Renaissance
-
Bien vite au XVIe siècle, les protestants réformés se mirent à chanter des psaumes haut et fort dans les églises, mais aussi dans les rues, sur les places, par les champs. Pendant plus de quatre siècles, les textes et les mélodies ont été modifiés, adaptés, transformés. On revient ici au texte édité en 1562, tout en en modernisant l’orthographe, la ponctuation et quelques expressions vieillies ou inadaptées. On chante ainsi le Psaume 42, « Comme un cerf altéré brâme Après le courant des eaux » avec les paroles originales : « Comme on entend le cerf bruire Pourchassant le frais des eaux ».
Après la première édition critique du Psautier protestant réformé paru dans la même collection (Texte courant 9), Max Engammare propose une transcription en français moderne avec la musique à une voix transcrite par Alice Tacaille. Ainsi, peut-on à nouveau entonner, dans ou hors une église réformée, les Psaumes versifiés par Clément Marot puis Théodore de Bèze, comme on les chantait à Genève, La Rochelle, Londres ou Francfort, au XVIe siècle.
-
Table des matières
Mot de l'éditeur
Mireille HUCHON, « Louise Labé et ses poètes. Vade-mecum »
Stéphan HELLIN, « Louise Labé : signature, patronyme et identité »
Jean Paul BARBIER-MUELLER, « Ne vouloir rien fors que toy comprendre. Défense et illustration de Louise Labé »
Jean VIGNES, « Compte rendu de Louise Labé. Une créature de papier »
Emmanuel BURON, « Le réemploi dans les Escriz de divers poëtes à la louenge de Louize Labé (Baïf, Tyard et Scève) »
Donald STONE JR, « Labé’s sonnet 12: a new reading »
Sharlene May POLINER, « “Signes d’amante” and the dispossessed lover: Louise Labé’s poetics of inheritance »
Georges TRICOU, « Louise Labé et sa famille »
La Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance a publié depuis près de quatre-vingts ans une dizaine d’articles consacrés à Louise Labé, à sa famille, aux Euvres de 1555, à ses poètes, à quelques interprétations et réemplois. La quasi-majorité d’entre eux est rassemblée dans ce volume de la collection Courant critique. Il a en effet semblé important de rassembler ces pages soumises naguère ou très récemment au Comité de la revue. Celles-là offrent une histoire partielle, mais originale et non banale, de la réception du volume publié par Jean de Tournes au milieu du XVIe siècle et des questions plus récentes de la persona littéraire de l’auteure ou des auteurs des Euvres, de Louise Labé et de ses poètes.
« Amies lectrices et compagnons lecteurs, lisez les articles et les livres favorables à une thèse ou à une autre, et forgez-vous votre opinion, c’est la liberté et l’incertitude qu’offre la littérature, puis lisez et relisez les sonnets parus sous le nom de Louïze Labé, ainsi que ceux de “ses poètes”, ils sont parmi les plus beaux écrits au siècle des Valois. » (extrait de la préface)
-
Bernardo Tasso (Bergamo, 11 novembre 1493 - Ostiglia, 5 settembre 1569) fu autore di libri di lettere, di poemi cavallereschi, di una vasta produzione lirica in stile ‘antico’ e ‘moderno’; ma fu anche segretario e ambasciatore d’orizzonti europei: dalla Francia a Venezia, da Napoli alle Fiandre.
Di quest’opera multiforme e della molteplicità di ruoli che Tasso rivestì – di servitore e consigliere, di padre e sposo, di amante letterario, di uomo di fede – danno conto i diciotto contributi riuniti in questo volume. Si precisa così una biografia contraddistinta da molte zone d’ombra, si analizzano testi, dibattiti e generi letterari, indagando la cultura di questo gentiluomo ed intellettuale laico, formatosi alla scuola dell’estremo umanesimo quattrocentesco e vissuto fra le guerre d’Italia e il concilio di Trento.
Lungamente trascurata dalla critica, la figura di Bernardo Tasso, emblematica della crisi del Rinascimento, viene per la prima volta rimessa al centro del suo mondo e del suo tempo.
Bernardo Tasso (Bergame, 11 novembre 1493 - Ostiglia, 5 septembre 1569) fut l’auteur de livres de lettres, de poèmes chevaleresques, d’une vaste production lyrique de style « ancien » et « moderne » ; mais il fut également un secrétaire et un ambassadeur d’envergure européenne, en France, à Venise, à Naples et dans les Flandres.
Les dix-huit contributions réunies dans ce volume rendent compte de cette œuvre aux multiples facettes et de la variété de rôles que Bernardo Tasso recouvrit, à la fois de serviteur et de conseiller, de père et d’époux, d’amant littéraire, d’homme de foi. Une biographie caractérisée par des nombreuses zones d’ombre est ainsi éclaircie : nous retrouvons dans ce recueil l'analyse de textes, de débats et de genres littéraires, ainsi qu'un approfondissement sur la culture de ce gentilhomme et intellectuel laïc, qui a vécu entre les guerres d’Italie et le Concile de Trente et a été formé à l’école du dernier Humanisme.
Longtemps délaissée par la critique, la figure de Bernardo Tasso, emblématique de la crise de la Renaissance, est pour la première fois placée au centre de son univers et de son temps.
-
-
Aux XVIe-XVIIe siècles, la chevalerie, la noblesse, enfin l’homme et la femme modernes s’asservirent volontairement au pouvoir de l’État. Pour comprendre cette « servitude volontaire », cet ouvrage étudie des traités de cour et de l’honnêteté, c’est-à-dire des ouvrages qui, soit dénoncent le pouvoir tyrannique du monarque et la cupidité des courtisans ; soit exaltent la toute-puissance du roi et les plaisirs de la cour.
Dans le second cas, celui des réjouissances, le courtisan doit d’abord faire preuve d’allégeance, sans répit faire montre de complaisances, puis espérer qu’en retour, un jour, il obtiendra quelque récompense. Il lira les traités, il apprendra comment marcher, comment parler, comment surtout se contenir, afin d’avoir l’insigne privilège d’approcher, peut-être, du trône.
Ce livre est aussi une étude de la tragédie classique, du grand Corneille, de l’inégalable Racine qui, dans une langue sublime, à l’avance ont voulu nous consoler, par la beauté, des peines et de l’inquiétude d’être sujets.
-
Contraint par la Réforme luthérienne à quitter la Suède, Olaus Magnus (1490-1557), dernier archevêque catholique d’Upsal, vécut en exil plus de trente ans, et mourut à Rome. Sa grande Carta Marina ou Carte « gothique » (Venise 1539) apparaît dans l’histoire de la cartographie du Nord comme un monument d’une beauté inégalée. L’Historia de gentibus septentrionalibus (Rome 1555), dont voici la première traduction française intégrale, peint les sociétés nordiques au plus près de la vie courante, aux prises avec un bestiaire largement ignoré du reste de l’Europe, et parfois monstrueux. Comme dans un kaléidoscope, fragments descriptifs et gravures sur bois se répondent. Chez les Scandinaves (Goths et Suédois, Norvégiens, Danois) se distinguent encore les vestiges d’un lointain et fabuleux passé germanique, dont les Islandais cultivent le souvenir. Au-delà, « sous le pôle », face aux éléments déchaînés, Finnois, Lapons, Groenlandais, Moscovites se révèlent merveilleusement industrieux, ainsi qu’en témoignent dans ce livre la première représentation des « bois recourbés » – ancêtres de nos skis – sur lesquels ils se déplacent « aussi vite que l’éclair ».
-
Le dix-septième volume des Registres du Consistoire de Genève couvre 1560, une année tumultueuse. Pour la première fois, il y a des bourgeois (i.e., citoyens naturalisés), y compris le marquis Galéas Caracciolo, parmi les membres laïques du tribunal des mœurs. Dans ces registres, le Consistoire dénonce vivement plusieurs hommes qui ont participé à la conjuration d’Amboise, prélude aux guerres de religion. En 1560, Genève connaît des difficultés économiques et le Consistoire fait preuve d’empathie envers les pauvres tout en prenant des mesures contre la paresse et la dissipation. Le Consistoire et le Conseil se montrent plus sévères à l’encontre de la danse et condamnent à des amendes ou à quelques jours de prison. Plusieurs femmes sont convoquées parce qu’elles continuent d’observer certaines pratiques catholiques, surtout les prières à la Vierge Marie. Dans ce tome se trouve l’affaire la plus mémorable se déroulant devant le Consistoire du vivant de Calvin. Elle concerne deux femmes soi-disant prophètes qui prétendent recevoir des visions célestes ; en outre, l’une d’elles déclare que, par décret divin, Jean Calvin est son mari.
-
-
SOMMAIRE
Jean-Charles MONFERRAN,
« J’ai un dictionnaire tout à part moy » : réflexions sur l’exégèse vernaculaire à la Renaissance de l’Épître aux Pisons (v. 46-72)
Marine PARRA et Anne RÉACH-NGÔ,
Rhétorique métaphorique des Thresors et Jardins de la Renaissance : une même stratégie éditoriale d’intitulation ?
Anna DE ROSA,
Traduire l’Emblematum liber d’André Alciat sous le signe de Bembo : l’exemple des Diverse imprese de Giovanni Marquale
Marie-Claire THOMINE,
Les singes de Noël du Fail
Zoé WEIL,
Le rôle poétique de la vieille femme chez Ronsard et Du Bellay, de la catharsis amoureuse au miroir déformant
Antoine LAUER,
Les usages mémoriels de la guerre de Cent Ans au temps des guerres de Religion
Lorenzo COMENSOLI ANTONINI,
L’entente catholique ou la redéfinition de l’ennemi à la fin des guerres de Religion
Christine BÉNÉVENT,
Les références de Foucault dans le chapitre « Stultifera navis ». Mirages et miracles des sources
Étienne WOLFF,
Une fausse citation d’Érasme chez Céline
Jorge MORALES,
Chronique musicale
-
Sommaire : M. Danzi, « In memoriam Thierry Barbier-Mueller » – RICEZIONE DEI CLASSICI – S. D’Amico, « Introduzione » ; J. Balsamo, « Trois notes sur les traductions (volgarizzamenti) en vers au Cinquecento » ; J. Nassichuk, « Virgilio Zavarise poète humaniste véronais et traducteur des chants I et VII de l’Iliade » ; A. Rolet, « La traduction comme art de l’offrande poétique: les "couronnes" épigrammatiques de Giovanni Battista Pio tirées de l’Anthologie de Planude » ; N. Magnani, « Ritmo giambico e ritmo trocaico nella Poetica (e nelle Rime) di Giovan Giorgio Trissino » ; F. Davoli, « L’endecasillabo sciolto come metro traduttivo del corpus Theocriteum nel Cinquecento » ; G. Bovi, « La traduzione di Ludovico Dolce dell’Epitalamio di Peleo e Tetide di Catullo » ; S. Giazzon, « "Il poema è di chi traduce, non di chi Compone": l’estensione del dominio della traduzione. Note su Lodovico Dolce traduttore di Virgilio e Ovidio » ; M. Savoretti, « L’Orazio satirico di Lodovico Dolce » ; P. Cosentino, « Tradurre "per ischerzo": sull’Eneide del Caro nella storia dei volgarizzamenti virgiliani » – VARIA – G. Parenti, « I Poeti latini del Cinquecento. Esperienze di un commento » ; B. Tanzi Imbri, « Soldati e atleti nell’immaginario di corte: le canzoni di Gabriello Chiabrera sul calcio fiorentino » ; E. Olivadese, « Per una descrizione delle Rime tripartite di Girolamo Gualdo (1569) » ; M. Scandola, « Al di l dell’orrore. Il tempo del ‘re giusto’ nella tragedia Semiramis di Muzio Manfredi (1593) » ; J. Balsamo, « Tavole delle annate di Italique ».
Sommaire : M. Danzi, « In memoriam Thierry Barbier-Mueller » – RICEZIONE DEI CLASSICI – S. D’Amico, « Introduzione » ; J. Balsamo, « Trois notes sur les traductions (volgarizzamenti) en vers au Cinquecento » ; J. Nassichuk, « Virgilio Zavarise poète humaniste véronais et traducteur des chants I et VII de l’Iliade » ; A. Rolet, « La traduction comme art de l’offrande poétique: les "couronnes" épigrammatiques de Giovanni Battista Pio tirées de l’Anthologie de Planude » ; N. Magnani, « Ritmo giambico e ritmo trocaico nella Poetica (e nelle Rime) di Giovan Giorgio Trissino » ; F. Davoli, « L’endecasillabo sciolto come metro traduttivo del corpus Theocriteum nel Cinquecento » ; G. Bovi, « La traduzione di udovico Dolce dell’Epitalamio di Peleo e Tetide di Catullo » ; S. Giazzon, « "Il poema è di chi traduce, non di chi Compone": l’estensione del dominio della traduzione. Note su Lodovico Dolce traduttore di Virgilio e Ovidio » ; M. Savoretti, « L’Orazio satirico di Lodovico Dolce » ; P. Cosentino, « Tradurre "per ischerzo": sull’Eneide del Caro nella storia dei volgarizzamenti virgiliani » – VARIA – G. Parenti, « I Poeti latini del Cinquecento. Esperienze di un commento » ; B. Tanzi Imbri, « Soldati e atleti nell’immaginario di corte: le canzoni di Gabriello Chiabrera sul calcio fiorentino » ; E. Olivadese, « Per una descrizione delle Rime tripartite di Girolamo Gualdo (1569) » ; M. Scandola, « Al di là dell’orrore. Il tempo del ‘re giusto’ nella tragedia Semiramis di Muzio Manfredi (1593) » ; J. Balsamo, « Tavole delle annate di Italique ».