Renaissance
-
-
-
Au cours des dernières années de sa vie, pendant presque deux ans et demi, entre avril 1560 et septembre 1562, Jean Calvin donna 193 leçons sur le livre du prophète Jérémie. Jérémie eut une grande importance pour Calvin, d’autant plus qu’il lui arrivait de s’identifier au prophète solitaire et triste, souvent incompris. Ces 193 leçons correspondent bien à l’organisation des leçons du Réformateur que nous connaissons, les trois premiers jours de la semaine, une semaine sur deux, qui font trois leçons par quinzaine pendant vingt-neuf mois.
Pour accompagner l’édition critique latine qui vient de paraître (Praelectiones in librum prophetiarum Jeremiae, Calvini opera denuo recognita – series exegetica, 2016), il était impossible offrir une traduction nouvelle de près de 2'000 pages. Il était plus approprié de reprendre et d’éditer la traduction de Charles de Jonviller, parue en 1565.
Dans son introduction, Max Engammare établit que Jonviller a traduit seul ces leçons re cherche à comprendre les raisons d’une première publication lyonnaise. Il compare également le texte latin de Calvin et la traduction de Jonviller. Etant donné que Jonviller avait rédigé le texte latin, à partir de ses notes de cours et de celles de Budé, on trouve chez lui des libertés de traducteur qui frisent parfois celles d’un auteur.
-
TABLE DES MATIÈRES
Remerciements
Introduction
Fac-similé de la page de titre de l’édition de 1580
Epitre à Chrestofle de Thou
Décret de la faculté de théologie de Paris (1398)
Extraict du privilège du roy
LIVRE PREMIER
Chap. I. La definition du sorcier
Chap. II. De l’Association des Esprits avec les Hommes
Chap. III. La difference qu’il y a entre les bons, et malings Esprits
Chap. IIII. De la Prophetie et autres moyens divins pour sçavoir les choses occultes
Chap. V. Des moyens naturels pour sçavoir les choses occultes
Chap. VI. Des moyens illicites pour parvenir à quelque chose
Chap. VII. De la Teratoscopie, Aruspicine, Orneomantie, Hieroscopie, et autres semblables
LIVRE SECOND
Chap. I. De la magie en general, et des especes d’icelle
Chap. II. Des invocations tacites des malins Esprits
Chap. III. Des invocations expresses des malins Esprits
Chap. IIII. De ceux qui renoncent à Dieu, et à leur religion par convention expresse, et s’ils sont transportez en corps par les Dæmons
Chap. V. Du ravissement ou extase des Sorciers, et des frequentations ordinaires, qu’ilz ont avec les Dæmons
Chap. VI. De la lycanthropie et si le Diable peut changer les hommes en bestes
Chap. VII. Si les Sorciers ont copulation avec les Demons
Chap. VIII. Si les sorciers peuvent envoyer les maladies, sterilitez, gresles, tempestes, et tuer hommes et bestes
LIVRE TROISIESME
Chap. I. Les moyens licites d’obvier aux sorcelleries
Chap. II. Si les sorciers peuvent asseurer la santé des hommes alaigres et donner guerison aux malades
Chap. III. Si les sorciers peuvent avoir par leur mestier la faveur des personnes, la beauté, les plaisirs, les honneurs, les richesses, et les sciences, et donner fertilité
Chap. IIII. Si les sorciers peuvent nuyre aux uns plus qu’aux autres
Chap. V. Des moyens illicites, desquels on use pour prevenir les malefices, et chasser les maladies et charmes
Chap. VI. De ceux qui sont assiegez et forcez par les malins esprits : et s’il y a moyen de les chasser
LIVRE QUATRIESME
Chap. I. De l’inquisition des Sorciers
Chap. II. Des preuves requises pour averer le crime de Sorcelerie
Chap. III. De la confession volontaire et forcee, que font les Sorciers
Chap. IIII. Des presomptions contre les Sorciers
Chap. V. De la peine que meritent les Sorciers
Réfutation des opinions de Jean Wier
Appendice I
Appendice 2
Bibliographie
Index
-
TABLE OF CONTENTS
Abbreviations
Introduction
Acknowledgments
Chronological Table
Travel for Church and State, 1511-1541
Letters and Papers
1. Jean de Pins to Jean de Langeac — Toulouse, 20 October 1512
2. Jean de Pins to Jean de Langeac — Toulouse, 4 April 1513
3. Jean de Pins to Jean de Langeac — Toulouse, 30 December 1514
4. Jean de Langeac: Oration before King Manuel I of Portugal — Almeirim, [July] 1516
5. King Francis I to King Sigismund I of Poland — Paris, 27 January
[1519]
6. Instructions for Jean de Langeac and Antoine Lamet, envoys to Poland — [c. 27] January 1519, n.s.
7. Sigismund I of Poland to Jean de Langeac and Antoine Lamet — [Kraków, c. early March 1519]
8. Andreas Krziczki to Jean de Langeac and Antoine Lamet — [Kraków, March 1519]
9. [Guillaume Gouffier and Charles Guillart] to Jean de Langeac and Pierre de La Guiche — Lunéville, 2 May [1519]
10. Andreas Krziczki to Jean de Langeac and Antoine Lamet — [Kraków] 4 May 1519
11. Piotr Tomicki to Jean de Langeac and Antoine Lamet — [Kraków, July 1519]
12. Piotr Tomicki to Jean de Langeac — [Toruń, c. 3 July 1520?]
13. Instructions for Jean de Langeac, envoy to Switzerland — Troyes, 6 September [1521]
14. Jean de Langeac and Antoine Lamet to King Francis I — Bern, 30 September [1521]
15. A Royal Letter Patent to Jean de Langeac and Antoine de Saint-Gelais: Commission to seize, itemize and auction merchandise confiscated at sea — [c. November 1521]
16. Report on Langeac’s and Saint-Gelais’s Mission to Saint-Pol-de- Léon — Nantes, February 1522, n.s
17. King Francis I to Jean de Langeac: Commission to retrieve Françoise de Bouliers — Lyon, 1 June 1522
18. Instructions regarding the deliverance of Françoise de Bouliers — [ Lyon, c. 1 June 1522]
19. King Francis I: Commission to inspect the fortifications of Corbie — Saint-Germain-en-Laye, 13 September 1522
20. Jean de Langeac to King Christian II of Denmark — Edinburgh, 12 April [1523]
21. King Francis I to Jean de Langeac — [Blois, 30 May 1523]
22. King Francis I to the Lords of the Estates, Council and Parliament of Scotland — Blois, 30 May 1523
23. King Francis I: Letter patent confirming Langeac in the office of Master of Requests — Plessis-lès-Tours, June 1524
24. Deliberations of Parliament — Parliament of Paris, 27 July 1524
25. Louise de Savoie to the Ambassadors of the Twelve Cantons — Lyon, 26 October [1525]
26. Louise de Savoie: Instructions for Jean de Langeac, envoy to the Twelve Cantons — Lyon, October 1525
27. Jean de Langeac: Speech before the deputies of the Twelve Cantons — Lucerne, [c. 3 November] 1525
28. Clement VII: Papal bull appointing Langeac as bishop of Avranches — Rome, 20 [October] 1526
29. King Francis I: Placet in favor of Jean de Langeac — Saint-Germain-en-Laye, 6 January 1527, n.s.
30. King Francis I: Letter of sufferance in favor of Jean de Langeac — Saint-Germain-en-Laye, 6 January 1527, n.s.
31. King Francis I: Mainlevée in favor of Jean de Langeac — Saint-Germain-en-Laye, 6 January 1527, n.s.
32. King Francis I: Another mainlevée in favor of Jean de Langeac — Saint-Germain-en-Laye, 8 January 1527, n.s.
33. King Francis I: Letter patent in favor of Jean de Langeac — Saint-Germain-en-Laye, 17 February 1527, n.s.
34. Claude de La Croix: Ratification of Langeac’s petition for mainlevée — Paris, 19 February 1527, n.s.
35. The Parisian Court of Finances: Instructions to officers of Le Cotentin — [Paris] 19 February 1527, n.s.
36. Minutes of the King’s Grand Council — Paris, 23 November 1527
37. Jean de Langeac to Anne de Montmorency — Vic-le-Comte, 10 February [1528]
38. Jean de Langeac [to Anne de Montmorency] — Lyon, 10 April [1528]
39. Jean de Langeac to King Francis I — Le Pont-de-Beauvoisin, 13 April [1528]
40. Jean de Langeac [to Anne de Montmorency] — Sant’Ambrogio di Torino, 18 April [1528]
41. Jean de Langeac to Anne de Montmorency—Asti, 21 April [1528]
42. Jean de Langeac to François de La Tour and Balthazar Hercule de Jarente — Venice, 14 May [1528]
43. Jean de Langeac to Anne de Montmorency — Venice, 15 May [1528]
44. Jean de Langeac to François de La Tour and Balthazar Hercule de Jarente — Venice, 19 May [1528]
45. François de La Tour and Balthazar Hercule de Jarente to Jean de Langeac — Orvieto, 20 May 1528
46. Jean de Langeac to Anne de Montmorency — Venice, 23 May [1528]
47. Jean de Langeac to Anne de Montmorency — Venice, 6 June [1528]
48. Jean de Langeac to Anne de Montmorency — Venice, 14 June [1528]
49. Odet de Foix-Lautrec to Jean de Langeac — Naples, 22 June [1528]
50. Jean de Langeac to Pope Clement VII — Venice, 25 June [1528]
51. Jean de Langeac to Anne de Montmorency — Venice, 5 July [1528]
52. Jean de Langeac to Anne de Montmorency — Venice, 1 August [1528]
53. Federico II Gonzaga of Mantua to Jean de Langeac — Marmirolo, 18 August 1528
54. Jean de Langeac to Anne de Montmorency — Venice, 23 August [1528]
55. Jean de Langeac to Pope Clement VII — Venice, 29 August [1528]
56. François de La Tour to Jean de Langeac — Viterbo [c. 10-12 September 1528]
57. François de Bourbon to Jean de Langeac — Pavia, 12 September [1528]
58. Jean de Langeac to Anne de Montmorency — Venice, 15 September [1528]
59. Jean de Langeac to Anne de Montmorency — Venice, 18 September [1528]
60. Jean de Langeac to Anne de Montmorency Venice, 23 September [1528]
61. Pope Clement VII to Jean de Langeac — Viterbo, 1 October 1528
62. Jean de Langeac to King Francis I — Venice, 13 October 1528
63. Jean de Langeac to Anne de Montmorency — Venice, 13 October [1528]
64. Jean de Langeac to Jean Breton — Venice, 13 October 1528
65. Geoffroy Tavelli to Jean de Langeac — Chur, 9 November 1528
66. Jean de Langeac to Anne de Montmorency — Venice, 11 November [1528]
67. Jean de Langeac to Anne de Montmorency — Venice, 22 December [1528]
68. François de Bourbon to Jean de Langeac — Alessandria, 24 December 1528
69. Marco Aurelio Arborsani to Jean de Langeac—Venice, 3 January 1529
70. Jean de Langeac to Anne de Montmorency — Venice, 14 January [1529]
71. Lorenzo Anguillara da Ceri to Jean de Langeac — Barletta, 20 February 1529, n.s.
72. Jean de Langeac to Anne de Montmorency — Venice, 27 February [1529]
73. Jean de Langeac to King Francis I Verona, 18 March 1529, n.s.
74. Jean de Langeac to Jean Breton — Verona, 18 March 1529, n.s.
75. Jean de Langeac to Anne de Montmorency — Venice, 15 April [1529]
76. Jean de Langeac to Anne de Montmorency — Venice, 23 April [1529]
77. Jean de Lgeac and Giovan Gioachino da Passano to King Francis I — Venice, 6, 10 and 11 May 1529
78. Jean de Langeac to Anne deMontmorency—Venice, 7May [1529]
79. Jean de Langeac to Anne de Montmorency — Venice, 11 May [1529]
80. Jean de Langeac and Giovan Gioachino da Passano to King Francis I — Venice, 12 May 1529
81. Jean de Langeac to Anne de Montmorency — Venice, 12-13 May [1529]
82. Jean de Langeac to Anne de Montmorency — Venice, 19 May [1529]
83. Andrea Gritti to the Doge, Council and Elders of Genoa—Venice, 22 May 1529
84. Jean de Langeac to [Jean Breton?] — Venice, 23 May [1529]
85. Jean de Langeac to King Francis I — Venice, 23 May [1529]
86. Jean de Langeac to Anne de Montmorency — Les Echarlis, 12 November [1529?]
87. King Francis I to Jean de Langeac — Angoulême, 22 April 1530
88. Langeac, Meigret and Dangerant to the Chief Officers of Bern and Zurich — Bremgarten, 31 October [1531]
89. Langeac, Meigret, Dangerant et al. to the League of Five Cantons — Bremgarten, 5 November 1531
90. Jean de Langeac to Anne de Montmorency — Bremgarten, 12 November [1531]
91. Jean de Langeac and Louis Dangerant to Anne de Montmorency — Bremgarten, 24 November [1531]
92. Langeac, Meigret, Dangerant et al. to Hans Golder and the Council of Lucerne — Bremgarten, 24 November 1531
93. The Council of Bern to Jean de Langeac — Bern, 8 December 1531
94. Jean de Langeac and Guillaume de Bonas: Appointments of a vicar general and substitute vicar of Limoges — Paris, 1 June 1532 / Limoges, 22 June 1532
95. Jean de Langeac to François de Dinteville — Paris, 8 June 1532
96. Certificate of tonsure for Jean Gay — Saint-Léonard-de-Noblat, 8 June 1533
97. Tax notice and receipts — July-August 1533
98. Notice of litigation between Jean de Lan
Jean de Langeac, homme d’Eglise originaire d’Auvergne, était à l’époque de François Ier un diplomate de premier plan et jouissait d’une bonne réputation internationale. Ayant inauguré sa carrière politique comme conseiller au Parlement de Toulouse en 1511, il fut nommé, aux alentours de 1516, à l’office de maître des requêtes de la maison royale et eut par la suite ses entrées au Grand Conseil du roi. Entre 1516 et 1541, il remplit pas moins de seize missions diplomatiques à l’étranger, notamment au Portugal, en Pologne, à Venise, en Suisse, en Ecosse, en Espagne, à Ferrare, en Angleterre et à Rome. Etienne Dolet, ancien secrétaire à l’ambassade de France à Venise et auteur d’un traité Sur la fonction d’ambassadeur, le tint pour un modèle hors pair de tous ceux qui pratiquent la diplomatie. Tout en étant abbé de monastères richement dotés, Langeac fut successivement aussi évêque d’Avranches et de Limoges et joua en matière de gouvernance ecclésiastique un rôle à la fois discret et ferme. Cette première édition de ses Lettres et Papiers réunit missives diplomatiques actives et passives, discours, rapports de mission, divers écrits protocolaires et comptables, mémoires juridiques, certificats de tonsure et autres échantillons de littérature administrative. Ainsi illustre-t-elle non seulement l’orientation générale de la diplomatie française des premières décennies du XVIe siècle, en particulier à l’égard de l’Italie, mais elle met en ©vidence aussi les formalités administratives courantes incombant aux officiers de la couronne et membres du clergé de l’époque.
-
Table des matières
Anne-Pascale POUEY-MOUNOU, préface
Muses néo-latines
Virginie LEROUX, « De la muse rêvée à la muse endormie »
Mélanie BOST-FIEVET, «“Et ta Muse sera sapée comme une vamp’”: des Muses aux allures de puellae dans l’oeuvre poétique de G. G. Pontano »
John NASSICHUK, «Musa facilis, fusca musa : deux Muses de Giano Anisio »
Sylvie LAIGNEAU-FONTAINE, «La “Muse état d’âme” dans la poésie de Nicolas Bourbon (Nugarum libri octo, 1538) »
Muses macaroniques
Ivano PACCAGNELLA, « La muse macaronique »
Alice VINTENON, « Les “pansifiques Muses” de Folengo :incarnations d’une poétique ? »
Muses françaises : de la Grande Rhétorique à la Pléiade.
Nathalie DAUVOIS, « Séduction et dévergondage des Muses à l’aube de la Renaissance (Saint-Gelais, Lemaire,Bouchet) »
Guillaume BERTHON, « Tempête sur le Parnasse : enjeux des représentations du “parc des Muses” autour de la querelle Marot-Sagon »
Elise RAJCHENBACH-TELLER, « “Cliom’a promis / D’escripre à ses amis / D’Amour la mort cruelle” : Muses et querelle poétique au milieu des années 1540 »
Muses françaises : la Pléiade et son héritage
George Hugo TUCKER, « Le complexe de la Muse (et des Muses) chez Joachim Du Bellay »
Benedikte ANDERSSON, « Patronage des Muses et construction générique : l’exemple de l’élégie ronsardienne »
Emmanuel BURON, « La puissance poétique et son objet : fonctions pragmatiques de la muse et du démon dans la poésie d’Etienne Joelle »
Jean-Charles MONFERRAN, « Chez les putains du Mont Fourchu : le Parnasse de Gaudichon Des Autels »
Audrey DURU, «L’adieu aux Muses dans la poésie postronsardienne»
Muses satyriques, burlesques et polémiques du XVIIe siècle
Guillaume PEUREUX, « Une poésie en quête de légitimité : les usages des Muses dans les recueils collectifs de poésie satyrique (1600-1622) »
Roland BÉHAR, «A l’auberge de Phébus : Giulio Cesare Cortese et le rire des Muses napolitaines »
Julien GOEURY, « Nymphes potagères et gueuses cloppen : représentations de Jean de Labadie et de ses suivantes dans les écrits polémiques entre 1650 et 1670 »
Claudine NÉDELEC, « Les Muses burlesques : une figuration du champ littéraire au milieu du XVIIe siècle »
Bibliographie
Index nominum
Index des personnages
Index rerum
Les Muses ne sont pas celles que l’on croit ! Au rebours des attitudes figées que l’on prête parfois aux déesses de la poésie, les expérimentations des poètes des XVIe et XVIIe siècles dévoilent les questionnements, les stratégies et les hardiesses d’un art en perpétuelle réinvention. Ces Muses imprévisibles, souvent amusantes, sont en décalage assumé avec un ensemble de traditions, d’héritages et de filiations. Elles traduisent une réflexion des auteurs sur les conditions de l’innovation, qui éclaire les grands débats poétiques de cette période.
Ce volume réunit donc des spécialistes de la littérature des XVIe et XVIIe siècles en Europe afin de constituer une galerie de Muses inattendues. Il s'agit, en analysant leurs modes d’incarnation, les territoires qu’elles parcourent et les grands axes de leur évolution, d’observer les façons dont se pense et se vit une poésie en mouvement. Ce parcours nous conduit des Muses néo-latines et macaroniques aux Muses satyriques, burlesques et polémiques du XVIIe siècle.
-
Table des matières
Remerciements
Introduction
Protocole de transcription des textes
PREMIÈRE PARTIE
LA PROMOTION DU LIVRE DE POÉSIE VERNACULAIRE À LYON PROMOUVOIR UNE LANGUE
Introduction de la première partie
Chapitre premier. Renouveler la po©sie en langue vernaculaire : la réflexion d’Etienne Dolet à la fin des années 1530
« Lumen Doletus universæ Galliæ »
Du Recueil de vers latins et vulgaires à L’Avant-Naissance : autour de la figure de Maurice Scève (1536–1540)
La geste dEtienne Dolet Orléanais et la contribution de Charles de Sainte-Marthe
La traduction, relais de l’invention poétique : la preuve par l’exemple
1539–1542 : la conversion d’un cicéronien, support de la constitution d’un groupe
Chapitre IIFaire lieu : un rendez-vous pour le vernaculaire chez François Juste et Pierre de Tours
François Juste, un pendant vernaculaire de Sébastien Gryphe
Faire nom : un Courtisan peu courtois, Mellin de Saint-Gelais, collaborateur ou affiche ?
Une porte d’entrée à Lyon : l’exemple des premiers pas de Charles Fontaine
Le traducteur e(s)t le poète : dans l’officine de Pierre de Tours
Mellin de Saint-Gelais en 1547, poète et traducteur : figure de proue d’une politique éditoriale mise à mal
Un joyeux carnaval : Le Triumphe de treshaulte, et puissante Dame Verolle (François Juste, 1539), aimable prélude à La Louenge des femmes (Jean de Tournes, 1551)
Chapitre III. « Per stampar poêti ». Un entrepreneur du livre de poésie française : Jean de Tournes
« L’imprimeur aux imprimeurs », le geste fondateur d’un imprimeur vernaculaire
Luigi Alamanni ou la défense et illustration de la langue vernaculaire : le modèle toscan en France
Le travail sur l’objet livre
La collaboration d’un imprimeur et d’un éditeur : Jean de Tournes et Antoine Du Moulin
Chapitre IV. Guillaume Rouillé, sous l’écu de Venise
« Che non hanno molti altri impressori » : Guillaume Rouillé face à Jean de Tournes
Les traductions de Luc’Antonio Ridolfi : le relais humaniste de l’italien
De Florence à Lyon : l’importation d’enjeux linguistiques
L’italien, support de l’élaboration d’une culture française : la traduction d’Ebreo par Denis Sauvage
Conclusion de la première partie
DEUXIÈME PARTIE
L’INVENTION D’UN CHAMP LITTÉRAIRE À LYON
Introduction de la deuxième partie
Chapitre V. Force de cohérence : la mise en scène d’un groupe lyonnais
La représentation d’un sodalitium : fondation d’un mythe littéraire et culturel
Clément Marot Lyonnais : une appropriation lyonnaise
Pour « rendre à son entiere pureté » : Un projet d’oeuvres complètes, les Illustrations de Gaule de Jean Lemaire de Belges (1549)
Chapitre VI. Une cohérence construite mais menacée
Publication de Delie, construction d’une cohérence
Pour une promotion de Delie : Pernette Du Guillet et Il Petrarca
Désintérêt de Scève : l’auteur et l’imprimeur, le poète et le genre, des intérêts contradictoires.
Une oeuvre et un ethos qui échappent à l’auteur : travail d’éditeur, ressaisir le modèle scévien
Chapitre VII. Le livre de poésie : pour une promotion politique et culturelle de Lyon
Marguerite de Navarre et la venue à la poésie
Aux Dames Lyonnoises : une spécificité lyonnaise comme relais culturel.
Fonctions politiques : le fondement d’une translatio imperii : le rêve politique du canzoniere, autour des représentations de Catherine de Médicis
Conclusion de la deuxième partie
TROISIÈME PARTIE
ESQUISSE DE GÉOGRAPHIE DU LIVRE DE POÉSIE LYONNAIS
Introduction de la troisième partie
Chapitre VIII. Concurrences parisiano-lyonnaises
La Querelle des Amyes : de la cour à l’amour, de la querelle à la complicité
1545–1546, « De Saône à Seine » : une lecture conservatrice des innovations lyonnaises
Une entreprise promotionnelle : la Deploration de Venus sur la mort du bel Adonis
Une promotion du « Climat Lyonnois »
Chapitre IX. Importations ou appropriations parisiennes à Lyon
Gilles Corrozet, ou l’influence parisienne sur la variété des genres
Alciat à Lyon : le beau livre d’emblèmes
Balthazar Arnoullet et les ouvrages « para-emblématiques » : l’imprimeur initiateur
Le cas des éphémères : une faible implication lyonnaise
Chapitre X. Allers-retours toulousains : circulations d’hommes et de livres, le privilège à Lyon
De Guyon Boudeville à Jean de Tournes : la préférence lyonnaise
La Description de L’histoire du beau Narcissus de Jean Rus : la vitalité de la poésie toulousaine reconnue à Lyon ?
Une collaboration entre Toulouse et Lyon : autour de Guillaume de La Perrière
Conclusion de la troisième partie
Conclusion générale
Quelle auctorialité ?
Une reconsidération des recueils composites : contexte poétique etcollection littéraire
Des constructions symboliques : fondation d’un mythe lyonnais
Quelle « poésie lyonnaise » ?
Annexes
Bibliographie primaire
Bibliographie secondaire
Index nominum
Dans le deuxième tiers du xvie siècle, les lettres françaises s’attachent à acquérir une légitimité analogue à celle des Anciens et des Italiens, sur fond d’ambitions politiques en Europe. Centre littéraire et éditorial de premier plan, carrefour européen, Lyon réunit des hommes qui inscrivent cette entreprise au cœur de l’activité poétique. Considérant l’élaboration et la publication d’une poésie vernaculaire, cet ouvrage interroge la notion de « poésie lyonnaise ». Il fait entrer dans les ateliers d’imprimeurs (Juste, Dolet, De Tournes, Rouillé…) et examine l’élaboration des recueils, à travers l’étude d’auteurs mineurs ou majeurs tels que Marot, Saint-Gelais ou Scève. Il propose de lire la naissance du canzoniere français, l’épanouissement des recueils d’emblèmes, la vitalité des recueils collectifs ou le déploiement d’une poésie féminine. Il révèle comment quelques hommes ont construit une spécificité éditoriale lyonnaise et façonné l’image d’une nouvelle Ilion française.
-
« La matière demeure et la forme se perd », écrivait Ronsard. C’est partout, au XVIe siècle, la même fascination pour le transitoire et le protéiforme, la même effervescence vitaliste et naturiste, le même regard porté sur la gestation de formes issues du chaos, la même attirance pour les naissances confuses.
La tache de Léonard, les grottes artificielles de Palissy, l’inachèvement programmé de grandes œuvres comme celles d’Erasme, de Rabelais, de Ronsard ou de Montaigne, disent en autant de variations le triomphe de la métamorphose.
Au rebours des principes d’ordre, d’harmonie et de maîtrise d’ordinaire associés à la culture de la Renaissance, ce livre explore l’envers mouvant et dionysiaque d’une époque placée sous le signe de l’instabilité. La flexibilité de la littérature et de l’art au XVIe siècle est replacée dans un contexte large, qui va des théories de la Création, de celles de la cosmologie, de la biologie et de la géologie à la conception de l’homme et au sens de l’histoire.
Perpetuum mobile constitue une magnifique initiation à la culture d’un siècle ondoyant et divers, qui ressemble au nôtre par l’inquiétude et le sens de l’inaccompli.
Frank Lestringant
-
-
Professées en latin entre 1559 et 1563 à l'Auditoire de Genève, les Praelectiones in librum prophetiarum Jeremiae sont l'œuvre de la fin de la vie de Calvin. Sténographié sur place, dédicacé à l'Electeur Palatin, l'ouvrage est publié en septembre 1563 par Jean Crespin, accompagné des Lamentationes (non reprises ici). Au XVIe s., il n'a connu que trois éditions et une traduction en français en 1565, puis n'a été repris que dans des éditions collectives à partir du XVIIe s. Calvin donne ses leçons selon le principe de la lectio continua : chaque verset est cité (souvent déjà glosé) en latin, puis accompagné d'un commentaire de longueur variable. La richesse de ces commentaires peut s'explorer d'un quadruple point de vue : d'abord, celui de la rhétorique: il s'agit d'une argumentation pour la parole prophétique de Jérémie auquel l'auteur s'identifie, explicitement ou non. Celui de la philologie (extrême attention à la lettre du texte bien que Calvin ne soit pas un hébraïsant confirmé). Celui de l'histoire avec un intérêt marqué pour les realia bibliques. Celui enfin du "style biblique", qui met en tension les principes de la copia (anaphores, synonymie) et de la brevitas (épiphonèmes). La présente édition élucide les citations et allusions aux nombreux interpretes antiques, médiévaux ou contemporains de Calvin, ainsi qu’à la Bible. Le texte des Prælectiones est encore comparé à celui des sermons sur Jérémie, donnés en français. Un index et la publication de l’édition française de 1565, disponible en POD et sur le site Calvin et Genève 16, sont des outils qui facilitent la consultation.