Renaissance
-
Table des matières
PRÉFACE
AVANT PROPOS
INTRODUCTION
PREMIÈRE ÉPOQUE (1533-1568)
Prologue – M. Malingre dans le laboratoire de Neuchâtel
Livre I. L’Eglise de Genève sous le magistère de J. Calvin
Chapitre premier. Th. de Bèze, poète et « homme de lectres »
Chapitre II. Les prétendants
Chapitre III. Les épigones
Livre II. Les Eglises de France face à la guerre
Chapitre IV. A. de Chandieu et B. de Montméja : « prédicantereaux » et « poetastres » ?
Chapitre V. «Maistre Louy des Masures, serviteur de Dieu »
Chapitre VI. J. de L’Espine ou M. de Candolle ? Quelques poèmes en quête d’auteur
Conclusion
DEUXIÈME ÉPOQUE (1569-1609)
Livre I. L’Eglise de Genève sous le magistère de Th. de Bèze
Chapitre premier. Th. de Bèze : Le(s) chant(s) du cygne
Chapitre II. S. Goulart, ou comment tirer de l’eau d’une pierre ponce
Chapitre III. Les exilés
Chapitre IV. Frontaliers et transfrontaliers
Livre II. Les Eglises de France tournées vers l’ouest
Chapitre V. Y. Rouspeau, « Servir convient d’un coeur sans fiction »
Chapitre VI. E. de Malescot, ou le bonheur de Barbezieux
Chapitre VII. C. Dantonet, « Quelques larmes dans une phiole françoise »
Livre III – L’Eglise française de Londres sous le règne d’Elisabeth Ire.
Chapitre VIII. M. Le Saulx, ou le « compas d’une discrette pudicité »
Chapitre IX. La main chrestienne d’A. de La Faye : un geste à peine esquissé
Chapitre X. Moïse ou Cyprien ? Le dilemme de R. Le Maçon
Conclusion
TROISIÈME ÉPOQUE (1610-1680)
Livre I. Divertissements académiques
Chapitre premier. P. Ferry, ou « les honnestes libertés d’une jeunesse »
Chapitre II. A. d’Argent parmi les « cracheurs de vers »
Livre II. Salons et consistoires
Chapitre III. Ph. Vincent, « Quelques étincelles sous la cendre »
Chapitre IV. Les saillies d’esprit de M. Amyraut
Chapitre V. Les vies parallèles de L. Drelincourt et Ph. Le Noir
Livre III. Insubordinations
Chapitre VI. P. de Serval, Calvin, et les « écrivains modernes »
Chapitre VII. La révolte de J. de Coras
Chapitre VIII. A. Morus, ou la tentation du morisme
Epilogue – Le laboratoire portatif de J. de Labadie
Conclusion
CONCLUSION GÉNÉRALE
TABLEAU BIBLIOGRAPHIQUE
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
INDEX DES NOMS DE PERSONNES
INDEX DES NOMS DE LIEUX
-
Table des matières
A. BAYLE, M. BOMBART, I. GARNIER, "La connivence, une notion opératoire pour l'analyse littéraire"
I. Mise au point linguistique
C. WIONET, F. H. JIN, "Connivence pile et face: petit parcours historique du mot"
C. KERBRAT-ORECCHIONI, "Construire de la connivence dans les débats présidentiels: avec qui, par quel moyen, dans quel but?"
II. Communications conniventes
M. ROSELLINI, "Faut-il "en abreuver le vulgaire"? Le Roi, le sexe et la connivence"
N. FREIDEL, " Connivences épistolaires: le commerce triangulaire des Sévigné"
J. LECLERC, ""Vous m'entendez fort bien": les stratégies d'une communication connivente dans les parodies burlesques"
J. DORIVAL, "Hélène de Montgeroult (1764-1836): inventer le patrimoine muscial, découvrir l'avenir de la musique"
H. MERLIN-KAJMAN, "Partage par connivence versus partage transitionnel"
III. Fictions de connivence
A. RABATEL, "Analyse pragma-énonciative de la connivence représentée dans les récits"
M. HUCHON, "Connivences labéennes"
L. WAJEMAN, "Connivence érotique et création artistique dans quelques textes et images du XVIe siècle"
M. BERMANN, "Licence et connivence: les dispositifs textuels de complicité avec le lecteur dans les Contes de La Fontaine"
M. FAUGÈRE, "Lecture connivence et construction du groupe dans la fiction galante"
La connivence est une notion qui travaille bien des discours au quotidien: qu'elle soit promue comme le ferment d'une séduction par les concepteurs de nouvelles marques commerciales (qui jouent sur la dimension de complicité implicite qu'elle véhicule) ou qu'elle soit rejetée par les observateurs de la vie politique condamnant la collusion des intérêts privés et publics (à partir du sens étymologique de "complicité morale consistant à fermer les yeux sur la faute de quelqu'un"), elle semble être un outil de description efficace du jeu social. Pour autant, elle n'a que très peu fait l'objet d'une attention spécifique: mobilisée souvent en passant, elle n'a pas été théorisée en tant que notion opératoire dans le domaine des lettres voire des sciences humaines.
Cet intérêt pour ce type de liens, de pratiques et de discours que recouvre l'idée de connivence n'est pas l'apanage du monde contemporain. Un regard jeté vers le passé montre également son importance à l'époque moderne, du XVIe au XVIIIe siècle: dans le champ littéraire en particulier sont mises en oeuvre des formes de connivence spécifiques, entre auteurs, ou entre auteurs et publics, reliées à des conditions historiques précises de production et de publication des oeuvres. C'est cette période, que nous désignons par "l'âge de la connivence", qui est placée au cours de la présente enquête.
Prolongeant les derniers Cahiers du GADGES qui portaient sur des modes de relation entre auteurs et lecteurs dans diverses situations de conflits (Polémiques en tous genres, 2009; Genres et querelles littéraires, 2011; L'art de la conciliation, 2013), l'étude de la connivence explore une des manières dont se manifeste dans l'espace littéraire le regroupement de communautés sociales ou idéologiques.
Plus largement, notre pari est aussi de faire de la connivence un outil utile pour décrire et comprendre à l'époque moderne le rapport des discours et des écrits, voire des oeuvres d'art, à un public ciblé: nous la définissons comme la mise en place volontaire d'un dispositif, le plus souvent textuel, adressé à un ou plusieurs destinataires, et supposant l'existence d'un tiers exclu. A partir de cette réflexion théorique, ce volume offre l'analyse de cas concrets qui rendent perceptible aux lecteurs du XXIe siècle une "intelligence secrète active" qui peut lier les auteurs, entre eux comme à leurs publics.
-
Tous deux sont médecins et fameux en leur siècle : l’Italien Girolamo Mercuriale et le Polonais Johann Crato. Ils se rencontrent à Vienne en 1573. Le premier, après avoir servi le cardinal Farnese, est à l’aube d’une brillante carrière universitaire et enseigne pour l’heure à Padoue. Le second, onze ans plus âgé, est au service de Maximilien II depuis 1564. Son dévouement aux Habsbourg lui vaudra à la fin de sa vie le titre de « Médecin de trois empereurs ». Leur rencontre est brève, sans doute guère plus de vingt jours, ils vont s’écrire douze ans, jusqu’à la mort de Crato. Plusieurs des lettres proposées ici sont inédites, aucune n’avait jamais été traduite en français. On y débat bien sûr de médecine, de politique, de religion, mais le quotidien s’y taille la part belle : postes à pourvoir, polémiques, tumultes de la cour et de la vie universitaire, derniers livres parus, sans oublier cette question essentielle : comment faire passer de Transylvanie à Padoue une paire de chevaux ?
-
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION
Louis Le Roy, entre la gloire et l’oubli
Louis Le Roy, traducteur de Démosthène
De 1551 à 1576 : enjeux linguistiques et enjeux politiques
Fortune et image de Démosthène, de l’Antiquité à la Renaissance
Eloquence et humanisme en France au XVIe siècle. Ecrire en français
BIBLIOGRAPHIE
PRINCIPES D’ÉTABLISSEMENT DU TEXTE
LES DEUX ORAISONS FRANÇOISES : ANALYSE
La Première oraison
La Seconde oraison
Deux Oraisons Françoises / DE LOYS LE ROY, PRONONCEES / par luy à Paris avant
la Lecture de Demo/sthene Prince des Orateurs : au mois / de Fevrier, M.D.LXXVI
Annexes
Extrait de l’épître dédicatoire de Jehan Lalemant au Cardinal de Ferrare en tête de ses Quatre Philippiques De Demosthene…nouvellement translatées de Grec en François, Paris, 1549 (annexe I)
Préface de Loys Le Roy aux Trois oraisons de Demosthene prince des orateurs, dittes olynthiaques…, Paris, 1551 (annexe II)
Préface de Loys Le Roy aux Quatre oraisons de Demosthene prince des orateurs…, Paris, 1555 (annexe III)
Epître à François d’Alençon et préface de Loys Le Roy aux Sept oraisons de Demosthene prince des orateurs…, Paris, 1575 (annexe IV)
Index
Glossaire
-
Sommaire - L. Capodieci & I. His, "Avant-propos"; A. Fémelat, "La cavalcade des princes de Ferrare, de Modène et de Reggio : une série d’effigies équestres du Quattrocento"; S. Hendler, "Honor che conviene a un personaggio tale : nouvelles considérations sur Stefano Colonna, seigneur de Palestrina, à travers ses portraits par Bronzino et Varchi"; G. Brouhot, "L’art des nobles "deschicquetures" : jeux et enjeux d’une fantaisie textile dans le portrait de l’élite de la Renaissance"; C. Beuzelin, "Le fou, le nain et le chien : le monde à l’envers à la cour d’Antoine Perrenot de Granvelle"; E. Sallé de Chou, "La Porte Dorée du château de Fontainebleau : nouvelles hypothèses interprétatives de deu fresques peintes par Francesco Primaticcio"; B. Furlotti, "L’influence des mots, le pouvoir des images : acheter de l’art à distance en Italie aux XVIe et XVIIe siècles"; F. Lemerle, "Georges d’Armagnac et les arts"; Y. Pauwels, "Le mécénat architectural des Bourbon-Montpensier au milieu du XVIe siècle"; F. Gétreau, "Le luth et l’épée : portraits de condition et compagnies familières"; I. His, "Henri de La Tour, Vicomte de Turenne, duc de Bouillon, et la musique autour de six dédicaces musicales"; C. Diego Pacheco, "La noblesse castillane et la musique au XVIe siècle : enquête sur les méthodes et modèles d’apprentissage"; M. Gellard & J. Foa, "Mars transfiguré. Catherine de Médici et le règne de la danse"; V. Dorothée, "La noblesse frondeuse dans le miroir du spectacle lorrain : le «cas» du Combat à la Barrière (Nancy, 1627); J. Morales, "Le prince-cardinal Maurice de Savoie et les arts : une esthétisation de l’identité nobiliaire au palais Orsini de Montegiordano à Rome" Varia - A. Desbois-Ientile, "L’éclat de l’épithète dans les temples des grands rhétoriqueurs"; A.P. Pouey-Mounou, "Des mots qui font sens : pour une poétique de l’épithète (La Porte et la Pléiade)"; R. Behar, " Qu’estce qu’un terme "significatif"? Du bon usage de l’épithète poétique au XVIe siècle, entre Espagne, Italie et Allemagne";
T. Shishimi, "La Cyropédie en pierre de touche : débats sur l’histoire en
France et en Europe au XVIe siècle"; A.P. Pouey-Mounou, "Pierre de Ronsard : Les Amours. Bibliographie pour l’Agrégation des Lettres 2015"; J. Couleau & N. Khattabi, "Chronique musicale 2015".
-
Sommaire : H.J. DE JONGE, « The Sibyls in the fifteenth and sixteenth centuries, or Ficino, Castellio and “The Ancient Theology” » ; F. ELSIG, « Un panneau de Jacquelin de Montluçon retrouvé » ; S. LANDI, « Machiavelli e i cannibali. A proposito di una questione aperta » ; A. DURU, « Confession de foi poétique et affiliation religieuse chez Jean-Baptiste Chassignet. Etude du geste de publication de 1592 à 1613 » – Notes et documents – T. PENGUILLY, « Le poète et le patricien. Ambrogio Visconti, premier dédicataire des Emblemata d’André Alciat (1522) » ; P. JOUBAUD, C. SICARD, « Le manuscrit français 2336 de la BnF : Une source oubliée pour les poésies de François Ier et de Marguerite de Navarre » ; T. ALONGE, « Les Suppliantes d’Euripide, une traduction inédite de Jacques Amyot ? Rameaux, lys et dauphins » ; P. AUGER, « Le Manuscrit Royal de la Suite de la Seconde Sepmaine de Du Bartas » – Chronique – A. CORBELLARI, « Un précurseur inattendu de Saussure : l’invention du couple “signifiant” et “signifié” chez Malherbe » ; L.R.N. ASHLEY, « Recent Publications on Elizabethan England and Related Fields » – Comptes rendus.
-
Table des matières
Sommaire
Remerciements
Présentation générale
Un combat de titans
Les antagonistes
Caroli
Calvin
Les récits de Caroli et de Calvin
Caroli se met en scène
Calvin critique et corrige le récit de Caroli
Sources du conflit théologique
L’importance du vocabulaire
La doctrine trinitaire
La position de Calvin
La menace antitrinitaire
Motifs du conflit théologique
Une question sur le vocabulaire adéquat
Une question ecclésiologique et liturgique
Une question sur l’orthodoxie des réformateurs
[CALVIN, Jean], Pro G. Farello et collegis ejus adversus Petri Caroli theologastri calumnias defensio Nicolai Gallasii
Source et édition de la Defensio
Description
Contenu
Attestations bibliographiques
Dépôts
Remarques éditoriales
Le traité de Calvin
Elaboration et datation de la Defensio
Résumé de la Defensio
Texte
Introduction et plan de l’ouvrage
La rencontre de La Neuveville
La rencontre de Strasbourg
Les impostures du récit de Caroli
Caroli et la Sorbonne
Caroli à Genève
Caroli à Bâle
Caroli à Lausanne
L’accusation d’arianisme
Le synode de Lausanne
La confession de foi de Viret
La confession de foi de Calvin
Confessio Genevensium praedicatorum
Les mensonges de Caroli
Réponses aux objections de Caroli
Première calomnie
Deuxième calomnie
De voce Trinitatis et de voce Personae
Troisième calomnie
Quatrième calomnie
Cinquième calomnie
Sixième calomnie
De Christo Jehova
Le synode de Berne
Révélations sur la vie de Caroli
Le témoignage de Farel
Le débat sur la liturgie de deuil, prière pour les morts
Axiomata Caroli et probationes
Confutatio
Le témoignage de Viret
La défense de Caroli
Les suites du synode de Berne
La fuite de Caroli
Le témoignage du Conseil en faveur des réformateurs
Conclusio
CAROLI, Pierre, Refutatio blasphemiae Farellistarum in sacrosanctam Trinitatem
Source et édition de la Refutatio
Description
Contenu
Attestations bibliographiques
Dépôts
Remarques éditoriales
Le traité de Caroli
Elaboration et datation de la Refutatio
Le récit de Caroli
Résumé de la Refutatio
Avant-propos
Objectifs et date de publication de la Refutatio
Indications relatives à la présente édition de la Refutatio
Description bibliographique de la Refutatio
Texte
L’entretien avec le cardinal Sadolet, 1539, et le départ d’Avignon pour la Lorraine (R.B.)
Les séjours à Jametz et à Verdun, fin 1539 à début 1543
Le combat à Metz des erreurs de Farel, mars 1543
La mission en Lorraine
Les critiques essuyées en France jusqu’en 15354
L’affaire des « Placards », octobre 1534, et la fuite d’Alençon, janvier 1535
La fuite par Bayonne, Toulouse, Avignon et le Dauphiné. L’arrivée à Genève
La dispute de Rive, Genève, du 30 mai au 24 juin 1535
Le complot des Farellistes et l’évasion de Genève, fin août 1535
L’arrivée à Bâle, septembre 1535. L’apprentissage de l’hébreu avec Sebastian Münster
et les entretiens avec Erasme
Le court séjour neuchâtelois, de mai à octobre 1536
La Dispute de Lausanne, début octobre 1536
La nomination à la cathédrale de Lausanne
Les remords de la conscience
Le danger des antitrinitaires se cachant en Romandie
La comparution à Lausanne devant le premier synode vaudois, le 14 mai 1537
Caroli réfute la théologie des Farellistes (O.L.)
Manière de citer le texte des Farellistes et celui de Caroli. Mise en garde
Première réfutation
Deuxième réfutation
Troisième réfutation
Quatrième réfutation
Cinquième réfutation
Sixième réfutation
Septième réfutation
Conclusions de la réfutation
Les dernières exhortations de Caroli aux protestants (R.B.)
Les reproches essuyés par Caroli de la part des protestants
Réflexions sur le séjour auprès des « hérétiques »
L’évasion de Berne et le refuge soleurois, juin-juillet 1537
L’invitation à Lyon par l’entremise du sieur de Boisrigault, juillet 1537
La réhabilitation à la cathédrale de Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne de Lyon
En route pour Montpellier
Le retrait forcé en Avignon
Les succès avignonnais
Un appel au financement de l’impression de ses écrits
Les écrits polémiques de Caroli
L’assentiment aux censures du Saint-Siège et de la Sorbonne
Ce qui importe : Le Christ et la gloire de Dieu
Postface de Martin Brion
Tables
Abréviations et sigles
Bibliographie
Manuscrits
Sources
Etudes et instruments de travail
Index des noms
Index des citations bibliques
En 1545, la querelle qui oppose Pierre Caroli à Jean Calvin à propos de la doctrine trinitaire est à son comble. Pierre Caroli, docteur de la Sorbonne, ancien pasteur de Lausanne, publie une Refutatio blasphemiae Farellistarum in sacrosanctam Trinitatem. Calvin, au nom de Farellistes et sous le nom d'emprunt de Nicolas Des Gallars, répond par une Pro G. Farello et collegis ejus, adversus Petri Caroli theologastri calumnias, defensio Nicolai Gallasii. Ces deux textes sont publiés conjointement pour la première fois afin que tout lecteur puisse aisément affiner sa perception du conflit qui opposa Caroli à Calvin entre 1537 et 1545. Pierre Caroli, par sa Refutatio, cherche à prouver sa bonne foi et obtenir quelque faveur princière de Nicolas de Lorraine, alors que Calvin, par sa Defensio, veut défendre la cause réformée malmenée par une critique qui se rapproche de procédés inquisitoriaux. Les deux antagonistes : Pierre Caroli, docteur de la Sorbonne (1521), épris d’un renouveau de l’Eglise (1522-1534), premier pasteur de Lausanne (1536), oscillant entre les deux cultes avant de prendre les armes d’un inquisiteur (1542-1545) ; Calvin, jeune auteur de l’Institutio (1536), fer de lance des réformés et défenseur de la vérité contre la Sorbonne, Sadolet et Caroli (1542-1545). Face à l’écrit de Caroli, Calvin rétablit la vérité des faits et rappelle les fondements doctrinaux de la Réforme, identiques à ceux de l’Eglise romaine, en ce qui concerne les doctrines de la Trinité et de l’Incarnation. Une relecture du contexte de 1537 met en évidence les motifs qui amènent Caroli à proférer son accusation d’arianisme à l’égard de ses collègues Viret, Calvin et Farel. Calvin assure la défense de la doctrine réformée en rédigeant une Confessio Genevensium praedicatorum de Trinitate. En 1545, ce texte se retrouve au cœur de l’accusation de Caroli et permet à Calvin de défendre la position réformée.
-
TABLE DES MATIÈRES
Introduction
Abréviations
Brèves notices sur les correspondants de Bèze
Lettres
2667 Bèze à Jean Pithou 3/13 janvier 1600
2668 Bèze, au nom de la Compagnie, à Paul Maurice 8/18 janvier 1600
2669 Bèze à Jacques Pineton de Chambrun 15/25 janvier 1600
2670 Bèze à l’Eglise de Nîmes 19/29 janvier 1600
2671 Charlotte Arbaleste, Mme Duplessis-Mornay, à Bèze 1er / 11 février 1600
2672 Marie de Luré, dame de La Noue, à Bèze 2/12 février 1600
2673 Catherine de Bourbon à Bèze 10/20 février 1600
2674 Etienne Mozet à Bèze 10/20 février 1600
2675 Bèze à Duplessis-Mornay 27 février / 8 mars 1600
2676 Bèze à Venceslas Morkovský de Zastrisell, l’Ancien 1er/11 mars 1600
2677 Bèze à Georges Sigismond Prakšický de Zastrisell 1er/11 mars 1600
2678 Bèze à Paludius 1er/11 mars 1600
2679 Charles de Zerotin à Bèze 19/29 mars 1600
2680 Bèze à David Pareus 10/20 avril 1600
2681 Bèze à Polanus 14/24 avril 1600
2682 Bèze à Janus Gruter 28 avril / 8 mai 1600
2683 Bèze à Venceslas Budowicz de Budova 6/16 mai 1600
2684 L’Eglise de Vosnes-Romanée à Bèze 8/18 mai 1600
2685 Bèze à Polanus 13/23 mai 1600
2686 Bèze et Jaquemot, au nom de la Compagnie, à l’Eglise de Dijon 16/26 mai 1600
2687 [Bèze] à [Jean] de Chandieu 19/29 mai 1600
2688 Gabriel d’Amours à Bèze 22 mai / 1er juin 1600
2689 [Bèze] à Georges Mogins 29 mai / 8 juin 1600
2690 [Bèze], au nom de la Compagnie, à Léonard Constant 1er / 11 juin 1600
2691 [Hugh Broughton] à Bèze [avant le 6/16 juin 1600]
2692 Bèze à [Jean Castol] [20/30 juin 1600 ou après]
2693 Bèze, Goulart et Pinault, au nom de la Compagnie, à l’Eglise de Dijon 1er / 11 juillet 1600
2694 Bèze à Georges Sigismond Prakšický de Zastrisell 1er / 11 juillet 1600
2695 Bèze à Paludius [1er / 11 juillet 1600]
2696 Bèze à Paludius 16/26 juillet 1600
2697 Bèze à Georges Sigismond Prakšický de Zastrisell 16/26 juillet 1600
2698 Paludius à Bèze 18/28 juillet 1600
2699 Bèze à Grynaeus 23 juillet / 2 août 1600
2700 Bèze à Duplessis-Mornay 6/16 août 1600
2701 Guillaume Du Buc à Bèze 17/27 août 1600
2702 Bèze à M. de Rosny (futur Sully) 4/14 septembre 1600
2703 Bèze à Grynaeus et à l’Eglise de Bâle 8/18 septembre 1600
2704 Bèze à l’Eglise de Berne 8/18 septembre 1600
2705 Bèze à Burkard Lehmann et à l’Eglise de Zurich 8/18 septembre 1600
2706 Bèze à Paludius 13/23 septembre 1600
2707 Catherine de Bourbon à Bèze 14/24 septembre 1600
2708 David Colladon à Bèze 15/25 septembre 1600
2709 Antoine de Loménie à Bèze 24 septembre / 4 octobre 1600
2710 Paludius à Bèze 28 septembre / 8 octobre 1600
2711 Bèze à Paludius 16/26 octobre 1600
2712 Bèze, au nom de la Compagnie, à Etienne Mozet 18/28 octobre 1600
2713 Bèze aux Eglises de Bourgogne 28 octobre / 7 novembre 1600
2714 Catherine de Bourbon à Bèze 5/15 décembre 1600
2715 Bèze à Stücki 14/24 décembre 1600
2716 Bèze, au nom de la Compagnie, à Catherine de Bourbon 29 décembre 1600/8 janvier 1601
Pièces annexes
I Poème funèbre de Bèze au comte Joachim von Ortenburg [mars 1600]
II Requête de Simon Bellanger à Bèze 22 septembre/2 octobre 1600
III Deux poèmes de Nicolas Rapin sur les vers mesurés 24 octobre/3 novembre 1600
Addenda
au t. XXIX
1963bis Bèze à [Jacques Couet du Viviers 23 octobre/ou à Léonard Constant] 2 novembre [1588]
au t. XL
Quelques nouveaux poèmes de l’édition des Poemata de 1599
Deux épitaphes pour Catherine de Médicis
Trois victoires de la guerre de 1589
Bucolique de Jacques Lect à Bèze
A la bibliothèque de Bèze [de J. Lect]
Voeux d’anniversaire pour l’entrée de Bèze dans ses quatre-vingts ans [de J. Lect]
Corrigenda
Index des noms de personnes et de lieux du tome XLI XLI
Dans la vie de Bèze, l’année 1600 est marquée par sa rencontre avec Henri IV à L’Eluiset, près de Genève. Pourquoi le roi était-il venu en ces lieux ? Pour ramener à la raison l’insupportable duc de Savoie, qui n’arrivait pas à se décider à conclure la paix. Henri IV dut se rendre lui-même en Savoie, à la tête de son armée, pour l’impressionner. A cette occasion, le roi souhaita rencontrer M. de Bèze, qu’il n’avait pas vu depuis 40 ans. Notre volume 41 contient une lettre jusqu’ici inconnue où Bèze raconte lui-même l’événement, avec les propos échangés entre le vieux réformateur et le roi. On trouvera aussi cent autres choses dans ces documents : les vers en l’honneur de Zastrisell senior, gravés sur son tombeau. Des avis très pondérés sur les disputes de religion, notamment celle de Fontainebleau, où Duplessis-Mornay fut déconfit par le futur cardinal Du Perron. La visite de Broughton à Genève, cet hébraïsant anglais à demi-fou. Le cas douloureux de Marie de Normandie, fille du célèbre Laurent de Normandie, persécutée par ses demi-frères affamés. La consolation de Nicolas Rapin, poète poitevin, que Bèze avait fort attristé en critiquant les « vers mesurés », mais qui finit par lui avouer, de vive voix, que ses vers étaient quand même fort beaux et très réussis !
-
Créée en 1979 à l'initiative de la Direction du Livre, la série des Catalogues régionaux des incunables des bibliothèques de France (CRI) poursuit, parallèlement au Catalogue des incunables de la Bibliothèque nationale, l'entreprise de recensement général de la production imprimée du premier demi-siècle de l’« ère Gutenberg » (1455-1500) aujourd’hui conservée dans les collections françaises accessibles au public. Sous la responsabilité scientifique du Centre d’études supérieures de la Renaissance et grâce au soutien du Ministère de la Culture et de la Communication depuis plus de trente ans, elle participe ainsi à une meilleure compréhension du patrimoine écrit en France. En facilitant l’accès des chercheurs à ces documents rares et précieux, les CRI invitent aussi un public plus large à les découvrir à travers la diversité de leurs formes, de leurs contenus et de leurs origines. Vecteurs de toutes les connaissances contemporaines et produits des presses actives dans bon nombre de villes européennes, les incunables témoignent des conditions mêmes de la diffusion du savoir à l’aube de la Renaissance. Au-delà des notices bibliographiques qui au fil des volumes prennent en considération les travaux les plus récents, les descriptions analysent en détail les caractéristiques propres à chaque exemplaire : provenance, reliure, mentions manuscrites, décor peint… Là où les archives sont irrémédiablement muettes, les CRI apportent ainsi une contribution spécifique et originale à l’histoire culturelle européenne.
-
TABLE DES MATIÈRES
ILLUSTRATIONS
REMERCIEMENTS
NOTES SUR LA PRÉSENTATION DU TEXTE
INTRODUCTION
CHAPITRE PREMIER
Contextes
L’étude du droit romain au Moyen Age et à la renaissance
Le droit et son statut dans les universités
Les textes de droit : genres, production, présentation, distribution
La défense du commentaire faite par Justinien et son interprétation
La défense de la pédagogie juridique
CHAPITRE II
Interprétation et cursus académique
Grammaire
Logique et dialectique
Topiques et rhétorique
L’interprétation en théologie et en médecine
Le développement de la pédagogie juridique
CHAPITRE III
Théories de l’interprétation et de la signification
Le texte évident par lui-même
Autorité et interprétation
Signification, référence, preuve et interprétation de la preuve
La méthode
Définition, étymologie, division
Modes d’interprétation : déclaratif, extensif, restrictif
Les mots et les choses : propriété, ambiguïté, usage
Cavillation : l’interprétation en mauvaise part
Fictions juridiques
Sens littéral, subjectif et objectif : « verba », « mens legislatoris » et « ratio legis »
La force illocutoire et perlocutoire : les performatifs
Interprétations non-linguistiques : coutume et équité
CHAPITRE IV
Parallèles et exemples
Suarez
L’Angleterre
Droit de la diffamation et sémantique
CONCLUSION
NOTES
BIBLIOGRAPHIE DES SOURCES PRIMAIRES
INDEX DES CITATIONS DU CORPUS JURIS CIVILIS
INDEX DES NOMS
INDEX DES TERMES DE DROIT ET DE LINGUISTIQUE
TABLE DES ILLUSTRATIONS
C’est un lieu commun de la critique moderne que de rappeler qu’il n’y avait aucune théorie générale du langage à la disposition des penseurs de la Renaissance, et que les études de grammaire se confinaient, pour la plupart, à une enquête sur les traits formels de la langue. Aucune communauté ne peut toutefois fonctionner sans partager un minimum de présupposés sur la signification et sa transmission, ce qu’induit la pléthore d’ouvrages qui traitent de l’interprétation à cette époque (commentaires, traductions, paraphrases, éditions, épitomés…). La transmission de la signification était manifestement florissante et donnait tout naturellement lieu à de vifs débats sur l’exactitude de l’interprétation en théologie, en droit, en médecine, en philosophie et au sein des études humanistes. Il fallait faire un choix et ce livre se focalise sur les théories de l’interprétation et de la signification dans la production écrite de la jurisprudence à la Renaissance.