Renaissance
Parue en 1581, L’Histoire de France de La Popelinière n’avait jamais été rééditée.
Cette ample entreprise, qui a l’ambition de retracer les guerres civiles françaises et leurs causes, s’insère dans le double courant des récits protestants des troubles religieux et de la réflexion de l’époque sur l’écriture de l’histoire et sa méthode. Concernant des événements encore brûlants, La Popelinière, à la fois historien et acteur des guerres dans le camp réformé, y affirme son absence de partialité, revendiquant une indépendance absolue vis-à-vis des partis comme à l’égard des princes.
Le premier volume couvre les événements du premier XVIe siècle, jusqu’en 1558. L’introduction analyse la construction progressive et la composition d’ensemble de l’œuvre, et propose une biographie de l’auteur. Les notes critiques identifient lieux et personnages, éclairent la chronologie, et signalent les principales sources.
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Quels furent les savoirs utilisés, diffusés et produits par les missionnaires catholiques, à partir du milieu du XVIe siècle, aussi bien en Europe, qu'en Amérique, en Asie et en Afrique ? Dans quelle mesure l'entreprise d'évangélisation des âmes, jugées par les missionnaires comme païennes, hérétiques ou simplement indifférentes, a-t-elle participé à l'aventure moderne de la circulation des savoirs ? Ces questions intéressent aussi bien l'histoire sociale et culturelle des missions que l'histoire des empires et des sociétés coloniales ou l'histoire intellectuelle. Elles conduisent à réfléchir sur la manière dont l'Europe, à l'époque moderne, est entrée en relation avec d'autres espaces. À la croisée des croyances et des connaissances, les missions d'évangélisation ont suscité de profonds changements dans l'architecture des savoirs et ont paradoxalement participé à la sécularisation de la conception du monde.
L'érotisme à la Renaissance, sous la direction de Chiara Lastraioli
C. LASTRIOLI, « Quelques réflexions sur l'érotisme à la Renaissance »;
V. LEROUX, « L'érotisme de la belle endormie. »;
E. de HALLEUX, « Androgynie, érotisme et ambiguïté de l'image picturale à la Renaissance : un exemple paradigmatique »;
S. D'AMICO, « Entrati poi nel letto » : l'érotisme conjugal dans le dialogue Della qualità dei buon marito de Gabriele Simeoni (1546). »;
J-M AGASSE, « Désir, plaisir et pratiques sexuelles sous le regard d'un médecin de la Renaissance »;
M. GALLI, « Conceptions diététiques anciennes et appétits charnels : effets de la nourriture sur la sphère sexuelle »;
C. PENNUTO, « Il n'est pas sûr de laisser les eunuques surveiller les femmes» : réflexions sur les eunuques à la Renaissance. »;
Varia
D. MÉNAGER, « Largesse, don, échange dans Gargantua »;
N. LE CADET, « Le cuyder dans l'œuvre de Marguerite de Navarre »;
R. REYNOLDS-CORNELL, « De La Pugnition aux Contes Amoureux, ou la transformation de Jeanne Flore »;
Y.-C. DUREAU, « Les immigrants juifs entrés en Angleterre sous Elisabeth Ire (1558-1603) »;
N. KIES, « La formation rhétorique de Henri III : le Discours de la philosophie (1584) d'Amadis Jamyn »;
C. LA CHARITÉ, « La formation rhétorique de Henri III : le Discours de la philosophie (1584) d'Amadis Jamyn »;
F. GÉAL, « L'espace dans la Diana de Montemâyor »;
J-P. BARBIER-MUELLER, « Antoine de Nervèze (v. 1558- après 1622): retour sur un dossier biographique »;
J. BALSAMO, « Le prince et les arts en France au XVIe siècle »;
C. MAGNIEN, « Bibliographie d'agrégation 2011: Montaigne, Essais, I »;
I. HIS et C. ROUSSEAU, « Chronique musicale 2010 ».
À travers un jeu narratif complexe, sans cesse renouvelé, le texte rabelaisien manifeste avec constance le rejet d’une temporalité linéaire et vraisemblable comme structure du récit. Sur le mode burlesque de la fiction pseudo-historique qui joue sur la confusion des genres, il présente une dénonciation en règle des défauts de l’historiographie médiévale et contemporaine. Le récit n’en esquisse pas moins une poétique de l’histoire, s’appropriant à la fois le trésor exemplaire des histoires antiques et les traditions de la mémoire des peuples, capable aussi de transmettre à la postérité le mémorable tragique de son époque. Ce faisant, la méditation rabelaisienne s’élargit à un questionnement existentiel sur le temps, principe même de la création et de la maturation de toutes choses, tandis que l’expérience humaine de sa vertigineuse infinité est celle d’une béance, que rien ne vient combler, sinon le détachement de l’individu à l’égard de sa propre finitude.