Renaissance
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De tous les adversaires d’Erasme dans le dernier combat que celui-ci engagea, la polémique autour de l’imitation de Cicéron, Scaliger est le seul dont la stature intellectuelle et le prestige pourront être comparés aux siens, à la fin du XVIe si¨cle en France. Mais desservies par leur réputation non usurpée de violence, les Orationes lancées par un Scaliger en mal d’illustration, n’ont jamais vraiment été lues ni analysées pour ce qu’elles sont : une réponse en forme au Ciceronianu, dont sont réfutés les principaux arguments, qu’ils soient d’ordre rhétorique, esthétique, philosophique, ou religieux.
Est ici proposée une édition bilingue des deux discours, précédés d’introductions qui replacent les deux interventions de Scaliger dans leur contexte, et livrent des aperçus nouveaux sur le début de sa carrière française. Un copieux appareil de notes permet de mieux appréhender la convergence des analyses de Scaliger avec celles des principaux adversaires du Rotterdamois.
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Sous le titre de Poétiques d'Aubigné, ce Colloque tente de dessiner les contours et les enjeux de cette "beauté convulsive" qui distingue l'œuvre du poète et capitaine Huguenot. Comment représenter la violence? Comment dire la fureur et l'extase? En quoi le texte prétend-il se faire image? Et dans quelle mesure la stylistique et la poétique deviennent-elles partie prenante de la théologie? Toutes ces questions donnent lieu à une réflexion originale et approfondie de la part de quelques-uns des meilleurs spécialistes de l'œuvre d'Aubigné: Claude-Gilbert Dubois, Jean-Raymond Fanlo, Elliott Forsyth, Marie-Madeleine
Fragonard, Michel Jeanneret, Ullrich Langer, Frank Lestringant, Gisèle Mathieu-Castellani, Olivier Pot, Jean-Yves Pouilloux, Marie-Hélène Prat, Malcolm Quainton, Richard L. Regosin, Gilbert Schrenck, Marguerite Soulié, André Tournon, Henri Weber.
"Les Tragiques d'Aubigné" : une poétique de la violence. La fureur iconoclaste du poète réformé, mort à Genève en 1630, allait de pair avec une fascination pour la représentation imagée. "(...) Comme le formule d'entrée Michel Jeanneret : "Après une vie de combat pour la cause protestante, Aubigné mourait à Genève en 1630. Il était temps que la ville du refuge lui rende hommage." Cet hommage adopte la forme d'une quinzaine de communications qui, toutes, se penchent sur les Poétiques d'Aubigné. Ce n'est pas un hasard si Aubigné (...) se retrouve de nos jours au bénéfice d'une attention renouvelée. (...) Que ce soit au niveau des thèmes, du lexique, de la syntaxe ou de la prosodie, cette violence ne cesse de se réaffirmer dans un poème hors normes à tous égards." John E.Jackson. Extrait d'un article paru dans "Le Temps", le 30 octobre 1999.
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Jean BALSAMO,
Hervé BAUDRY,
Bruno BRAUNROT,
Raymond C. LA CHARITÉ,
Richard COOPER,
Lawrence D. KRITZMAN,
Tristan DAGRON,
Nathalie DAUVOIS,
Marcel DE GRÈVE,
Gérard DEFAUX,
Guy DEMERSON,
Philippe DESAN,
Diane DESROSIERS-BONIN,
Edwin M. DUVAL,
Francis GOYET,
Jean GUILLAUME,
Mireille HUCHON,
Michel JEANNERET,
Marion LEATHERS KUNTZ,
Matteo MAJORANO,
G. MALLARY MASTERS,
Pierre MARÉCHAUX,
Jean-Claude MARGOLIN,
Gisèle MATHIEU-CASTELLANI,
Daniel MÉNAGER,
Bruno PINCBARD,
François RIGOLOT,
Bruno ROY,
Paul J. SMITH,
Jean-Charles SOURNIA,
Marcel TETEL
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Œuvre unique d'un mystérieux Théodose Valentinian, l'Amant Resuscité, publié pour la première fois en 1555, fut vraisemblablement rédigé par Nicolas Denisot, le fameux comte d'Alsinois, bien connu des membres de la Pléiade. Ce roman sentimental, nourri des fiches d'un lettré, raconte les infortunes d'un jeune homme trahi par celle qu'il aime et qui se présente comme un nouvel Arnalte. Précédé d'une préface adressée à la Marguerite de l'auteur, l'ouvrage, composé en cinq journées, met en place une société conteuse dans une histoire-cadre, à l'intérieur de laquelle le narrateur rapporte l'histoire de l'Amant. On assiste alors à des exposés sur les parfaits amants (livre 2), ou sur l'art d'interpréter les songes (livre 4). Véritable compilation, l'oeuvre doit beaucoup à Cicéron (De amicitia, De divinatione, De oratore), Virgile (Enéide) et Erasme (Naufragium). L'Amant ressucité est également un exemplum et délivre un message chrétien en montrant qu'il ne faut pas préférer la chair à l'esprit.