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Jusqu'au XVIIe siècle, les traités de médecine, réservés aux doctes s'écrivaient d'ordinaire en latin. Pour toucher un public plus large, our se conformer aux politiques princières de la langue ou pour participer au débat humaniste sur l'utilisation du vernaculaire, certains praticiens adoptèrent cependant la langue vulgaire: c'est un acte de rupture culturelle et sociale. Quels sont ces pionniers et à qui s'adressent-ils? Quelles sont les connaissances, nosologiques et thérapeutiques, qu'ils choisissent de partager avec leurs nouveaux lecteurs? A quelles stratégies stylistiques et rhétoriques recourent-ils? On découvrira les surprenantes affinités entre cette médecine, qu'elle soit française ou italienne, et ce qu'on appelle aujourd'hui la littérature. On découvrira aussi à quelles ruses recourent les auteurs pour intéresser et séduire soit les patients, soit le public croissant des amateurs. La médecine en langue vulgaire, à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle, est volontiers pittoresque et truculente. Ce livre n'est pas triste non plus.
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