ancien B. Promotion de la nouveauté : le développement d’un nouveau secteur éditorial C. Innovations formelles et catégorisations génériques : effets de parenté des « nouveaux romans » sur la scène éditoriale parisienne

CHAPITRE III - UNITÉS TEXTUELLES ET STRUCTURATION NARRATIVE DES RÉCITS SENTIMENTAUX : UN DISPOSITIF SCRIPTO-VISUEL DE SIGNIFICATION I. La structuration visuelle du texte en unités narratives, entre héritage et renouvellement A. Mutations formelles et génériques des narrations : une structuration textuelle héritée de la tradition médiévale B. De la composition imprimée à l’interprétation du texte : le paragraphe typographique, une unité sémantique II. Définitions scripto-graphiques de l’unité textuelle à la Renaissance : un facteur de structuration narrative A. Circonscription de l’unité textuelle B. Délimitation visuelle des chapitres III. Insertion des titres de chapitres et dispositif péritextuel A. Titres de chapitres, manchettes et manicules B. Titres de chapitres et tables des matières C. Titres de chapitres et titres de parties IV. L’énoncé titulaire et la réorientation interprétative de l’oeuvre A. Le titre de chapitre, un élément péritextuel significatif B. Réorientation interprétative et moralisation du récit

CHAPITRE IV - LA MISE EN PARAGRAPHES DES ANGOISSES DOULOUREUSES DE 1538 ET « LA NAISSANCE DE LA PROSE LITTÉRAIRE CLASSIQUE » I. L’absence d’une structuration en chapitres au profit d’une distribution du texte en paragraphes A. Un dispositif configurationnel de structuration du récit B. Répartition et usages des signes démarcateurs de paragraphes C. Combinaison des initiales et effets de sens II. La mise en espace du texte : de la délimitation des unités textuelles à la présentation visuelle de la structure narrative A. La distribution du blanc typographique sur la page encrée B. La place de l’image dans l’espace de la page III. Effets de sens de la mise en paragraphes : de l’unité typographique à l’unité sémantique A. Longueur des paragraphes et production du sens B. Ponctuation narrative de l’intrigue C. La représentation visuelle de la parole et du dialogue

CHAPITRE V - LE CHAPITRAGE DES ANGOISSES DOULOUREUSES DE C. 1539 : DE LA NORMALISATION FORMELLE À LA RECONVERSION INTERPRÉTATIVE I. La mise en chapitres de Denis de Harsy, une réappropriation éditoriale de la mise en livre de Denis Janot A. L’apparition d’une distribution en chapitres : l’influence des pratiques éditoriales de Denis de Harsy B. Une singularité de l’édition des Angoisses douloureuses de c. 1539 : l’établissement d’un dispositif de structuration à double niveau II. Mise en paragraphes et mise en chapitres : une reconfiguration sémantico-narrative A. Redistribution des masses textuelles B. Réorganisation interne des chapitres C. Subdivision interne des paragraphes D. Simplification d’ensemble du dispositif typographique III. L’énoncé titulaire au service d’une réorientation interprétative de l’oeuvre A. Réorganisation du cadre péritextuel de l’ouvrage B. Réorientation de la conduite narrative C. Distorsions narratives et réorientations interprétatives

CHAPITRE VI – LE CISEAU, L’AIGUILLE ET LE PLOMB, OU LA FABRICATION ÉDITORIALE DU PREMIER RÉCIT SENTIMENTAL FRANÇAIS I. Naissance d’un livre A. Des diverses situations de communication à la naissance d’un livre B. Un savant jeu d’intertextes éditoriaux, signe de l’actualité de la publication C. Un univers de références habité par les livres II. Des pratiques intertextuelles au coeur de la genèse de l’oeuvre A. Le choix de la matière première : sélection des ouvrages-sources B. Appropriation du patron : réécriture typographique et citations matérielles C. Découpage des pièces du patchwork : la récolte des citations D. Le tissage des Angoisses douloureuses : intégration et harmonisation des citations III. Construction et valorisation de la figure auctoriale au service du succès éditorial de l’oeuvre A. Identité féminine et stéréotypes sexués B. Autobiographie et polyphonie énonciative C. Ethos de l’auteur et monumentalisation des OEuvres D. Les Angoisses douloureuses d’Hélisenne de Crenne, produit-phare d’un nouveau secteur éditorial ?

  • French Review, 88/4, mai 2015, p. 287-288.

  • French Review, 88/4, mai 2015, p. 287-288.

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