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Le pasteur Antoine de Chandieu, l'une des principales têtes de l'église réformée de France, composa ses cinquante octonaires vers 1580-1583. Ces petits poèmes connurent un grand succès à l'époque, à la manière des quatrain de Pibrac, auxquels ils sont parfois joints. Pascal de l'Estocart et Claude le Jeune les mirent en musique. L'émotion, le mouvement qui animent ces petits poèmes leur confère une grande beauté. Ces sont des joyaux sortis de l'oubli.
Lors que la fueille va mourant
Par l'Automne deshonnorant,
Avec sa laideur bazanee,
C'est là un miroir de ta vie,
Ores vertes, et ores flestrie,
Mondain dont la vie s'enfuit
Sans laisserne fueilles, ne fruict.