Renaissance
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À la Renaissance, s’impose progressivement, en Italie d’abord puis en France, une manière nouvelle de concevoir les rapports du présent au passé, en inventant un moyen âge intermédiaire entre une Antiquité idéalisée et les temps présents. Soucieux de capter la bienveillance des élites lettrées, politiques et religieuses, les humanistes développent un discours remarquablement stable et partagé, qui articule mythes (l’âge d’or, la lumière victorieuse des ténèbres, le retour aux sources…), concepts (translatio, renovatio, restitutio, reformatio…) et topiques (le renouveau de l’éducation, la dignitas homini, la dénonciation des envieux hostiles à la diffusion des valeurs humanistes…). Tout un « outillage » (L. Febvre) ou « bricolage » (Cl. Lévi-Strauss) par lequel Érasme, Rabelais, Servet, ou Calvin cherchaient, en un temps où l’idéologie moderne du progrès n’était pas disponible, à caractériser leur époque, et que Montaigne allait déconstruire.
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This Census of Rabelais Copies reflects the digital revolution in library cataloguing, incorporating a complete rechecking for early Rabelais copies, notably in the Worldcat database. Every copy recorded has been further verified in the catalogues of the individual libraries concerned. Alongside numerous corrections and additions to the 1987 publication, based on excellent bibliographical and more general scholarship, this Census increases the total number of known copies of Rabelais, dated between 1532 and 1626, and in public hands, from about 750 to nearly 1100, of which well over 100 are available for consultation on-line.
Of particular interest are the discovery of nine copies of the Almanach pour l’an 1535 (NRB 095), the discovery of a previously un-recorded edition by Rabelais of Hippocrates’s Prognostikon (NRB 109.5), and the re-emergence in Moscow of the Pantagruel of 1533 (NRB 007), with the Chonicques du grant Roy Gargantua (NRB 122) and the Pantagrueline prognostication (NRB 016) previously recorded in Dresden.
Ce Census of Rabelais Copies reflète la révolution numérique dans le catalogage des bibliothèques, en incorporant une nouvelle vérification complète des exemplaires anciens de Rabelais, notamment dans la base de données Worldcat. Chaque exemplaire recensé a fait l'objet d'une vérification supplémentaire dans les catalogues des bibliothèques concernées. Outre de nombreuses corrections et ajouts à la publication de 1987, fondés sur d'excellentes recherches bibliographiques et sur une recherche plus générale, ce Census fait accroître le nombre total d'exemplaires connus de Rabelais, datés de 1532 à 1626 et en mains publiques, d'environ 750 à près de 1100, dont plus d'une centaine sont consultables en ligne.
La découverte de neuf exemplaires de l'Almanach pour l'an 1535 (NRB 095), la découverte d'une édition inédite de Rabelais du Prognostikon d'Hippocrate (NRB 109.5) et la réapparition à Moscou du Pantagruel de 1533 (NRB 007), avec les Chonicques du grant Roy Gargantua (NRB 122) et le Pantagrueline prognostication (NRB 016) précédemment recensés à Dresde, présentent un intérêt tout particulier.
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Si la recherche sur Luther a consacré plusieurs études d’ampleur à la question des héritages médiévaux du Réformateur, il n’en va pas de même pour la recherche sur Philippe Melanchthon. Pourtant, les Loci communes fourmillent, dès la première édition publiée en 1521, de références variées aux « docteurs scolastiques », avec des focalisations parfois différentes de celles de Luther à la même date. L’idée que Melanchthon se fait de la théologie médiévale est-elle pour autant originale ? L’apparente radicalité de son rejet de la « scolastique », dans les écrits des années 1520, ne dissimule-t-elle pas, en réalité, d’importantes influences souterraines ? Et quelles sont les sources médiévales privilégiées de l’humaniste ? Cette étude tente de répondre à ces questions en interrogeant, en particulier à partir du concept d’imputation, les liens de Melanchthon avec la tradition scotiste et occamiste, autour des doctrines de la justification et du péché originel, de 1520 à 1535 environ.
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Claude Nourry, dit le Prince, est l’une des figures célèbres du livre de la Renaissance. N’est-il pas l’éditeur de cette déflagration littéraire qu’est le Pantagruel de Rabelais ? Et pourtant, la connaissance de l’œuvre de cet imprimeur-libraire n’est pas à la mesure de sa renommée. En partant de ce constat, les contributions ici réunies se sont donné pour tâche d’éclairer cette figure lyonnaise à la fois si bien et si mal connue, grâce à des recherches convergentes, portant sur son parcours, son catalogue, son matériel typographique, ses réseaux. Il en ressort un portrait aux contours plus nets, qui révèle le rôle crucial de l’atelier Nourry dans l’édition de la première moitié du XVIe siècle, ainsi qu’une connaissance plus approfondie de ses pratiques, alimentée entre autres par de nombreuses découvertes, tant sur des textes précis que sur sa production générale, avec plus de quarante nouvelles éditions que les contributeurs ont pu lui restituer.
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TABLE DES MATIÈRES
Préface
Introduction
Bibliographie
Janvier 1544 (R.C. 38, fol. 21v°-49v°)
Février 1544 (R.C. 38, fol. 50-96)
Mars 1544 (R.C. 38, fol. 96v°-144v°)
Avril 1544 (R.C. 38, fol. 145-181v°)
Mai 1544 (R.C. 38, fol. 182-231v°)
Juin 1544 (R.C. 38, fol. 231v°-270v°)
Juillet 1544 (R.C. 38, fol. 271-307)
Août 1544 (R.C. 38, fol. 307v°-346)
Septembre 1544 (R.C. 38, fol. 346-394v°)
Octobre 1544 (R.C. 38, fol. 394v°-401v°)
Octobre 1544 (suite) (R.C. 39, fol. 1-24)
Novembre 1544 (R.C. 39, fol. 24-53v°)
Décembre 1544 (R.C. 39, fol. 53v°-85)
Pièces annexes 1544
Liste des pièces annexes 1544
Glossaire
Index
En 1544, après quatre ans de négociations, le conflit entre Genève et Berne au sujet des terres de Saint-Victor et de Chapitre trouve une résolution avec le Second Départ de Bâle. En revanche, les démarches avec la France pour récupérer le mandement de Thiez se soldent par un échec définitif. Toutes ces démarches ont conduit le gouvernement à rassembler les titres de la Ville, dont il entreprend désormais la conservation. La conjoncture difficile de l’année précédente se poursuit, obligeant les autorités à ravitailler la ville en céréales et les incitant à poursuivre la politique d’expulsion des étrangers indigents. Les finances sont fortement sollicitées à la fois par l’hôpital général et par la défense de la ville, dans un contexte tendu engendré par les hostilités entre le roi de France et l’Empereur. Toutefois, la paix conclue entre les deux souverains et ses corollaires inquiètent, en particulier la restitution de ses terres au duc de Savoie, lequel représente un danger beaucoup plus immédiat pour Genève. En matière de religion, l’année est consacrée à la mise en place de la prédication à la campagne, notamment dans les paroisses cédées à Genève et dans les paroisses mixtes.
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Dans l’œuvre aussi diverse que déconcertante de Guillaume Postel, infatigable savant, penseur illuminé dont les historiens des religions, des langues, des voyages et même du genre se servent pour mesurer toutes les audaces de la Renaissance, le Livre de la concorde entre le Coran et les Évangélistes est l’une des pièces les plus curieuses.
Le parallèle en vingt-huit axiomes qu’il dresse entre l’islam et le protestantisme, afin d’avertir les chrétiens des calamités qui les menacent, forme un précieux document sur la controverse confessionnelle vers le milieu du XVIe siècle. Il nous renseigne sur ce qu'on sait de la religion musulmane alors que l’humanisme français est dans la fleur de l’âge. Il nous frappe par une certaine qualité d’indignation et nous touche par les maladresses même de son opportunisme.
Souvent à contre-temps, quoique entièrement conçu pour être de son temps, le livre de Postel s’élève sur le fond d’une pensée qui, elle, est en avance d’un temps et qui n’arrive pas à le dissimuler.
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Focusing on a little studied miscellany by Claude Fauchet (1530-1602), this book reveals the role of the medieval in crafting an image of French modernity during the Renaissance. Designed to confront the Pléiade with the rich legacy of medieval French, the Veilles argued that an illustrious vernacular had to be rooted in native traditions, richer by far than generally credited. From meter in the twelfth-century Roman d’Alexandre to the emendation of Philippe de Commynes’s Mémoires, and from dueling etiquette to the tomb of Jean de Meun, Fauchet’s observations even reach into his present moment, with essays on Lemaire de Belges, Marot, and Ronsard. Here is an echo of a very different French Renaissance, in which the Burghers of Calais are more important than Francion, and a knowledge of Old French more desirable than classical erudition. Furthermore, as a response to rupture and loss, the Veilles are perhaps the earliest snapshot of a primary stage in the reception of medieval French literature.
Abordant un recueil peu étudié de Claude Fauchet (1530-1602), ce livre révèle le rôle du médiéval dans la construction d’une image de la modernité française à la Renaissance. Conçues pour confronter la Pléiade au riche héritage de la France médiévale, les Veilles soutenaient qu’une illustre langue vernaculaire devait être enracinée dans les traditions autochtones, bien plus riches qu’on ne le pense généralement. De la métrique du Roman d’Alexandre à l’émendation des Mémoires de Philippe de Commynes, et des règles du duel à la tombe de Jean de Meun, les observations de Fauchet portent aussi sur son époque, avec des essais sur Lemaire de Belges, Marot et Ronsard. Émerge alors l’écho d’une Renaissance française très différente, dans laquelle les bourgeois de Calais sont plus importants que Francion, et la connaissance de l’ancien français plus souhaitable que l’érudition classique. Comme une réponse à la rupture et à la perte, les Veilles sont peut-être le tout premier instantané d’une étape fondamentale dans la réception de la littérature française médiévale.
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Derrière l’imagerie populaire de l’alchimiste assis au secret de son fourneau, il y eut jadis des êtres de chair. Qui étaient ces hommes? Comment vivaient-ils? Quelle place tinrent-ils dans la société et dans le monde intellectuel d’alors? Cette étude de la réception de l’alchimie et des doctrines de Paracelse en France s’attache à la production du livre alchimique et paracelsien et à l’histoire des nombreuses querelles que ce dernier provoque. On établit chemin faisant la biographie de plusieurs alchimistes, tel Joseph Du Chesne ou Etienne de Clave, et l’on ruine la légende selon laquelle Descartes, de retour d’Allemagne, aurait été suspecté de rosicrucianisme. L’ouvrage s’achève sur la grande crise des années 1620, où une alchimie inclinant tantôt au matérialisme, tantôt au panthéisme, est englobée par les apologètes chrétiens dans leur condamnation du mouvement libertin.
Alchimie et paracelsisme est le premier d’une série de trois volumes, où seront succssivement étudiés les cercles alchimiques français et le mécénat princier qui les favorisa, ainsi que les rapports entre science, religion et littérature dans la France alchimique de la fin de la Renaissance.
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