À paraître
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Sommaire / Contents : – I. Articles – M. Giani, « Gassia inlustris vir. Indagini su un corpus di glosse altomedievali al De civitate Dei di Agostino » ; W. Berschin, « Amarae mortis passivum. Sprachexperimente in der Kölner ottonischen Malerschule um das Jahr 1000 » ; A. Cossu, « Juvénal dans deux florilèges du Mont-Cassin du XIe siècle » ; J. J. Flahive, « Mediaeval French Influence on Celtic-Latin Vocabulary » ; R. Alexandre, I. Krawczyk et K. Nowak, « Le Vocabularium Bruxellense. Histoire et perspectives d’une publication numérique » ; O. Fichant, « La place du Vocabularium Bruxellense dans une compilation cistercienne inédite, l’Opusculum de naturis animalium (début XIIIe siècle) » ; E. Lonati, « Comment écrire une compilation sans perdre sa voix. Hélinand de Froidmont, Vincent de Beauvais et Aubri de Trois-Fontaines auctores de leurs œuvres ; A. Mancini, « Vr non bur non bluttaon » ; P. Roelli et J. Ctibor, « A New Version of Corpus Corporum, the Latin Full-Text Database and Tool » ; P. Verkerk, « Elaboration of a Practical Lemmatiser for Latin using Artificial Intelligence » – II. Chronique et comptes rendus.
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Dans cette première monographie consacrée à Richard de Fournival (1201-1260), chanoine et chancelier d’une cathédrale d’Amiens alors en construction, Christopher Lucken explore les multiples facettes d’un clerc représentatif de l’extraordinaire développement du savoir qui caractérise le XIIIe siècle. Astrologue se plaçant lui-même sous le signe de Mercure, il est aussi médecin-chirurgien, alchimiste, ainsi que l’auteur d’une œuvre abondante, tant latine que française : plusieurs ouvrages lui sont ici réattribués. Ses poèmes lyriques, ses traités d’amour et son célèbre Bestiaire d’Amours marquent, par leur tonalité critique, une rupture avec le « grand chant courtois » qui dominait depuis 150 ans la lyrique et la narration romanesque. Sa célèbre bibliothèque, décrite dans la Biblionomia, rassemble l’essentiel de la production en langue latine depuis l’Antiquité jusqu’au début du XIIIe siècle et constitue l’un des noyaux originels de la bibliothèque du collège de Sorbonne. À bien des égards, Richard de Fournival annonce la figure de l’humaniste de la Renaissance.
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L’amour n’est pas seulement l’un des sujets privilégiés de la littérature médiévale, il est aussi l’objet d’une tradition discursive originale : un vaste ensemble de motifs narratifs et lyriques, de multiples possibilités expressives, ainsi que des contextes hétérogènes qui se manifestent autant dans la richesse des formes que dans la diversité des supports. Le tout est intimement lié à l’univers de la littérature courtoise, qui le façonne ou l’absorbe, selon les époques.
Loin de rechercher une définition univoque, cette archéologie entend identifier les composantes primaires de l’amour littéraire entre le xiie et le début du xive siècle dans la littérature galloromane. Car les dynamiques liées à la naissance, à la codification et à la transformation des discours érotiques changent à travers les textes, le temps et l’espace. Ce faisant, elles engendrent des couches sémantiques et produisent des superpositions interprétatives. Leur compréhension se place ainsi du point de vue des œuvres, de leur mouvance, des outils stylistiques et de la tradition manuscrite.