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L’œuvre tout à fait exceptionnelle de H.-G. Pflaum, disparu il y a vingt-cinq ans, connaît une longévité peu commune qui marque bien son caractère novateur. Sa renommée ne s’est pas seulement fondée sur les études consacrées aux procurateurs équestres. Le grand savant connaissait admirablement les arcanes de l’administration romaine, assumée sur le devant de la scène par les plus illustres aristocrates, les sénateurs, mais gérée en fait par les affranchis impériaux ; il se pencha aussi sur l’organisation de la société, et rien du monde romain ne lui fut étranger. Cette connaissance exceptionnelle se fondait sur l’exploitation minutieuse et rigoureuse, non seulement de l’épigraphie latine et grecque, mais aussi des sources littéraires, de la papyrologie, voire de la numismatique. Cet itinéraire scientifique s’accomplit en dépit des obstacles dus à l’histoire tourmentée du xxe siècle, dont H.-G. Pflaum, né à Berlin en 1902, eut à subir les conséquences.
Le Colloque international organisé en son honneur a permis de mesurer l’importance pour les disciplines historiques de son héritage ; il a fait s’engager de fructueux dialogues, sur quelques thèmes choisis, entre des auditeurs directs de H.-G. Pflaum et leurs propres élèves. Ainsi s’est révélée, pour deux générations, la pertinence des méthodes inculquées par le maître, la rigueur des analyses faisant apparaître des constantes et soutenant la démonstration, le rejet des hypothèses aventur©es. Ces Actes constituent le reflet d’une influence scientifique qui n’est pas près de décliner.
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