Ouvrage

Le De sensu de Charles de Bovelles (1511)

Conception philosophique des sens et figuration de la pensée. Suivi du texte latin du De sensu, traduit et annoté

Édité et traduit par Anne-Hélène KLINGER-DOLLÉ
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(À paraître)
Publication en ligne (en libre accès ou sur abonnement) :
https://humanisme-renaissance.droz.org/book/9782600018654
Titre : Le De sensu de Charles de Bovelles (1511) Sous-titre : Conception philosophique des sens et figuration de la pensée. Suivi du texte latin du De sensu, traduit et annoté Année : 2016 Pages : 888 Collection : Travaux d'Humanisme et Renaissance ISSN : 0082-6081 Numéro : DLVII
Support : Livre broché ISBN-13 : 978-2-600-01865-4
Support : PDF ISBN-13 : 978-2-600-11865-1
Support : Livre broché + PDF ISBN-13 : 978-2-600-21865-8
Support : ePUB ISBN-13 : 978-2-600-31865-5
  • Présentation
  • Sommaire
  • Presse et annexes gratuites

Souvent mentionné dans les études sur la Renaissance, Charles de Bovelles a néanmoins fait l’objet de peu d’études fouillées. Le présent ouvrage propose une large investigation dans une œuvre qui court sur toute la première moitié du XVIe siècle. Le prisme choisi est celui de la conception des sens élaborée dans le De sensu, publié en 1511 chez le grand imprimeur parisien Henri Estienne, conjointement avec le De sapiente – ce Livre du sage qui a fait redécouvrir Bovelles depuis les travaux d’Ernst Cassirer. Le De sensu s’avère une porte d’entrée privilégiée : au fil de l’étude, de nombreux échos se font jour entre tel petit traité pédagogique du jeune maître ès arts parisien, tels dialogues enjoués de sa vieillesse, la correspondance imprimée et manuscrite et ce De sensu où sont réhabilitées toutes les réalités sensibles dans l’aide qu’elles procurent à la connaissance et à sa transmission : parole, écriture, figures. A la lumière du De sensu s’©claire en effet l’une des pratiques les plus continues de Charles de Bovelles : la présence, dans toute son œuvre, de gravures, diagrammes, schémas… Cette pensée, qui se soucie toujours des formes par lesquelles elle se donne à saisir, s’avre ainsi présenter maints points de rencontres avec des penseurs, poètes et pédagogues de l’humanisme italien et français, tels Geoffroy Tory ou Barthélemy Aneau. L’étude introduit à la lecture intégrale du texte latin du De sensu et de sa traduction annotée, qui donnent accès à une pièce importante, mais jusque-là peu abordable, d’une pensée de la Renaissance sur l’imagination et les cinq sens.

TABLE DES MATIÈRES

REMERCIEMENTS

AVERTISSEMENT

INTRODUCTION

Bovelles : un champ de recherches bien vivant... mais encore largement en friche La figure, la réflexion sur les sens et sur l’activité pédagogique comme pistes d’investigation d’une oeuvre multiforme L’homme et l’oeuvre ? Une famille noble de Picardie L’entrée dans le cercle fabriste Les premières oeuvres de Bovelles : des manuels fabristes ? 1511 : une année éditoriale exceptionnelle 1512-1515 : des publications régulières et fournies 1516-1520 : les raisons d’un silence éditorial complet Les années 1520-1530, une reprise des publications contrariée par la censure Les années 1540-1550 : des échos très fragmentaires de l’activité intellectuelle de Bovelles

PREMIÈRE PARTIE BOVELLES ET LE CERCLE DE LEFÈVRE D’ETAPLES : LA VOCATION PÉDAGOGIQUE DES HUMANISTES PARISIENS

CHAPITRE PREMIER : PORTRAITS DE LEFÈVRE, CLICHTOVE ET BOVELLES, TRIADE DE L’HUMANISME PARISIEN Disciple de Lefèvre d’Etaples, mathématicien Les fabristes, des philosophes appréciés pour leur élégance littéraire Excellence de Bovelles dans la contemplation et l’invention spéculative Le portrait d’un ascète socratique

CHAPITRE II : AFFINITÉS INTELLECTUELLES ENTRE LEFˆVRE D’ETAPLES ET CHARLES DE BOVELLES Admiration de Lefèvre pour le jeune inventeur d’un « art des opposés » Une ferveur partagée pour les arts libéraux, propédeutique à la philosophie Maître et disciple, unis par une même passion « conteplative »

CHAPITRE III : UNE CORRESPONDANCE AMICALE ET INTELLECTUELLE ENTRE CONDISCIPLES DU COLLÈGE DU CARDINAL LEMOINE Intérêts intellectuels et pédagogiques partagés par Josse Clichtove et Charles de Bovelles L’écriture épistolaire, preuve et nourriture principale de l’amitié entre fabristes L’amitié épistolaire et l’attrait des fabristes pour l’idéal contemplatif Bovelles épistolier : le désir d’une écriture instructive et féconde

CHAPITRE IV : LA RÉPUTATION DE BOVELLES CHEZ SES CORRESPONDANTS DE L’HUMANISME PARISIEN ET EUROPÉEN Lettres échangées entre le cardinal Cisneros et Bovelles : désir de réforme et prophétisme Les frères de Ganay et Guillaume Budé, destinataires des spéculations de Bovelles sur la symbolique des nombres et la valeur de l’analogie

CHAPITRE V : LES RAISONS ET L’AMPLEUR D’UNE « RUPTURE » AVEC LES FABRISTES : LA MARGINALISATION DE BOVELLES D’APRÈS SA CORRESPONDANCE MANUSCRITE Les accusations de Bovelles contre Lefèvre, dans quelques lettres manuscrites Une « rupture » véritable ?

DEUXIÈME PARTIE UNE OEUVRE PÉDAGOGIQUE ?

CHAPITRE VI : L’ORGANISATION DES ARTS LIBÉRAUX. DE NOUVEAUX FONDEMENTS POUR UN IDÉAL ANCIEN L’intérêt des fabristes pour la hiérarchisation des disciplines : l’Introductio de artium et scientiarum divisione de Josse Clichtove et le Libellus de constitutione et utilitate artium humanarum de Charles de Bovelles Similitudes entre le Libellus de Bovelles et le Didascalicon d’Hugues de Saint-Victor : l’ambition de fonder philosophiquement un programme pédagogique Des centres d’intérêts pédagogiques, mais une forme qui tient plus de l’oeuvre de pensée que du manuel universitaire

CHAPITRE VII : LES OEUVRES PHILOSOPHIQUES MAJEURES DE BOVELLES (1511) A LA LUMIÈRE DE LA PÉDAGOGIE FABRISTE Des similitudes formelles évidentes Un savoir d’accès aisé : tables introductives des notions et frontispices Un recours simplifié – voire simplificateur – aux autorités La valorisation des « disciplines humaines », comme voie d’accès aux « connaissances supérieures » L’art des opposés : une méthode élaborée pour fonder la démarche « anagogique » des fabristes Théorie de l’Ars oppositorum et application souple de la méthode des opposés dans les autres traités de 1511 Une pensée par oppositions, par propositions et démonstrations L’unité du projet intellectuel et pédagogique dans la synthèse philosophique de 1511 : promouvoir l’activité intellectuelle de l’homme, accomplissement de la création

CHAPITRE VIII : CONTINUITÉ DE L’INTÉRÊT DE BOVELLES POUR LA PÉDAGOGIE : UN DRUIDE PÉDAGOGUE DANS LE DIALOGUE DE ANIMÆ IMMORTALITATE Le choix du genre du dialogue : raisons circonstancielles, précédents philosophiques et exaltation de la prisca theologia gauloise Proximité avec les dialogues pédagogiques de Lefèvre d’Etaples Les qualités pédagogiques du De Animæ immortalitate : gaîté et exigence du jeu (ludus) Choix de la « raison » et recours aux autorités : la participation implicite de Bovelles au débat sur « l’endéléchie » et la valorisation de l’enthymème A l’exemple des Anciens, un usage transcendant des mathématiques Les figures, couronnement de la démonstration pédagogique Le De Animæ immortalitate, une mise en scène enjouée des ambitions intellectuelles de Bovelles, philosophe-pédagogue

TROISIÈME PARTIE UNE PHILOSOPHIE DES MÉDIATIONS SENSIBLES

CHAPITRE IX : LE DE SENSU, TRAITÉ FONDATEUR D’UNE OEUVRE ATTENTIVE AUX « MÉDIATIONS SENSIBLES » Le De intellectu et le De sensu : un diptyque inaugural De la connaissance de l’esprit humain dans le De intellectu et le De sensu à l’éthique du sage dans le De sapiente Pensée analogique et écriture admirative dans le De sensu

CHAPITRE X : ANALYSE DU DE SENSU : DE LA RÉHABILITATION DES SENS A L’ÉLOGE DE LA PÉDAGOGIE Absence de plan linéaire mais cohérence d’un cheminement La sensibilité, medium (moyen intermédiaire) entre le macrocosme et le microcosme La sensibilité, au plus bas degré de la hiérarchie des puissances de l’âme, mais dotée de la fonction de « signe » Critères physiques, géométriques, métaphysiques et éthiques de la hiérarchisation des sens externes Les sens inférieurs et le phénomène du sommeil : la perfection de la sensibilité humaine dans ses fonctions communes avec la sensibilité animale Les sens supérieurs, ouïe et vue, en compétition Le coeur du De sensu : la pédagogie, finalité des sens Reprise de la généalogie mythique du savoir élaborée dans le Libellus sur les arts libéraux Schématisation de l’accomplissement de l’âme, par la parole et l’écriture Le maître et le disciple : un « couple d’opposés » au service de la perfection de l’homme Places relatives du savoir intellectuel et des intermédiaires sensibles dans la pédagogie Figures conclusives et valeur ambivalente du medium Bovelles « néo-platonicien » ?

CHAPITRE XI : UN PROLONGEMENT DU DE SENSU : LE MYTHE DE L’INSPIRATION PHILOSOPHIQUE DANS LA CORRESPONDANCE MANUSCRITE DE BOVELLES (1526-1529) Philosophe-poète, souffrances physiques et excellence d’une vocation Le monde et Dieu pour seuls maîtres Ecrivains-philosophes inspirés contre théologiens de métier

QUATRIÈME PARTIE LA FIGURATION : UNE PÉDAGOGIE ET UNE DÉMARCHE DE PENSÉE

CHAPITRE XII : LES FIGURES CHEZ BOVELLES : UNE PRATIQUE TRADITIONNELLE AUX ENJEUX RENOUVELÉS

CHAPITRE XIII : FORMES ET PERMANENCE DES REPRÉSENTATIONS FIGURÉES DANS L’OEUVRE DE BOVELLES Présence exceptionnellement abondante des figures dans les traités philosophiques de 1511 Permanence du recours aux représentations figurées dans l’oeuvre de Bovelles Les figures dans la correspondance imprimée de Bovelles :analogies et assurrections Les oeuvres des années 1520-1530 : des figures moins nombreuses Frontispices et figures conclusives : le rôle de la figure explicité dans les dialogues de 1551-1552 Finesse des figures des Geometries practiques

CHAPITRE XIV : FONCTION PÉDAGOGIQUE DES REPRÉSENTATIONS FIGURÉES La figure, « médiation sensible » au même titre que l’écriture La figure, un medium de l’enseignement aussi fiable que l’écriture Ressources complémentaires du texte et de la figure La représentation géométrique de la pédagogie chez Bovelles, source d’inspiration pour l’Alector de Barthélemy Aneau La figure, soutien visuel de la mémoire Quelques indices d’une démarche « combinatoire » Les figures, source d’évidence intellectuelle, d’invention analogique et de plaisir : Bovelles et Geoffroy Tory

CHAPITRE XV : LE DE SAPIENTE : FORCE SPÉCULATIVE ET BONHEUR LITTÉRAIRE D’UNE PENSÉE FIGURÉE La Sagesse au miroir : une ouverture monumentale Sagesse philosophique, Sagesse biblique et grâces humanistes Les vers du poète de Ferrare Ludovico Bigi Pittorio, au service d’une Sagesse savoureuse Le De sapiente et l’invention de figures symboliques La figure

  • ... de la France et de l'étranger, 2017/3 Tome 42, p. 421-422.

  • Juillet 2017, n°38, p. 109.

  • Latomus 76/3, 2017, pp. 860-861.

  • Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance, LXXX, 2018, pp. 719-721.

  • Cahiers de recherches médiévales et humanistes, 2016.

  • Renaissance Quarterly, vol. LXX, n°2, 2017, pp. 646-648.

  • Archives de Philosophie, cahier 2018/3, tome 81, automne - juillet - septembre 2018, p. 641-672.

  • ... de la France et de l'étranger, 2017/3 Tome 42, p. 421-422.

  • Juillet 2017, n°38, p. 109.

  • Latomus 76/3, 2017, pp. 860-861.

  • Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance, LXXX, 2018, pp. 719-721.

  • Cahiers de recherches médiévales et humanistes, 2016.

  • Renaissance Quarterly, vol. LXX, n°2, 2017, pp. 646-648.

  • Archives de Philosophie, cahier 2018/3, tome 81, automne - juillet - septembre 2018, p. 641-672.

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