Renaissance
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Sommaire: U. Langer, Introduction ; F. Goyet, «Prudence et “panurgie”: Le machiavélisme est-il aristotélicien?»; J. O’Brien, «Aristotle’s Prudence, and Pyrrho’s; F. Rigolot, « Montaigne et Aristote: La conversion à l’Ethique à Nicomaque»; R. E. Goodkin, «“Aristote aussi bien que la Raison”: The Limits of Phronesis in D’Aubignac’s La Pratique du théâtre»; J. Scodel, «Dryden the Critic’s Historicist and Cosmopolitan Mean»; J. Tylus, «Aristotelian Humanism, Women, and Public Space»; K. Eden, «In the Household of the Peripatetics: Aristotle and Renaissance Letters»; I. Maclean, «Aristotle’s Infinities in the Late Renaissance»; M.-L. Demonet, «Scolastique française et mondes possibles à la fin de la Renaissance»..
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Les recueils de lieux communs, communes loci, sont des collections de citations, le plus souvent en latin, méthodiquement organisées par entrées. Pour faire l’histoire du genre, Ann Moss examine les recommandations qui nous sont parvenues sur la manière de rédiger ces recueils et analyse un choix d’entre eux. Elle explique les mécanismes qui gouvernent leur composition et décrit leur fonction. Elle retrace leur genèse antique et médiévale et s’attache à comprendre les raisons de leur succès au XVIe siècle, puis de leur déclin au suivant.
Ce type de livre fait partie de la première initiation de tout écolier. La rédaction d’une telle collection, tout autant que son utilisation, relève en effet du programme scolaire de quiconque, au XVIe siècle, étudie le latin : elle est un outil pédagogique. Dépositaire d’une réflexion générale, elle dispense un choix d’arguments d’autorité commodes à citer dans l’élaboration d’une argumentation nouvelle : elle se fait outil rhétorique.
Les recueils de lieux communs, dont la vogue est soulignée par le succès éditorial qu’ils connurent au XVIe siècle et par l’attention que leur réservèrent les plus grands humanistes, constituent une source inestimable pour la connaissance des pratiques de lecture et d’écriture dans la vie intellectuelle à la Renaissance.
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L'homme de la Renaissance, nouvel Adam dans le jardin du monde, y mesure ses pouvoirs : tout jardin imite la variété et l'abondance de la nature, pose la concurrence entre le naturel originel et l'artificiel. Aussi, en cet âge de ressourcement, la tradition topique du jardin littéraire est-elle sollicitée pour redéfinir les modèles. Les schèmes littéraires sont si puissants qu'ils infléchissent la réalité des jardins : le lieu de plaisir, tout sensuel qu'il devient, reste hautement symbolique d'une relation à la nature perçue à travers les images antiques, les jardins mythiques ou ceux de l'exégèse. L'enquête, qui observe les jeux de miroirs entre la littérature et le jardin réel, explore aussi le jardin de la quête intérieure et celui de la rhétorique. Elle prouve la convergence des discours tenus par l'horticulture, l'agriculture, l'architecture, les sciences naturelles, l'exégèse, l'alchimie, les entrées royales et tous les genres littéraires pour éclairer les bouleversements de l'imaginaire.