Nouveautés
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Sommaire/Contents – Des images et des livres. Regards croisés de l’Histoire de l’art et de l’Histoire du livre – C. EVRARD, F. HENRYOT et C. PERROT – L’image dans livre – R. LEROY, « Poèmes figurés entre imprimé et manuscrit, lectures d’un livre de prestige à la Renaissance » ; R. DE MARCO, « Le livre de fête au xviie siècle et les plis du spectaculaire » ; C. JULIE « Un peintre du Grand Siècle auteur d’un livre d’estampes : François VERDIER et l’Histoire des actions extraordinaires de Samson, 1698 » ; M. GUERNET, « Le Nouveau Monde à l’échelle du livre : éditer la flore dans les relations de voyage en Amérique au xviiie siècle » ; C. SOURDIN, « « Tout présentait l’image d’une pauvreté riante ». Réflexions autour d’un choix iconographique de l’illustration de La bergère des Alpes de Marmontel (1765) » ; C. PERROT, « De Charles-Nicolas Cochin à Charles Monnet, de l’image iconologique dans le roman au XVIIIe siècle » ; E. DELCOURT, « Les Fables choisies de La Fontaine (1894), étude d’une rencontre artistique franco-japonaise ». – L’image échappée du livre – C. EVRARD, « Les métamorphoses des paladins de l’Arioste au Cinquecento, de l’espace livresque à l’autonomie visuelle » ; M. CHAUFOUR, « Quand l’artiste bricole le livre d’emblèmes : transferts et migrations » ; N. GALLIAN, « Matteo Botti (1566-1621), bibliophile et amateur d’estampes florentin » ; A. GALLAY, « Lorsque la passion de l’estampe conduit à la destruction du livre : l’évolution des manières de collectionner l’œuvre gravé de Sébastien Le Clerc au cours du XVIIIe siècle » ; I. BAUDINO, « Le dialogue des arts dans les illustrations de livres d’histoire britanniques » ; N. COLLÉ, « Des images du livre aux cartes postales en passant par la sculpture, ou quand l’illustration voyage et se transforme : quelques exemples inspirés du Voyage du pèlerin de John Bunyan (1678 ; 1684) » ; P. CUGY, « « La gravure d’illustration a droit à une place dans l’histoire de l’art » : Jeanne Duportal (1866-1954), l’Étude sur les livres à figures édités en France de 1601 à 1660 et la Contribution au catalogue général des livres à figures du xviie siècle (1601-1633) ». – Études d’histoire du livre – W. KEMP, « The parangon roman [R 128 mm] used by printers in Lyons, Florence, Rome, Madrid, Salamanca, Basel, Strasburg and Frankfurt, 1547-1562 » ; P. DELSAERDT, « Anatomie d’une moisson : les saisies de livres en Belgique, en Hollande et sur la rive gauche du Rhin pendant l’occupation française, 1794-1795 » ; M. COLLART, « L’édition Machuel des Lettres persanes (1760) » ; D. LERCH, « « Songez qu’il y a quelque chose à supporter à tous les artistes de première classe » : le lithographe Engelmann (Mulhouse et Paris) et ses artistes (1825-1838) » ; Y. BRAULT et P. LATOUR, « Pierre Lebrun et l’éditorialisation de l’intime à l’époque romantique ». – Livres, travaux et rencontres – Livres reçus 2023-2024. – Thèses et habilitations à diriger les recherches intéressant l’histoire du livre (soutenues en France, 2022-2024).
Sommaire/Contents – Des images et des livres. Regards croisés de l’Histoire de l’art et de l’Histoire du livre – C. EVRARD, F. HENRYOT et C. PERROT – L’image dans livre – R. LEROY, « Poèmes figurés entre imprimé et manuscrit, lectures d’un livre de prestige à la Renaissance » ; R. DE MARCO, « Le livre de fête au XVIIe siècle et les plis du spectaculaire » ; C. JULIE « Un peintre du Grand Siècle auteur d’un livre d’estampes : François VERDIER et l’Histoire des actions extraordinaires de Samson, 1698 » ; M. GUERNET, « Le Nouveau Monde à l’échelle du livre : éditer la flore dans les relations de voyage en Amérique au XVIIIe siècle » ; C. SOURDIN, « “Tout présentait l’image d’une pauvreté riante”. Réflexions autour d’un choix iconographique de l’illustration de La bergère des Alpes de Marmontel (1765) » ; C. PERROT, « De Charles-Nicolas Cochin à Charles Monnet, de l’image iconologique dans le roman au XVIIIe siècle » ; E. DELCOURT, « Les Fables choisies de La Fontaine (1894), étude d’une rencontre artistique franco-japonaise ». – L’image échappée du livre – C. EVRARD, « Les métamorphoses des paladins de l’Arioste au Cinquecento, de l’espace livresque à l’autonomie visuelle » ; M. CHAUFOUR, « Quand l’artiste bricole le livre d’emblèmes : transferts et migrations » ; N. GALLIAN, « Matteo Botti (1566-1621), bibliophile et amateur d’estampes florentin » ; A. GALLAY, « Lorsque la passion de l’estampe conduit à la destruction du livre : l’évolution des manières de collectionner l’œuvre gravé de Sébastien Le Clerc au cours du XVIIIe siècle » ; I. BAUDINO, « Le dialogue des arts dans les illustrations de livres d’histoire britanniques » ; N. COLLÉ, « Des images du livre aux cartes postales en passant par la sculpture, ou quand l’illustration voyage et se transforme : quelques exemples inspirés du Voyage du pèlerin de John Bunyan (1678 ; 1684) » ; P. CUGY, « “La gravure d’illustration a droit à une place dans l’histoire de l’art” : Jeanne Duportal (1866-1954), l’Étude sur les livres à figures édités en France de 1601 à 1660 et la Contribution au catalogue général des livres à figures du XVIIe siècle (1601-1633) ». – Études d’histoire du livre – W. KEMP, « The parangon roman [R 128 mm] used by printers in Lyons, Florence, Rome, Madrid, Salamanca, Basel, Strasburg and Frankfurt, 1547-1562 » ; P. DELSAERDT, « Anatomie d’une moisson : les saisies de livres en Belgique, en Hollande et sur la rive gauche du Rhin pendant l’occupation française, 1794-1795 » ; M. COLLART, « L’édition Machuel des Lettres persanes (1760) » ; D. LERCH, « “Songez qu’il y a quelque chose à supporter à tous les artistes de première classe” : le lithographe Engelmann (Mulhouse et Paris) et ses artistes (1825-1838) » ; Y. BRAULT et P. LATOUR, « Pierre Lebrun et l’éditorialisation de l’intime à l’époque romantique ». – Livres, travaux et rencontres – Livres reçus 2023-2024. – Thèses et habilitations à diriger les recherches intéressant l’histoire du livre (soutenues en France, 2022-2024).
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Dans la seconde moitié du XVIe siècle, la Sorbonne fut le lieu de façonnement d’une idéologie sacerdotale qui, dès avant la réception du concile de Trente, fit corps avec le désir de réforme de l’Église. Thierry Amalou met ici en lumière la façon dont un modèle clérical, le « lévitisme », combina progressivement trois dimensions : celles du prêtre-sacrificateur, du prophète biblique et du prédicateur. Les livres historiques de l’Ancien Testament constituaient un matériau particulièrement adapté pour penser la lutte contre l’hérésie et encourager les violences criminelles. Le parallèle entre le zèle des catholiques et celui des Hébreux fut alors déterminant pour légitimer l’ingérence des théologiens parisiens dans l’espace public. Contrairement à une légende noire, la Sorbonne sut mettre au service de ses combats les armes forgées par l’humanisme biblique. Ainsi, un spectaculaire basculement ecclésiologique, jusque-là sous-estimé par l’historiographie, affecta l’institution universitaire : la promotion de la primauté pontificale au détriment d’une tradition conciliariste ancienne que le détachement à l’endroit de la figure paternelle du roi rendait moins vivace.
Thierry Amalou est professeur d’histoire moderne à l’Université d’Artois.
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L’Académie royale de Peinture et de Sculpture a régi les arts en France pendant un siècle et demi. Or l’institution demeure largement méconnue et continue d’être présentée aujourd’hui encore en fonction des discours, élogieux ou critiques, qui ont été portés sur elle, tant durant son existence que depuis sa suppression.
Christian Michel fait son histoire et en retrace l’évolution à l’aune des rapports de pouvoir et des querelles de goût qui agitèrent la société française entre 1648 et 1793. Une histoire de l’Académie permet en effet d’apprécier la définition de l’art qu’elle mit en œuvre sous l’Ancien Régime. Sont successivement étudiés les conditions de sélection de ses membres, la façon dont elle construisit sa réflexion sur l’art et comment elle enseigna celui-ci, la fonction des Salons, l’élaboration des critères de fabrication pour qu’une pièce, d’objet manufacturé, pût être élevée au statut d’œuvre d’art, les effets économiques et sociaux qu’eut, pour les artistes, l’appartenance au corps et, enfin, la place que l’Académie tint dans le système des arts en France et en Europe.
Si l’histoire sociale et politique est interrogée par ce livre, son principal enjeu relève de l’histoire de l’art : il entend montrer comment la production artistique a été marquée par l’Académie.
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Sommaire : I. Études – La vie intellectuelle en Aquitaine à l'époque de Montaigne – E. CHAYES, V. GIACOMOTTO-CHARRA, X. PRÉVOST, « Avant-propos » ; M.-B. LE HIR, « Un colliege en la forme de celuy de Lisieux à Paris » ; H. PIERRE, « Élie Vinet, “enseignant-chercheur” ? » ; S. ROMMEVAUX-TANI, « Les ouvrages mathématiques d'Élie Vinet » ; C.MAZOUER, « Des tragédies pour le collège » ; M.-L. DEMONET, « Les bibliothèques des professeurs du Collège de Guyenne au temps de Montaigne écolier » ; S. GEONGET, « Jean d'Arrérac, juriste lettré, lecteur de Montaigne ? » ; D. BJAÏ, « Entre Gimone et Garonne, les réseaux aquitano-gascons de Guillaume du Bartas » ; B. MARPEAU, « Comment naît un “ouvrage de référence” ? L'Histoire de la France rurale des Éditions du Seuil (1975-1977) » – II. Variétés – A. LEGROS, « Sur l'exemplaire des Essais dit “de Bordeaux” le cachet des Feuillants » ; F.-R. MARTIN, « Les livres, les paroles et les constellations d'images. L'Atlas Mnémosyne d'Aby Warburg, hier et aujourd'hui » – III. Comptes rendus.
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Les vignettistes du XVIIIe siècle ont pour héritiers les illustrateurs qui se multiplient à partir de 1830, alors que se renouvellent le monde de l'édition et les arts de la gravure. Au XIXe siècle, presque tous les artistes ont travaillé pour la librairie. L'illustration, véritable journalisme du crayon selon Théophile Gautier, devient pour beaucoup un lieu de passage, un tremplin pour la notoriété et le plus souvent un lieu de relégation. Car l'illustration, jugée populaire, industrielle et mercantile, a mauvaise presse. L'illustrateur, quant à lui, se voit souvent accusé de trahir la pensée de l'écrivain, tandis qu'il souffre à son tour d'être trahi par les graveurs de reproduction.
Rodolphe Topffer (1799-1846), peintre frustré, professeur, romancier et critique d'art, doit sa renommée à la fortune inattendue de ses histoires en estampes, rebaptisées "bandes dessinées". C'est l'exemple typique de l'écrivain tenant la plume et le crayon, le modèle de cette double vocation si fréquente à l'âge de la fraternité des arts. L'illustration de ses œuvres par lui-même pose en des termes exemplaires la question centrale de l'autographie par rapport à la gravure de reproduction. J.-J. Grandville (1803-1847), tout au long de sa carrière, a réfléchi à la condition de son métier, défendu sa position de "professionnel" de l'illustration et lutté pour revaloriser le statut de l'illustrateur. Ses relations complices ou conflictuelles avec éditeurs, écrivains et graveurs révèlent les tensions qui caractérisent la librairie illustrée sous la Monarchie de Juillet. Gustave Doré (1832-1883) est certainement le plus célèbre des illustrateurs. Il est devenu l'incarnation de son métier jusque dans les moindres détails de son style de vie, de son comportement, de son corps même. Sa soumission tragique et paradoxale à l'étiquette de l'illustrateur, alors même qu'il se destinait au grand art, jette un éclairage sur le fonctionnement de la critique, sur la domination symbolique exercée par la hiérarchie des genres et des techniques.
Philippe Kaenel écrit l’histoire sociale des illustrateurs au XIXe siècle. Sur la base de documents souvent inédits, il montre que le métier d'illustrateur agit comme révélateur des catégories esthétiques et professionnelles sur lesquelles reposent alors les beaux-arts.
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SOMMAIRE
Brice Evain,
Anatomie de la mauvaise langue
Ullrich Langer,
Le déictique, validation de l'écrit par la parole du Grand
João Aidar,
La séduction du lecteur: les paratextes des recueils poétiques de Du Bellay (1549, 1550) et Montemayor (1554)
Igor Melani,
Espaces, cultures, identités: la longue Renaissance européenne et la définition de l'Occident
Oury Goldman,
Collecter la nature depuis Lyon au XVIe siècle: les illustrations, observations et spécimens naturalistes du médecin Jacques Daléchamps(1513-1588)
ÉDITER LES ŒUVRES COMPOSITES DE LA RENAISSANCE
Anne Réach-Ngô,
Perspectives d'analyse
Michela Lagnena,
Éditer le Receuil des rymes et proses (1555) d'Étienne Pasquier: composition éditoriale et circuits de diffusion
Romane Marlhoux,
Éditer les Diverses Leçons d'Antoine du Verdier: montage, démontage et intertextualité
Anne Réach-Ngô,
Éditer une bibliographie de troisième main: le Trésor des bons esprits françois, une nouvelle entrée dans l'histoire littéraire de la Renaissance
Yanet Hernández,
Rééditer la correspondance de Calvin par Jules Bonnet à l'ère numérique: la refonte éditoriale comme pratique d'investigation
Jorge Morales,
Chronique musicale
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Le volume 18 des registres du Consistoire de Genève, qui couvre l'année 1561, soit l'année précédant le début des guerres de religion, fournit des preuves palpables des conflits qui sévissaient alors en France. Certains pasteurs notables se sont absentés de la ville pendant de longues périodes, notamment Pierre Viret, qui était au service des réformés à Nîmes, et Théodore de Bèze, qui a participé au Colloque de Poissy – tentative infructueuse de concilier les différences entre catholiques et protestants. On trouve dans ce volume un jugement sévère à l’encontre de l’anabaptisme et de fortes réprimandes envers la sœur de Sébastien Castellion qui affirmait que son frère, champion de la tolérance religieuse, était un homme bon. Le Consistoire continue à se montrer sceptique à l’égard des personnes soupçonnées de sorcellerie, et il s’attaque à l’ignorance religieuse de manière plus sévère qu’auparavant. Luttant toujours contre la prodigalité et la paresse, le Consistoire insiste même auprès du Conseil pour qu'il mette les pauvres au travail en creusant des fossés. Un exemple mémorable est celui de l'annulation d'une promesse de mariage faite sans le consentement des parents du jeune homme, étudiant français à l'Académie, et de la jeune femme, fille du pasteur François Bourgoin. N’ayant pas réussi à maintenir l’ordre au sein de sa famille, Bourgoin a d’ailleurs été destitué de sa charge à Genève et envoyé au service d’une église en France. Pour la première fois, les autorités ont poursuivi des personnes coupables d'avoir enfreint l'interdiction faite aux mariées de porter leurs cheveux sur les épaules lors de leur mariage, une pratique jugée impudique.
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TABLE OF CONTENTS
SERIES PREFACE
ACKNOWLEDGEMENTS AND THANKS
PART ONE
INTRODUCTION
Guy de Brès: preparing for Le baston de la foy chrestienne
Le baston de la foy chrestienne
The genesis of Le baston
The editions of Le baston: From personal notes to patristic anthology
Content and structure of Le baston
The books behind Le baston: The sources and their identification
The fortunes of Le baston: On readers, an unfortunate colporteur, and
book burning
Le baston de la foy chrestienne as a compendium of theology
Le baston within the world of anthologies
Style
From Latin to French
Le baston as one of the sources of the Confession de foy
Trajectory for follow-up research
Bibliography of de Brès's sources
Editions and translations
French editions
English translation
Dutch translations
Arrangement of Le baston
The present edition
The French text
The English text
PART TWO
GUY DE BRÈS, LE BASTON DE LA FOY, 1555 – 1558/1
THE STAFFE OF CHRISTIAN FAITH, 1577
La somme des choses contenues en ce livre
Le cathalogue des Docteurs et Conciles, desquelz avons recueilly ce
present livre, pour l'aprobation des articles de nostre foy, et pour monstrer
en quel temps il[z] ont flory
Epistre
Chapitre 1. De la saincte cene de nostre Seigneur Jesus Christ
Chapitre 2. De la confession à Dieu, et de la confession auriculaire
Chapitre 3. De la puissance de lier et deslier
Chapitre 4. Du franc arbitre, et du merite des oeuvres. De la justification
de la foy
Chapitre 5. Du merite et des bonnes œuvres
Chapitre 6. De la loy
Chapitre 7. Du Purgatoire
Chapitre 8. De l'honneur des Saincts
Chapitre 9. D'un seul Mediateur
Chapitre 10. Des Images
Chapitre 11. Des jeusnes et des viandes
Chapitre 12. Du mariage et des Voeux
Chapitre 13. Des Voeuz
Chapitre 14. De l'Eglise et comment elle peut estre cogneue, et de son
Authorité
Chapitre 15. De l'Escriture saincte, et comme il est licite à tous hommes
de la lire
Chapitre 16. Des assemblées et congregations des Fideles
Chapitre 17. Comment on ne doit contraindre personne à croire par force
Chapitre 18. Que les Magistratz qui persecutent les fideles souz ombre
de Religion, seront tourmentez de peines eternelles
Table pour trouver les principales choses contenues en ce present livre en
forme de l'Alphabet
PART THREE
GUY DE BRÈS, LE BASTON DE LA FOY, 1558/2 – 1565
La somme des choses contenues en ce livre
Epistre
Le Catalogue des Docteurs et Conciles, desquels ce present livre a esté
Recueilli
Chapitre 1. De Dieu, et des proprietez qui luy sont attribuées par la
saincte Escriture
Chapitre 2. Des proprietez de Christ
Chapitre 3. Les proprietez du sainct Esprit, lesquelles luy sont attribuées
par la saincte Escriture
Chapitre 4. De la Loy
Chapitre 5. Du franc arbitre
Chapitre 6. Des causes de nostre justification
Chapitre 7. Du merite
Chapitre 8. D'un seul Mediateur
Chapitre 9. De l'Eglise
Chapitre 10. Du Baptesme
Chapitre 11. De la confession à Dieu, et de la reconciliation avec le
prochain; où est aussi parlé de la confession auriculaire
Chapitre 12. De la Cene de Jesus Christ
Chapitre 13. De l'Escriture saincte
Chapitre 14. Les assemblées et congregations des fideles
Chapitre 15. Du mariage
Chapitre 16. Des voeus
Chapitre 17. Du jeusne, et des viandes
De la difference des viandes
Chapitre 18. De l'honneur des saincts
Chapitre 19. Des images
Chapitre 20. Du purgatoire
Chapitre 21. Comment on ne doit contraindre personne à croire par
force, non toutesfois qu'on entende que les heretiques convaincus ne doyvent
estre punis par le Magistrat
Chapitre 22. Comment les Magistrats qui persecutent les fideles sous
ombre de la religion, ne demeureront impunis
Chapitre 23. Du magistrat civil et de la puissance d'iceluy
Indice des matieres principales, et sentences notables contenues en ce
present livre
ABBREVIATIONS
BIBLIOGRAPHY
INDICES
1. Table of contents
2. Index of biblical references
3. Index of authors and works
4. Index of modern authors and editors
5. Index of names and places
GLOSSARY
TABLE : DE BRÈS'S CITATIONS IN LE BASTON DE LA FOY, 1555–1565.
Guy de Brès (ca. 1522 - 31 May 1567) is well-known as probable author of the Belgic Confession (Confession de foy). This confession has become one of the identity markers of the Dutch reformed Churches and is still used by churches in all continents. Less well known is the first fruit of his pen, Le baston de la foy chrestienne, published in 1555 and revised in 1558, 1559 and 1563. Wilhelmus H.Th. Moehn gives the first critical edition of this anthology of patristic and biblical quotations, presented in an apologetic framework. Wherever possible, this edition has keyed the 492 patristic quotations to modern editions, providing additional information from patrological scholarship as needed. It also traces almost all of these quotations back to sixteenth-century sources – i.e., patristic editions and translations, anthologies, and other sixteenth-century French and Latin works – on which de Brès presumably drew. Alongside the French text of the 1555 edition, John Brooke's 1577 English translation is reproduced.
Guy de Brès (ca. 1522 - 31 mai 1567) est connu comme l'auteur probable de la Confessio Belgica (Confession de foy). Cette confession est devenue l'un des marqueurs identitaires des Églises réformées néerlandaises et est toujours utilisée par les Églises de tous les continents. Moins connu est le premier fruit de sa plume, Le baston de la foy chrestienne, publié en 1555 et révisé en 1558, 1559 et 1563. Wilhelmus H.Th. Moehn donne la première édition critique de cette anthologie de citations patristiques et bibliques, présentées dans un cadre apologétique. Dans la mesure du possible, les 492 citations patristiques ont été référencées dans les éditions modernes, et des informations supplémentaires provenant de l'érudition patrologique ont été ajoutées, ainsi que les sources du XVIe siècle sur lesquelles de Brès s'est vraisemblablement appuyé. Le texte français de l'édition de 1555 est accompagné de la traduction anglaise de John Brooke.
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Avant-propos
Gaëlle ARPIN-GONNET et Jean-Pierre WARNIER,
Introduction. Lucinge en sa retraite: doutes et écriture
Cédric MOTTIER,
Vivre après le traité de Lyon, ou le prix de la paix
Laurent D'AGOSTINO Évelyne CHAUVIN-DESFLEURS,
Le refuge de l'écrivain: restitution archéologique du château des Allymes
Volker MECKING,
Les trésors d'écriture de Lucinge
Gaëlle ARPIN-GONNET,
Du visage de l'Ambassadeur à la figure du Prince: de la raison d'État à la raison de l'État
Jessie DUVAL,
Comment préserver l'État du déclin et de la chute
Montserrat PERRET,
Le Missel de Lucinge et le chemin vers l'humilité
Emmenuel COUX,
Contextes et conséquences du traité de Lyon
Guy DE BRANTES,
Postface. Gaspard de Coligny (1519-1572) et René de Lucinge (1553-1624): une chronique familiale
Bibliographie générale
Les auteurs
Index
En 1601, René de Lucinge (1553-1624), ambassadeur du duché de Savoie auprès de la cour de France, prit sur lui de parapher le traité de Lyon, par lequel les pays de l’Ain furent donnés au royaume en échange du marquisat de Saluces, proche de Turin, la capitale du duché. Le duc ne le lui pardonna pas. Disgracié, René de Lucinge passa le reste de sa vie dans la solitude, la gêne et l’écriture en son château des Allymes et à Ambérieu. C’est aux années de retraite forcée de ce diplomate clairvoyant, théoricien subtil de la rationalité étatique et homme de lettres servi par une plume superbe, que sont consacrées les interventions rassemblées dans ce recueil, à l’occasion du quadricentenaire de sa mort.
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« Ah ! si le genre humain tout entier pouvait ne parler que deux langues ! », à savoir le grec et le latin, soupirent les deux interlocuteurs du De recta pronuntiatione, un lion et un ours particulièrement érudits. Sous couvert d’un dialogue animalier, Érasme aborde des enjeux cruciaux aussi bien en son temps qu’aujourd’hui : comment faire du latin et du grec des langues toujours vivantes, des langues qui permettraient à tous les hommes de bonne volonté de communiquer ensemble, quelle que soit leur origine ? Il faut pour ce faire restaurer une prononciation correcte – celle que l’on qualifie, encore aujourd’hui, d’« érasmienne ». Le dialogue entre Leo, désireux que son lionceau ait « l’air d’un véritable petit d’homme », et Ursus est un prétexte à une réflexion plus vaste sur l’éducation, mais aussi à un panorama amplement informé des prononciations nationales contemporaines. Sous des dehors techniques, se révèlent des enjeux profondément éthiques, mais aussi un témoignage exceptionnel sur les pratiques orales de la Renaissance.
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TABLE DES MATIÈRES
Introduction. Une enquête culturelle
La diabolisation de la "publicité"
Puffistophélisme et enjeu faustien
Le métarécit méphistophélien
Les Nouveaux Faust et le sujet littéraire
PREMIÈRE PARTIE. HISTOIRE DE LA MÉDIATION MARCHANDE AU XIXe SIÈCLE
Introduction. L'objet, sa sémantique et son histoire
Chapitre premier. Prosopo-bibliographie des premiers historiens de la publicité
Les acteurs de la presse: Jean-Baptiste Gouriet, Félix Verneuil. Émile Mermet, "P. Datz", Geores d'Avenel
La publicité des érudits: Georges Kastner, Clément de Ris, Victor Fournel. Édouard Fournier, Alfred Franklin, John Grand-Carteret
Chapitre II. Transitions
Le vocabulaire de la publicité commerciale au XIXe siècle
La publicité au prisme du "vieux-neuf"
Chapitre III. Les voies de l'acculturation
Conclusion
DEUXIÈME PARTIE. LES NOUVEAUX FAUST ET LA COMÉDIE DU DIABLE (BALZAC, SOULIÉ, DUMAS)
Introduction
Chapitre IV. Balzac ou les métamorphoses du diable
Le commerce de Méphistophélès: La peau de chagrin
L'affaire Birotteau: Balzac, Sainte-Beuve et Farina
Chapitre V. Satan romancier ? Frédéric Soulié et la "publicité" du mal
Alfred Nettement, le feuilleton-roman et le lit du pape
Frédéric Soulié: Les Mémoires du diable et le démon du récit
Chapitre VI. La fabrique de romans du "diable noir": Alexandre Dumas
La signature de l'écrivain et la marque littéraire
L'année 1844: la littérature en "guerre"
La faute de l'exploiteur
Eugène de Mirecourt contre Satan épicier
Comment l'on revient du Trou de l'enfer
Chapitre VII. Le diable n'est pas si noir ?
Conclusion
TROISIÈME PARTIE: LA LITTÉRATURE DE RÉCLAME ET LE DÉMON DE L'ANALOGIE
Introduction. Une nouveau genre de littérature ?
Chapitre VIII. Panorama critique de la littérature de réclame, de Voltaire à Huysmans
La scène critique primitive
"Tout sort de sa sphère"
Les lois du genre: tentatives typologiques, poétiques parodiques partages tactiques
Uniformiser l'informe ?
Philarète Chasles: une approche comparatiste
Micrographie: observation, au microscope, des écritures infra-extraordinaires
Premiers accords modernistes à la Belle Époque: la critique d'art
Persistance de l'effroi
Chapitre IX. Les journaux d'annonces de Commerson: littérature et réclame mêlées
Le Tam-Tam (1835-1842): l'invention d'une formule éditoriale
Genre tintamarresque et littérature de réclame
Puffistophélisme ?
Pastilles de lucidité
Chapitre X. Le diable ou Protée ? Poétiques introuvables d’un discours social
L ’él o q u e n c e ép i c i èr e d u p èr e A y m ès : f e u i l l e t o n c o m i q u e d ’u n e l i t téra t u r e à l ’e s t o m a c , à t r a v e r s l a p e t i t e p r e s s e
Storytelling dix-neuviémiste: une fiction publicitaire de Villemessant
Publicité dramatique, par Timothée Trimm: vaudeville et chocolats
Du poème de réclame à la publicité poétique
Chapitre XI. Ceci n'est pas un genre littéraire: les poétiques du contre
Juvénal impuissant: les limites de l'éloquence
Robert Macaire, M. Puff et les autres: dramaturgie de la réclame
Anatomie du prospectus par le roman: recadrages (Sans, Balzac, Flaubert, Huysmans)
Rimbaud, Laforgue, Mac-Nab
Rébus de l'avenir et littérature d'anticipation: le genre sous pression de la réclame
Conclusion
QUATRIÈME PARTIE. MYTHOLOGIES ET RÉALITÉS DE L'ÉCRIVAIN PUBLICITAIRE AU XIXe SIÈCLE
Introduction. Le patrimoine immoral des écrivains
Chapitre XII. Ubiquité sociale et duplicité culturelle
Rédacteur industriel: physiologie d'un "métier complexe, semi-littéraire"
Trois exemples de rédacteurs industriels à succès
Chapitre XIII. "Quand on a une lyre...que diable ! c'est pour s'en servir": le moment Murger
Rapins, rapines
Scènes marchandes, scènes de liesse
Enfer et paradis
Résiliation bohème et nouveaux contrats
"Publicité" et funérailles
Chapitre XIV. Gens de métier(s), d'après les Goncourt, Flaubert, Vallès
Documenter la littérature industrielle par la satire: Charles Demailly et L'Éducation sentimentale
Vallès réclamier: pièces justificatives
Chapitre XV. Pauvres diableset diables d'hommes: résurgences faustiennes (les Goncourt, Vallès)
Charles Demailly, un Faust névropathe
Démons vallésiens
Chapitre XVI. Du café Momus au panthéon Mariani
Des charlatans et des poètes
Charles Monselet, Les potages Feyeux et Le Dernier Faust
Étienne Ducret, chante du progrès et rhapsode de la réclame
Signatures fin-de-siècle (et au-delà): le moment Mariani
Conclusion. Le rire Diderot
CINQUIÈME PARTIE. LES AVOCATS DU DIABLE (BAUDELAIRE, ZOLA)
Introduction
Chapitre XVII. Herméneutique baudelairienne de la publicité
"Le monstre de la publicité"
Samuel Cramer et la comédie de la littérature
"Se livrer à Satan, qu'est-ce que c'est ?"
Imaginaires et réalités de la publicités dans deux poèmes du Spleen de Paris
Jouer au plus malin: nouveaux scénarios de la tentation
À l'enseigne de la mort
Chapitre XVIII. Zola, l'idylle au grand magasin et la stratégie du sublime
Succès oblige !
Chef de publicité et hommes de lettres
Restructurations symboliques, renversement axiologique
"L'Éternel féminin" au magasin: la nouvelle Marguerite et la Sainte Vierge
D'un pari zolien
La littérature et le mal
La "médecine des signatures"
Conclusion. Modernité de Zola et de Baudelaire
Conclure avec Nerval, Jarry, Valéry
Du modèle et du corpus
D'une "idée puérile"
De la pataphysique et de la méthode
Annexes
Bibliographie
Index général des noms propres
Index des annonceurs publicitaires, des produits et des marques de commerce
Remerciements
Inspiré par le Méphistophélès de Goethe, un étrange démon protéiforme mène la danse, de La Peau de chagrin (1831) de Balzac aux Gestes et opinions du docteur Faustroll (1898) d’Alfred Jarry, en traversant les œuvres de Baudelaire, Banville et Zola. Le Diable de la réclame, aboutissement d’une enquête menée depuis quinze ans dans ces grands textes et dans les archives de presse, restitue la geste et les intrigues de cet inquiétant personnage. En quoi pactiser avec les industries culturelles naissantes a-t-il pu signifier vendre l’âme de la littérature au commerce ? Face aux conditions modernes du succès et aux lois d’airain de la contrainte économique, à quels risques s’exposent le romancier et le poète, ou plutôt le sujet littéraire ? Laurence Guellec rend compte de ce moment faustien dans l’histoire des imaginaires médiatiques, et en confronte les cauchemars aux réalités de la « publicité ». Parce que l’herméneutique éditoriale semble être la seule stratégie opposable aux offensives de la réclame, ce livre fait le pari de l’interprétation et propose une autre histoire littéraire du XIXe siècle.
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Historien des mœurs autoproclamé, ancêtre désigné du réalisme littéraire, Balzac a construit sa philosophie et sa stylistique romanesques à l’écart des normes esthétiques pluriséculaires. Cette évidence critique ne doit pas occulter l’importance du prisme poétique dans le kaléidoscope identitaire d’un « humble prosateur » en quête de respectabilité. Au contraire, dans une ère où la « littérature industrielle » sonne le glas des idéaux des Mages, le dialogue avec la poésie, modèle ou repoussoir, innerve toute la production balzacienne. En abordant ses réalisations versifiées, mais également ses accointances avec la vogue lyrique contemporaine et les prémices du poème en prose, en s’appuyant sur les outils de la sociocritique, de la génétique et de la poétique historique des textes, cette étude fait le pari de voir en Balzac l’artisan d’une modernité transgénérique où la poésie, inscrite dans un paradigme indiciaire, œuvre à la pensivité d’une prose-monde.
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Chef-d’œuvre mutilé, auréolé de mystère, le Tristan et Yseut composé par Thomas vers 1170 se démarque des autres versions par sa fine analyse des sentiments amoureux, sa tonalité très sombre et son style virtuose qui joue volontiers sur les sons et les sens. Unis par l’amer pouvoir d’un philtre merveilleux, Tristan et Yseut la Blonde, l’épouse du roi Marc, vivent loin l’un de l’autre un amour impossible, jusqu’à ce que Tristan, malade et croyant avoir perdu Yseut à jamais (lors du célèbre épisode de la voile noire), ne meure de chagrin.
L’édition de Bartina H. Wind est ici revue et corrigée par Louis-Patrick Bergot. Complété par le fragment de Carlisle, le texte original est assorti d’une traduction qui allie les impératifs de fluidité et de fidélité, ainsi que d’une bibliographie actualisée et d’un riche glossaire. Une introduction inédite situe les fragments dans leur contexte et propose des clés d’interprétation de ce texte essentiel, qui eut une infence décisive dans l’évolution de l’imaginaire courtois.
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Cet ouvrage étudie de manière approfondie les noms et les biographies des habitants de la cité grecque d’Épidaure et de son territoire, du Ve siècle avant J.-C. au IVe siècle après J.-C. L’auteur combine les méthodes de la prosopographie et de l’onomastique pour analyser les sources épigraphiques et littéraires, riches et variées, lesquelles témoignent de la vie sociale, politique et religieuse des Épidauriens. Cette double approche permet, par exemple, d’éclairer le cursus institutionnel des notables épidauriens, ainsi que d’explorer en profondeur les informations historiques, sociales, politiques et religieuses représentées dans la richesse onomastique de la région. L’ouvrage est structuré en trois chapitres fondamentaux, précédés d’une introduction méthodologique. Ainsi, le premier chapitre se penche sur la formation des noms de personne, mettant en lumière les processus linguistiques et culturels qui ont façonné l’identité individuelle des Épidauriens. Le deuxième chapitre examine la transmission du nom, offrant une perspective sur les dynamiques familiales et sociales de cette société antique. Enfin, le troisième chapitre, consacré à la prosopographie des Épidauriens, explore en détail les parcours des individus, en soulignant l’importance du sanctuaire d’Asclépios, célèbre centre de culte et de guérison, dans l’histoire de la cité. Des annexes et index divers complètent le volume.
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La culture du sensible et la politique des sentiments bénéficient aujourd’hui d’un intérêt marqué : les Sensibilités nostalgiques s’insèrent dans ce champ de recherche. L’ouvrage examine quelques étapes de l’évolution du concept de nostalgie dans la France du XIXe siècle, depuis la symptomatologie pittoresque qu’envisageait la médecine de l’époque, jusqu’à l’acceptation sociale d’un certain nombre de ces sensibilités. Recourant à une analyse discursive de plusieurs sites emblématiques du XIXe siècle, privés et publics (cartes géographiques, lettres d’exil, souvenirs d’enfance, photographies), Jelena Jovicic propose une synthèse des savoirs relatifs à la nostalgie (scientifiques, littéraires, philosophiques, technologiques) et invite à une réflexion d’ordre plus général sur l’historicité et la contingence des inclinations affectives dont le statut axiologique varie selon les époques.
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Sommaire: « Gemelle nell’aria e nel sembiante » : musique et poésie dans l'Italie de la Renaissance – P. Canguilhem, « Introduction » ; E. Elmi, « Cultural Intersections in the Late Fifteenth-Century Song Practices of the Italian South » ; G. Zanovello, « Lo strambotto musicale quattrocentesco tra oralità e scrittura » ; M. Privitera, « "Co 'l nome de gl'auttori delle parole": Poeti e forme dei versi nelle stampe musicali italiane del Cinquecento e del Seicento » ; A. Piéjus, « Baptiser les madrigaux ? Nature, enjeux et modalités de la réécriture poétique de la poésie chantée à la fin du XVIe siècle » ; C. Cassia, « Un compositore fiammingo e i suoi madrigali: le fonti dei testi del Primo libro di Jan van Turnbout » ; E. Ricciardi, « Parsing Torquato Tasso's Rime: Typographic Layout vs. Musical Form » ; G. Gerbino, « Vincenzo Galilei's Search for the "concetto dell'animo" » ; S. Lorenzetti, « La "serva padrona". Chiosa alla polemica Artusi-Monteverdi » – VARIA – M. Bortone, « "E là vagheggi 'l ciel c'hai già dipinto". Rime di Maurizio Moro in morte di Jacopo Tintoretto » ; A. Chiarelli, « Danese Cataneo: due questioni biografiche » ; T. Leuker, « Lirica cinquecentesca e arti figurative – tre strudi » ; M. Residori, « Galilée lecteur de l'Arioste ».
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TABLE DES MATIÈRES
Avant-propos
Introduction
PREMIÈRE PARTIE:
LA DIPLOMATIE EN SON TEMPS
Chapitre premier.
Comment on écrira l'histoire du temps de la diplomatie
Les sources et leur apport
Les temps de l'histoire du temps
Le temps de la bibliographie
Les temps des « International Relations » et des « Negotiation Studies »
Du particulier au général
Les termes de l'enquête
Chapitre II.
Temporalités hétérogènes et présents inattendus
La temporalité de la diplomatie:
Complexité et conflit
Perméabilité et hétérogénéité
Le présent de la diplomatie
Inattendu, incertitude, précarité
La marge de manoeuvre temporelle des acteurs
Chapitre III.
Puissance, Confiance, Prudence : les négociateurs à l'épreuve des temps
Temporalités des négociations et marge de manoeuvre des acteurs : les marchandages entre Florence et Vienne
L'arme des faibles
Le triomphe des forts
Confiance dans le futur et maîtrise des temps : la France et l'Espagne face aux négociations, de la paix de Cateau-Cambrésis à la guerre de Trente ans
Le mirage de la prudence : La Chétardie et les révolutions de Saint-Pétersbourg
Manipulation des temps et construction de l'événement
Manipulation narrative et reconstruction de l'événement
DEUXIÈME PARTIE:
LE TEMPS DE L'AMBASSADEUR GUILLERAGUES
Chapitre IV.
Philarque chez les Turcs
De Bordeaux à Constantinople : la réussite, mais à crédit
L'Empire ottoman : altérité, commensurabilité, opportunités
Une ambassade au croisement des espaces-temps
Les lettres sérieuses d'un mondain devenu ambassadeur
Chapitre V.
Naviguer entre les temps : la temporalité de l'ambasadeur Guilleragues
La pluralité des temps
L'enchevêtrement des temps
Chapitre VI.
Voir le futur : des nouvelles aux pronostics
Des nouvelles du futur
Les fondements de l'interprétation
La fabrique des apparences
D'une apparence à l'autre : l'histoire devant soi
Un futur sans avenir ni intrigue
Chapitre VII.
Agir selon l'à-propos. I. La production du futur
Un préalable : les conditions d'exercice de l'à-propos
Le temps des échanges et les débuts difficiles de l'affaire du sofa
Reprendre la maîtrise du temps : le levier du futur et l'épreuve du présent
Le bombardement de Chio : de la préemption de l'avenir à la recomposition de la temporalité
Réécriture des futurs, croissance des risques et reclassement des temps
L'impossible maîtrise des temps des affaires
La marge de manoeuvre temporelle et ses risques
Après Chio : le temps du patronage, menacé et sauvé
La maîtrise perdue, puis retrouvée, du temps de l'affaire du sofa
Remarques finales
La conquête du futur et les épreuves du présent
Une pratique conflictuelle des temps
Chapitre VIII.
Agir selon l'à-propos. 2. La production du passé
Août 1681 : le récit crée l'événement
Les négociations d'octobre : le temps du récit au service de l'apologie et de la justification
Les variations du temps raconté
Du récit apologétique au récit glorieux
Amis et ennemis
La conclusion de l'affaire de Chio et la relance de la compétition narrative
Conclusion
Souci du futur et histoire devant soi : l'expérience temporelle des négociateurs
Entre imaginaire, expérience et figuration : les trois faces du Temps de l'ambassadeur Guilleragues
Sources et Bibliographie
Sources manuscrites et imprimées
Bibliographie
Index des noms de personnes
Index des noms de lieux
L’histoire du Temps de la diplomatie à l’époque moderne est celle de l’enchevêtrement de ses praticiens dans un dédale de temps désaccordés dont l’horloge, symbole de la modernité, n’était pas le grand régulateur. Elle montre comment ces personnages anxieux de percer l’opacité du futur, familiers des pronostics, mais aussi exposés au dévoilement de l’histoire, faisaient des temps, manipulés ou racontés, une ressource de leur action et l’un des moyens de réaliser leurs fins. Son objet est ainsi l’être au temps et le faire avec les temps de ceux qui étaient dépêchés au loin, et spécialement de Guilleragues, ambassadeur de Louis XIV à Constantinople, qui tient ici le rôle principal. À travers lui et quelques autres, l’univers temporel des acteurs de la diplomatie se trouve restitué, et la diplomatie de l’âge moderne revisitée à partir d’une de ses dimensions les plus essentielles, négligée jusqu’à présent par l’historiographie.