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Les collections patrimoniales de la région Île-de-France hors Paris intra muros sont paradoxalement assez mal connues, sauf celles de quelques bibliothèques municipales comme Versailles, Saint-Denis, Meaux, Melun ou Provins mais aussi de la collection Desguine aux archives des Hauts-de-Seine. Une longue enquête a été nécessaire pour dénicher les incunables franciliens, souvent isolés dans quelques institutions publiques ou privées comme le musée de Port-Royal-des-Champs, l’Observatoire Camille-Flammarion de Juvisy-sur-Orge ou l’alliance Biblique Française…
Le présent catalogue décrit un ensemble de 567 incunables conservés dans dix-huit établissements de la région Île-de-France. Un grand nombre d’entre eux était complètement inconnu et les révéler au public constitue le premier intérêt de chaque volume de la collection des Catalogues Régionaux des Incunables des bibliothèques de France (CRI). On y trouvera aussi plusieurs ouvrages provenant de la bibliothèque privée de Louis XVI qui n’avaient pas été repérés comme tels jusqu’à présent à la Bibliothèque municipale de Versailles. Ainsi que deux très intéressants incunables ayant appartenu au grand savant humaniste Oronce Fine et aujourd’hui à la Bibliothèque de Meaux.
Ces provenances, ainsi que quantité d’autres plus modestes, mais aussi les mentions de prix contemporaines de l’édition, les notes manuscrites, les descriptions des reliures, de la décoration, de l’enluminure, sont extrêmement utiles à l’historien. Certes, prises isolément, ces données locales n’apportent qu’une information minime. Mais lorsqu’on les cumule avec celles relevées dans les autres catalogues, apparaissent alors des ensembles encore ignorés des historiens du livre, des historiens de l’art, des historiens tout court. Elles témoignent des conditions mêmes de la diffusion du savoir à l’aube de la renaissance et donnent de précieuses informations sur la circulation de ces livres depuis le XVe siècle.
C’est tout l’intérêt et la fécondité, relativement méconnus, d’une entreprise comme celle des CRI, dans sa quête systématique des incunables région par région. Et c’est pourquoi elle est si nécessaire et si appréciée.
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Créée en 1979 à l'initiative de la Direction du Livre, la série des Catalogues régionaux des incunables des bibliothèques de France (CRI) poursuit, parallèlement au Catalogue des incunables de la Bibliothèque nationale, l'entreprise de recensement général de la production imprimée du premier demi-siècle de l’« ère Gutenberg » (1455-1500) aujourd’hui conservée dans les collections françaises accessibles au public. Sous la responsabilité scientifique du Centre d’études supérieures de la Renaissance et grâce au soutien du Ministère de la Culture et de la Communication depuis plus de trente ans, elle participe ainsi à une meilleure compréhension du patrimoine écrit en France. En facilitant l’accès des chercheurs à ces documents rares et précieux, les CRI invitent aussi un public plus large à les découvrir à travers la diversité de leurs formes, de leurs contenus et de leurs origines. Vecteurs de toutes les connaissances contemporaines et produits des presses actives dans bon nombre de villes européennes, les incunables témoignent des conditions mêmes de la diffusion du savoir à l’aube de la Renaissance. Au-delà des notices bibliographiques qui au fil des volumes prennent en considération les travaux les plus récents, les descriptions analysent en détail les caractéristiques propres à chaque exemplaire : provenance, reliure, mentions manuscrites, décor peint… Là où les archives sont irrémédiablement muettes, les CRI apportent ainsi une contribution spécifique et originale à l’histoire culturelle européenne.
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Créée en 1979 à l'initiative de la Direction du Livre, la série des Catalogues régionaux des incunables des bibliothèques de France (CRI) poursuit, parallèlement au Catalogue des incunables de la Bibliothèque Nationale l'entreprise de recensement général de la production imprimée du premier demi-siècle de l’« ère Gutenberg » (1455-1500) aujourd’hui conservée dans les collections françaises accessibles au public. Sous la responsabilité scientifique du Centre d’études supérieures de la Renaissance, elle participe ainsi à une meilleure compréhension du patrimoine écrit en France.
En facilitant l’accès des chercheurs à ces documents rares et précieux, les CRI invitent aussi un public plus large à les découvrir à travers la diversité de leurs formes, de leurs contenus et de leurs origines. Vecteurs de toutes les connaissances contemporaines et produits des presses actives dans bon nombre de villes européennes, les incunables témoignent des conditions mêmes de la diffusion du savoir à l’aube de la Renaissance. Au-delà des notices bibliographiques qui au fil des volumes prennent en compte les travaux les plus récents, les descriptions analysent en détail les caractéristiques propres à chaque exemplaire : provenance, reliure, mentions manuscrites, décor peint … Là où les archives sont irrémédiablement muettes, les CRI apportent ainsi une contribution spécifique et originale à l’histoire culturelle européenne.
Le Ministère de la Culture et de la Communication apporte depuis plus de trente ans son soutien à une publication qui renouvelle notre regard sur ces témoins d’un moment décisif de l’histoire de l’écrit et de la modernité, sur ce patrimoine qui, aussi robustes que soient ses supports, demeure vulnérable et requiert toute la vigilance de ceux auxquels incombe sa survie.