Nouveautés
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Table des matières : B. HOFFMANN, « Introduction » – La postérité dans l’œuvre de Diderot – O. RICHARD, « Diderot et les images de la postérité » ; F. CHASSOT, « Diderot et les apophtegmes, ou la postérité revue et corrigée » ; R. LE MENTHÉOUR, « La Postérité pour quoi faire ? Diderot, Falconet, Rousseau » ; T. BOON CUILLÉ, « Respect for Posterity, ou de ce qui n’est pas » ; F. LOTTERIE, « Étouffée en naissant ? La négativité de la postérité dans La Religieuse » ; E. RUSSO, « Diderot and the Perils of a Russian posterity ». – L’Encyclopédie et la Postérité – V. LE RU, « Diderot et l’Encyclopédie ou la conscience aiguë de la postérité » ; C. FAUVERGUE, « La postérité, la sphère des connaissances et l’Encyclopédie à venir ». – Postérité de Diderot – O. TONNEAU, « Diderot’s Bare Face. Morals, Materialism and Le Neveu de Rameau » ; G. BORNANCIN-TOMASELLA, « Reforming the Theatrical Stage. Nerval, Reader and Continuator of the Entretiens sur le Fils naturel » ; L. MALL, « Fatras et fracas. La postérité de Diderot par le filtre de Barbey d’Aurevilly dans Goethe et Diderot » ; F. CHAMPY, « Diderot, Eisenstein, and the Paradoxes of Visual Culture » ; G. COISSARD, « Diderot, les new materialisms et la vie de la matière ».
Table des matières : B. HOFFMANN, « Introduction » – La postérité dans l’œuvre de Diderot – O. RICHARD, « Diderot et les images de la postérité » ; F. CHASSOT, « Diderot et les apophtegmes, ou la postérité revue et corrigée » ; R. LE MENTHÉOUR, « La Postérité pour quoi faire ? Diderot, Falconet, Rousseau » ; T. BOON CUILLÉ, « Respect for Posterity, ou de ce qui n’est pas » ; F. LOTTERIE, « Étouffée en naissant ? La négativité de la postérité dans La Religieuse » ; E. RUSSO, « Diderot and the Perils of a Russian posterity ». – L’Encyclopédie et la Postérité – V. LE RU, « Diderot et l’Encyclopédie ou la conscience aiguë de la postérité » ; C. FAUVERGUE, « La postérité, la sphère des connaissances et l’Encyclopédie à venir ». – Postérité de Diderot – O. TONNEAU, « Diderot’s Bare Face. Morals, Materialism and Le Neveu de Rameau » ; G. BORNANCIN-TOMASELLA, « Reforming the Theatrical Stage. Nerval, Reader and Continuator of the Entretiens sur le Fils naturel » ; L. MALL, « Fatras et fracas. La postérité de Diderot par le filtre de Barbey d’Aurevilly dans Goethe et Diderot » ; F. CHAMPY, « Diderot, Eisenstein, and the Paradoxes of Visual Culture » ; G. COISSARD, « Diderot, les new materialisms et la vie de la matière ».
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Publiée à Paris en 1574, la Confusion de la secte de Muhamed se présente comme la traduction française, par l’humaniste Guy Le Fèvre de La Boderie, d’un court écrit de controverse religieuse espagnol. Ce texte, d’abord paru sous le titre Confusión de la secta mahomatica y d’l alcorán, en 1515, à Valence, est signé du néo-converti espagnol Juan Andrés. Largement tributaire des lieux communs sur l’islam hérités du Moyen Âge, l’ouvrage affiche pourtant une originalité qui piquera la curiosité des lecteurs occidentaux pendant plusieurs siècles, lui assurant un succès durable. Du fait de la double identité confessionnelle de Juan Andrés, la Confusion se présente comme une porte d’entrée nouvelle et directe vers le monde islamique et son corpus théologique, ainsi que vers la langue arabe. La traduction française de La Boderie éditée ici est enrichie de nombreuses annotations et permet de découvrir ce texte singulier qui témoigne de l’intérêt que l’islam a suscité chez les chrétiens dans l’Europe du xvie siècle.
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Pendant soixante-dix ans, Jean Paul Barbier-Mueller a aimé la poésie et les livres. En quarante ans, il a publié le catalogue de la plus importante collection de livres de poésie de la Renaissance jamais constituée, Ma bibliothèque poétique. Ce catalogue est devenu un usuel dans de très nombreuses bibliothèques. Aux descriptions bibliographiques précises, Jean Paul Barbier-Mueller a toujours ajouté des éléments biographiques et historiques à ses notices, et il a souhaité développer dans un dictionnaire une masse de renseignements tirés de documents rares, de pièces liminaires, d’épîtres dédicatoires… Avec le concours de Nicolas Ducimetière et de Marine Molins, il a donc rédigé un Dictionnaire des poètes français de la seconde moitié du XVIe siècle, qui comptera près de cinq mille pages en six volumes. Il a ainsi sorti de l’ombre un grand nombre de poètes peu connus du XVIe siècle, plus de cinq cents, tout en donnant une quarantaine de grandes notices sur des poètes majeurs. Sa contribution sur Louise Labé, remarquable, nourrie de toute la recherche contemporaine et livrant une interprétation personnelle, risque de s’imposer parmi les seiziémistes. Chaque auteur est replacé dans le contexte historique de sa vie d’adulte et de sa région (situation politique, guerres de religion, etc.). Des généalogies et des notes biographiques de personnages influents, français et étrangers, ou de chefs militaires, chantés par « ses » poètes, sont données. Il s’agit du complément naturel et indispensable à Ma bibliothèque poétique.
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TABLE DES MATIÈRES
Remerciements
Introduction
Un projet, onze textes
De la mort de François d’Alençon à l’ouverture des États
Faire pièce à la Ligue, séduire les ligueurs
Un roi en majesté
Le serment sur l’édit d’Union
La mise en scène d’un compromis
Le recours aux trois rhétoriques
L’exploitation de lieux communs
Un texte écrit à quatre mains
Conclusion
Principes d’édition
TEXTES
Mandement du roy, pour la convocation des Estats generaux de ce royaume en la ville de Bloys, au XV. jour de septembre 1588
La harangue faicte par le roy Henry troisiesme de France et de Pologne, à l’ouverture de l’assemblee des trois Estats generaux de son royaume, en sa ville de Bloys, le seizieme jour d’octobre, 1588
Remonstrance faicte par monsieur le garde des seaux de France en l’assemblee des Estats
Remerciement fait au roy par monsieur l’archevesque de Bourges, patriarche et primat d’Aquitaine, au nom des
Estats de ce royaume, sur la proposition faicte par Sa Majesté à l’ouverture des Estats pour la declaration de sa
bien-vueillance envers ses subjects, le dimenche XVI. d’octobre 1588, jour de l’ouverture des Estats
Remerciement faict au nom de la noblesse de France, par le baron de Senecey
Harangue de monsieur le prevost des marchands president pour le tiers Estat
Actes de la seconde seance des Estats generaux de France tenus à Bloys, la mardy XVIII. du mois d’octobre 1588
Declaration du roy, sur son edict de l’Union de tous ses subjects catholiques
Briefve exhortation faicte aux Estats de ce royaume par monsieur l’archevesque, patriarche de Bourges, par commandement du roy, sur le serment solemnel presté par Sa Majesté ; et par luy requis de ses subjects, pour l’entretenement de l’edict d’Union, le mardy XVIII. d’octobre, 1588, apres l’ouverture des Estats
La remonstrance susdicte faicte, Sa Majesté reprint la parolle disant
Au roy. Nostre souverain prince et seigneur
Glossaire
Index des sources bibliques
Index des sources non bibliques
Index nominum
Bibliographie
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SOMMAIRE DU PRÉSENT FASCICULE
Pierre-Yves Badel (1938-2023)
Claude Thiry (1943-2023)
Jean-Charles Herbin, La rédaction NT du début de Garin le Loherain : indices
de datation et de localisation
Florence Ninitte, La figure de Muḥammad dans le Ms. L II 14 de Turin, entre
prophète et hons faés
Michel Nassiet, Le roman Artus de Bretagne, mémoire et consolation
Andrea Maccio, Vere tu es Deus absconditus. Nouvelles considérations stemmatiques
sur la tradition textuelle de la Voie d’Enfer et de Paradis de Pierre
de l’Hôpital (1315-1336)
Elena Koroleva, Le Poème sur la Toison d’or de Philippe Bouton : une édition
critique. Présentation du manuscrit et du texte
MÉLANGES
Claude Roussel, Estenelle
Alain Corbellari, Olivier de Verdun ou d’Yverdon ?
DISCUSSIONS
Piero Andrea Martina, Saint Alexis et quelques-uns de ses lecteurs : notes
sur A
David Hult, À propos de La Mort le Roi Artu, Roman du XIIIe siècle
COMPTES RENDUS
SOMMAIRE DU PRÉSENT FASCICULE
Pierre-Yves Badel (1938-2023)
Claude Thiry (1943-2023)
Jean-Charles Herbin, La rédaction NT du début de Garin le Loherain : indices
de datation et de localisation
Florence Ninitte, La figure de Muḥammad dans le Ms. L II 14 de Turin, entre
prophète et hons faés
Michel Nassiet, Le roman Artus de Bretagne, mémoire et consolation
Andrea Maccio, Vere tu es Deus absconditus. Nouvelles considérations stemmatiques
sur la tradition textuelle de la Voie d’Enfer et de Paradis de Pierre
de l’Hôpital (1315-1336)
Elena Koroleva, Le Poème sur la Toison d’or de Philippe Bouton : une édition
critique. Présentation du manuscrit et du texte
MÉLANGES
Claude Roussel, Estenelle
Alain Corbellari, Olivier de Verdun ou d’Yverdon ?
DISCUSSIONS
Piero Andrea Martina, Saint Alexis et quelques-uns de ses lecteurs : notes
sur A
David Hult, À propos de La Mort le Roi Artu, Roman du XIIIe siècle
COMPTES RENDUS
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Un paradoxe étonnant caractérise les débuts du théâtre français : alors même que la Bible constitue l’une, sinon la principale source du théâtre sérieux aux XVIe et XVIIe siècles, rares sont les dramaturges bibliques qui sont parvenus à s’assurer quelques lignes dans les manuels de littérature (La Taille, Garnier, Montchrestien, Du Ryer et Racine). L’explication de ce décalage a été donnée depuis longtemps : tragédie et Bible ne seraient tout simplement pas compatibles en raison d’une différence théologique incontournable, la première se fondant sur la confrontation entre l’homme et un destin incompréhensible, la seconde reposant sur une alliance nouée entre la créature et le Créateur, Dieu de justice et de miséricorde.
Prenant résolument le parti de la Littérature et non celui de l’Histoire, de l’interprétation dramaturgique des textes et non de leur contextualisation, le présent ouvrage se propose de redécouvrir cet ensemble disparate de fragments oubliés de l’histoire théâtrale, à la recherche d’une tragédie véritablement biblique et des preuves qu’une rencontre, sous une forme ou sous une autre, a bien eu lieu dans l’atelier de travail de certains dramaturges, démentant ainsi toute prétendue incompatibilité entre Bible et tragédie.
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Table des matières
Rosanna Gorris Camos
Avant-propos. Des frères, des soeurs et un héritage compliqué
Loris Petris
Introduction. Les frères Du Bellay et l’Europe
PREMIÈRE PARTIE. Pratiques et (auto)représentations
Nicolas Le Roux
Les Du Bellay après les Du Bellay. Femmes, hommes, mémoires
Rémy Scheurer
La situation matérielle de Guillaume et de Jean Du Bellay
Richard Cooper
La correspondance italienne de Langey
Cornel Zwierlein
Guillaume Du Bellay, capitaine parfait dans la mémoire huguenote au temps de la Ligue. Un traité de l´art militaire de François de Dommartin (1587)
DEUXIÈME PARTIE. Face à la politique européenne
Christian Kühner
Les frères Du Bellay et le Saint-Empire
David Potter
Guillaume Du Bellay seigneur de Langey and England, 1527-1543
Sophie Astier
Guillaume et Jean Du Bellay défenseurs de François Ier : une politique du pamphlet ?
Flaminia Bardati
La Sciomachie del 1549 e le feste dei Valois
TROISIÈME PARTIE. Réseaux et agents entre italie et france
Guillaume Alonge
Les amis italiens de Jean et Guillaume Du Bellay : politique, religion, culture
Marcello Simonetta
« Rosso come un gambero cotto » : Jean Du Bellay e Paolo Giovio, o la Francia e l’Italia
Bruna Conconi
Premières notes sur la traduction italienne des Instructions sur le faict de la guerre et sur sa réception
Claude La Charité
Rabelais, nouveau Protée et homme de main des frères Du Bellay
Paola Cifarelli
Jean Boyssonné et le réseau diplomatique officieux de Guillaume Du Bellay
QUATRIÈME PARTIE. Écrire l’histoire : les Mémoires
Lionel Piettre
À la recherche des papiers perdus : fragments retrouvés et « fragments d’avenir » des Ogdoades de Langey
Emmanuelle Lacore-Martin
Ne pas parler d’histoire « comme clerc d’armes ». L’èthos de l’historien au prisme des préfaces de Guillaume, Martin et René Du Bellay
Jean Balsamo
« S’il faut en croire Du Bellay… ». Deux lecteurs critiques des Mémoires : Montaigne et Jacques Hurault (1580-1588)
Table des figures
Index nominum
Pourquoi et comment les frères Du Bellay, notamment l’aîné Guillaume, seigneur de Langey, et Jean, le cardinal, ont-ils été appelés à jouer un rôle majeur dans l’histoire européenne, entre 1526 et 1560 ? Pour le comprendre, les contributions rassemblées dans ce volume scrutent les rythmes de leurs parcours mouvementés, les spécificités de leurs réseaux de clientèle et de sociabilité, le rôle qu’a joué l’écriture dans leur ascension, dans des perspectives économique, politique, militaire, diplomatique, culturelle et littéraire. De nombreuses sources archivistiques inconnues sont étudiées et renouvellent la compréhension d’une famille, autour d’un moment Du Bellay et d’un lieu majeur : l’Italie. « Sans fin pour France travaillant […] Son vif esprit pour François bataillant » : le mot de Peletier du Mans sur Langey vaut à coup sûr pour Guillaume et Jean, et peut-être aussi, différemment, pour Martin et René.
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Table des Matières
Préface par Jean TERRIER
DANIEL ANDERSON, RAFFAELLA CRIBIORE, Introduction
I. DANIEL ANDERSON, Drama in the classroom; classrooms on stage
II. ELEANOR DICKEY, Language learning: inside or outside the classroom?
III. LUCIO DEL CORSO, Oltre la classe: libri e sussidi per insegnamento e apprendimento
IV. DAVID KONSTAN, The space between: Fronto, Marcus, and the correspondence course
V. VÉRONIQUE BOUDON-MILLOT, Les lieux du savoir médical: de la table de dissection au chevet du malade
VI. KONRAD VÖSSING, Soziale Realität in der spätantiken Schulstube im Licht der Hermeneumata
VII. PETER SCHOLZ, Gymnasien, Bibliotheken, Mouseia und Odeia: Überlegungen zu Kontexten und Räumen des Lehrens und Lernens und deren Transformation in den griechischen Städten vom 5. Jh. v. Chr. biszum 2. Jh. n. Chr.
VIII. RAFFAELLA CRIBIORE, Spaces for teaching and their use
TABLE DES ILLUSTRATIONS
ILLUSTRATIONS
INDEX
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Marcel Cazes (1903-1987) est issu d’une famille girondine modeste : ce polytechnicien s’est inséré dans « la République des talents », levier de l’ascension sociale. Discret et méconnu, il est devenu un haut cadre du Crédit lyonnais, alors la première banque française, pendant 44 ans, puis même son directeur général entre 1962 et 1967. Il y a été le porteur d’une culture internationaliste, d’abord au niveau européen, puis à l’échelle mondiale, en Afrique, en Amérique latine puis à New York. Il parraina de nouveaux métiers (crédits à la consommation ou au logement, placement de produits d’épargne), soutint l’essor de la banque d’entreprise à l’échelle européenne et le déploiement de l’euromarché, des syndicats d’émission de titres en eurodollars et des alliances interbancaires.
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Comme en témoigne le nombre de manuscrits conservés, la Conception Nostre Dame de Wace, le Romanz de Dieu et de sa mere d’Herman de Valenciennes, le Roman de saint Fanuel et d’autres récits en vers français ont rencontré à partir des XIIe-XIIIe siècles un succès significatif. C’est que leur sujet n’est autre que la vie du Christ et de sa mère, racontée à partir des Évangiles, mais également de traditions apocryphes et légendaires, avec des épisodes inédits et de nouveaux personnages. Les emprunts à des sources non canoniques, comme à des motifs relevant du genre épique ou romanesque, posent la question du rapport entre l’Histoire sainte et la fiction, entre la lettre de l’escrit et la voix du narrateur, entre la parole d’autorité et l’art de « trouver » et rimer. Car ces poèmes visaient en principe à édifier plus qu’à charmer ou divertir, la théologie narrative contribuant de façon essentielle à la diffusion et à l’appropriation de connaissances religieuses. Le récit permettait en outre une expérience spirituelle par l’identification aux personnages mis en scène : il offrait par leur entremise un accès précieux à l’intimité du Sauveur et de sa mère, ainsi que des exemples de service ou de conversion. Ces exemples sont parfois appuyés par des « moralités », tandis que récit et discours explicite se complètent mutuellement pour soutenir une fervente dévotion mariale.
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Dans la seconde moitié du XVIe siècle, la Sorbonne fut le lieu de façonnement d’une idéologie sacerdotale qui, dès avant la réception du concile de Trente, fit corps avec le désir de réforme de l’Église. Thierry Amalou met ici en lumière la façon dont un modèle clérical, le « lévitisme », combina progressivement trois dimensions : celles du prêtre-sacrificateur, du prophète biblique et du prédicateur. Les livres historiques de l’Ancien Testament constituaient un matériau particulièrement adapté pour penser la lutte contre l’hérésie et encourager les violences criminelles. Le parallèle entre le zèle des catholiques et celui des Hébreux fut alors déterminant pour légitimer l’ingérence des théologiens parisiens dans l’espace public. Contrairement à une légende noire, la Sorbonne sut mettre au service de ses combats les armes forgées par l’humanisme biblique. Ainsi, un spectaculaire basculement ecclésiologique, jusque-là sous-estimé par l’historiographie, affecta l’institution universitaire : la promotion de la primauté pontificale au détriment d’une tradition conciliariste ancienne que le détachement à l’endroit de la figure paternelle du roi rendait moins vivace.
Thierry Amalou est professeur d’histoire moderne à l’Université d’Artois.
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TABLE DES MATIÈRES
V. FERRER et J.-L. FOURNEL, Avant-propos
V. FERRER et J.-L. FOURNEL, "Penser et inventer la nouveauté, une vieille histoire"
PREMIÈRE PARTIE. CONSTRUCTIONS D'UNE CATÉGORIE
D. MAIRA. "Pourquoi Michelet n'a pas inventé la Renaissance"
P. PETITIER, "De l'effet d'un vitrail sur un historien"
J. VERGER, "Le XIIe siècle de Michelet"
M. A. RUEHL, "L'invention de la modernité: la Renaissance de Burckhardt reconsidérée"
J. VON MÜLLER, " 'Age of Sail': Renaissance and Modernity in the Work of Aby Warburg"
Ch. LUCKEN, "De la Renaissance au Moyen-Âge: appropriations médiévales d'une catégorie historiographique"
DEUXIÈME PARTIE. ITALIANITÉS DE LA RENAISSANCE ?
R. RUBINI, "Sacrifier Pétrarque et Croce: l'Homme de la Renaissance entre De Sanctis et Gramsci"
A. SALVO ROSSI, "Une Renaissance néo-gibeline ? Décadence et renouveau de la République dans les écrits d'Atto Vannucci"
L. FERRARO, "Cosa resta dell'Europa dopo la trincea ? Umanesimo e Rinascimento nel pensiero di Gisueppe Toffanin"
L. BAGGIONI, "Renaissance et politique: la 'redécouverte' de Leonardo Bruni (1910-1928)"
A. COTUGNO, "Rinascimento in traduzione della fortuna linguistica di un'idea"
TROISIÈME PARTIE. RENAISSANCES, UNE QUESTION EUROPÉENNE
E. REFINI, " 'Not a period, but a condition': The 'impressionist' Renaissance of Walter Pater and Vernon Lee"
B. ROECK, "Jacob Burckhardt and His Heirs: The Construction of the Renaissance in the German-speaking World"
G. PEDULLÀ, "La Renaissance de Johan Huizinga: relire Burckhardt soixante ans après"
E. DOUDET, "Traduire la Renaissance: le 'problème' de Johan Huizinga"
G. LECUPPRE, "L'idée d'une Renaissance du Nord dans l'historiographie belge au XXe siècle"
S. GAMBINO LONGO, "La Renaissance du Nord et l'historiographie scandinave à l'épreuve de l'idéal burckhardtien"
Ch. MARGUET et Ph. RABATÉ. "Les métamorphoses de la Renaissance en Espagne ou brève histoire d'une catégorie instable"
F. ALAZARD, "La Renaissance à l'épreuve de la 'World History'
Ch. LUCKEN, "Intermezzo"
Index
Table des auteurs
Table des résumés
Relative et mobile, polysémique et malléable, variant selon les siècles, les disciplines et les pays, la catégorie de renaissance n’a cessé de faire débat depuis son invention au XIXe siècle. Sans chercher à ressusciter des querelles dépassées, ni à défendre ou déconstruire la notion, les études pluridisciplinaires ici réunies se proposent de reprendre à neuf le discours de la renaissance, de reconsidérer sa généalogie en insistant sur sa pluralité, en somme de repenser la catégorie à partir d’une approche transnationale et comparatiste qui l’aborde comme un phénomène polycentré, pluriséculaire et plurilingue. Elles forment le premier volume d’une série de quatre consacrés successivement à la construction et à la circulation de la catégorie aux XIXe-XXIe siècles (I), à la préhistoire de la catégorie du XIIe au XVIIIe siècle (II), à ses usages didactiques et ses enjeux disciplinaires depuis le XIXe siècle (III) et à ses réactualisations dans les productions artistiques contemporaines (IV).
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TABLE DES MATIÈRES
Introduction - Un constat, un diagnostic, une hypothèse
I. La littérature dans la logique des frontières
Le paradigme de l'Ut pictura poesis: hégémonie du logos
La sortie de l'Ut pictura poesis: le miroir brisé
II. La communauté des "créateurs"
La "critique des maîtres"
Un art d'interpréter et d'évaluer
III. L'âge des manières
Esthétique, éthique et théologie: sprezzatura, grazia, "yo no sé qué"
De l'âge de la conversation au rejet de la manière et des manières
IV. Du différend esthétique en contexte démocratique
Dissensus et hétéronomie
L'impératif de visibilité
V. Le contemporain, l'histoire et la mémoire
Non-fiction, exofiction, autofiction
Postmémoire et métamémoire
VI. Story, récit, scène
Le show d'un serial killer
Les médiations de l'intime
VII. Lire, lier, analyser (Sur Marie Moscovici)
Justesse du dire littéraire
La littérature, avec la psychanalyse
Envoi - Pour en finir avec une certaine idée certaine
Remerciements
Index des noms et des revues
Où en sommes-nous avec la « littérature » ? Comme l’art, selon Hegel, elle semble n’avoir reçu ce nom qu’après coup, il y a plus de deux siècles, bien longtemps donc après le moment où elle avait cessé de se confondre avec ce qui faisait la substance même des sociétés anciennes : cosmogonies, théologies, sciences, organisations religieuse, judiciaire, politique, militaire, économique ou sociale, codes comportementaux, us et coutumes, traditions populaires et pratiques savantes. Aussi bien ce nom de littérature sanctionne-t-il son entrée dans le monde de la connaissance comme dans celui de la relation affective : en ne se fondant plus dans le vaste espace de la parole et de l’écrit, que validait la poiesis grecque, elle est devenue l’objet de savoirs et d’affects, un domaine, un « espace », un « champ ». Du nom, il « suffirait » peut-être de revenir à la chose, aux textes.
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L’Académie royale de Peinture et de Sculpture a régi les arts en France pendant un siècle et demi. Or l’institution demeure largement méconnue et continue d’être présentée aujourd’hui encore en fonction des discours, élogieux ou critiques, qui ont été portés sur elle, tant durant son existence que depuis sa suppression.
Christian Michel fait son histoire et en retrace l’évolution à l’aune des rapports de pouvoir et des querelles de goût qui agitèrent la société française entre 1648 et 1793. Une histoire de l’Académie permet en effet d’apprécier la définition de l’art qu’elle mit en œuvre sous l’Ancien Régime. Sont successivement étudiés les conditions de sélection de ses membres, la façon dont elle construisit sa réflexion sur l’art et comment elle enseigna celui-ci, la fonction des Salons, l’élaboration des critères de fabrication pour qu’une pièce, d’objet manufacturé, pût être élevée au statut d’œuvre d’art, les effets économiques et sociaux qu’eut, pour les artistes, l’appartenance au corps et, enfin, la place que l’Académie tint dans le système des arts en France et en Europe.
Si l’histoire sociale et politique est interrogée par ce livre, son principal enjeu relève de l’histoire de l’art : il entend montrer comment la production artistique a été marquée par l’Académie.
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Sommaire : I. Études – La vie intellectuelle en Aquitaine à l'époque de Montaigne – E. CHAYES, V. GIACOMOTTO-CHARRA, X. PRÉVOST, « Avant-propos » ; M.-B. LE HIR, « Un colliege en la forme de celuy de Lisieux à Paris » ; H. PIERRE, « Élie Vinet, “enseignant-chercheur” ? » ; S. ROMMEVAUX-TANI, « Les ouvrages mathématiques d'Élie Vinet » ; C.MAZOUER, « Des tragédies pour le collège » ; M.-L. DEMONET, « Les bibliothèques des professeurs du Collège de Guyenne au temps de Montaigne écolier » ; S. GEONGET, « Jean d'Arrérac, juriste lettré, lecteur de Montaigne ? » ; D. BJAÏ, « Entre Gimone et Garonne, les réseaux aquitano-gascons de Guillaume du Bartas » ; B. MARPEAU, « Comment naît un “ouvrage de référence” ? L'Histoire de la France rurale des Éditions du Seuil (1975-1977) » – II. Variétés – A. LEGROS, « Sur l'exemplaire des Essais dit “de Bordeaux” le cachet des Feuillants » ; F.-R. MARTIN, « Les livres, les paroles et les constellations d'images. L'Atlas Mnémosyne d'Aby Warburg, hier et aujourd'hui » – III. Comptes rendus.