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Sandrine BLONDET (ed.),
Anne CAYUELA (ed.),
Lucie COMPARINI (ed.),
Christophe COUDERC (ed.),
Françoise DECROISETTE (ed.),
Sabine LARDON (ed.),
Véronique LOCHERT (ed.),
Bénédicte LOUVAT (ed.),
Lise MICHEL (ed.),
Jean-claude TERNAUX (ed.),
Marc VUILLERMOZ (ed.)
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Le Théâtre au miroir des langues consiste à explorer les grandes notions théâtrales au moyen d’une étude lexicologique portant sur trois aires géolinguistiques : la France, l’Espagne et l’Italie des XVIe et XVIIe siècles. Divisé en huit chapitres (Genres théâtraux, Paratextes, Dramaturgie, Personnages, Notions esthétiques, Métiers et techniques, Lieu théâtral, Réception), l’ouvrage propose une étude comparative des composantes essentielles du théâtre à partir de leurs modes de désignation dans les trois langues. Prenant appui sur un vaste corpus de pièces, de préfaces et de traités, ces analyses permettent tout autant d’identifier les correspondances et les pratiques communes d’un pays à l’autre que de mettre au jour les spécificités nationales. Cet ouvrage a été conçu dans le cadre du projet ANR « IdT - Les idées du théâtre ».
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Texte non prononcé par les acteurs mais encadrant leurs répliques à l’écrit, les didascalies sont un élément caractéristique du texte dramatique. Alors que leur développement est généralement daté du XVIIIe siècle, elles sont nombreuses dès le Moyen Age et expérimentent très tôt des systèmes de notation et des modes de description variés. Confrontant les pratiques didascaliques de dramaturges français, italiens, anglais et espagnols, à une période qui est celle d’un véritable âge d’or du théâtre européen, Véronique Lochert montre que les didascalies des XVIe et XVIIe siècles ont beaucoup à nous apprendre sur les enjeux de l’écriture dramatique. Considérant aussi bien les débats théoriques que la diversité des usages, elle interroge les multiples fonctions des didascalies, ainsi que leurs formes stylistiques et typographiques. Les didascalies participent en effet au développement d’une mise en page propre au théâtre, avec l’argument, la liste des personnages et la division en actes et en scènes. Elles possèdent une véritable utilité dans l’économie du dialogue, leur efficacité reposant précisément sur leur brièveté et leur relative rareté. Invitant à mettre en relation pratiques scéniques et pratiques éditoriales, les didascalies jettent un éclairage original aussi bien sur la fabrique de la représentation que sur les modalités de la lecture et permettent ainsi de renouveler le questionnement sur des sujets aussi essentiels que la participation du spectacle au sens de la pièce, l’affirmation de la figure de l’auteur et les mécanismes propres à la lecture du théâtre.