Max ENGAMMARE
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Sommaire
- A. VILLA, "Le discours sur la femme dans le troisième livre du Courtisan entre dialogue et traité" ;
- L.B.T. HOUGHTON, "Renaissance and Golden Age revisited : Virgil's fourth Eglogue in Medici Florence" ;
- L. KONDRATUK, "L'introduction de la masse personae-res-actiones dans la sciences canonique (XVIe siècle)" ;
- J. L. EGÍO, "“ Black legend, patriotic construction of alternative enemies and religious persecution after the St. Bartholomew Day Massacre”".
Notes et documents
- L. ROY, W. KEMP, "“France qui son cueur luy présente” : Les relations de l'entrée de François Ier à Paris en 1515 ;
- R. VAN ROOY, "An edition and brief discussion of Johann Reuchlin's De quattuor Graecae linguae differentiis libellus (1477/1478)" ;
- PERE BESCÓS PRAT, "Leonardo Bruni in Bernardo Ilicino's Commento to Petrarch's Triumphi" ;
- A. MOTHU, "Les antipodes du Cymbalum mundi".
Chronique
- L. R. N. ASHLEY, "Recent Publications on Elizabethan England and Related Fields".
Comptes rendus
- A. VILLA, "Le discours sur la femme dans le troisième livre du Courtisan entre dialogue et traité" ;
- L.B.T. HOUGHTON, "Renaissance and Golden Age revisited : Virgil's fourth Eglogue in Medici Florence" ;
- L. KONDRATUK, "L'introduction de la masse personae-res-actiones dans la sciences canonique (XVIe siècle)" ;
- J. L. EGÍO, "“ Black legend, patriotic construction of alternative enemies and religious persecution after the St. Bartholomew Day Massacre”".
Notes et documents
- L. ROY, W. KEMP, "“France qui son cueur luy présente” : Les relations de l'entrée de François Ier à Paris en 1515 ;
- R. VAN ROOY, "An edition and brief discussion of Johann Reuchlin's De quattuor Graecae linguae differentiis libellus (1477/1478)" ;
- PERE BESCS PRAT, "Leonardo Bruni in Bernardo Ilicino's Commento to Petrarch's Triumphi" ;
- A. MOTHU, "Les antipodes du Cymbalum mundi".
Chronique
- L. R. N. ASHLEY, "Recent Publications on Elizabethan England and Related Fields".
Comptes rendus
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Une fédération a pour vocation de fédérer des individus et des institutions, de fouler des champs non encore labourés, d’inspirer de nouvelles recherches. Pour fêter son cinquantenaire, la Fédération internationale des Sociétés et Instituts dEtude de la Renaissance (FISIER) a organisé à Bruxelles un colloque international sur la présence obsédante du droit dans la vie quotidienne des hommes et des femmes de la Renaissance, éclatants ou obscurs, célèbres et sans grade. La réflexion’est focalisée sur cinq figures qui apparaissent comme essentielles: le diplomate, le père, le maître, le pasteur et le juge. Ce faisant, cinq grands domaines ont été abordés: la politique internationale, la famille, l’enseignement, la religion et les questions juridiques proprement dites. Avec chacune de ces figures, réapparaissent Erasme et son oeuvre, cherchant à rendre justice à l’Humaniste par excellence dans les cinq domaines abordés. Du particulier au général, d’une famille de notaires aixois à des traités de diplomates européens, la réflexion se nourrit de détails qui ramènent à l’essentiel, des principes qui interrogent des usages régionaux, la réflexion juridique faisant de plus en plus référence au droit romain qui empiétait, en particulier à Genève, sur les prérogatives du droit coutumier. Cette réflexion offre surtout un panorama étendu qui donne à penser et ouvre des perspectives nouvelles jusque dans notre quotidien le plus contemporain.
Pour aborder la question différemment, Valérie Hayaert a commenté, au début de chaque partie, le Pegma de Pierre Cousteau (1555), ces emblèmes juridiques trop longtemps laissés dans l’ombre de ceux d’André Alciat.
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TABLE DES MATIÈRES
A. CORBELLARI, « ‘‘Que ne vivent encor les Palladins de France !’’. De quelques survivances médiévales chez Ronsard » ;
G. MCDONALD, « Thomas More, John Clement and the Palatine Anthology » ;
CH. PISTOR, L. BEHIELS, W. THOMAS, « Translation, court networks, and the fashioning of an Imperial image : Charles V and the work of Luis de Ávila y Zúñiga » ;
M. CRAB, « Theophilus Chalcondyles’ Commentary on Valerius Maximus (1508). New Perspectives on the Conflict between Janus Parrhasius and Alexander Minutianus » ;
NOTES ET DOCUMENTS
O. DELSAUX, « La connaissance de Cicéron et de Plutarque en France à la fin du Moyen Age. Le témoignage inédit d’un recueil retrouvé » ;
F. ROUGET, « Une édition retrouvée de Philippe Desportes. Les Pseaumes de David mis en vers françois […]. Avec quelques oeuvres chrestiennes et Prieres du mesme Autheur (Rouen, R. Du Petit-Val, 1593) » ;
A. DÁVILA PÉREZ, « Nota de crítica textual a una carta de Cristóbal Plantino: Nuevas perspectivas sobre las relaciones entre Benito Arias Montano y Hendrik Jansen Barrefelt » ;
CHRONIQUE
J. CÉARD, « Jean-Claude Margolin (1923-2013) » ;
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Sommaire / Table of Contents : I. TRAPMAN, «Erasmus and Heresy» ; R. STAWARZ-LUGINBÜHL, «Entre la guerre, la peste et la famine: la question de l’identité religieuse de Jean de La Taille» ; A.-P. POUEY-MOUNOU, «Dictionnaires d’épithètes et de synonymes aux XVIe et XVIIe siècles: du lexique au manuel» ; J.-L.EGIO: Pierre de Belloy, Philippe Duplessis Mornay, Innocent Gentillet. Attribution et contenu de la Conference chrestienne (1586)» ; M.E. SEVERINI: Il destino di un libro al servizio del sovrano: la Politica di Aristotele da Loys Le Roy a John Donne» - NOTES ET DOCUMENTS - I.A.R. DE SMET etA. LEGROS, «Un manuscrit de François Baudouin dans la «librairie» de Montaigne» ; M.-L. DEMONET et A. LEGROS, «Montaigne à sa plume: quatre variantes autographes d’une correction de date dans l’avis ‘‘Au lecteur’’ des Essais de 1588 » ; N. BINGEN, «Villeneuve, Dolet et Arlier à Padoue»; O. PÉDEFLOUS, «Nouveaux éclairages sur Joannes Vaccaeus (Juan Vázquez) de Murcia» - CHRONIQUE - L.R.N. ASHLEY, «Recent Publications on Elizabethan England and Related Fields».
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Depuis l’Antiquité, les hommes ont interprété la numération des années de leur vie, tel l’empereur Auguste, autre manière de retenir le temps qui fuit. Des théories médicales ont ainsi avancé que la matière se renouvelait toutes les sept ou neuf années. Le produit de ces deux chiffres (l’un dévolu au corps, l’autre à l’esprit) donne soixante-trois, et la soixante-troisième année de la vie humaine, grande climactérique, était regardée comme très critique. C’est sous le signe du nombre et du temps que Max Engammare fait l’histoire de l’intérêt inquiet pour cette année qui reprend vigueur à la Renaissance, avec Pétrarque, mais surtout avec Marsile Ficin. On croisera la plupart des grands noms du temps, dont des théologiens, à l’instar de Philipp Melanchthon, le bras droit de Luther, et de Théodore de Bèze, celui de Calvin, mais aussi de Rabelais, celui qui a introduit le mot en français. La question du soixante-troisième roi de France, Henri III ou Henri IV, sera également posée par des Ligueurs qui ne savaient pas en 1587 ou 1588 que les deux mourraient assassinés, et l’on jouera même au jeu de l’oie. Il s’agit de comprendre l’arithmétique de ces peurs antiques réactualisées dès la fin du XVe siècle et qui n’ont pas complètement disparu aujourd’hui, preuve en est Sigmund Freud ou la soi-disant malédiction des 27 répertoriant tous les artistes célèbres morts à l’âge de vingt-sept ans (trois fois neuf).
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Stéphanie AUBERT-GILLET,
Irena BACKUS,
Jean Paul BARBIER-MUELLER,
Philippe DESAN,
Max ENGAMMARE,
Jean-Raymond FANLO,
Marie-Madeleine FRAGONARD,
Jean-François GILMONT,
Amy GRAVES MONROE,
Christian GROSSE,
Cécile HUCHARD,
Marie-Dominique LEGRAND,
Frank LESTRINGANT,
Olivier POT,
Ruth STAWARZ-LUGINBÜHL,
A. TOURNON,
R. ZUBER
TABLE DES MATIÈRES
PRÉSENTATION
Olivier Pot, «Quand la polygraphie devient une poétique»
PREMIÈRE PARTIE ÉLOGE DE LA CURIOSITÉ
Neil Kelly, «« Rendre commode ce qui pourroit nous nuire en beaucoup de sortes »le détournement des textes et de la curiosité chez Simon Goulart»
Frank Lestringant, «L’Osório de Goulart et ses fortunes, de Thevet à Montaigne»
DEUXIÈME PARTIE: LA SECONDE MAIN DU POLYGRAPHE ENTRE TRADUCTION, ADAPTATION ET COMMENTAIRE
Marie-Madeleine Fragonard, «Les additions à la traduction des Méditations historiques de Philippe Camerarius»
Marie-Dominique Legrand, «Simon Goulart éditeur de Plutarque: exploration de ses noteset de ses commentaires à la traduction de Jacques Amyot»
Irena Backus, «Quels témoins de quelle vérité ? Le Catalogus testium veritatisde Mathias Flacius Illyricus revu par Goulart»
TROISIÈME PARTIE: LA FABRIQUE DE L’HISTOIRELES LIEUX DE MÉMOIRE
Jan Miernowski, «La mémoire des massacres chez Simon Goulart et les origines de la fable protestant» Jean-Raymond Fanlo, «Du monument religieux à l’écriture de l’histoire: la continuationde l’Histoire des martyrs par Simon Goulart»
QUATRIÈME PARTIE: LES AMBIGUÏTÉS DE LA NATURE PARACELSISME, ASTROLOGIE, DÉMONISME
Max Engammare, «Les intérêts astrologiques de S.G.S»
Isabelle Pantin, «Les enjeux du commentaire: Goulart, Du Bartas et Du Chesne»
Cécile Huchard, «Merveille et vanité : la nature et les livresdans le Thrésor d’histoires admirables»
Amy Graves-Monroe, «Ce n’est pas sorcier: la place du surnaturel dans l’oeuvrede Simon Goulart»
André Tournon, «Le diable de Delphes et les commentaires prophylatiquesde Simon Goulart»
CINQUIÈME PARTIE : GOULART ET SES RÉSEAUX ÉDITORIAUX
Jean-François Gilmont, «Simon Goulart et ses imprimeurs»
Stéphanie Aubert-Gillet, «Une école poétique autour de Simon Goulart»
Jeltine L.R. Ledegang-Keegstra, «Simon Goulart dans les alba amicorum»
Philippe Desan, «Simon Goulart éditeur de Montaigne»
SIXIÈME PARTIE: COELO MUSA BEAT POÉSIE, THÉÂTRE ET MUSIQUE
Jean Paul Barbier-Mueller, «Trois poètes réformés à Genève : Goulart, Poupo et Du Chesne»
Olivier Pot, «‘‘Numero, ordine et pondere’’. Les Imitations chrestiennes :manifeste d’une Ecole poétique Réformée ?»
Roger Zuber, «Goulart et ses « consolations » contre la mort»
Christian Grosse et Ruth Stawarz-Luginbühl, «‘‘La Pastorale’’ (1585) de Simon Goulart: théâtreet tradition bucolique au service d’une célébration politique»
Annie Coeurdevey, «Simon Goulart, mélomane et contrefacteur»
ANNEXES
Annexe I. Les impressions genevoises de Simon Goulart
Annexe II. Les oies de l’Escalade ou quand le hasardse fait Providence
Annexe III. Couronnes et guirlandes
Annexe IV. Une synopsis du sens
Né à Senlis, réfugié à Genève dès 1561, Simon Goulart (1543-1628) est un des écrivains « polygraphes » les plus féconds de son époque. Traducteur de Plutarque, éditeur de Montaigne, adaptateur des chansons d’Orlande de Lassus, commentateur de Du Bartas, auteur d’« histoires extraordinaires », poète lyrique et satirique voire dramaturge, il fut un « passeur » entre les Réformes d’expression allemande et française. Au carrefour de plusieurs disciplines, mêlant philosophie, théologie, morale, musique, astrologie, démonologie et alchimie, son oeuvre encyclopédique qui résume les préoccupations de la Renaissance tardive oriente le calvinisme vers une sensibilité moins austère, plus « littéraire » et humaniste. Successeur de Calvin et de Bèze à la tête de la Compagnie des Pasteurs il s’engagea dans l’action politique de son temps qu’il a analysée avec sagacité en tant qu’historien des guerres de religion.
Les études réunies ici explorent pour la première fois la complexité d’une œuvre dont les « intérêts vastes comme le monde » concernent un public averti aussi bien que curieux.