-
Bien vite au XVIe siècle, les protestants réformés se mirent à chanter des psaumes haut et fort dans les églises, mais aussi dans les rues, sur les places, par les champs. Pendant plus de quatre siècles, les textes et les mélodies ont été modifiés, adaptés, transformés. On revient ici au texte édité en 1562, tout en en modernisant l’orthographe, la ponctuation et quelques expressions vieillies ou inadaptées. On chante ainsi le Psaume 42, « Comme un cerf altéré brâme Après le courant des eaux » avec les paroles originales : « Comme on entend le cerf bruire Pourchassant le frais des eaux ».
Après la première édition critique du Psautier protestant réformé paru dans la même collection (Texte courant 9), Max Engammare propose une transcription en français moderne avec la musique à une voix transcrite par Alice Tacaille. Ainsi, peut-on à nouveau entonner, dans ou hors une église réformée, les Psaumes versifiés par Clément Marot puis Théodore de Bèze, comme on les chantait à Genève, La Rochelle, Londres ou Francfort, au XVIe siècle.
-
Le chant des psaumes n’est pas une invention de la Réforme, mais au XVIe siècle il n’est plus réservé aux couvents et aux chapitres, aux moines et aux clercs. C’est l’ensemble de la communauté croyante qui donne du ceur et de la voix pour élever ses psaumes à Dieu, d’abord à Wittenberg, à Strasbourg puis à Genève et dans la France réformée. Un jubé sonore est tombé. Entre 1531 et 1561, s’élabore un monument identitaire qui force toujours l’admiration : la paraphrase versifiée des cent cinquante Psaumes qui va s’affirmer comme le Psautier huguenot. Clément Marot, puis Théodore de Bèze sont les auteurs à l’œuvre : le premier est le plus grand poète d’expression française du XVIe siècle avant Ronsard, le second, l’un des plus grands poètes néo-latins du même siècle ardent.
On offre ici la première édition critique du Psautier paru à trente mille exemplaires au début 1562 (le plus gros tirage du premier siècle de l’imprimerie), avec les sources, références et variantes, ainsi que les essais de Jean Calvin. Dans une longue introduction, Max Engammare étudie entre autres la langue des deux poètes, leur poétique, l’hébraïsation de la langue française. En fin d’édition, il donne un glossaire très complet.
-
-
TABLE DES MATIÈRES
Introduction
Abréviations
Brèves notices sur les correspondants de Bèze
Lettres
2757 Charlotte Arbaleste à Bèze 3/13 janvier 1603
2758 Joseph Duchesne, sieur de la Violette à Bèze 4/14 janvier [1603]
2759 Bèze et la Faye, au nom de la Compagnie, à Elisabeth Ière 17/21 janvier 1603
2760 Bèze et alii à l’Église flamande de Londres 17/27 janvier 1603
2761 Noël Magnen à Bèze 6/16 février 1603
2762 Stucki à Bèze 9/19 février 1603
2763 Duplessis-Mornay à Bèze 9/19 mars 1603
2764 Jean de Bèze à Bèze 19/29 mars 1603
2765 Bèze, La Faye et Prevost [aux Églises 21/31 mai 1603 réformées d’Allemagne]
2766 Bèze à sir Thomas Parry [après le 27 mai / 6 juin 1603
2767 Jean de Bèze à Bèze 19/29 juillet 1603
2768 Amandus Polanus à Bèze 15/25 août 1603
2769 Léonard Constant à Bèze 10/20 septembre 1603
2770 Charles de Zerotin l’Ancien à Bèze 12/22 septembre 1603
2771 Bèze à [Charles de Zerotin l’Ancien] 18/28 octobre 1603
2772 Bèze et Pinault, au nom de la Compagnie, à Lesdiguières 8/18 novembre 1603
2773 Catherine de Bourbon à Bèze 26 novembre / 6 décembre 1603
2774 Bèze et La Faye aux pasteurs de Brême 17/27 décembre 1603
2775 Jacques Gaussen à Bèze [1603]
2776 Christophe de Héris, sieur de Coqueriomont, à Bèze et aux autres pasteurs de Genève 8/18 janvier 1604
2777 Bèze et Pinault à l’Église d’Issoudun 8/18 mai 1604
2778 Jean Colon à Bèze 2/12 août 1604
2779 Jean Colon à Bèze 3/13 septembre 1604
2780 C. Colon à Bèze 16/26 septembre 1604
2781 Joseph Duchesne, sieur de la Violette à Bèze 3/13 octobre [1604]
2782 Joseph Duchesne, sieur de la Violette à Bèze 2/12 janvier 1605
2783 Bèze à [Jean Colon] [11/21 février] 1605
2784 Jean Colon à Bèze 12/22 février 1605
2785 Jacob Rüdin à Bèze 3/13 mars 1605
2786 Amandus Polanus à Bèze 22 avril / 2 mai 1605
2787 Maurice de Hesse à Bèze 5/15 juin 1605
2788 Amandus Polanus à Bèze 8/18 juin 1605
2789 Bèze à Jacques Ier, roi d’Angleterre 24 juin / 4 juillet 1605
2790 Jean Colon à Bèze 17/27 juillet 1605
Pièces annexes
I Lettre-préface de Jacques Lect à Bèze 28 mai / 7 juin 1605
II Oraison funèbre de Gaspard Laurent à l’occasion de la mort de Bèze 16/26 octobre 1605
III Poème funèbre de Raphael Egli à la mémoire de Bèze après le 13/23 octobre 1605
IV Poème funèbre de R. Oliphant à la mémoire de Bèze 1606
V Extraits du poème funèbre de Jean de Chalas 1606
VI Poème funèbre de Joseph-Juste Scaliger 1605
Addenda
au t. XXVII
1859bis Henri de Navarre à Bèze [après février 1586 ?]
au t. XXXVIII
2484bis F. Lemassenoy à Bèze 21/31 janvier 1597
Lettres non datées
2791 Henri de Navarre à Bèze
2792 Bèze à ?
Corrigenda
Liste des addenda des tomes I à XLIII
Liste des illustrations des tomes I à XLIII
Index des noms de personnes et de lieux du tome XLIII
-
Voici l’avant-dernier volume de la Correspondance de Bèze, contenant les années 1601 et 1602. Y parle-t-on de l’Escalade de Genève, du 12 décembre 1602 ? Oui, on en parle ! Dans une lettre de Grynaeus, premier pasteur de Bâle et grand ami de B¨ze. Texte qui montre la première réaction que l’on eut dans les villes de Suisse alliées de Genève : certainement, le duc de Savoie allait revenir assiéger cette ville, dont il n’avait pu s’emparer par surprise. Les alliés, alors, enverraiet des troupes. En fait, le duc était à bout de ressources et n’avait plus de quoi assiéger une ville... Ce volume contient force autres documents curieux. Sur les mariages d’inclination qui n’ont pas obtenu le consentement parental. Des conseils aux étudiants allemands : iront-ils en France ou en Italie ? Sur un hermite italien que le pape envoye assassiner Henri IV... Il contient aussi une lettre de Bèze au roi plaidant pour que le Pays de Gex demeure genevois... Une lettre du Synode du Haut-Languedoc demandant l’avis de Bèze sur un projet de Concile national français : les protestants doivent-ils y participer ? (finalement Henri IV fit la seule chose qu’il pouvait faire : remettre ce projet à plus tard). Une lettre de Bèze encourageant les frères William et Patrick Ruthven, nobles écossais qui portaient ombrage au roi Jacques VI, lequel venait de tuer leur frère aîné. Et bien d’autres choses encore...
-
En 1597, le jésuite Du Puy fit courir le bruit en France et ailleurs que Bèze était mort, qu’il avait été converti au catholicisme peu avant sa mort, et que toute la ville de Genève avait suivi son exemple. D’où une réplique des pasteurs de Genève, connue sous le nom de Beza redivivus, dénonçant la fausse nouvelle. Et voici qu’un gentilhomme Savoisien, le sieur d’Avully, voulut prendre la défense des jésuites, en soutenant que le faux bruit de la mort de Bèze était une invention des pasteurs de Genève, – un « mensonge ministral » – pour noircir les jésuites. Cette surenchère d’imagination produisit une brochure amusante, pleine d’anecdotes curieuses, décrivant notamment les portraits que Bèze collectionnait dans son antichambre, représentant ses amis, sans s’oublier lui-même. A quoi Bèze répliqua par une Réponse au gentilhomme Savoisien ne se nommant pas, pour donner à ce chasseur entouré d’une meute de chiens, une bonne leçon de théologie. Il s’offre même le plaisir de corriger aimablement la théologie catholique de son adversaire, à l’aide de quelques petits vers d’Octavien de Saint-Gelais. Dans ces deux textes, Calvin, mais aussi Rabelais et Marot ne sont pas loin…
-
TABLE DES MATIÈRES
Introduction
Abréviations
Brèves notices sur les correspondants de Bèze
Lettres
2667 Bèze à Jean Pithou 3/13 janvier 1600
2668 Bèze, au nom de la Compagnie, à Paul Maurice 8/18 janvier 1600
2669 Bèze à Jacques Pineton de Chambrun 15/25 janvier 1600
2670 Bèze à l’Eglise de Nîmes 19/29 janvier 1600
2671 Charlotte Arbaleste, Mme Duplessis-Mornay, à Bèze 1er / 11 février 1600
2672 Marie de Luré, dame de La Noue, à Bèze 2/12 février 1600
2673 Catherine de Bourbon à Bèze 10/20 février 1600
2674 Etienne Mozet à Bèze 10/20 février 1600
2675 Bèze à Duplessis-Mornay 27 février / 8 mars 1600
2676 Bèze à Venceslas Morkovský de Zastrisell, l’Ancien 1er/11 mars 1600
2677 Bèze à Georges Sigismond Prakšický de Zastrisell 1er/11 mars 1600
2678 Bèze à Paludius 1er/11 mars 1600
2679 Charles de Zerotin à Bèze 19/29 mars 1600
2680 Bèze à David Pareus 10/20 avril 1600
2681 Bèze à Polanus 14/24 avril 1600
2682 Bèze à Janus Gruter 28 avril / 8 mai 1600
2683 Bèze à Venceslas Budowicz de Budova 6/16 mai 1600
2684 L’Eglise de Vosnes-Romanée à Bèze 8/18 mai 1600
2685 Bèze à Polanus 13/23 mai 1600
2686 Bèze et Jaquemot, au nom de la Compagnie, à l’Eglise de Dijon 16/26 mai 1600
2687 [Bèze] à [Jean] de Chandieu 19/29 mai 1600
2688 Gabriel d’Amours à Bèze 22 mai / 1er juin 1600
2689 [Bèze] à Georges Mogins 29 mai / 8 juin 1600
2690 [Bèze], au nom de la Compagnie, à Léonard Constant 1er / 11 juin 1600
2691 [Hugh Broughton] à Bèze [avant le 6/16 juin 1600]
2692 Bèze à [Jean Castol] [20/30 juin 1600 ou après]
2693 Bèze, Goulart et Pinault, au nom de la Compagnie, à l’Eglise de Dijon 1er / 11 juillet 1600
2694 Bèze à Georges Sigismond Prakšický de Zastrisell 1er / 11 juillet 1600
2695 Bèze à Paludius [1er / 11 juillet 1600]
2696 Bèze à Paludius 16/26 juillet 1600
2697 Bèze à Georges Sigismond Prakšický de Zastrisell 16/26 juillet 1600
2698 Paludius à Bèze 18/28 juillet 1600
2699 Bèze à Grynaeus 23 juillet / 2 août 1600
2700 Bèze à Duplessis-Mornay 6/16 août 1600
2701 Guillaume Du Buc à Bèze 17/27 août 1600
2702 Bèze à M. de Rosny (futur Sully) 4/14 septembre 1600
2703 Bèze à Grynaeus et à l’Eglise de Bâle 8/18 septembre 1600
2704 Bèze à l’Eglise de Berne 8/18 septembre 1600
2705 Bèze à Burkard Lehmann et à l’Eglise de Zurich 8/18 septembre 1600
2706 Bèze à Paludius 13/23 septembre 1600
2707 Catherine de Bourbon à Bèze 14/24 septembre 1600
2708 David Colladon à Bèze 15/25 septembre 1600
2709 Antoine de Loménie à Bèze 24 septembre / 4 octobre 1600
2710 Paludius à Bèze 28 septembre / 8 octobre 1600
2711 Bèze à Paludius 16/26 octobre 1600
2712 Bèze, au nom de la Compagnie, à Etienne Mozet 18/28 octobre 1600
2713 Bèze aux Eglises de Bourgogne 28 octobre / 7 novembre 1600
2714 Catherine de Bourbon à Bèze 5/15 décembre 1600
2715 Bèze à Stücki 14/24 décembre 1600
2716 Bèze, au nom de la Compagnie, à Catherine de Bourbon 29 décembre 1600/8 janvier 1601
Pièces annexes
I Poème funèbre de Bèze au comte Joachim von Ortenburg [mars 1600]
II Requête de Simon Bellanger à Bèze 22 septembre/2 octobre 1600
III Deux poèmes de Nicolas Rapin sur les vers mesurés 24 octobre/3 novembre 1600
Addenda
au t. XXIX
1963bis Bèze à [Jacques Couet du Viviers 23 octobre/ou à Léonard Constant] 2 novembre [1588]
au t. XL
Quelques nouveaux poèmes de l’édition des Poemata de 1599
Deux épitaphes pour Catherine de Médicis
Trois victoires de la guerre de 1589
Bucolique de Jacques Lect à Bèze
A la bibliothèque de Bèze [de J. Lect]
Voeux d’anniversaire pour l’entrée de Bèze dans ses quatre-vingts ans [de J. Lect]
Corrigenda
Index des noms de personnes et de lieux du tome XLI XLI
Dans la vie de Bèze, l’année 1600 est marquée par sa rencontre avec Henri IV à L’Eluiset, près de Genève. Pourquoi le roi était-il venu en ces lieux ? Pour ramener à la raison l’insupportable duc de Savoie, qui n’arrivait pas à se décider à conclure la paix. Henri IV dut se rendre lui-même en Savoie, à la tête de son armée, pour l’impressionner. A cette occasion, le roi souhaita rencontrer M. de Bèze, qu’il n’avait pas vu depuis 40 ans. Notre volume 41 contient une lettre jusqu’ici inconnue où Bèze raconte lui-même l’événement, avec les propos échangés entre le vieux réformateur et le roi. On trouvera aussi cent autres choses dans ces documents : les vers en l’honneur de Zastrisell senior, gravés sur son tombeau. Des avis très pondérés sur les disputes de religion, notamment celle de Fontainebleau, où Duplessis-Mornay fut déconfit par le futur cardinal Du Perron. La visite de Broughton à Genève, cet hébraïsant anglais à demi-fou. Le cas douloureux de Marie de Normandie, fille du célèbre Laurent de Normandie, persécutée par ses demi-frères affamés. La consolation de Nicolas Rapin, poète poitevin, que Bèze avait fort attristé en critiquant les « vers mesurés », mais qui finit par lui avouer, de vive voix, que ses vers étaient quand même fort beaux et très réussis !
-
En cette année 1599, Bèze a quatre-vingts ans et quelques ennuis de santé, mais ne cesse de se soucier du sort des Eglises réformées d’Europe. Malgré l’entrée en vigueur de l’Edit de Nantes signé l’année précédente, malgré la guerre de l’empereur contre les Turcs et la résistance des Pays-Bas face à l’Espagne, la Contre-Réforme est en marche un peu partout, provoquant chez Bèze des réflexions apocalyptiques. La situation des Eglises suisses est cependant meilleure et Bèze espère qu’aucune pensée hétérodoxe ne viendra les perturber. Cette année encore, la France a une place très importante : il y est question du synode de Montpellier, du problème récurrent de la pénurie de pasteurs, de l’admiration particulière de Bèze à l’égard de la sœur du roi, Catherine de Bourbon, protestante fidèle malgré son mariage avec le très catholique duc de Bar, futur duc de Lorraine. De même se poursuit la correspondance régulière avec Duplessis-Mornay, dont le traité sur l’eucharistie a ravi Bèze autant qu’il a fâché le roi. Henri IV, justement, est alors en pleine négociation avec le duc de Savoie à propos du sort du marquisat de Saluces, ce qui ne laisse pas d’inquiéter les Genevois qui craignent que le roi ne leur retire sa protection. A cela s’ajoute la suite de l’affaire des « bagues » du roi, laissées en dépôt chez Bèze depuis une dizaine d’années ; malgré les lettres du réformateur qui demande au roi et à son entourage de l’en débarrasser, l’affaire continuera en 1600... Enfin, en marge des transactions financières liées à la vente de sa bibliothèque aux Zastrisell, Bèze tente de persuader la généreuse famille morave de republier un Pentateuque imprimé autrefois à Constantinople.
-
Introduction
Abréviations
Brèves notices sur les correspondants de Bèze
Lettres:
2548 Bèze à Jean Jaquemot, 1er/11 janvier 1598
2549 Bèze à Grynaeus ,22 janvier/1erfévrier 1598
2555 Bèze à Venceslas Budowicz de Budova, 1er/11 février 1598
2551 [Bèze] à Jean de Serres ,5 / 15 février 1598
2552 Bèze à John Ruthven, 3e comte de Gowrie ,9 / 19 février 1598
2553 Sebastian Ambrosius à Bèze, 27 février / 9 mars 1598
2554 Bèze et La Faye à l’Eglise de Berne, 28 février / 10 mars 1598
2555 Vincent Textor à Bèze, [février 1598-1599]
2556 Georges Sigismond de Zastrisell à Bèze, 1er / 11 mars 1598
2557 Charles de Zerotin à Bèze, 3 / 13 mars 1598
2558 Bèze à Stucki, 7 / 17 mars 1598
2559 Grynaeus à Bèze, 13 / 23 mars 1598
2560 Joseph-Juste Scaliger à Bèze, 17 / 27 mars 1598
2561 Bèze à Amandus Polanus, 19 / 29 mars 1598
2562 Bèze à Venceslas de Zastrisell l’Ancien, 21 / 31 mars 1598
2563 Venceslas Budowicz de Budova à Bèze, 28 mars / 7 avril 1598
2564 Bèze, au nom de la Compagnie, aux Eglises de Berne, Zurich, Schaffhouse, Heidelberg, La Haye et Amsterdam, 3 / 13 avril 1598
2565 Bèze à Grynaeus, 3 / 13 avril 1598
2566 Daniel Toussain à Bèze, 16 / 26 avril 1598
2567 Bèze à Théophile Cassegrain, 18 / 28 avril 1598
2568 Ludwig von Sayn-Wittgenstein à Bèze, [avril 1598]
2569 Bèze à [Henri IV], [après avril 1598]
2570 Bèze à Grynaeus ,9 / 19 mai 1598
2571 François de Combles à Bèze, 23 mai / 2 juin 1598
2572 Jean de Boniot à Bèze, 31 mai / 10 juin 1598
2573 L’Eglise de Nîmes à Bèze, 18 / 28 juin 1598
2574 Bèze, au nom de la Compagnie, à l’Eglise de Berne, 1er / 11 juillet 1598
2575 Bèze, au nom de la Compagnie, à l’Eglise de Zurich, 1er / 11 juillet 1598
2576 Bèze, au nom de la Compagnie, à l’Eglise de Schaffhouse, 1er / 11 [juillet] 1598
2577 Bèze, au nom de la Compagnie, à l’Eglise de Bâle, 5 / 15 juillet 1598
2578 Bèze à Grynaeus, 5 / 15 juillet 1598
2579 Bèze à Venceslas de Zastrisell l’Ancien, 10 / 20 juillet 1598
2580 Isaac Casaubon à Bèze, 22 juillet / 1er août 1598
2581 Bèze à Venceslas de Zastrisell l’Ancien, 24 juillet / 3 août 1598
2582 Bèze à [Wenceslas Zedlitz de Neukirch], 27 juillet / 6 août 1598
2583 Bèze à Joseph-Juste Scaliger, 27 juillet / 6 ao»t 1598
2584 Bèze à Duplessis-Mornay, 27 juillet / 6 août [1598]
2585 Bèze à Elisabeth Ière, 1er / 11 août 1598
2586 John Johnston à Bèze, 1er / 11 août 1598
2587 Bèze à Guillaume Du Buc, 5 / 15 août 1598
2588 Bèze à Messieurs de Genève,11 / 21 août 1598
2589 Bèze à [un pasteur de Nîmes, Moynier ou Falguerolles], Après le 15 / 25 août 1598
2590 Bèze à Grynaeus, 29 août / 8 septembre 1598
2591 Bèze et La Faye à l’Eglise de Berne, 16 / 26 septembre 1598
2592 Antoine de Loménie à Bèze, 16 / 26 septembre 1598
2593 Bèze à l’Eglise de Zurich, 5 / 15 octobre 1598
2594 Antoine Mermet à Bèze, 9 / 19 octobre 1598
2595 Bèze à Grynaeus, 12 / 22 octobre 1598
2596 Bèze à Abraham Scultetus, 22 octobre / 1er novembre 1598
2597 Assemblés à Châtelleraut, les députés des Eglises réformées à Bèze, 23 octobre 1598
2598 Bèze à l’Eglise de Zurich et de Schaffhouse, 27 octobre / 6 novembre 1598
2599 Bèze à l’Eglise de Bâle, 27 octobre / 6 novembre 1598
2600 Raphaël Egli à Bèze, 6 / 16 novembre 1598
2601 Bèze à [Grynaeus], 8 / 18 novembre 1598
2602 Bèze à Jacques-Auguste de Thou, 10 / 20 novembre 1598
2603 Manfredo Balbani à Bèze, 15 / 25 novembre 1598
2604 Bèze à l’assemblée de Châtellerault, 18 / 28 novembre 1598
2605 Théophile Cassegrain à Bèze, 25 novembre / 5 décembre 1598
2606 Bèze à Henri IV, 28 novembre / 8 décembre 1598
2607 Bèze, au nom de la Compagnie, à l’Eglise de Millau, 1er / 11 décembre 1598
2608 Bèze à Théophile Cassegrain, 9 / 19 décembre 1598
2609 Théophile Cassegrain à Bèze, 13 / 23 décembre 1598
2610 Bèze à Joachim vom Berge, 17 / 27 décembre 1598
2611 Bèze à l’Eglise de Nîmes, 29 décembre 1598 / 8 janvier 1599
Pièces annexes:
I Préface de Bèze au commentaire de Jean Mercier sur le livre de la Genèse, 1er / 11 mars 1598
II Michel Bérauld et François Laubéran de Montigny, au nom du synode de Montpellier, à l’Eglise de Genève, 25 mai / 4 juin 1598
III Le synode de Montpellier à l’Eglise de Bâle, 4 / 14 juin 1598
IV Reconnaissance de dette signée par Georges Sigismond Prakisky de Zastrisell pour l’achat de la bibliothèque de Bèze, 28 juillet / 7 août 1598
V Préface de Bèze à la cinquième édition du Novum Testamentum cum annotationibus majoribus, 1er / 11 août 1598 260
VI Pièces concernant les pierres précieuses de Henri IV en dépôt chez Bèze
a) Requête de Paul Cambiague, [11 / 21 août 1598]
b) Arrêt du Conseil de Genève, 15 / 25 août 1598
VII Avis des imprimeurs des Poemata, 1598
VIII Vers de Bèze pour la deuxième édition de la paraphrase de l’Ecclésiaste, 1598
Corrigenda
Index des noms de personnes et de lieux du tome XXXIX
L’année 1598 est un carrefour de l’histoire générale : la paix de Vervins entre l’Espagne et la France marque d’un point final la période des guerres de religion. Sa signification est renforcée par la mort de Philippe II. Henri IV profite de l’accalmie pour proclamer l’édit de Nantes, qui accorde aux protestants français un statut de minoritaires, certes, mais un statut équitable. La contre-réforme n’a pas cessé pour autant de se développer, et les Genevois assistent, constern©s, à la recatholicisation du Chablais voisin. Comment Bèze a-t-il vécu ces événements ? Ses lettres le révèlent : il a commencé par se méfier de la paix de Vervins, organisée par le pape. Puis il s’est réjoui sans restriction de la paix poprement dite, et a salué l’édit de Nantes : « c’est de l’Eternel que cela est venu, c’est un prodige à nos yeux » (Psaume 117). Quant à la contre-réforme et aux événements du Chablais, ils suscitent des réflexions importantes sur les « Disputes de religion » que l’on organise alors : il est difficile de les refuser, et cependant celles qui sont organisées pour imposer la religion du Prince sont à éviter. Que de problèmes à affronter les pasteurs qui se découragent, les luthériens qui injurient les calvinistes (à Strasbourg), les rêveurs qui se prennent pour des prophètes (Raphael Egli à Zurich), le Consistoire de Nîmes qui cherche appui auprès des Magistrats laïcs en en faisant des protecteurs...
-
Le volume de 1597 contient la suite des événements, et des découvertes documentaires. Parmi les premiers, Henri IV achevant sa guerre contre l’Espagne par la reprise d’Amiens. Devant cette ville se retrouvent tous les amis du roi : il n’y manque que les protestants. Mais les alliés des Pays-Bas font merveille de leur côté, et le roi emporte enfin le morceau ! Ce qui déclenche l’effondrement de l’Espagne, dont le roi, Philippe II, est très malade, et décide le pape à se réconcilier avec le roi de France. Le traité de Vervins et l’édit de Nantes se profilent à l’horizon. — Parmi les nouveautés : la grande et belle édition des Poemata de Bèze, grâce à la générosité des Zastrisell, grands seigneurs de Moravie. Grâce au fait que l’empereur Habsbourg est pris par la guerre contre les Turcs, les protestants de Silésie et de Moravie sont à leur apogée. Ils peuvent envoyer leurs enfants à l’Académie de Genève. On découvrira aussi l’esquisse d’une réponse de Bèze à Jean de Sponde, au sujet des marques de l’Eglise. Et aussi le texte d’une de ces Tabellae inconnues de Caspar Peucer, celle sur la Justification. Du nouveau aussi sur ce compositeur de musique auvergnat et lyonnais, François Gras, dont on ne connaissait guère que le nom. Enfin et surtout, ce qui fut le coup de tonnerre de 1597 : les jésuites faisant courir le bruit de la mort de Bèze se convertissant et entraînant toute la ville de Genève dans son abjuration ! La riposte, qui prit la forme d’une brochure connue sous le titre de Beza redivivus, se trouve intégralement publiée dans ce volume.