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Le paradoxe a tout pour nous laisser perplexes: tout en heurtant la logique et la vraisemblance, ainsi que l’opinion commune, il implique souvent une vérité profonde. Il s’agit en effet d’un phénomène extrêmement complexe, mais — fait curieux — relativement peu étudié jusqu’ici, en comparaison de la métaphore par exemple. Phénomène protéiforme, ressortissant au domaine linguistico-littéraire, le paradoxe comporte un balancement continuel entre le plan de la langue et celui du discours, entre le plan de l’énoncé et celui de l’énonciation. Ce recueil contient une dizaine d’articles, d’orientation différente, mais dont le point commun est un souci prononcé d’élucider un ou plusieurs aspects du paradoxe et de ses implications dans les domaines de la logique, de la pragmatique, de la sémantique, de la stylistique, de la rhétorique et de l’histoire des idées (d’Aristote à Russell, de Dumarsais à Ducrot, de Montaigne à Chamfort). Il réunit des contributions de F. Douay-Soublin, B. Godart-Wendling, R. Landheer, M. van der Poel, F. Rastier, A. Reboul, M. Riffaterre, F. Schuerewegen, P. Smith, L. Tasmowski-De Ryck et M. Tutescu.