Renaissance
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Dans le dernier tiers du XVe siècle, deux bourgeois de Francfort-sur-le-Main, Bernhard Rohrbach (1446-1482), conseiller et bourgmestre de la ville, et son fils Jacob (1469-1502), chanoine de la collégiale où le roi des Romains est élu, rédigent une chronique familiale qui se fait en même temps chronique urbaine et parfois impériale. Dans leurs trois livres, une "Généalogie", un "Récit des hauts faits" et un "Journal", trois genres littéraires et historiographiques bien maîtrisés, ces représentants cultivés du patriciat d'une des villes d'Empire les plus actives et importantes de la fin du Moyen Âge décrivent leur ascension en même temps qu'ils relatent la promotion de leur cité. Ce portrait, brossé de l'intérieur sur deux générations, qui entrelace mémoire du groupe et de la cité, autorise une plongée dans l'histoire sociale, politique, économique et culturelle d'une élite saisie en sa demeure. Derrière le récit des plaisirs et des jours se dévoilent alors les patientes et dures stratégies patrimoniales et matrimoniales de ces petits princes bourgeois.
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Formé comme helléniste en Allemagne, devenu médecin en Italie, ami intime d'Erasme, de Mélanchthon, de Bucer, de Camerarius, de Calvin, et de nombreux autres personnages importants, Johannes Sinapius n'est de loin pas un inconnu. Cette biographie intellectuelle retrace son existence depuis sa naissance à Schweinfurt, ses études à Erfurt, Leipzig et Wittenberg, jusqu'à Heidelberg où il succéda à Simon Grynaeus comme professeur de grec. Déçu par l'ambiance intellectuelle qui régnait alors dans la ville universitaire, il quitta l'Allemagne pour étudier la médecine auprès de Giovanni Manardi en Italie. Bientôt médecin personnel de la duchesse de Ferrare, Renée de France, il noua à Ferrare des amitiés durables avec un groupe cosmopolite de poètes et d'exilés religieux. Il revint pourtant en Allemagne, et devint le médecin personnel des princes-évêques de Würzburg. En appendice on trouve le texte intégral de la correspondance de Sinapius ainsi que celui de sa production littéraire, comprenant notamment deux allocutions prononcées à l'Université de Heidelberg, sa traduction latine d'un dialogue de Lucien, et son récit de l'histoire de sa ville natale.
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Lemaire cherche, en résumant l'histoire des schismes papaux et des conciles de l'Eglise gallicane, à souligner les défauts de la papauté tout au long de l'histoire; il vise ainsi Jules II dans le contexte de la crise politique qui opposait, en 1511, ce dernier à Louis XII. Son plaidoyer en faveur des conciles, particulièrement ceux qui sont rassemblés par des souverains laïcs, prépare les esprits à la convocation du concile de Pise quelques mois plus tard. Affichant sa dettre envers les historiens humanistes Platina et Gaguin, Lemaire transforme l'histoire de l'Eglise en arme polémique Il se sert également du monde islamique contemporain, en racontant l'essor en Perse du Chah Ismail et un épisode concernant le Soudan mameluk d'Egypte. Paradoxalement, les chefs islamiques se montrent mieux disposés envers les monarques européens, et prêts à favoriser une croisade contre les Turcs, plus que ne l'est le chef de l'Eglise chrétienne.
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Premier des grands marchands-libraires parisiens, éditeur de plus de 280 ouvrages, Anthoine Vérard se proclame être l’“Acteur” du livre. Non seulement il se fait représenter une trentaine de fois à genoux offrant son livre, mais encore il ajoute à certaines éditions une prière, un poème ou un prologue adressé à son patron: Charles VIII, Louis XII, Anne de Bretagne, Henry VII d’Angleterre, etc. Edités pour la première fois, ces prologues et poèmes, ainsi que les miniatures qui les accompagnent sont examinés et permettent d’apprécier les rapports entre patrons, auteurs, artistes, imprimeurs et l’“humble libraire” Anthoine Vérard.
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Troisième tome du journal de Pierre de L’Estoile, qui constitue, de l’avis général, le document le plus important et le plus curieux pour la connaissance historique et littéraire de la fin du XVIè siècle français. Pour la première fois, ce texte est édité d’après le manuscrit original 6678 et les variantes du manuscrit 6888 de la Bibliothèque Nationale. Il reproduit pour les années 1579 à 1581 des passages (en prose et en vers) entièrement inédits. Pendant cette période, la France connaît un calme relatif. Henri III multiplie les efforts pour maintenir la paix et poursuit son oeuvre de réorganisation du royaume. Après la reconquête de La Fère, assiégée par Condé, et la prise de Cahors par Henri de Navarre, la Paix de Fleix arrête les hostilités. L’union de Monsieur avec la reine d’Angleterre semble près d’être conclue, mais risque d’être compromise par la guerre aux Pays-Bas, où Monsieur se rend en juillet et prend Cambrai. Elisabeth ajourne le mariage. La faveur des nouveaux mignons, Epernon et Joyeuse, prend des proportions stupéfiantes. Comme pour les volumes précédents, les éditeurs ont procuré une édition soigneusement annotée, à la lumière des travaux les plus récents.
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Ni anthologie ni tableau d'un milieu précisément limité dans la chronologie, ces cent une notices bio-bibliographiques couvrent quatre siècles - du XVe au XVIIIe (avec une incursion médiévale justifiée par le rayonnement de Lulle à la Renaissance) - et apportent aux chercheurs, à travers l'étude de figures humanistes parmi les plus marquantes (d'Agricola à Zwingli en passant par Bruni et Bruno, Budé, Erasme, Jansenius, les Junius, Mersenne, Pomponazzi, Postel, les Scaliger, Sannazaro, Vossius...) analyses et synthèses rigoureuses: pour honorer Jacques Chomarat une telle qualité s'imposait. Chaque notice (de 20 000 signes en moyenne) est terminée par une bibliographie des oeuvres et des études, alors qu'un index général complète le volume.e.
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Dans cet ouvrage publié en 1582, l’auteur dresse un bilan des connaissances géographiques depuis l’Antiquité jusqu’à la fin du XVIe siècle. Après avoir présenté la conception du monde des anciens, La Popelinière décrit la découverte de la nouvelle masse continentale, la conquête, l’état des colonies européennes et françaises en Amérique, la première circumnavigation ainsi que la prise des Moluques, tout en prenant parti sur la bulle papale. Enfin, il présente brièvement le troisième monde: l’hypothétique Terre Australe. Son travail est celui d’un compilateur, fait donc d’emprunts et de plagiats, mais certaines sources sont originales – telle la revanche de Gourgues en Floride –, tout comme les vues personnelles que La Popelinière défend, ainsi une politique expansionniste de la France. Cet ouvrage offre une synthèse de l’histoire du monde à la fin de la Renaissance et permet d’embrasser cent ans de découvertes.