Renaissance
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Table des matières
Anne-Pascale POUEY-MOUNOU, préface
Muses néo-latines
Virginie LEROUX, « De la muse rêvée à la muse endormie »
Mélanie BOST-FIEVET, «“Et ta Muse sera sapée comme une vamp’”: des Muses aux allures de puellae dans l’oeuvre poétique de G. G. Pontano »
John NASSICHUK, «Musa facilis, fusca musa : deux Muses de Giano Anisio »
Sylvie LAIGNEAU-FONTAINE, «La “Muse état d’âme” dans la poésie de Nicolas Bourbon (Nugarum libri octo, 1538) »
Muses macaroniques
Ivano PACCAGNELLA, « La muse macaronique »
Alice VINTENON, « Les “pansifiques Muses” de Folengo :incarnations d’une poétique ? »
Muses françaises : de la Grande Rhétorique à la Pléiade.
Nathalie DAUVOIS, « Séduction et dévergondage des Muses à l’aube de la Renaissance (Saint-Gelais, Lemaire,Bouchet) »
Guillaume BERTHON, « Tempête sur le Parnasse : enjeux des représentations du “parc des Muses” autour de la querelle Marot-Sagon »
Elise RAJCHENBACH-TELLER, « “Cliom’a promis / D’escripre à ses amis / D’Amour la mort cruelle” : Muses et querelle poétique au milieu des années 1540 »
Muses françaises : la Pléiade et son héritage
George Hugo TUCKER, « Le complexe de la Muse (et des Muses) chez Joachim Du Bellay »
Benedikte ANDERSSON, « Patronage des Muses et construction générique : l’exemple de l’élégie ronsardienne »
Emmanuel BURON, « La puissance poétique et son objet : fonctions pragmatiques de la muse et du démon dans la poésie d’Etienne Joelle »
Jean-Charles MONFERRAN, « Chez les putains du Mont Fourchu : le Parnasse de Gaudichon Des Autels »
Audrey DURU, «L’adieu aux Muses dans la poésie postronsardienne»
Muses satyriques, burlesques et polémiques du XVIIe siècle
Guillaume PEUREUX, « Une poésie en quête de légitimité : les usages des Muses dans les recueils collectifs de poésie satyrique (1600-1622) »
Roland BÉHAR, «A l’auberge de Phébus : Giulio Cesare Cortese et le rire des Muses napolitaines »
Julien GOEURY, « Nymphes potagères et gueuses cloppen : représentations de Jean de Labadie et de ses suivantes dans les écrits polémiques entre 1650 et 1670 »
Claudine NÉDELEC, « Les Muses burlesques : une figuration du champ littéraire au milieu du XVIIe siècle »
Bibliographie
Index nominum
Index des personnages
Index rerum
Les Muses ne sont pas celles que l’on croit ! Au rebours des attitudes figées que l’on prête parfois aux déesses de la poésie, les expérimentations des poètes des XVIe et XVIIe siècles dévoilent les questionnements, les stratégies et les hardiesses d’un art en perpétuelle réinvention. Ces Muses imprévisibles, souvent amusantes, sont en décalage assumé avec un ensemble de traditions, d’héritages et de filiations. Elles traduisent une réflexion des auteurs sur les conditions de l’innovation, qui éclaire les grands débats poétiques de cette période.
Ce volume réunit donc des spécialistes de la littérature des XVIe et XVIIe siècles en Europe afin de constituer une galerie de Muses inattendues. Il s'agit, en analysant leurs modes d’incarnation, les territoires qu’elles parcourent et les grands axes de leur évolution, d’observer les façons dont se pense et se vit une poésie en mouvement. Ce parcours nous conduit des Muses néo-latines et macaroniques aux Muses satyriques, burlesques et polémiques du XVIIe siècle.
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Table des matières
Remerciements
Introduction
Protocole de transcription des textes
PREMIÈRE PARTIE
LA PROMOTION DU LIVRE DE POÉSIE VERNACULAIRE À LYON PROMOUVOIR UNE LANGUE
Introduction de la première partie
Chapitre premier. Renouveler la po©sie en langue vernaculaire : la réflexion d’Etienne Dolet à la fin des années 1530
« Lumen Doletus universæ Galliæ »
Du Recueil de vers latins et vulgaires à L’Avant-Naissance : autour de la figure de Maurice Scève (1536–1540)
La geste dEtienne Dolet Orléanais et la contribution de Charles de Sainte-Marthe
La traduction, relais de l’invention poétique : la preuve par l’exemple
1539–1542 : la conversion d’un cicéronien, support de la constitution d’un groupe
Chapitre IIFaire lieu : un rendez-vous pour le vernaculaire chez François Juste et Pierre de Tours
François Juste, un pendant vernaculaire de Sébastien Gryphe
Faire nom : un Courtisan peu courtois, Mellin de Saint-Gelais, collaborateur ou affiche ?
Une porte d’entrée à Lyon : l’exemple des premiers pas de Charles Fontaine
Le traducteur e(s)t le poète : dans l’officine de Pierre de Tours
Mellin de Saint-Gelais en 1547, poète et traducteur : figure de proue d’une politique éditoriale mise à mal
Un joyeux carnaval : Le Triumphe de treshaulte, et puissante Dame Verolle (François Juste, 1539), aimable prélude à La Louenge des femmes (Jean de Tournes, 1551)
Chapitre III. « Per stampar poêti ». Un entrepreneur du livre de poésie française : Jean de Tournes
« L’imprimeur aux imprimeurs », le geste fondateur d’un imprimeur vernaculaire
Luigi Alamanni ou la défense et illustration de la langue vernaculaire : le modèle toscan en France
Le travail sur l’objet livre
La collaboration d’un imprimeur et d’un éditeur : Jean de Tournes et Antoine Du Moulin
Chapitre IV. Guillaume Rouillé, sous l’écu de Venise
« Che non hanno molti altri impressori » : Guillaume Rouillé face à Jean de Tournes
Les traductions de Luc’Antonio Ridolfi : le relais humaniste de l’italien
De Florence à Lyon : l’importation d’enjeux linguistiques
L’italien, support de l’élaboration d’une culture française : la traduction d’Ebreo par Denis Sauvage
Conclusion de la première partie
DEUXIÈME PARTIE
L’INVENTION D’UN CHAMP LITTÉRAIRE À LYON
Introduction de la deuxième partie
Chapitre V. Force de cohérence : la mise en scène d’un groupe lyonnais
La représentation d’un sodalitium : fondation d’un mythe littéraire et culturel
Clément Marot Lyonnais : une appropriation lyonnaise
Pour « rendre à son entiere pureté » : Un projet d’oeuvres complètes, les Illustrations de Gaule de Jean Lemaire de Belges (1549)
Chapitre VI. Une cohérence construite mais menacée
Publication de Delie, construction d’une cohérence
Pour une promotion de Delie : Pernette Du Guillet et Il Petrarca
Désintérêt de Scève : l’auteur et l’imprimeur, le poète et le genre, des intérêts contradictoires.
Une oeuvre et un ethos qui échappent à l’auteur : travail d’éditeur, ressaisir le modèle scévien
Chapitre VII. Le livre de poésie : pour une promotion politique et culturelle de Lyon
Marguerite de Navarre et la venue à la poésie
Aux Dames Lyonnoises : une spécificité lyonnaise comme relais culturel.
Fonctions politiques : le fondement d’une translatio imperii : le rêve politique du canzoniere, autour des représentations de Catherine de Médicis
Conclusion de la deuxième partie
TROISIÈME PARTIE
ESQUISSE DE GÉOGRAPHIE DU LIVRE DE POÉSIE LYONNAIS
Introduction de la troisième partie
Chapitre VIII. Concurrences parisiano-lyonnaises
La Querelle des Amyes : de la cour à l’amour, de la querelle à la complicité
1545–1546, « De Saône à Seine » : une lecture conservatrice des innovations lyonnaises
Une entreprise promotionnelle : la Deploration de Venus sur la mort du bel Adonis
Une promotion du « Climat Lyonnois »
Chapitre IX. Importations ou appropriations parisiennes à Lyon
Gilles Corrozet, ou l’influence parisienne sur la variété des genres
Alciat à Lyon : le beau livre d’emblèmes
Balthazar Arnoullet et les ouvrages « para-emblématiques » : l’imprimeur initiateur
Le cas des éphémères : une faible implication lyonnaise
Chapitre X. Allers-retours toulousains : circulations d’hommes et de livres, le privilège à Lyon
De Guyon Boudeville à Jean de Tournes : la préférence lyonnaise
La Description de L’histoire du beau Narcissus de Jean Rus : la vitalité de la poésie toulousaine reconnue à Lyon ?
Une collaboration entre Toulouse et Lyon : autour de Guillaume de La Perrière
Conclusion de la troisième partie
Conclusion générale
Quelle auctorialité ?
Une reconsidération des recueils composites : contexte poétique etcollection littéraire
Des constructions symboliques : fondation d’un mythe lyonnais
Quelle « poésie lyonnaise » ?
Annexes
Bibliographie primaire
Bibliographie secondaire
Index nominum
Dans le deuxième tiers du xvie siècle, les lettres françaises s’attachent à acquérir une légitimité analogue à celle des Anciens et des Italiens, sur fond d’ambitions politiques en Europe. Centre littéraire et éditorial de premier plan, carrefour européen, Lyon réunit des hommes qui inscrivent cette entreprise au cœur de l’activité poétique. Considérant l’élaboration et la publication d’une poésie vernaculaire, cet ouvrage interroge la notion de « poésie lyonnaise ». Il fait entrer dans les ateliers d’imprimeurs (Juste, Dolet, De Tournes, Rouillé…) et examine l’élaboration des recueils, à travers l’étude d’auteurs mineurs ou majeurs tels que Marot, Saint-Gelais ou Scève. Il propose de lire la naissance du canzoniere français, l’épanouissement des recueils d’emblèmes, la vitalité des recueils collectifs ou le déploiement d’une poésie féminine. Il révèle comment quelques hommes ont construit une spécificité éditoriale lyonnaise et façonné l’image d’une nouvelle Ilion française.
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« La matière demeure et la forme se perd », écrivait Ronsard. C’est partout, au XVIe siècle, la même fascination pour le transitoire et le protéiforme, la même effervescence vitaliste et naturiste, le même regard porté sur la gestation de formes issues du chaos, la même attirance pour les naissances confuses.
La tache de Léonard, les grottes artificielles de Palissy, l’inachèvement programmé de grandes œuvres comme celles d’Erasme, de Rabelais, de Ronsard ou de Montaigne, disent en autant de variations le triomphe de la métamorphose.
Au rebours des principes d’ordre, d’harmonie et de maîtrise d’ordinaire associés à la culture de la Renaissance, ce livre explore l’envers mouvant et dionysiaque d’une époque placée sous le signe de l’instabilité. La flexibilité de la littérature et de l’art au XVIe siècle est replacée dans un contexte large, qui va des théories de la Création, de celles de la cosmologie, de la biologie et de la géologie à la conception de l’homme et au sens de l’histoire.
Perpetuum mobile constitue une magnifique initiation à la culture d’un siècle ondoyant et divers, qui ressemble au nôtre par l’inquiétude et le sens de l’inaccompli.
Frank Lestringant
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Professées en latin entre 1559 et 1563 à l'Auditoire de Genève, les Praelectiones in librum prophetiarum Jeremiae sont l'œuvre de la fin de la vie de Calvin. Sténographié sur place, dédicacé à l'Electeur Palatin, l'ouvrage est publié en septembre 1563 par Jean Crespin, accompagné des Lamentationes (non reprises ici). Au XVIe s., il n'a connu que trois éditions et une traduction en français en 1565, puis n'a été repris que dans des éditions collectives à partir du XVIIe s. Calvin donne ses leçons selon le principe de la lectio continua : chaque verset est cité (souvent déjà glosé) en latin, puis accompagné d'un commentaire de longueur variable. La richesse de ces commentaires peut s'explorer d'un quadruple point de vue : d'abord, celui de la rhétorique: il s'agit d'une argumentation pour la parole prophétique de Jérémie auquel l'auteur s'identifie, explicitement ou non. Celui de la philologie (extrême attention à la lettre du texte bien que Calvin ne soit pas un hébraïsant confirmé). Celui de l'histoire avec un intérêt marqué pour les realia bibliques. Celui enfin du "style biblique", qui met en tension les principes de la copia (anaphores, synonymie) et de la brevitas (épiphonèmes). La présente édition élucide les citations et allusions aux nombreux interpretes antiques, médiévaux ou contemporains de Calvin, ainsi qu’à la Bible. Le texte des Prælectiones est encore comparé à celui des sermons sur Jérémie, donnés en français. Un index et la publication de l’édition française de 1565, disponible en POD et sur le site Calvin et Genève 16, sont des outils qui facilitent la consultation.
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Ce second volume de L’Histoire de France de La Popelinière, parue en 1581, offre dans les livres 5 et 6 un récit des années 1557-1560. La Popelinière compose un vaste récit de la période qui mène de la fin du règne du roi Henri II à la mort de François II : outre les événements du royaume (tels que le traité de Cateau-Cambrésis, l’affaire Anne du Bourg, la montée des mécontentements politiques et religieux, la conjuration d’Amboise), il accorde une place importante à l’intervention française en Ecosse. Surtout, il s’intéresse à l’Amérique, à travers l’expédition de Villegagnon au Brésil, qu’il reprendra et développera l’année suivante dans Les Trois Mondes. Puisant principalement ses sources dans les écrits protestants, il les coupe et les réorganise à son gré, les neutralise en enlevant appellations injurieuses et jugements partiaux. Il les enrichit enfin de précisions et de nombreux documents, afin d’atteindre son but : écrire une histoire non partisane. Comme dans le premier volume, les notes critiques identifient personnages et lieux, éclairent la chronologie et analysent l’utilisation des sources.
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On connaît la vision des vaincus des Amérindiens partagée entre messianisme inhibiteur et messianisme de résistance. Mais on sait peu comment les Européens de la Renaissance, amateurs de gloire, ressentent à l’heure de l’imprimé naissant, leurs défaites humiliantes et meurtrières. Certes l’esprit chevaleresque valorise le « gloire au vaincu », tant qu’il n’est ni lâche, ni rebelle, ni hérétique. Mais l’échec n’en affecte pas moins la réputation d’un chef, d’une religion ou d’une nation. Pour autant, les perdants sont-ils traumatisés au point de vouloir se convertir à la culture du vainqueur comme le firent la France après Sedan, l’Allemagne et le Japon après 1945 ? Ce livre trace le portrait de quelques vaincus et présente des défaites militaire, diplomatique et religieuse survenues au XVIe siècle qui sont interprétées à l’aune de l’espérance et de l’apocalyptique chrétiennes, de la conscience religieuse d’une épreuve salutaire, de la culture du martyre, de la réhabilitation de la fortune, du stoïcisme tandis que l’absence d’armée nationale permet de conclure que la Renaissance européenne est étrangère à notre culture traumatisante de la défaite.
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Sommaire : S. GEONGET, R. JIMENES, A. LEGROS, « Annoter l’Ephéméride de Beuther : les pratiques comparées de deux contemporains de Montaigne » ; B. RENNER, « “Car Satire est autre chose” : Lyon marchant. Satyre Francoise de Barthélemy Aneau et le mélange satirique » ; D. ROUILLER, « Le caméléon et le hérisson. Cosmopolitisme et élargissement des horizons géographiques à la Renaissance (Montaigne, Charron) » ; J.E. OLSON, « The Flight from France of Nicolas Des Gallars : Archival Discoveries on His interlude in Geneva (1568-1571) with Beza and the Histoire ecclésiastique des Eglises reformées au Royaume de France » – Notes et documents - M. ENGAMMARE, A. MOTHU, « Une prophétie de Des Périers touchant le calvinisme » ; R. JIMENES, « Les devoirs des maîtres : être régent au collège de Calvi en 1543-1544 » ; F. ZULIANI, « Tre libri donati da Lelio Sozzini. A proposito di uno studio recente » ; F. FERY-HUE, « Un séjour de Nicolas Volcyr au ch¢teau de Comines. Trois œuvres inédites dédiées à Georges d’Halluin » – Chronique - M. ENGAMMARE, « In memoriam Francis Montgomery Higman (17 septembre 1935 - 10 juin 2015) » ; L.R.N. ASHLEY, « Recent Publications on Elizabethan Englandand related Fields » – Comptes rendus.
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TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS
AVERTISSEMENT
INTRODUCTION
Bovelles : un champ de recherches bien vivant... mais encore largement en friche
La figure, la réflexion sur les sens et sur l’activité pédagogique comme pistes d’investigation d’une oeuvre multiforme
L’homme et l’oeuvre ?
Une famille noble de Picardie
L’entrée dans le cercle fabriste
Les premières oeuvres de Bovelles : des manuels fabristes ?
1511 : une année éditoriale exceptionnelle
1512-1515 : des publications régulières et fournies
1516-1520 : les raisons d’un silence éditorial complet
Les années 1520-1530, une reprise des publications contrariée par la censure
Les années 1540-1550 : des échos très fragmentaires de l’activité intellectuelle de Bovelles
PREMIÈRE PARTIE
BOVELLES ET LE CERCLE DE LEFÈVRE D’ETAPLES :
LA VOCATION PÉDAGOGIQUE DES HUMANISTES PARISIENS
CHAPITRE PREMIER : PORTRAITS DE LEFÈVRE, CLICHTOVE ET BOVELLES, TRIADE DE L’HUMANISME PARISIEN
Disciple de Lefèvre d’Etaples, mathématicien
Les fabristes, des philosophes appréciés pour leur élégance littéraire
Excellence de Bovelles dans la contemplation et l’invention spéculative
Le portrait d’un ascète socratique
CHAPITRE II : AFFINITÉS INTELLECTUELLES ENTRE LEFVRE D’ETAPLES ET CHARLES DE BOVELLES
Admiration de Lefèvre pour le jeune inventeur d’un « art des opposés »
Une ferveur partagée pour les arts libéraux, propédeutique à la philosophie
Maître et disciple, unis par une même passion « conteplative »
CHAPITRE III : UNE CORRESPONDANCE AMICALE ET INTELLECTUELLE ENTRE CONDISCIPLES DU COLLÈGE DU CARDINAL LEMOINE
Intérêts intellectuels et pédagogiques partagés par Josse Clichtove et Charles de Bovelles
L’écriture épistolaire, preuve et nourriture principale de l’amitié entre fabristes
L’amitié épistolaire et l’attrait des fabristes pour l’idéal contemplatif
Bovelles épistolier : le désir d’une écriture instructive et féconde
CHAPITRE IV : LA RÉPUTATION DE BOVELLES CHEZ SES CORRESPONDANTS
DE L’HUMANISME PARISIEN ET EUROPÉEN
Lettres échangées entre le cardinal Cisneros et Bovelles : désir de réforme et prophétisme
Les frères de Ganay et Guillaume Budé, destinataires des spéculations de Bovelles sur la symbolique des nombres et la valeur de l’analogie
CHAPITRE V : LES RAISONS ET L’AMPLEUR D’UNE « RUPTURE » AVEC LES FABRISTES : LA MARGINALISATION DE BOVELLES D’APRÈS SA CORRESPONDANCE MANUSCRITE
Les accusations de Bovelles contre Lefèvre, dans quelques lettres manuscrites
Une « rupture » véritable ?
DEUXIÈME PARTIE
UNE OEUVRE PÉDAGOGIQUE ?
CHAPITRE VI : L’ORGANISATION DES ARTS LIBÉRAUX. DE NOUVEAUX FONDEMENTS POUR UN IDÉAL ANCIEN
L’intérêt des fabristes pour la hiérarchisation des disciplines : l’Introductio de artium et scientiarum divisione de Josse Clichtove et le Libellus de constitutione et utilitate artium humanarum de Charles de Bovelles
Similitudes entre le Libellus de Bovelles et le Didascalicon d’Hugues de Saint-Victor : l’ambition de fonder philosophiquement un programme pédagogique
Des centres d’intérêts pédagogiques, mais une forme qui tient plus de l’oeuvre de pensée que du manuel universitaire
CHAPITRE VII : LES OEUVRES PHILOSOPHIQUES MAJEURES DE BOVELLES (1511) A LA LUMIÈRE DE LA PÉDAGOGIE FABRISTE
Des similitudes formelles évidentes
Un savoir d’accès aisé : tables introductives des notions et frontispices
Un recours simplifié – voire simplificateur – aux autorités
La valorisation des « disciplines humaines », comme voie d’accès aux « connaissances supérieures »
L’art des opposés : une méthode élaborée pour fonder la démarche « anagogique » des fabristes
Théorie de l’Ars oppositorum et application souple de la méthode des opposés dans les autres traités de 1511
Une pensée par oppositions, par propositions et démonstrations
L’unité du projet intellectuel et pédagogique dans la synthèse philosophique de 1511 : promouvoir l’activité intellectuelle de l’homme, accomplissement de la création
CHAPITRE VIII : CONTINUITÉ DE L’INTÉRÊT DE BOVELLES POUR
LA PÉDAGOGIE : UN DRUIDE PÉDAGOGUE DANS LE DIALOGUE DE ANIMÆ IMMORTALITATE
Le choix du genre du dialogue : raisons circonstancielles, précédents philosophiques et exaltation de la prisca theologia gauloise
Proximité avec les dialogues pédagogiques de Lefèvre d’Etaples
Les qualités pédagogiques du De Animæ immortalitate : gaîté et exigence du jeu (ludus)
Choix de la « raison » et recours aux autorités : la participation implicite de Bovelles au débat sur « l’endéléchie » et la valorisation de l’enthymème
A l’exemple des Anciens, un usage transcendant des mathématiques
Les figures, couronnement de la démonstration pédagogique
Le De Animæ immortalitate, une mise en scène enjouée des ambitions intellectuelles de Bovelles, philosophe-pédagogue
TROISIÈME PARTIE
UNE PHILOSOPHIE DES MÉDIATIONS SENSIBLES
CHAPITRE IX : LE DE SENSU, TRAITÉ FONDATEUR D’UNE OEUVRE ATTENTIVE AUX « MÉDIATIONS SENSIBLES »
Le De intellectu et le De sensu : un diptyque inaugural
De la connaissance de l’esprit humain dans le De intellectu et le De sensu à l’éthique du sage dans le De sapiente
Pensée analogique et écriture admirative dans le De sensu
CHAPITRE X : ANALYSE DU DE SENSU : DE LA RÉHABILITATION DES SENS A L’ÉLOGE DE LA PÉDAGOGIE
Absence de plan linéaire mais cohérence d’un cheminement
La sensibilité, medium (moyen intermédiaire) entre le macrocosme et le microcosme
La sensibilité, au plus bas degré de la hiérarchie des puissances de l’âme, mais dotée de la fonction de « signe »
Critères physiques, géométriques, métaphysiques et éthiques de la hiérarchisation des sens externes
Les sens inférieurs et le phénomène du sommeil : la perfection de la sensibilité humaine dans ses fonctions communes avec la sensibilité animale
Les sens supérieurs, ouïe et vue, en compétition
Le coeur du De sensu : la pédagogie, finalité des sens
Reprise de la généalogie mythique du savoir élaborée dans le Libellus sur les arts libéraux
Schématisation de l’accomplissement de l’âme, par la parole et l’écriture
Le maître et le disciple : un « couple d’opposés » au service de la perfection de l’homme
Places relatives du savoir intellectuel et des intermédiaires sensibles dans la pédagogie
Figures conclusives et valeur ambivalente du medium
Bovelles « néo-platonicien » ?
CHAPITRE XI : UN PROLONGEMENT DU DE SENSU : LE MYTHE DE L’INSPIRATION PHILOSOPHIQUE DANS LA CORRESPONDANCE MANUSCRITE DE BOVELLES (1526-1529)
Philosophe-poète, souffrances physiques et excellence d’une vocation
Le monde et Dieu pour seuls maîtres
Ecrivains-philosophes inspirés contre théologiens de métier
QUATRIÈME PARTIE
LA FIGURATION : UNE PÉDAGOGIE ET UNE DÉMARCHE DE PENSÉE
CHAPITRE XII : LES FIGURES CHEZ BOVELLES : UNE PRATIQUE TRADITIONNELLE AUX ENJEUX RENOUVELÉS
CHAPITRE XIII : FORMES ET PERMANENCE DES REPRÉSENTATIONS
FIGURÉES DANS L’OEUVRE DE BOVELLES
Présence exceptionnellement abondante des figures dans les traités philosophiques de 1511
Permanence du recours aux représentations figurées dans l’oeuvre de Bovelles
Les figures dans la correspondance imprimée de Bovelles :analogies et assurrections
Les oeuvres des années 1520-1530 : des figures moins nombreuses
Frontispices et figures conclusives : le rôle de la figure explicité dans les dialogues de 1551-1552
Finesse des figures des Geometries practiques
CHAPITRE XIV : FONCTION PÉDAGOGIQUE DES REPRÉSENTATIONS FIGURÉES
La figure, « médiation sensible » au même titre que l’écriture
La figure, un medium de l’enseignement aussi fiable que l’écriture
Ressources complémentaires du texte et de la figure
La représentation géométrique de la pédagogie chez Bovelles, source d’inspiration pour l’Alector de Barthélemy Aneau
La figure, soutien visuel de la mémoire
Quelques indices d’une démarche « combinatoire »
Les figures, source d’évidence intellectuelle, d’invention analogique et de plaisir : Bovelles et Geoffroy Tory
CHAPITRE XV : LE DE SAPIENTE : FORCE SPÉCULATIVE ET BONHEUR LITTÉRAIRE D’UNE PENSÉE FIGURÉE
La Sagesse au miroir : une ouverture monumentale
Sagesse philosophique, Sagesse biblique et grâces humanistes
Les vers du poète de Ferrare Ludovico Bigi Pittorio, au service d’une Sagesse savoureuse
Le De sapiente et l’invention de figures symboliques
La figure
Souvent mentionné dans les études sur la Renaissance, Charles de Bovelles a néanmoins fait l’objet de peu d’études fouillées. Le présent ouvrage propose une large investigation dans une œuvre qui court sur toute la première moitié du XVIe siècle. Le prisme choisi est celui de la conception des sens élaborée dans le De sensu, publié en 1511 chez le grand imprimeur parisien Henri Estienne, conjointement avec le De sapiente – ce Livre du sage qui a fait redécouvrir Bovelles depuis les travaux d’Ernst Cassirer. Le De sensu s’avère une porte d’entrée privilégiée : au fil de l’étude, de nombreux échos se font jour entre tel petit traité pédagogique du jeune maître ès arts parisien, tels dialogues enjoués de sa vieillesse, la correspondance imprimée et manuscrite et ce De sensu où sont réhabilitées toutes les réalités sensibles dans l’aide qu’elles procurent à la connaissance et à sa transmission : parole, écriture, figures. A la lumière du De sensu s’©claire en effet l’une des pratiques les plus continues de Charles de Bovelles : la présence, dans toute son œuvre, de gravures, diagrammes, schémas… Cette pensée, qui se soucie toujours des formes par lesquelles elle se donne à saisir, s’avre ainsi présenter maints points de rencontres avec des penseurs, poètes et pédagogues de l’humanisme italien et français, tels Geoffroy Tory ou Barthélemy Aneau. L’étude introduit à la lecture intégrale du texte latin du De sensu et de sa traduction annotée, qui donnent accès à une pièce importante, mais jusque-là peu abordable, d’une pensée de la Renaissance sur l’imagination et les cinq sens.
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TABLE OF CONTENTS
ACKNOWLEDGEMENTS AND THANKS
INTRODUCTION
The Nature of the Church
Calvin’s Teaching on the Church
An Outline of Pastoral Ministry and Worship
PART ONE: THE STRUCTURES: TIME, SPACE, AND PEOPLE
Chapter One: Places and Times of Worship
The Places of Worship
Places of Worship 1536-1541
Places of Worship 1541-1564
Times of Worship
Times of Worship 1536-1541
Scholars’ Debates on Schedules of Preaching, 1541-1549/51
Examining the Text of the 1541 Ecclesiastical Ordinances
The Practice of the 1541 Ecclesiastical Ordinances
Conclusion
Chapter Two: Preachers and People in Church
The Preachers of Geneva
Historical Context: Continuities and Discontinuities in Definitions
Developing Terminology and an Identity for Ministers in Protestant Geneva
Qualifications of Genevan Pastors and the Development of a Company of Pastors
Ministers’ Rotations: Collegial Preaching Patterns
The Historical Development of Ministerial Rotations
The Rotation System in Practice: The Example of St. Gervais, 1550-1564
The Practice of Ministerial Rotations in the Parishes of St. Pierre and La Magdeleine, 1550-1564
Adjustments to the Rotation System
The People in the Pews
PART TWO: WORSHIP SERVICES, SACRAMENTS, AND OTHER LITURGIES
IN TIME AND SPACE
Chapter Three: Worship Centered on the Lord’s Day
Calvin, “Holy” Time, and the Practice of Worship
Calvin’s First Exposition of the Sabbath/ Fourth Commandment
Development in the Institutes of the Christian Religion
Preaching on the Commandment: The Holy and Daily Work
Biblical Authority and Adiaphora in Reformed Worship
Biblical Authority for the Elements of Worship
Biblical Authority for Ministers in Worship
The Worship Books of Geneva
The Liturgies of Geneva
Psalms and Singing in Genevan Worship
Catechisms and Catechesis
The Lord’s Day in Geneva
Sunday Morning Worship in Calvin’s Geneva
Sunday Afternoon Worship in Geneva
Calvin’s Teaching on the Lord’s Supper in Historical Context
The Historical Situation Sketched as a Paradigm
A Summary of Calvin’s Teaching
The Practical Implementation of the Lord’s Supper in Geneva
Implementing the Reformed Lord’s Supper
Geneva’s “Sacramental Seasons”
Chapter Four: Weekday Worship and the Day of Prayer
The Ordinary Weekday Liturgy
Weekday Services 270
Reciting the Lord’s Prayer in Worship
The Traditional “Four Feasts,” Passion Sermons, and Weekday “Holy Days” in Geneva
Calvin’s Reflections and Advice on the Christological “Holy Days
(Re)Shaping the Liturgical Calendar in Geneva
The Day of Prayer
Historical Context
Calvin’s Teaching on the Day of Prayer
A Distinctive and Influential Liturgy
Chapter Five: The Public Rhythms of Personal Religious Life: Baptism and Marriage Marriage 354
The Historical Context and Historiographical Comments
An Overview of Calvin’s Teaching on Marriage: Part I: The Institutes and Liturgy
An Overview of Calvin’s Teaching on Marriage: Part II: Exegesis
The Practice of Marriage in Geneva
Baptism
The Historical and Historiographical Context
Calvin’s Teaching
The Practice of Baptism in Geneva
Pastors and Coordinating the Rhythms of Marriage and Baptism in the Church
PART THREE: PREACHING IN GENEVA AND CALVIN’S SERMONS
Chapter Six: Calvin the Preacher of Geneva
Sketching the Historical Context of Preaching
Preaching and Sermons in the Late Middle Ages
Protestant Preaching and Sermons
Preaching in Calvin’s Geneva
A Short Historiographical Overview of Calvin’s Preaching
Calvin the Preacher of Geneva
Calvin in the Pulpits of Geneva
Calvin’s Recorded Sermons
A Hypothetical Reconstruction of Calvin’s Early Preaching (1536-1548/9)
Calvin Teaches Catechism
Calvin’s Sermons: How and When
The Recording (Preservation?!) of Calvin’s Sermons
Calvin’s Extempore Prayers and Dating the Sermons
Calvin’s Sermons and His Audiences
Calvin’s View of and Accommodation to the People in the Pew
Objections to Calvin’s Preaching
Publishing Calvin’s Sermons
PART FOUR: WORSHIP AND PASTORAL CARE IN DAILY LIFE
Chapter Seven: Worship in Private Spaces and the Daily Round for People and Pastors
Household Worship and “Private” Prayer
A Word about the Tradition and Protestant Changes
Calvin’s Teaching on Prayer in the Home
Household Prayer in Calvin’s Geneva
People and Pastors Facing Sickness and Death
The Tradition and Protestant Changes
Pastoral Care in Sickness and Death in Geneva
Burial and Life Everlasting
A Month in the Life of Calvin the Pastor of Geneva
Week One
Week Two
Week Three
Week Four
Passion Week
The Next Months
CONCLUSION: REFLECTIONS ON PASTORAL MINISTRY AND WORSHIP
IN CALVIN’S THEOLOGY AND PRACTICE
Where, What, When, and Who
The Rhythm of Religious Time
BIBLIOGRAPHY
APPENDICES
Part One: Baptisms and Marriages
Part Two: Calvin’s Sermons
Part Three: Some Prayer Texts
INDICES
Index of Proper Names
Index of Biblical Texts
LIST OF ILLUSTRATIONS