Renaissance
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Sommaire : I. ROMERA PINTOR, « Introduction » ; S. VILLARI, « Dallo scrittoio al teatro: considerazioni sulle tragedie giraldiane » ; B. HUSS, « Il dittico tragico di compassione e orrore nella Adriana e nella Dalida di Luigi Groto » ; R. CREMANTE, « Sofonisbe e Susanne: ragioni metriche nella genesi della tragedia rinascimentale » ; V. GUERCIO, « Il Torrismondo, la Merope, il coro a Venere del Giraldi. Note di metodo sul commento e sull’osmosi fra linguaggio lirico e tragico » ; I. ROMERA PINTOR, « Giraldi Cinzio: un homme de cœur pris dans la tourmente de la cour de Ferrare de l’Altile à l’Arrenopia » ; J. LLUIS SIRERA, « La tragedia spettacolo cortigiano della Spagna del XVI secolo » – Varia – F. DUBARD D GAILLARBOIS, « La “bouche éloquente” di Porzia. Nuove proposte sulla Porzia (1664) di Elisabetta Sirani » – Conférence Barbier-Mueller 2014 – M. de las NIEVES MUÑIZ MUÑIZ, « La descriptio puellæ dans la poésie italienne de la Renaissance: quelques notes pour une nouvelle approche ».
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I Cento sonetti del senese Alessandro Piccolomini (Roma, 1549) sono una raccolta poetica di sicuro interesse nel panorama della lirica rinascimentale, tanto per il lucido progetto teorico, ben delineato nella lunga lettera prefatoria, quanto per la proposta di una poesia di forte impronta oraziana, alimentata dai principi dell’Etica di Aristotele. Nel libro infatti il pathos lirico viene infatti interpretato alla luce di un rigoroso ethos, in nome del quale Piccolomini intende rivendicare per la poesia un significativo valore sapienziale. I Cento sonetti diventano così una consapevole reazione alle forme del petrarchismo più banale ed esclusivamente amoroso e, insieme, un ambizioso tentativo di attribuire piena dignità al genere lirico all’interno del sistema dei saperi. L’edizione dell’opera, corredata da un puntuale commento e dalle schede biografiche dei destinatari dei sonetti, è arricchita da un’appendice di testi estravanganti.
Les Cento sonetti du Siennois Alessandro Piccolomini (Rome, 1549) sont un recueil poétique dont l'intérêt, dans le panorama de la poésie lyrique de la Renaissance, réside tant dans la lucidité du projet théorique, bien défini dans la longue lettre de préface, que dans la proposition d'une poésie fortement marquée par le modèle horacien et nourrie par les principes de l'Ethique à Nicomaque. Le pathos lyrique y est interprété à la lumière d'un ethos rigoureux, au nom duquel Piccolomini entend revendiquer pour la poésie une valeur morale. Réaction consciente aux formes du pétrarquisme plus banales et exclusivement amoureuses, les Cento sonetti deviennent ainsi une tentative ambitieuse de conférer, au sein du système des savoirs, toute sa dignité au genre lyrique. Accompagnée d'un commentaire détaillé et des fiches biographiques des destinataires des sonnets, l'édition de l'œuvre est enrichie d'un appendice de textes épars du poète.
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TABLE DES MATIÈRES
Elsa Kammerer et Jan-Dirk Müller, Avant-propos
Marie Madeleine Fontaine et Jean-Louis Fournel, Introduction
Jan-Dirk Müller, « Le jeune Maximilien et l’internationalisation de la guerre. A propos du Weiskunig de Maximilien Ier »
Emmanuel de Crouy-Chanel, « Précision, création et circulation du vocabulaire de l’artillerie à la Renaissance : qu’est-ce que le ‘basilic’ de Rabelais ? »
Marie Madeleine Fontaine, « Dénomination de quelques armes d’hast dans les Exercitiorum collectanea du condottiere Pietro Del Monte (1509) »
Pieter Martens, « Ingénieur (1540), citadelle (1543), bastion (1546) : Apparition et assimilation progressive de termes italiens dans le langage de l’architecture militaire aux Pays-Bas des Habsbourg »
Margarida Tavarés da Conceição, « Le langage militaire des ingénieurs et des fortificateurs portugais (ca 1480-1580) »
Ariane Boltanski, « Une langue religieuse de la guerre : de quelques manuels jésuites à l’intention des soldats dans la seconde moitié du xvie siècle »
Francesco Senatore, « ‘Parole/effecti’ : Le langage de la médiation politique dans les sources documentaires de la Renaissance italienne »
Giuliano Marchetto et Christian Zendri, « La langue de la guerre dans les textes juridiques : tradition du droit et expérience de la guerre »
Jean-Louis Fournel et Jean-Claude Zancarini, « La langue du conflit dans la Florence des guerres d’Italie »
Marie Madeleine Fontaine, Annexes
1. Lexique technique de la Sciomachie de Rabelais
2. Corrections d’A. Macault portées aux Apophtegmes d'Erasme
3. Commentaires (et erreurs) d’Henry Estienne
4. Quelques termes militaires relevés par Hélène Naïs
5. Vocabulaire militaire de l’Adolescence clémentine de Marot
Marie Madeleine Fontaine, Index des mots techniques cités dans les articles
Résumés et traductions
Index des Mots de la guerre
Les auteurs
Table des illustrations
Cet ouvrage s’intéresse à la terminologie des mots appartenant aux domaines militaires (armes, artillerie, fortifications, etc.), qu’ils concernent les professionnels de la guerre, les juristes du droit de la guerre ou les acteurs politiques, selon les langues et les conditions de chaque pays du monde européen et méditerranéen, entre les XVe et XVIIe siècles. L’analyse de l’invention, de l’usage et de l’usure des mots réserve quelques surprises dans les évolutions rapides et irréguli¨res qui marquent les relations entre des réalités éphémères et leurs désignations plus ou moins stables et pertinentes. Les auteurs de ces études se sont interrogés sur les causes diverses qui ont pu être à l'origine de tels décalages ou survvances.
Die Beiträge des Bandes widmen sich terminologischen Fragen des Militärwesens (Waffen, Artillerie, Festungsbau) im Kontext unterschiedlicher Berufsfelder – des Militärs, aber auch des Kriegsrechts und der Politik –, unterschiedlicher Sprachen und der unterschiedlichen Bedingungen, die in den Ländern Europas und des Mittelmeerraums im Zeitraum des 15. bis 17. Jahrhunderts herrschten. Die Analyse der Innovation, Usualisierung und Veränderung dieser Begriffe bringt überraschende Entwicklungen im Spannungsfeld ebenso unruhiger wie unvorhersehbarer Zeitläufte einerseits und vergleichsweise stabiler und dauerhafter Benennungstraditionen andererseits zu Tage. Die hier versammelten Studien fragen nach den vielfältigen Gründen der daraus resultierenden Widersprüche und Residuen.
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Homme d’écriture au carrefour de plusieurs mondes - la politique, la religion et la culture -, Salutati a vécu fortement les tensions liées à la recomposition de leurs frontières au début de la Renaissance. Longtemps chancelier de la prospère République de Florence, Salutati fut le témoin et l’acteur de bouleversements dont l’Italie sortit profondément transformée. Ses œuvres nous offrent un regard acéré sur ces mutations, éclairé par une foi inébranlable dans la capacité des hommes à construire rationnellement un bonheur collectif. Son attachement à la culture ancienne, à la tradition chrétienne, au droit romain, au patrimoine littéraire florentin, dévoile une ardeur de transmettre, une volonté inquiète de conserver l’intégrité d’un héritage. Inlassable défenseur d’une haute conception de la culture, Salutati la jugeait indissociable d’une certaine vision de la république.
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Table des matières
Remerciements. Danksagung
Avant-propos. Vorwort
Le projet Eurolab, 2010-2013.
Das Projekt Eurolab, 2010-2013 (Elsa Kammerer, Jan-Dirk Müller)
Ouvertures. Einführung
1. La question de la langue comme question des langues (groupe Eurolab, coord. Jean-Louis Fournel)
Die Diskussion über die Volkssprachen und die questione della lingua (Forschergruppe Eurolab, koordiniert von Jean-Louis Fournel)
2. Comment désigne-t-on les langues au XVIe siècle ? (groupe Eurolab, coord. Jochen Hafner)
Wie werden die Volkssprachen im 16. Jahrhundert benannt ? (Forschergruppe Eurolab, koordiniert von Jochen Hafner)
Les langues dans les ateliers d’imprimeurs. Die Volkssprachen bei den
Druckern
1. Le choix du vernaculaire : de la nécessité commerciale à l’ambition programmatique
In der Volkssprache drucken : von kommerziellen Interessen zur programmatischen Förderung (Elsa Kammerer, Jan-Dirk Müller)
2. Langues et typographie. Volkssprachen und Typographie (Jean Balsamo)
I. Imprimer en langues étrangères : les raisons pragmatiques.
Fremdsprachig drucken : Pragmatische Gründe
1. Les langues vernaculaires à l'âge d’or de l'imprimerie anversoise. L’officine espagnole de Martin Nutius (1542-1558).
Volkssprachen im Goldenen Zeitalter des Drucks in Antwerpen. Die spanische Offizin von Martin Nutius (1542-1558) (Mercedes Blanco)
2. Lyon, capitale d’imprimerie. Les Figures de la Bible multilingues dans l’atelier de Jean de Tournes (1545-1565). Druckerstadt Lyon. Mehrsprachige « Biblische Figuren »
in Jean de Tournes’ Offizin (1545-1565) (Elsa Kammerer)
Annexes
1. Editions des Figures de la Bible à Francfort et à Lyon (1533-1565)
2. Pièce liminaire des Wol gerissnen und gechnidten figuren Ausz der Bibel, 155 (Caspar Scheit)
3. Pièces liminaires des Quadrins historiques de la Bible, 1553 (Claude Paradin)
4. Epître liminaire des Quadernos ystoricos de la Biblia, 1553 (Jean de Tournes)
5. Pièces liminaires des True and lyvely historyke purtreatures of the woll bible, 1553 (Peter Derendel)
6. Pièces liminaires des Figure del Vecchio Testamento, 1554 (Damiano Maraffi)
7. Pièces liminaires des Figure del nuovo testamento illustrate da versi vulgari Italiani, 1554 (Damiano Maraffi)
8. Pièces liminaires des Figures du nouveau Testament, 1554 (Charles Fontaine)
9. Pièce liminaire des Ghesneden figueren wyten ouden testamente naer tleuene met huerlier bedietsele, 1557 (Guillaume Borluyt)
10. Pièce liminaire des Ghesneden Figueren wuyten nieuwen testamente naer tleuene met huerlier bedietsele, 1557 (Guillaume Borluyt)
11. Pièces liminaires des Historiarum memorabilium ex Exodo, sequentibusque libris descriptio, 1558 (Guillaume Borluyt)
12. Pièce liminaire des Excellente figueren ghesneden vuyten vppersten Poëte Ovidius, Lyon, Jean de Tournes, 1557
13. Les Figures de la Bible en sept langues
3. Naples, métropole italienne et capitale espagnole : « langue mixte », toscan, castillan (1502-1600)
Neapel, italienische Metropole und spanischer Regierungssitz : « linguagio misto », Toskanisch, Kastilisch (1502-1600) (Roland Béhar)
4. Augsbourg, ville des diètes d’Empire : la production en langues étrangères au XVIe siècle. Reichsstadt und Reichstage. Moderne Fremdsprachen in Augsburg im 16. Jahrhundert (Hans-Jörg Künast)
5. Montbéliard à la frontière des langues et des confessions : l’officine de Jacob Foillet (1554-1619).
Mömpelgard im Grenzraum zwischen Sprachen und Konfessionen. Die Offizin Jacob Foillets (1554-1619) (Henrike Schaffert)
6./7. Publier en langues étrangères pour les dissidents et les exilés : les cas de Tübingen et Strasbourg.
Fremdsprachiger Druck und Glaubenspaltung : Die Beispiele Tübingen und Straßburg
6. Tübingen et ses dissidents slaves : Morhart et Ungnad (années 1550-1560).
Buchdruck für slawische Dissidenten in Tübingen : Morhart und Ungnad (1550er und 1600er Jahre) (Jan Hon)
7. Des livres pour les exilés : les langues vulgaires européennes dans le contexte de l’imprimerie strasbourgeoise (v. 1550-1600).
Bücher für Exulanten. Die europäischen Volkssprachen im Straßburger Buchdruck (ca. 1550–1600) (Sylvia Brockstieger)
8. Latin et langues vernaculaires dans la ville universitaire de Leyde : l’officine de Thomas Basson (1555-1613).
Latein und Volkssprachen in der Universitätsstadt Leiden. Die Offizin von Thomas Basson (1555-1613) (Paul J. Smith)
II. Façonner la langue. Ausbau der Volkssprache
1. Timide percée de l’allemand dans la ville universitaire de Bâle (1460-1556).
Ansätze zum deutschsprachigen Druck in der Universitätsstadt Basel (1460-1556) (Romy Günthart, Jan Hon)
2. Translation, normalisation, innovation : le façonnage de la langue dans la boutique d’Antoine Vérard (Paris, 1485-1512).
Übersetzung, Normierung, Innovation : Ausbau der Volkssprache durch den Buchhändler Antoine Vérard (Paris, 1485-1512) (Nora Viet)
3. Standardisation de l’orthographe : Luther, Hans Lufft et Sigmund Feyerabend (1523-1571).
Orthographische Standardisierung : Luther, Hans Lufft und Sigmund Feyerabend (1523-1571) (Jan-Dirk Müller)
Anhänge
1. Walther über Luthers Orthographie
2. Walthers verschärfte Polemik
3. Feyerabends Antwort
4. Walthers Replik
4. Les langues de la musique : faire et penser la musique en langues vulgaires en Espagne et en Allemagne au XVIe siècle.
Die Sprachen der Musik : Die Volkssprachen in Musikpraxis und Musikschrift im 16. Jh. in Spanien und Deutschland. (Séverine Delahaye-Grélois, Inga Mai Groote)
5. De l’engagement philologique au toilettage commercial : la Bible en français dans l’officine des Estienne (Genève, 1552-1569).
Vom philologischen Engagement zur Glättung im Dienst des Verkaufs.Die französische Bibel der Estienne-Dynastie (Genf, 1552-1569) (Max Engammare)
6. Langues et lexicographie : les dictionnaires de la famille d’imprimeurs Rihel à Strasbourg (1535-1592).
Lexicographie und Sprachvergleich. Die Straßburger örterbücher der Druckerfamilie Rihel (1535-1592). (Sylvia Brockstieger)
7. Un langage élaboré pour l’élite : la Juliana de Foillet à Montbéliard (1595-1617).
Elaborierte Sprache für die Oberschicht : Foillets Juliana in Mömpelgard (1595-1617) (Henrike Schaffert)
Anhänge
1. Juliette 2, fol. 283v ff. / Schatzkammer, S. 442ff.
2. Juliette 1, fol. 12r / Schatzkammer, S. 15f.
8. Les stratégies d’« autocorrection » ronsardiennes : la langue poétique, l’usage et la norme. Strategien der Selbstkorrekturen Ronsards :
Poetische Sprache, Sprachgebrauch und Sprachnorm (Anne-Pascale Pouey-Mounou)
III. « Illustrer » et « exposer » les langues. Lob der Volkssprachen
1. Du « florentin » à l’« italien » : Gabriele Giolito à Venise (1538-1578).
Vom « Florentinischen » zum « Italienischen ». Gabriele Giolito in Venedig (1538-1578) (Mario Pozzi)
2. Entre deux langues vernaculaires : l’officine d’Amorós à Barcelone (1507-1548).
Zwischen zwei Volkssprachen : Die Offizin des Amorós in Barcelona (1507-1548) (Roland Béhar)
3. Entre stratégies commerciales et « illustration » des vulgaires romans : la boutique de Guillaume Roville à Lyon (1548-1556).
Geschäftsstrategien vs. Verherrlichung der romanischen Volksssprachen. Die Offizin von Guillaume Roville in Lyon (1548-1556). (Elsa Kammerer, Aude Plagnard, Elise Rajchenbach-Teller)
Annexes
1. Alciat, Emblemes, 1549
2. Paolo Giovio, Dialogo dela empresas militares, 1562
3. Arioste, Orlando furioso, 1550-1556
4. La rencontre des langues dans la boutique d’Abel L’Angelier, libraire « au Palais» (1572-1610). Das Zusammentreffen der Sprachen in der Offizin Abel L’Angeliers, Buchhändler « au Palais » (1572-1610) (Jean Balsamo)
5. Langue allemande et historiographie nationale au milieu du XVIe siècle : Brylinger (Bâle) et les Rihel (Strasbourg).
Deutsche Sprache und nationale Historiographie in der Mitte des 16. Jahrhunderts. Brylinger (Basel) und die Druckerfamilie Rihel (Straßburg) (Jan Hon, Sylvia Brockstieger)
6. La langue allemande dans le paragone des langues : réflexions linguistiques chez Bernhard Jobin et Johann Fischart (v. 1578)
Das Deutsche im Wettstreit der Sprachen. Sprachreflexion bei Bernhard Jobin und Johann Fischart (ca. 1578) (Sylvia Brockstieger)
Anhänge
1. Vorrede Bernhard Jobins zu Johann Fischarts Philosophisch Ehzuchtbüchlin (Str
La série De lingua et linguis analyse différents « laboratoires » dans lesquels les langues vernaculaires européennes, au début de l’époque moderne, s’élaborent, s’unifient, se normalisent, se développent, s’érigent en langues d’art. Le premier volume est consacré au « laboratoire » que constituent les ateliers d’imprimeurs et les boutiques de libraires en Allemagne, France et Italie, aux Pays-Bas, au Portugal et en Espagne. Si dans un premier temps l’intérêt que portent les imprimeurs et les libraires aux langues vernaculaires obéit essentiellement à des considérations techniques et économiques, il répond ensuite à des réflexions d’ordre esthétique, au désir de contribuer, par la publication de traductions et d’ouvrages en langues étrangères, à une véritable culture vernaculaire, au souci de confronter activement les langues vernaculaires entre elles comme avec le latin. La démarche adoptée par ce volume permet, en les replaçant dans un contexte europ©en, de saisir des évolutions qui avaient jusqu’à présent été analysées essentiellement dans une perspective nationale, et de mieux comprendre les particularités propres à chaque espace linguistique.
Die Reihe De lingua et linguis untersucht 'aboratorien', in denen in der Frühen Neuzeit an den europäischen Volkssprachen gearbeitet wird, in denen sie vereinheitlicht, normiert, weiter entwickelt und zu Literatursprachen ausgebildet werden. Der erste Band ist den Druckern und Buchhändlern in Deutschland, Frankreich, Italien, den Niederlanden, Portugal und Spanien als solchen Laboratorien gewidmet. Standen im Anfang vor allem technische und ökonomische Gründe für das Interesse der Drucker an den Volkssprachen im Vordergrund, so verschob sich bald der Schwerpunkt auf ästhetische Fragen, auf die Verbreitung einer vernakularen Renaissancekultur in Übersetzungen wie fremdsprachigen Drucken, auf den Wettstreit der volkssprachigen Literaturen untereinander wie mit dem Latein. Der Ansatz erlaubt es, Entwicklungen, die bisher vor allem in nationalphilologischer Perspektive beschrieben wurden, auf ihre gesamteuropäischen Voraussetzungen zu befragen und in ihren von Land zu Land unterschiedlichen Ausprägungen zu beschreiben.
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TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION, par Jean BALSAMO, Thomas NICKLAS et Bruno RESTIF
CHAPITRE PREMIER. L’ARCHEVÊQUE DE REIMS
Reims et les autres : autour de l’empire ecclésiastique des Guises, par Joseph BERGIN
Reims, un pôle de la Réforme catholique, pré-tridentine et tridentine, au temps du cardinal de Lorraine, par Bruno RESTIF
La liturgie rémoise au temps du cardinal de Lorraine, permanences et évolutions, par Patrick DEMOUY
Rome, Trente, Milan : la marque de l’Italie contemporaine dans les commandes du cardinal archevêque (1560-1574), par Isabelle BALSAMO
CHAPITRE DEUX. RÉFORME CATHOLIQUE, HUMANISME, CONTRE-RÉFORME
Claude d’Espence et Charles de Guise, par Peter WALTER
Le cardinal de Lorraine et la réforme de l’Église, de la fin des années 1540 à la dernière période du concile de Trente, par Alain TALLON
Charles de Guise et Jean du Bellay : une histoire possible, une relation manquée, par Loris PETRIS
Le cardinal de Lorraine et Théodore de Bèze à Poissy en 1561 : un impossible accord, par Max ENGAMMARE.
Le cardinal de Lorraine vu par les protestants en Europe : genèse et diffusion d’un portrait maléfique, par Hugues DAUSSY
CHAPITRE TROIS. RÉSEAUX ET POUVOIR EN CHAMPAGNE, LORRAINE, FRANCE
Les Guises et les villes de Champagne, par Mark KONNERT
Le cardinal de Lorraine et la Lorraine, par Stefano SIMIZ
Le cardinal de Lorraine, protecteur des ordres mendiants, par Madeleine MOLIN
L’intendance des affaires de Charles cardinal de Lorraine, par Mark GREENGRASS
Le cardinal de Lorraine et son frère le cardinal Louis de Guise sur la scène européenne, par Alain CULLIÈRE
CHAPITRE QUATRE. POLITIQUE ET DIPLOMATIE EUROPÉENNES
Le cardinal de Lorraine, les princes du Saint Empire et la cour impériale. Les choix politiques de l’« Entre-Deux », par Thomas NICKLAS
Échanges d’hommes et de « biens ». Réseaux diplomatiques entre les Guises et les cours italiennes à l’époque du cardinal Charles de Lorraine, par Matteo PROVASI et Federica VERATELLI
Le cardinal de Lorraine au miroir de l’Écosse, par Éric DUROT
Le cardinal de Lorraine, les Guises et les Pays-Bas, par Julie VERSELE
Le cardinal de Lorraine et le cardinal de Granvelle : deux parcours croisés, par François PERNOT
La correspondance du cardinal de Lorraine conservée en Russie, par Vladimir CHICHKINE
CHAPITRE CINQ. LE PRINCE DES LETTRES ET DES ARTS
Les reliures du cardinal de Lorraine : quelques précisions supplémentaires, par Isabelle DE CONIHOUT
Le cardinal et le faussaire, par Antoine PIETROBELLI
« Celui qui rayonna le concile de Trente / De zèle, de vertu, d’industrie sçavante [...]. L’Apollon des François » : le cardinal de Lorraine et les poètes, par Jean BALSAMO
Les portraits du cardinal de Lorraine. Indices esthétiques et corporels d’un séducteur en politique et religion, par Bruno RESTIF
PERSPECTIVES HISTORIOGRAPHIQUES
La postérité historiographique du cardinal de Lorraine. Le retournement des années 1840, par Claude LANGLOIS
CONCLUSION. Charles de Guise-Lorraine ou les limites de trop d’atouts, par Jean-Marie LE GALL
BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE
INDEX NOMINUM
TABLE DES ILLUSTRATIONS
Prélat d’Etat, ayant joué un rôle central dans la vie politique, diplomatique, religieuse et culturelle du XVIe siècle en France et en Europe, Charles de Guise, cardinal de Lorraine, a été pendant longtemps l’un des personnages les plus maltraités par l’historiographie. Hors de toute intention apologétique, une révision s’imposait, permise par quelques travaux fondateurs, principalement d’origine anglo-saxonne, afin de comprendre la complexité d’un personnage à bien des égards énigmatique, ainsi que son évolution voire ses revirements.
Le présent volume réunit vingt-cinq contributions de chercheurs français et étrangers, attentifs à éclairer la personnalité et l’action du cardinal de Lorraine par de nouveaux documents et une plus juste périodisation. Leur objectif a été de mieux estimer le rôle du cardinal de Lorraine dans les débats religieux et la réforme de l’Eglise et de mettre en évidence les permanences et les évolutions de ses conceptions, ainsi que de comprendre son action politique et diplomatique sur le théâtre européen comme à la cour de France, dans le cadre d’une monarchie en pleine évolution et d’un Etat en faillite, et enfin de révéler les formes et la richesse d’une commande artistique et littéraire originale et novatrice. L’ouvrage est attentif à la diversité des terrains d’action : ville et archevêché de Reims, Champagne et Lorraine, pays européens, liens privilégiés avec l’Italie.
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« L’arbre gémit, soupire, pleure d’une voix humaine », et Michelet ajoute : « On croit que c’est le vent, mais c’est souvent les rêves de l’âme végétale ». Aux XVIe et XVIIe siècles, botanistes, romanciers et philosophes ont eux aussi rêvé et pensé la plante, en lui conférant un statut moral et ontologique équivoque. Car, sous leur plume, brouillant les frontières entre flore, faune et humanité, parfois l’esprit et le désir viennent aux plantes. Dès lors ce n’est plus seulement la mise en valeur de l’intelligence animale, mais aussi la promotion d’une pensée et d’une sensibilité végétales qui nourrissent la critique de l’anthropocentrisme dans l’Europe pré-moderne. Un tel trouble catégoriel, bien sûr, inquiète et stimule les efforts pour comprendre et distinguer les différentes sortes de vivants. Mais le problème, philosophique, est aussi religieux. La revalorisation de l’âme inférieure des plantes se situe du côté de la dissidence doctrinale, l’être végétal menaçant de destituer l’homme. Cet essai veut donc montrer que le monde de Flore a été utilisé pour subvertir le principe d’un étagement clair entre les règnes, au profit d’une conception plus poreuse des frontières du vivant.
ivant.
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Ce volume est issu de deux colloques organisés par la FISIER à Montréal et Cambridge. Cet ouvrage a pour cœur les bibliothèques d’écrivains (Rabelais, Montaigne, de Thou, Aldrovandi). Les approches de la génétique textuelle et de la « forme » bibliothèque (contenu et contenant) se conjuguent pour étudier sur le vif le jaillissement créatif. Plusieurs études sur les bibliothèques encyclopédiques décrivent la circulation des livres, l’impact de la censure et leur rôle de diffuseur celturel. Des textes sur les bibliothèques publiques au XVIIe siècle, l’architecture des bibliothèques italiennes (de Pétrarque à Bembo) et la reconstitution de bibliothèques dispersées ou disparues de Rasse des Noeux, Etienne Pasquier, Philippe Desportes, Simone Porzio et Benedetto Varchi, permettent une réflexion sur le développement des bibliothèques de demain, et sur la renaissance de bibliothèques détruites (Turin, 1904).
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« L'amour de l'art » à la Renaissance, loin de concerner les seuls traités d’arts, intéresse aussi la théologie, la médecine ou les fictions, qui l’abordent souvent de façon concrète, comme une circulation désirante entre l’artiste, l’image et le spectateur. L’art qui s’invente au XVIe siècle vise à atteindre le spectateur, dans sa subjectivité propre, en le charmant : la beauté n’est plus celle d’un idéal de vérité objective, elle cherche à flatter les affects et fait de son pouvoir érotique un critère de vérité sensible. Les effets de séduction deviennent constitutifs de la définition de l’art et l’objet de cette étude est d’en comprendre les modalités et conséquences. L’enjeu est d’observer la naissance d’un sentiment pour l’art, au moment même où s’invente l’art moderne : l’instauration de nouveaux codes de représentation, qui sont encore les nôtres aujourd’hui, est liée à une nouvelle érotique.