Hubert BONIN
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Marcel Cazes (1903-1987) est issu d’une famille girondine modeste : ce polytechnicien s’est inséré dans « la République des talents », levier de l’ascension sociale. Discret et méconnu, il est devenu un haut cadre du Crédit lyonnais, alors la première banque française, pendant 44 ans, puis même son directeur général entre 1962 et 1967. Il y a été le porteur d’une culture internationaliste, d’abord au niveau européen, puis à l’échelle mondiale, en Afrique, en Amérique latine puis à New York. Il parraina de nouveaux métiers (crédits à la consommation ou au logement, placement de produits d’épargne), soutint l’essor de la banque d’entreprise à l’échelle européenne et le déploiement de l’euromarché, des syndicats d’émission de titres en eurodollars et des alliances interbancaires.
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TABLE DES MATIÈRES
Introduction générale, par Hubert Bonin et Laure Quennouëlle-Corre
PREMIÈRE PARTIE : ROGER NOUGARET, LEVIER DE L'HISTOIRE BANCAIRE ET ÉCONOMIQUE
Chapitre premier. Roger Nougaret, des archives au patrimoine bancaire, par Christine Nougaret
Chapitre II. Roger Nougaret : un chartiste dans la banque, par Geoffroy de Lassus
Chapitre III. Une aventure professionnelle sans précédent, par Jean-Yves Haberer
Chapitre IV. Roger Nougaret et le service des archives historiques du Crédit lyonnais, par Jean-François Verny
Chapitre V. Affinités croisées, destins mêlés. Promenade sur les chemins de l’histoire en compagnie de Pierre de Longuemar et de Roger Nougaret, par Patrick de Villepin
Bibliographie de Roger Nougaret
Entretiens avec Roger Nougaret
DEUXIÈME PARTIE : ARCHIVES ET ENTREPRISES
Chapitre VI. Offre de transport et économie de l’information. Le Journal du roulage et du commerce en Europe (1781-1784), par Anne Conchon
Chapitre VII. Avoir du Cran : les Archives départementales de la Haute-Savoie, par Julien Coppier et Denis Varaschin
Chapitre VIII. Lip, les archives et l’histoire, par Jean-Claude Daumas
Chapitre IX. Les « ingénieurs-conseils » : une nouvelle source pour l’histoire ?, par Éric Godelier
Chapitre X. Des archives d’entreprises aux archives du monde du travail. Quelques remarques sur la catégorisation des archives, par Patrice Marcilloux
Chapitre XI. Corporate archives as corporate assets: old and new in financial services archives, par Edwin Green and Sara Kinsey
Chapitre XII. L’aventure de Blois, une vitrine dynamique du savoir-faire de Saint-Gobain, par Laurent Ducol
Chapitre XIII. Implanter une fonction Histoire dans une grande institution. Le cas du Comité pour l’histoire économique et financière de la France (1981-1992), par Florence Descamps
Chapitre XIV. Sous le plafond de verre, paroles de banquières, par Laure Quennouëlle-Corre
Chapitre XV. La stratégie de conservation et de valorisation des titres financiers-papiers du Crédit lyonnais par les Archives historiques de Crédit Agricole SA, par Nicolas Gueugneau
Chapitre XVI. Accompagner la transition numérique des organisations : quel rôle pour les archivistes à l’heure de la data ?, par Marie Laperdrix
TROISIÈME PARTIE : ARCHIVES ET HISTOIRE BANCAIRE À L'ÉCHELLE DE L'EUROPE ET DU MONDE
Chapitre XVII. Women leaders in Dutch financial history , par Joke Mooij
Chapitre XVIII. Les élites dans la transformation urbaine d’Istanbul au XIXe siècle : le cas des banquiers levantins Lorando, par Lorans Tanatar Baruh
Chapitre XIX. Du brin à la pelote : des archives, de la banque, de la monnaie et de l’Europe, par Patrice Baubeau
Chapitre XX. Au coeur de l’Espagne, un banquier français. Léon Cocagne à Madrid, des années 1870 aux années 1920, par Jean-Marc Delaunay
Chapitre XXI. Les grandes banques allemandes et la Reichsbank au tournant du XXe siècle, par André Straus
Chapitre XXII. Les liens entre l’industriel Ernest Mercier et la finance : mythe ou réalité ?, par Benoît Doessant
Chapitre XXIII. La Banque de l’union parisienne et le projet de création d’une Banque de l’État autonome catalan au début des années 1930, par Nicolas Marty
Chapitre XXIV. Archives bancaires et mémoire des crises financières, par Youssef Cassis
Chapitre XXV. Les entreprises françaises et la construction d’un marché européen : stratégies bancaires en 1958-1992 , par Éric Bussière
Chapitre XXVI. La COFACE entre boom et décélération économique (1966-1985), par Samir Saul
QUATRIÈME PARTIE. DES ARCHIVES À L'HISTOIRE ET DES ENTREPRISES EN FRANCE
Chapitre XXVII. Capitalisme, industrie et politique : la banque genevoise Saladin et la Manufacture royale des Glaces de France (1702-1830), par Maurice Hamon
Chapitre XXVIII. Les archives au service de l’histoire du champagne : le cas emblématique de J. Moët & Cie (1792-1832), par Claire Desbois-Thibault
Chapitre XXIX. Petite technologie, grands effets. L’adoption du moule standardisé dans l’industrie fromagère de Roquefort (Première moitié du XIXe siècle), par Sylvie Vabre
Chapitre XXX. Être financier et humoriste au début du XIXe siècle. À propos de Jéroboam ou la finance sans méningite, de Paul Laffitte, par Jean-Philippe Bouilloud
Chapitre XXXI. Essai de définition de la Haute Banque du XIXe siècle, par Nicolas Stoskopf
Chapitre XXXII. Piganeau, banquier bordelais à la puissance oubliée (des années 1850 aux années 1890), par Hubert Bonin
Chapitre XXXIII. De la Banque Perier à la Banque Bauer, Marchal & Cie : de l’ascension irrésistible à la liquidation impossible, par Hervé Joly
Chapitre XXXIV. Joseph et Didier Haguenauer et l’aryanisation de Laine Mod’, par Philippe Verheyde
Chapitre XXXV. Les banques et les femmes : d’une relation par procuration à l’affirmation de la « femme qui compte » dans les années 1950-1970, par Sabine Effosse
Chapitre XXXVI. Des archives pour dessiner le portrait de Pierre Bézier et construire le paysage d’un ingénieur de Renault (1933-1975), par Alain Michel
Chapitre XXXVII. Un silence d’une grande archive d’entreprise : le nouveau siège social de Renault (1968-1975), par Patrick Fridenson
Chapitre XXXVIII. De l’innovation dans les emballages alimentaires au XXe siècle, par Florence Hachez-Leroy
Chapitre XXXIX. Cela ne pouvait plus continuer comme avant : retour sur la crise financière de la sidérurgie en 1978, par Philippe Mioche
Chapitre XL. La société Voyage Conseil, « sourire du Crédit agricole » (1970-1988), par Pascal Pénot
Chapitre XLI. Réflexions sur les mutations bancaires des années 1980-2000, par Michel Pébereau
Présentation des auteurs
Index des noms de personnes
Des archives de l’Aveyron et de Nantes jusqu’à celles de BNP Paribas en passant par celles du Crédit lyonnais et du Crédit agricole, Roger Nougaret s’est avéré d’abord un archiviste compétent, rigoureux et ouvert aux innovations technologiques de son temps. Au sein de ces institutions, il a organisé ou structuré les services d’archives, tout en devenant le gardien vigilant de leur conservation et le promoteur de leur valorisation.
À l’heure de l’internationalisation des économies, il a tissé des liens étroits avec ses collègues européens, qui se sont traduits par des publications et des actions collectives. Il a su également lancer des passerelles entre le monde des archivistes, des historiens et celui de praticiens de la banque, contribuant ainsi à un rapprochement de communautés jusque-là peu connectées.
Signe de sa capacité à faire dialoguer ces trois mondes, ces mélanges réunissent une quarantaine de contributions d’archivistes, d’historiens des entreprises et de banquiers qui ont souhaité rendre hommage à sa compétence et à son rôle fédérateur. La diversité des approches et des échelles rend compte de leur reconnaissance pour l’apport de R. Nougaret à l’histoire des entreprises et, plus largement, à l’histoire économique et sociale.
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Le Crédit agricole, la banque historique des paysans et des coopératives, s’est transformée au cours de la deuxième moitié du XXe siècle en l’un des géants de la finance, la 10e banque dans le monde. De l’autonomie financière à l’internationalisation, de la place du village aux places boursières, cet ouvrage raconte la métamorphose d’un Groupe devenu incontournable dans le paysage bancaire international sans avoir dû renoncer pour autant à ses valeurs mutualistes et à sa vocation d’origine : agir chaque jour dans l’intérêt des clients et de la société.
Grâce à la consultation de nombreux dossiers d’archives et au recueil du témoignage de dizaines d’acteurs de cette transformation, ce livre associe histoire d’entreprise, histoire des organisations et histoire bancaire. Il fait aussi la part belle à l’histoire des femmes et des hommes qui ont participé à cette aventure. Des réflexions sur la stratégie, le mode de management et les mutations des marchés financiers permettent également d’associer les sciences de gestion à cette étude historique.
Pour Dominique Lefebvre, Président de la FNCA et de Crédit Agricole S.A., « c'est le parcours d'un champion qui est retracé dans ce livre. Son utilité aux clients et à la société n’a eu de cesse de grandir. Une épopée qui nous instruit, nous fascine et nous rend fiers ».
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Saint-Gobain a fêté ses 350 ans en 2015 : cette survie étonnante est due à l’esprit d’entreprise de sa direction, à une grande capacité d’innovation, à des salariés motivés, mais aussi à l’élasticité de sa stratégie. Depuis 1920, la firme s’est déployée dans plusieurs secteurs industriels et tertiaires, d’où un groupe diversifié (verre, chimie, distribution, etc.), en France puis en Europe, et enfin dans le monde entier. Il a fallu mobiliser des flux de trésorerie et des capacités d’autofinancement. Aussi ce livre reconstitue-t-il l’histoire de la direction financière, de son action au sein des processus de décision. Cette direction aura été l’interlocutrice clé des banquiers, compagnons de route de Saint-Gobain, qui lui ont fourni des crédits, ont accompagné ses opérations financières et participé aux opérations boursières, dont quelques batailles. Grâce aux archives de Saint- Gobain et des banques, mais aussi à des entretiens avec des acteurs clés, louvrage livre des faits et leur évolution, ainsi que l’analyse des talents de chaque partie prenante. Il soupèse les rapports de force entre une firme et ses banquiers, qui oscillent au gré des plus ou moins forts besoins d’argent. La banque relaionnelle est au cœur des réflexions, autour de la notion de « banquier-maison ».
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TABLES DES MATIERES
(Volume premier)
Avant-propos
Remerciements
Les sources du tome II
Introduction générale
Première partie : Qui possède et qui dirige la société générale ?
Chapitre II. Le contrôle du capital : les " noyaux durs " de la démocratie mobilière
Chapitre III. Les administrateurs de la Société générale
Chapitre IV. L’exercice de la fonction présidentielle
Chapitre V. Dorizon directeur de la Société générale
Chapitre VI. Structuration et renouvellement de la direction
Chapitre VII. Une direction adaptée à une grande entreprise
Conclusion de la première partie
Deuxième partie : La Société générale, grande banque de dépôts
Introduction
Chapitre VIII. La stratégie de la banque de dépôts à réseau de guichets
Chapitre IX. Le déploiement du réseau de guichets
Chapitre X. Les directeurs d’agence, levier de l’expansion de la banque de réseau
Chapitre XI. Les qualités et les valeurs des directeurs d’agence
Chapitre XII. L’Inspection générale et le contrôle des agences
Chapitre XIII. La collecte des dépôts : croissance et compétitivité
Troisième Partie : L’essaimage de la banque de dépôts hors de France
Chapitre XIV. La Société générale en Allemagne : la Sogénal
Chapitre XV. Une filiale bancaire en Russie : la Banque du Nord (1901-1910)
Chapitre XVI. Les déceptions procurées par une filiale mal gérée
Chapitre XVII. Un déploiement stratégique d’envergure : la Banque russo-asiatique (1910-1918)
Chapitre XVIII. La Société générale marraine de la Banque de Salonique
Quatrième Partie : La banque des « capitalistes » : banque de patrimoine et courtage de titres
Chapitre XIX. Un métier clé : la banque de patrimoine
Chapitre XX. La banque de patrimoine, une machine à placer des titres
Chapitre XXI. La banque de patrimoine en action : " les services capitalistes "
Chapitre XXII. La structuration et la densification d’une organisation de firme
Chapitre XXIII. La gestion des ressources humaines
Chapitre XXIV. La Société générale et l’égalité des chances : entre philosophie sociale et réalité
Chapitre XXV. L’expression progressive d’une politique sociale ?
Cinquième partie : La gestion de l’organisation de firme bancaire
Chapitre XXII. La structuration et la densification d’une organisation de firme
Chapitre XXIII. La gestion des ressources humaines
Chapitre XXIV. La Société générale et l’égalité des chances : entre philosophie sociale et réalité
Chapitre XXV. L’expression progressive d’une politique sociale ?
Sixième Partie : Une belle image de marque
Chapitre XXVI. Une ascension consacrée par le prestige de l’immobilier
Chapitre XXVII. La communication institutionnelle de la Société générale : la consécration d’une marque bancaire
Conclusion générale du volume premier
Liste des légendes
--(volume II)
Introduction générale
Première partie : La banque commerciale de crédit, clé de voûte de la banque d’entreprise
Chapitre premier. Le déploiement de la banque commerciale : entre stratégie et clairvoyance
Chapitre II. La Société générale, banque d’entreprise en France
Chapitre III. Le régionalisme bancaire dans les cités-ports de l’Atlantique
Chapitre IV. La Générale à la conquête de la cité-port marseillaise
Chapitre V. La Société générale au coeur de places industrielles et commerciales
Chapitre VI. La Générale chasse sur les terres du Lyonnais
Chapitre VII. La Sogénal : l’affirmation d’une banque d’entreprise régionale
Chapitre VIII. La Générale, soutien de moyennes entreprises en région ?
Chapitre IX. La Société générale, banque d’affaires en France ?
Chapitre X. La Générale accompagne la deuxième révolution industrielle
Chapitre XI. Banque de marchés et gestion d’actifs
Deuxième partie : Le déploiement de la banque d’entreprise et d’affaires hors de France
Chapitre XII. La Société générale, banque impériale ?
Chapitre XIII. La banque d’entreprise et d’affaires en Europe de l’Ouest
Chapitre XIV. La Générale entre le Danube et les Balkans
Chapitre XV. La Société générale et l’Empire ottoman
Chapitre XVI. La Société générale, banque d’entreprise et d’affaires en Russie
Chapitre XVII. La diversification des affaires russes
Chapitre XVIII. Le paradoxe d’une banque de plus en plus russe : de l’impérialisme français à l’impérialisme russe ?
Chapitre XIX. La Société générale, banque d’affaires en Amérique latine
Chapitre XX. La Société générale et les affaires du Pérou
Chapitre XXI. La Société générale à l’assaut de l’Asie ?
Conclusion de la deuxième partie
Troisième Partie : Un bilan de la croissance, de la puissance et de la compétitivité
Chapitre XXII. La position de la Société générale sur la place
Chapitre XXIII. La Générale confrontée à une crise de confiance en 1913-1914
Chapitre XXIV. Une crise du modèle économique de la Société générale ?
Chapitre XXV. Les équipes de gestion financière
Chapitre XXVI. La maîtrise du bilan : liquidité, solvabilité, profitabilité
Chapitre XXVII. Essai d’appréciation de la compétitivité et de la profitabilité de la Société générale
Chapitre XXVIII. Essai d’appréciation de la performance comparée de la Société générale
Conclusion générale : L’évaluation d’une stratégie et d’un modèle économique
Index général
Liste des légendes
Après son émergence (tome I), la Société générale incarne la deuxième révolution bancaire : elle a une stature de banque de dimension nationale et déploie un vaste réseau d’agences ; elle s’affirme dans le sextet des leaders de la place bancaire de Paris. Cette expansion explique qu’elle se dote d’outils de gestion d’une grande firme bancaire (comptabilité, ressources humaines, immobilier, Inspection générale), sous la houlette d’une direction qui se structure et se diversifie (volume 1). La Générale pratique la banque relationnelle dans les régions grâce à ses agences ; elle devient l’un des leviers de la croissance du capitalisme français dans la deuxième révolution industrielle, en partenaire de grandes entreprises et de noyaux de moyennes sociétés familiales (volume 2). Elle participe à l’expansion de la banque commerciale de crédit et de la banque de négoce, en France ou à l’échelle européenne, grâce à une forte présence à Londres et en Belgique. Elle mobilise l’épargne grâce à son métier de banque de placement de valeurs mobilières et à son insertion dans les syndicats d’émission. Elle duplique son modèle économique en se lançant sur le marché russe, où elle bâtit, à la veille de la guerre, la première banque du pays. Cette histoire en deux volumes repose sur les archives de la Société générale et d’autres banques qu’Hubert Bonin a dépouillées avec intensité.
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TABLE DES MATIÈRES
Avant-Propos, Lieutenant-colonel Rémy Porte
Introduction générale
1. De la guerre matérielle ou industrielle aux esprits en guerre
2. Une rupture avec l’esprit d’ouverture
3. Des entrecroisements incessants
4. Tout serait dit ou écrit ?
5. Un nouveau type de guerre : de la guerre totale à la guerre économique
6. Des systèmes productifs sectoriels et locaux à l’appareil économique d’Etat ?
7. Des héros ou de grandes figures de la guerre économique
8. L’argent, nerf de la guerre
Première partie
La guerre industrielle de la Nation
Chapitre premier. Bordeaux, capitale de la mobilisation industrielle (20 septembre 1914)
1. Bordeaux au coeur des choix stratégiques en septembre 1914?
2. La mobilisation industrielle classique
3. Des débats autour de la stratégie militaire française
A. Edmond Buat, un témoin clé
B. Une inflexion sous la pression des événements
4. Trois réunions d’industriels à Bordeaux
5. Le lancement de la guerre industrielle
Conclusion
Chapitre II. La montée en puissance de la machine de guerre industrielle : vers une économie mixte (1914-1919)
1. Une maturation trop lente de l’outil productif (de l’automne 1914 à l’été 1916)
A. Les blocages de l’été 1914
B. Les premières réactions après la prise de conscience de l’impasse économique
C. La persistance de blocages insidieux
D. L’enjeu de la qualité
2. La mise en place d’une administration de l’économie de guerre
3. Une économie mixte de guerre, entre politiques et patrons
4. Une fonction de coordination entre dirigisme et liberté d’entreprendre
A. Stimuler les entreprises
B. La cristallisation des organismes patronaux
5. Une puissance industrielle dualiste
Conclusion
Chapitre III. La montée en puissance du système productif de guerre articulé autour de l’artillerie
1. Les premières étapes du déploiement de l’industrie de l’artillerie (1914-1916)
A. Le bond des besoins entre 1914 et 1916
B. L’essor de l’artillerie lourde
C. La mutation des mortiers
D. La définition d’un schéma d’ensemble en juillet 1916
E. L’artillerie n’est pas la panacée : les exemples de la Somme et du Chemin des Dames en juin-juillet 1916 et avril 1917
2. La guerre du feu intense : la montée en puissance
A. Une nouvelle impulsion donnée à l’artillerie en juin-juillet 1917
B. Les ultimes productions d’artillerie en 1918
3. La double guerre des productions : faire du neuf, entretenir l’ancien
4. La structuration d’un système productif articulé autour de l’artillerie
A. Les arsenaux au coeur de la guerre industrielle
B. Des établissements géants en région lyonnaise
C. La vallée de la Basse-Seine dans la guerre industrielle
D. Thomson-Houston, exemple emblématique de la mobilisation du secteur privé
5. L’ingénierie industrielle en levier de l’efficacité
A. Les aléas de la montée en puissance des chaînes de production
B. L’enjeu des machines-outils
Conclusion
Chapitre IV. Vers un déluge d’obus
1. Produire des obus en masse
A. Une montée en puissance difficile
B. Le système productif des obus de plus en plus structuré
2. Les arsenaux dans la guerre des obus
3. Le secteur privé mobilisé pour les obus
A. L’essaimage de l’industrie des obus
B. Des entreprises reconverties dans les fabrications d’artillerie.
C. Un mini-système productif en région parisienne
D. L’essaimage au sein de mini-systèmes productifs régionaux..
4. Un déluge d’obus
5. Les retombées de la guerre des obus sur des branches latérales
A. Les mécaniciens au service de la guerre des obus
B. Les emballeurs, rouages modestes mais essentiels
Chapitre V. Les batailles industrielles en 1916 : enjeux, initiatives et blocages
1. Les conséquences immédiates de la bataille de Verdun
2. La bataille de l’industrie des armements
3. La mise en oeuvre du programme de mai-juin-septembre 1916
4. Innover au son du canon en 1916
A. L’entrée dans l’ère des véhicules de guerre
B. L’importance des armements légers
C. Le décollage de léquipement aéronautique
5. Une économie mixte équilibrée ?
Conclusion
Chapitre VI. L’élargissement de la diversité des productions d’armements
1. L’enjeu des armements légers
2. L’enjeu des cartouches
3. L’enjeu des grenades à mai4. L’enjeu des mitrailleuses
5. L’enjeu des chars : une lente maturation stratégique
A. Des cuirassés terrestres en appui aux assauts de l’infanterie
B. La percée des chars d’assaut
C. Le triomphe des chars légers type Renault
D. Une usine Berliet pour des chars
E. Une esquisse de bilan technique de la guerre mécanique
6. L’enjeu des innovations en optique
Conclusion
Chapitre VII. Schneider en guerre
1. Déjà un complexe militaro-industriel à la veille de la guerre
A. La poursuite des programmes d’artillerie
B. La cristallisation d’un bloc amont-aval
2. La mobilisation industrielle en 1914
A. La mise en place de l’action de guerre
B. L’afflux des commandes de guerre
3. La poussée de l’industrie lourde en 1915-1918
A. Le renforcement du pôle du Creusot
B. Schneider glisse plus encore vers la Normandie
4. Schneider dans la guerre de l’artillerie
5. Schneider entraînée par la guerre des obus
6. Schneider face à la crise des transports
7. La révolution électrique accélérée par la guerre ?
8. Schneider engagée toujours plus dans l’industrie des transports..
9. Innover dans la gestion de firme
A. Un état-major civil dans la guerre
B. L’évolution du mode d’impulsion et de contrôle
C. Une gestion plus fine des ressources humaines
10. Considérations sur la situation bilancielle de Schneider au sortir de la guerre
Conclusion
Annexe. Discours d’Albert Thomas chez Schneider en avril 1916 197
Chapitre VIII. Une guerre économique discrète, en amont de la production d’armements
1. Une course à l’acier
2. Un équilibre délicat entre importations et production nationale.
3. Une course au charbon
4. L’énergie électrique dans la guerre industrielle
A. Les investissements en hydroélectricité
B. Vers une économie mixte de l’électricité
5. La bataille de l’électrométallurgie
6. Le bond de la chimie en guerre
A. L’émergence d’une chimie de guerre
B. La chimie classique mobilisée : la chimie des poudres
C. Surmonter la dépendance initiale vis-à-vis des technologies allemandes
D. La bataille de la production d’explosifs et de gaz de
combat : la percée de la chimie des gaz
E. Les investissements en usines électrochimiques
F. Saint-Gobain en action
7. Produire pour la vie quotidienne des soldats
Conclusion
Chapitre IX. Une course aux moyens de transport
1. L’enjeu des camions de guerre
2. Berliet, fer de lance des camions
3. La course aux navires de fret
Deuxième partie
La guerre de l’air gagnée aussi dans les usines
Chapitre X. La machine de guerre aéronautique en 1914-1919
1. La conception de programmes aéronautiques
A. Une esquisse de système d’aéronautique en 1914-1915
B. Les cafouillages de l’hiver et du printemps 1916
C. Une réelle mutation au tournant de 1917
2. L’essor de l’industrie aéronautique
A. Les ramifications de l’industrie aéronautique
B. Les vibrations d’un système productif en décollage au second semestre 1914
C. Une courbe ascendante affirmée en 1915-1916
D. Une belle puissance de vol pour les conventions et contrats en 1917
E. Le boum de la production
3. Un esprit d’entreprise et d’innovation
4. Lyon pôle de production aéronautique
5. La densification et la diversification de la filière amont
6. Sans cesse innover tout en amplifiant la production
Conclusion
Chapitre XI. L’Ouest parisien, coeur de l’aéronautique de guerre
1. Hanriot, un pionnier mobilisé par l’effort de guerre
2. Morane-Saulnier à Puteaux, des expérimentations aux séries
A. Des marchés de part et dautre de la déclaration de guerre
B. L’explosion des commandes d’avions
3. La montée en puissance de Caudron entre Issy-les-Moulineaux et Lyon
A. Caudron, régulièrement au coeur des marchés publics
B. D’énormes contrats en 1918
4. Voisin, acteur pluraliste de la guerre aérienne
5. A Suresnes, la seconde aventure de Louis Blériot
6. Nieuport, spécialiste des ... Nieuport, à Issy-les-Moulineaux
7. Le décollage de Breguet à Villacoublay
8. Une esquisse de bilan de la production des leaders de l’Ouest parisien
9. Une floraison d’entrepreneurs en aéronautique de guerre
A. Une première aventure militaire pour
Afin de répondre aux demandes de plus en plus importantes et répétées des armées, l’industrie s’érige en vaste front de l’arrière. Des usines se reconvertissent ou sont créées ; les grandes entreprises deviennent des « firmes-pivots » structurant, au sein de chaque branche d’activité, de grands établissements, des pme et des sous-traitants. Des flux d’innovations se répandent dans l’artillerie, l’aéronautique, les chars, les méthodes de fabrication. La pénurie de produits de base, de charbon, de moyens de transport et de main-d’œuvre enraye ces processus ; une économie administrée se cristallise pour les surmonter. Il faut aussi financer les investissements et les besoins courants des entreprises et de la commande publique, d’où le rôle croissant des banques. Un enjeu clé est d’affûter la compétitivité des systèmes productifs nationaux et locaux afin de contrecarrer la puissance industrielle allemande au cœur de la guerre, puis de préparer la nouvelle Europe économique de la paix.
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TABLE DES MATIÈRES
Remerciements
Introduction générale
1. Des acquis préalables déjà substantiels
2. Des crises récentes aux investigations académiques
3. Des crises générales ou individualisées aux batailles boursières
4. De l’Histoire une morale de l’histoire ?
Première partie
Les crises boursières
CHAPITRE PREMIER
Enjeux et éléments de caractérisation des crises boursières (Bertrand Blancheton)
1. Définition et identification des crises boursières
2. La distinction entr crise boursière et krach boursier
3. Une crise a-t-elle forcément des effets réels ?
4. Les méthodes utilisées pour repérer les turbulences boursières
A. La méthode dite CMAX
B. La méthode des fenêtres
5. Démarche de l’étude pour repérer les crises boursières françaises
6. Grilles de lecture pour aborder les crises boursières
A. Les analyses d’Hyman Minsky et de Charles Kindleberger
B. Facteurs moutonniers, psychologie des investisseurs et volatilité des cours
CHAPITRE II
Les crises boursières dans l’entre-deux-guerres (Hubert Bonin)
1. La crise boursière fille de la récession de 1920-1921
2. La France dans la « crise de 1929 » : les soubresauts d’une grave crise boursière
A. Vers une crise de confiance
B. La glissade des cours de Bourse de février 1929 au tournant de 1932
C. La reprise de la glissade des cours malgré les rebonds du marché financier français (1932-1934)
3. L’improbable sortie de la crise boursière en 1935-1938
4. Une Bourse durablement atone
CHAPITRE III
Les crises boursières pendant les Trente Glorieuses (1945-1973) (Hubert Bonin et Bertrand Blancheton)
1. De « mini-crises boursières » en phase avec les soubresauts conjoncturels (1949-1958)
A. Un tsunami de « peur » idéologico-capitaliste ? L’effondrement boursier de 1944-1946
B. Une première bourrasque en 1949-1950
C. Une deuxième bourrasque en 1952-1953
D. Les effets de la crise de régime en 1958 ?
2. Le paradoxe français de la crise boursière de 1961-1967
A. Un mouvement de correction après la hausse des années 1950
B. L’arrêt brutal de la croissance des dividendes
C. Les taux d’intérêt ne sont pas responsables
D. Les déterminants politiques de la chute de la Bourse de Paris
E. Les effets du plan de stabilisation (1963-1967)
3. Le poids des caractéristiques structurelles de la place financière de Paris
A. L’économie d’endettement (overdraft economy) en tant
que facteur de prolongation de la crise boursière
B. Trop de financement de l’immobilier ?
C. Opacité et étroitesse du marché parisien
4. La récession mondiale et une modeste crise boursière française (février 1970-novembre 1971)
CHAPITRE IV
Les spécificités françaises dans les crises des années 1970 et du seuil des années 1980 (Bertrand Blancheton)
1. Les causes de la crise boursière de 1973-1974
2. La crise boursière de 1976-1978 : symptômes et causes
3. L’arrivée de la Gauche au pouvoir et la crise boursière de 1981
CHAPITRE V
La place de Paris secouée par des crises boursières « globales » (1987, 2000-2003, 2007-2009) (Bertrand Blancheton)
1. La crise de 1987 en tant que première crise moderne : une crise globale liée à la financiarisation de l’économie
2. La crise de 2000-2003 : du boum au krach
3. La crise de 2007-2009, une crise de la finance sophistiquée
CHAPITRE VI
Réflexions sur la volatilité du CAC 40 entre 1990 et 2016 (Bertrand Blancheton)
1. L’obsession de la volatilité, révélatrice d’une peur croissante de l’incertain
2. Trading de haute fréquence et volatilité des marchés
3. Méthodologie et données
A. Le VIX, indice de la peur
B. La volatilité historique
C. Les données
4. L’absence de tendance de long terme à la hausse de la volatilité
5. Les crises boursières porteuses de volatilité
Conclusion
Conclusion de la première partie
Deuxième partie
Les offensives boursières en France au XXe siècle (Hubert Bonin)
CHAPITRE VII
La préhistoire des offensives boursières (des années 1910 aux années 1960)
1. Les services collectifs enjeux d’offensives boursières
2. Des offensives exceptionnelles
A. Les Chargeurs réunis en cible (1927-1928)
B. Les Wagons-Lits en cible (1923)
3. Le patriotisme économique boursier contre l’intrusion étrangère
A. La Société houillère de Liévin en cible
B. Le Crédit lyonnais en cible ?
C. Prévenir les offensives : les actions à vote plural
4. L’écueil de la fluidité du capital-actions : la fragilité du contrôle des entreprises
A. L’affaire Blanchisserie & teinturerie de Thaon-Lederlin (1928-1931)
B. L’affaire Compagnie générale d’électricité-Société industrielle des téléphones (1930-1938)
CHAPITRE VIII
Le décollage des offensives boursières dans les années 1960-1970
1. Des regroupements capitalistiques sans offensive boursière
2. Le décollage des offensives boursières (1964)
A. La Banque de l’union parisienne en cible
B. La Franco-Wyoming cible de la première OPA française
3. La création des savoir-faire en fusions & acquisitions
4. Des défis à la morale des affaires classique : l’affaire du CIC de 1968-1969
5. La banalisation des offensives boursières sectorielles
A. L’industrie et la distribution alimentaires agitées par des offensives
B. L’industrie agro-alimentaire en champ de bataille
C. L’assurance foyer de luttes boursières
D. Delmas-Vieljeux face à CNM
E. L’esquisse de la concentration hôtelière
F. Un match entre sidérurgistes (1973-1975)
6. En quête de chevaliers blancs
7. Des offensives étrangères ?
CHAPITRE IX
La bataille boursière autour de Saint-Gobain en 1968-1969
1. Saint-Gobain confrontée à son destin stratégique
2. Le lancement d’une offre boursière sur Saint-Gobain : David contre Goliath
3. L’actionnariat de Saint-Gobain, coeur de cible
4. Les banquiers et agents de change impliqués dans la bataille boursière
A. Des banques conseils habiles
B. Des opérations plus ou moins discrètes de ramassage en Bourse
5. La bataille de la communication institutionnelle
A. Motiver les actionnaires
B. Une logique industrielle
C. Une logique boursière
D. Une relance continuelle du dialogue
E. Inciter à la découverte de Saint-Gobain
F. La diffusion de la communication dans les médias
6. L’aventure du cours de l’action Saint-Gobain en Bourse
A. L’inflexion dun cours jusqu’alors incertain : le bond de l’action grâce au ramassage par le clan BSN
B. La contre-attaque du clan Saint-Gobain sur le marché
C. Une révolution dans la composition du capital de Saint-Gobain
Conclusion : le destin stratégiqudes deux protagonistes
CHAPITRE X
Les pouvoirs publics face aux batailles boursières
1. L’objectif de la transparence et le principe de l’égalité
2. L’affirmation d’un pouvoir de surveillance et d’information
3. La première réglementation d’ensemble (1970)
4. La consécration de la notion d’action de concert
5. Une éducation laborieuse de la place en 1973-1975
A. Des autorités boursières mécontentes
B. Le durcissement de la réglementation en juillet 1974 et mai 1975
C. Une étape décisive franchie en 1978 dans la supervision de la Place
6. Les limites à l’émergence des offensives boursières au tournant des années 1980
Troisième partie
L’une des plus belles batailles boursières en France : BNP, Société générale et Paribas (1999) (Hubert Bonin)
CHAPITRE XI
La Société générale face à la BNP : une bataille boursière et bancaire en 1999-2000
1. Un désir d’alliance à la fin des années 1990
A. Vers la banque globalisée
B. La Société générale, un groupe manquant de robustesse ?
C. Paribas cible volontaire ?
2. La mise en oeuvre du projet de fusion entre la Société générale et Paribas
A. Une floraison de projets de rapprochement interbancaire
B. Paribas une banque au redressement réussi
C. Une fusion efficace ?
D. SG-Paribas, une fusion entre égaux ?
3. Les états d’âme de la BNP face au projet SG-Paribas
A. Le redressement discret de la BNP
B. Une solution en esquisse : BNP et Société générale (fin 1998-janvier 1999)
C. La crainte de laBNP d’être trop devancée (février-mars 1999)
4. Deux projets face à face en mars-avril 1999
A. La réaction combative de la BNP
B. Le ralliement symbolique de Claude Bébéar au projet de la BNP
C. Un projet SG-Paribas décevant ?
CHAPITRE XII
La Générale entre force du droit et force de conviction
1. L’offensive judiciaire : le tournant du recours
2. Les surenchères de la Société générale et de la BNP
3. Convaincre les actionnaires
A. L’actionnariat initial de la Société générale et de Paribas
B. Une campagne de persuasion française
C. Une campagne d’explication internationale
D. La bataille des chiffres
4. En quête d’alliés
A. Les entreprises partenaires : des relais dans le patronat français
B. Des partenaires européens : BSCH et CGU
5. Certitudes et incertitudes
CHAPITRE XIII
La Société générale face à la BNP : de la bataille libérale à l’arbitrage public
1. Des processus de procédures juridiques et financières
2. Le gouvernement impliqué dans la bataille ?
3. La supervision des opérations
A. La vigilance du Conseil des marchés financiers
B. La surveillance exercée par la Commission des opérations de Bourse
4. Ouvrir la place bancaire à des opérations hostiles ?
5. Comment enrayer le risque d’un oligopole bancaire ?
6. Le patronage du gouverneur de la Banque de France ?
7. Le CECEI arbitre ou stratège ?
A. Le CECEI ultime outil de persuasion
B. Les décisions du CECEI pendant la bataille
8. Les enjeux d’une ultime décision du CECEI
A. Une ultime tentative de conciliation : la réunion du 24 août
B. La réunion décisive du 27 août : « la nuit du gouverneur »
9. L’Etat entre interventionnisme et laissez-faire
CHAPITRE XIV
Sur le champ de bataille : la mobilisation des techniques de communication
1. La Société générale contre-attaque
A. Le rejet d’une opération jugée hostile
B. La préparation d’une contre-offensive
2. La Générale engagée dans une guerre de la communication
A. Des spécialistes en communication institutionnelle
B. La dénonciation du projet SBP
C. Le projet SG-Paribas plus rassurant et séduisant ?
D. La seconde étape de la communication publicitaire
3. Le déploiement d’une grande campagne de communication de la part de la BNP
A. Un projet SBP plus séduisant ?
B. La BNP lance son offensive de communication institutionnelle.
Conclusion
CHAPITRE XV
Une victoire contestée : de la bataille boursière à une bataille sociale ?
1. Le dénouement boursier
2. Les salariés de la Générale dans la tourmente
A. Informer et convaincre les salariés
B. La perception des enjeux sociaux
C. Les salariés de la Générale à l’action
3. Des cadres de Paribas réticents face à la Société générale ?
4. L’ultime coup de collier des salariés de la Générale (août 1999)
CHAPITRE XVI
Les effets de la bataille boursière sur les deux adversaires
1. La BNP tout de même victorieuse : le défi de réussir la fusion
A. Les lendemains qui chantent
B. Un nouveau logotype
2. Des leçons à tirer de la bataille boursière par la Société générale ?
A. La Société générale isolée ?
B. Une politique de développement désormais sereine
C. Vers une évolution de la culture d’entreprise ?
3. Une gagnante oubliée : Paribas
Conclusion
Annexe. Une recension darticles parus pendant la bataille boursière et interbancaire en 1999
Quatrième partie
La recomposition de l’économie française et les batailles boursières à la fin du XXe siècle et au tournant du XXIe siècle (Hubert Bonin)
CHAPITRE XVII
Lplace parisienne insérée dans l’économie des offensives boursières (1985-2005)
1. Une évaluation quantitative des batailles boursières entre 1986 et 2008
2. La libéralisation de l’économie propice au rebond des offensives boursières
3. Les pulsations des offensives boursières
A. Une opeamania ?
B. La fluidité du capitalisme financiarisé
C. De l’opeamania à des logiques apaisées et banalisées ?
4. Les acteurs des offensives boursières
Conclusion
CHAPITRE XVIII
Des offensives boursières exprimant des stratégies de mutualisation
1. Créer un champion national compétitif à l’échelle européenne
2. La bataille des services
A. La bataille de l’hôtellerie
B. La bataille de la grande distribution
3. Deux fédérateurs pressés : les groupes Arnault et Pinault
A. Les ambitions du stratège fédérateur François Pinault
B. Les ambitions du stratège fédérateur Bernard Arnault
C. Les deux fédérateurs face à face en 1999
4. L’assurance restructurée
A. Des batailles pour constituer le premier groupe français
B. D’une offensive à un feu d’artifices d’attaques pour contrôler les AGF
5. Les offensives de la transnationalisation
Conclusion
CHAPITRE XIX
La montée en puissance des autorités européennes et françaises
1. Les offensives boursières sous le regard de l’Europe
2. Une régulation plus fine face à un interventionnisme déguisé
3. L’impossibilité récurrente d’empêcher des pratiques complexes
A. Un droit qui doit être élastique et réactif
B. Un tour de vis sur les ramassages en Bourse
C. Plusieurs dossiers complexes et parfois opaques en 1988-1991
Cinquième partie
Une place boursière tourmentée ? Les acteurs de la vie boursière (2000-2016) (Hubert Bonin)
CHAPITRE XX
Un début de XXIe siècle torride : un nouveau style de batailles boursières
1. Les batailles boursières contraires à l’esprit du capitalisme à la française ?
A. La culture du capitalisme à la française face aux batailles boursières ?
B. L’exacerbation dun capitalisme « violent » ?
C. « Barbarians at the Gate » ?
2. Encore de vraies batailles boursières ?
A. La bataille autour de Darty (2015-2016)
B. La bataille autour de la Foncière des régions (2016)
C. Le Club Med champ de bataille boursière(2014-2015)
3. Des batailles boursières visant à l’éclatement des familles
A. L’offensive sur les Galeries Lafayette (2004-2005)
B. L’affaire Hermès: une offensive boursière prédatrice (2006-2013) ?
CHAPITRE XXI
Encore plus de sophistication dans les batailles boursières
1. Vincent Bolloré : des batailles boursières sans bataille ?
A. Rivaud sous la coupe de Vincent Bolloré : une OPA « psychologique »
B. Une prise de contrôle rampante de Vivendi (2012-2016)
C. Ubisoft cible d’une prise de contrôle rampante par Vivendi (2015-2017)
2. Des batailles pour le contrôle sans batailles boursières : les fonds d’investissement en nouveaux intervenants financiers
A. Une logique d’éclatement des actifs
B. Une logique d’inflexion stratégique : les prises de contrôle rampantes
C. Les cas d’AccorHôtels et de Carrefour
3. Des armes affûtées au tournant de la deuxième décennie du siècle : Banquiers et avocats d’affaires
Conclusion
CHAPITRE XXII
Euronext confrontée à une crise d’adaptation permanente
1. Les freins à la promotion et à la résistance d’une bourse parisienne
A. Des handicaps structurels sérieux
B. A-t-on besoin d’un patriotisme boursier ?
2. Sortir de la crise par une ambition stratégique dynamique
A. S’extraire du poids du passé
B. Une grave crise de jeunesse
C. D’une crise franco-française à un modèle stratégique européanisé
D. Une crise latente dans les rapports entre la place et la Bourse parisiennes
E. La crise de compétitivité surmontée ?
3. Une crise d’adaptation accentuée par la MIFID I (2007)
4. L’ambigüité de la mondialisation transatlantique : une crise d’identité
A. L’impasse d’un premier projet euro-allemand (2006)
B. Euronext se rapproche du NYSE en 2006-2007
C. NYSE-Euronext leader mondial en 2007-2010
D. La crise d’exécution du programme de fusion NYSEEuronext..
E. L’échec d’une nouvelle tentative d’union avec Deutsche Börse (2011)
5. NYSE-Euronext en proie à une crise d’identité : la cible d’ICE (2012)
CHAPITRE XXIII
Euronext, de la crise stratégique à la mobilisation de la place
1. Une crise existentielle
2. Emerger de la crise : refonder Euronext
3. Affronter à nouveau la crise de compétitivité
4. Un capital de compétences à valoriser
5. De la crise de compétitivité à une crise de modestie
A. L’erreur de la perte du LIFFE
B. L’enjeu des chambres de compensation
6. Des opportunités de rebond
7. Les deux défis de la fin de la décennie
A. Le défi éphémère de la fusion entre le LSE et Deutsche Börse
B. Euronext bénéficiaire du Brexit ?
Conclusion
Conclusion générale
Index
Présentation des auteurs
Les soubresauts des marchés financiers et l’âpreté des batailles entre capitalistes ont toujours été fascinants, jusque dans la littérature. Pour étudier ces phénomènes, un économiste et un historien se sont à nouveau associés. Ils reconstituent la volatilité de la Place à chaque cycle conjoncturel et lors des boums spéculatifs ; ils évaluent les tensions provoquées par des offensives sur le capital d’entreprises. L’économie de marché et le capitalisme libéral s’appuient sur les marchés financiers afin de lever les fonds nécessaires à leurs investissements et à leur déploiement stratégique ; mais les crises bousculent ces schémas. Il fallait d’abord s’interroger sur les arcanes de l’éclatement des crises boursi¨res et sur leur durée, ce qui constitue le socle de la première partie. Dans chaque pays, des firmes de premier plan ont sans cesse entraîné la recomposition de leur capitalisme. Elles aussi mobilisent le marché financier, mais pour y acquérir lestitres des sociétés devenues des proies. Le livre apprécie leurs motivations, leurs outils d’action, les obstacles rencontrés, le rôle des banquiers et avocats d’affaires. Un dépouillement des séries statistiques et de la presse financière, ainsi que le recueil du témoignage de trois douzaines d’acteurs anciens ou actuels de la vie de la Place permettent de préciser les faits. C’est presque une véritable enquête policière, en quête des causes des crises et des circonstances des batailles boursières. Ce livre permet ainsi de comprendre le long financement des entreprises et leurs restructurations capitalistiques, fort de son ouverture à toutes les parties prenantes de la vie des firmes. Tous les chapitres sont autant d’essais engageant le débat.
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TABLE DES MATIÈRES
Introduction
Pistes bibliographiques
Les auteurs
PREMIÈRE PARTIE
CONTREBANDE, COMMERCE DE CONTREFAÇON ET FRAUDE DOUANIÈRE : LES PRATIQUES ET LES CIRCUITS
• François Crouzet
La contrebande entre la France et les îles britanniques au XVIIIe siècle
• Harald Deceulaer
Violence, magie populaire et contrats transfrontaliers. L’environnement économique, social, politique et culturel d’un contrebandier flamand au XVIIIe siècle
• Françoise Weil
Le livre et la fraude à la fin de l’Ancien Régime
• Francis Démier
Les cotonniers français et la contrebande sous la Restauration
• Laurence Fontaine
Le rôle de la fraude dans l’enrichissement des réseaux de migrants montagnards à l’époque moderne
• Francisco Comin
Contrebande et fraude fiscale dans l’Espagne du XIXe siècle
• Bruno Marnot
Le rejet des ports francs et la peur de la fraude en France (au tournant du XXe siècle)
• Rolande Bonnain-Dulon
« Authenticité » et faux dans les arts premiers
• Alain Tarrius
Diversité des circulations transnationales de la fraude en Méditerranée : Maroc, France, Espagne et Turquie, Bulgarie, Macédoine en 2004
• Silvia Marzagalli
Espaces et circuits de la fraude
DEUXIÈME PARTIE
LA FRAUDE DANS LES MÉTIERS ET LES TECHNIQUES DE L’ARGENT
• François Thierry
Peut-il y avoir faux monnayage en l’absence de monopole de fonte monétaire ? L’exemple du royaume de Qin (IVe-IIIe siècles av. J.-C.)
• Yves Coativy
De la fraude à la falsification : le faux monnayage en France à la fin du Moyen Age
• Jérôme Jambu
Frauder avec la monnaie à l’époque moderne, de Louis XIV à la Révolution
• Philippe Jobert
Victimes de leurs propres trucages : deux banquiers banqueroutiers à Dijon en 1838-1841
• Matthieu de Oliveira
Fraudeurs, faussaires et faillis : étude sur la criminalité d’affaires au XIXe siècle
• Yannick Lemarchand & Nicolas Praquin
Falsifications et manipulations comptables. La mesure du profit, un enjeu social (1856-1914)
• Jean-Claude Daumas
Manipulation des comptes et gestion de l’entreprise : le cas de Blin & Blin
• Hubert Bonin
Les banques et la fraude : un risque permanent (1850-1950)
• Daniel Leplat
La France et les banques face au trafic des piastres (1945-1954) : l’exemple de l’instruction OIC n°184 du 12 février 1953
• Béatrice Touchelay
La diffusion et l’application des normes comptables standardisées en France des années 1920 aux années 1960.
L’utopie de la transparence?
• Hubert Bonin
Réflexions sur la fraude monétaire
• Isabelle Lescent-Giles
Réflexions sur la fraude bancaire et financière
• Eve Chiapello
Comptabilité et fraude
TROISIÈME PARTIE
LES ENTREPRISES ET LES MARCHÉS PRATICIENS DE LA FRAUDE ET DE LA CONTREFAÇON
• Simonne Abraham-Thisse
La fraude dans la production des draps au Moyen Age : un délit?
• Rémy Cazals
Fraude et conscience de place dans la draperie languedocienne au XVIIIe siècle
• Jean Lorcin
Une fraude propre à l’industrie de la soie : le « piquage d’onces » dans la rubanerie stéphanoise
• Pierre Vernus
Contrôler et définir la fraude dans la soierie lyonnaise (au XIXe siècle et au début du XXe siècle)
• Gérard Gayot
Réflexions sur les fraudes textiles
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