Nouveautés
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Sommaire/Contents – Des images et des livres. Regards croisés de l’Histoire de l’art et de l’Histoire du livre – C. EVRARD, F. HENRYOT et C. PERROT – L’image dans livre – R. LEROY, « Poèmes figurés entre imprimé et manuscrit, lectures d’un livre de prestige à la Renaissance » ; R. DE MARCO, « Le livre de fête au xviie siècle et les plis du spectaculaire » ; C. JULIE « Un peintre du Grand Siècle auteur d’un livre d’estampes : François VERDIER et l’Histoire des actions extraordinaires de Samson, 1698 » ; M. GUERNET, « Le Nouveau Monde à l’échelle du livre : éditer la flore dans les relations de voyage en Amérique au xviiie siècle » ; C. SOURDIN, « « Tout présentait l’image d’une pauvreté riante ». Réflexions autour d’un choix iconographique de l’illustration de La bergère des Alpes de Marmontel (1765) » ; C. PERROT, « De Charles-Nicolas Cochin à Charles Monnet, de l’image iconologique dans le roman au XVIIIe siècle » ; E. DELCOURT, « Les Fables choisies de La Fontaine (1894), étude d’une rencontre artistique franco-japonaise ». – L’image échappée du livre – C. EVRARD, « Les métamorphoses des paladins de l’Arioste au Cinquecento, de l’espace livresque à l’autonomie visuelle » ; M. CHAUFOUR, « Quand l’artiste bricole le livre d’emblèmes : transferts et migrations » ; N. GALLIAN, « Matteo Botti (1566-1621), bibliophile et amateur d’estampes florentin » ; A. GALLAY, « Lorsque la passion de l’estampe conduit à la destruction du livre : l’évolution des manières de collectionner l’œuvre gravé de Sébastien Le Clerc au cours du XVIIIe siècle » ; I. BAUDINO, « Le dialogue des arts dans les illustrations de livres d’histoire britanniques » ; N. COLLÉ, « Des images du livre aux cartes postales en passant par la sculpture, ou quand l’illustration voyage et se transforme : quelques exemples inspirés du Voyage du pèlerin de John Bunyan (1678 ; 1684) » ; P. CUGY, « « La gravure d’illustration a droit à une place dans l’histoire de l’art » : Jeanne Duportal (1866-1954), l’Étude sur les livres à figures édités en France de 1601 à 1660 et la Contribution au catalogue général des livres à figures du xviie siècle (1601-1633) ». – Études d’histoire du livre – W. KEMP, « The parangon roman [R 128 mm] used by printers in Lyons, Florence, Rome, Madrid, Salamanca, Basel, Strasburg and Frankfurt, 1547-1562 » ; P. DELSAERDT, « Anatomie d’une moisson : les saisies de livres en Belgique, en Hollande et sur la rive gauche du Rhin pendant l’occupation française, 1794-1795 » ; M. COLLART, « L’édition Machuel des Lettres persanes (1760) » ; D. LERCH, « « Songez qu’il y a quelque chose à supporter à tous les artistes de première classe » : le lithographe Engelmann (Mulhouse et Paris) et ses artistes (1825-1838) » ; Y. BRAULT et P. LATOUR, « Pierre Lebrun et l’éditorialisation de l’intime à l’époque romantique ». – Livres, travaux et rencontres – Livres reçus 2023-2024. – Thèses et habilitations à diriger les recherches intéressant l’histoire du livre (soutenues en France, 2022-2024).
Sommaire/Contents – Des images et des livres. Regards croisés de l’Histoire de l’art et de l’Histoire du livre – C. EVRARD, F. HENRYOT et C. PERROT – L’image dans livre – R. LEROY, « Poèmes figurés entre imprimé et manuscrit, lectures d’un livre de prestige à la Renaissance » ; R. DE MARCO, « Le livre de fête au XVIIe siècle et les plis du spectaculaire » ; C. JULIE « Un peintre du Grand Siècle auteur d’un livre d’estampes : François VERDIER et l’Histoire des actions extraordinaires de Samson, 1698 » ; M. GUERNET, « Le Nouveau Monde à l’échelle du livre : éditer la flore dans les relations de voyage en Amérique au XVIIIe siècle » ; C. SOURDIN, « “Tout présentait l’image d’une pauvreté riante”. Réflexions autour d’un choix iconographique de l’illustration de La bergère des Alpes de Marmontel (1765) » ; C. PERROT, « De Charles-Nicolas Cochin à Charles Monnet, de l’image iconologique dans le roman au XVIIIe siècle » ; E. DELCOURT, « Les Fables choisies de La Fontaine (1894), étude d’une rencontre artistique franco-japonaise ». – L’image échappée du livre – C. EVRARD, « Les métamorphoses des paladins de l’Arioste au Cinquecento, de l’espace livresque à l’autonomie visuelle » ; M. CHAUFOUR, « Quand l’artiste bricole le livre d’emblèmes : transferts et migrations » ; N. GALLIAN, « Matteo Botti (1566-1621), bibliophile et amateur d’estampes florentin » ; A. GALLAY, « Lorsque la passion de l’estampe conduit à la destruction du livre : l’évolution des manières de collectionner l’œuvre gravé de Sébastien Le Clerc au cours du XVIIIe siècle » ; I. BAUDINO, « Le dialogue des arts dans les illustrations de livres d’histoire britanniques » ; N. COLLÉ, « Des images du livre aux cartes postales en passant par la sculpture, ou quand l’illustration voyage et se transforme : quelques exemples inspirés du Voyage du pèlerin de John Bunyan (1678 ; 1684) » ; P. CUGY, « “La gravure d’illustration a droit à une place dans l’histoire de l’art” : Jeanne Duportal (1866-1954), l’Étude sur les livres à figures édités en France de 1601 à 1660 et la Contribution au catalogue général des livres à figures du XVIIe siècle (1601-1633) ». – Études d’histoire du livre – W. KEMP, « The parangon roman [R 128 mm] used by printers in Lyons, Florence, Rome, Madrid, Salamanca, Basel, Strasburg and Frankfurt, 1547-1562 » ; P. DELSAERDT, « Anatomie d’une moisson : les saisies de livres en Belgique, en Hollande et sur la rive gauche du Rhin pendant l’occupation française, 1794-1795 » ; M. COLLART, « L’édition Machuel des Lettres persanes (1760) » ; D. LERCH, « “Songez qu’il y a quelque chose à supporter à tous les artistes de première classe” : le lithographe Engelmann (Mulhouse et Paris) et ses artistes (1825-1838) » ; Y. BRAULT et P. LATOUR, « Pierre Lebrun et l’éditorialisation de l’intime à l’époque romantique ». – Livres, travaux et rencontres – Livres reçus 2023-2024. – Thèses et habilitations à diriger les recherches intéressant l’histoire du livre (soutenues en France, 2022-2024).
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Sommaire / Contents : – I. Actes du colloque VOCES 2021. Fêtes et célébrations. Centenaire du « Dictionnaire du Latin médiéval », Campus Condorcet (Aubervilliers), 29 septembre-1er octobre 2021 – B. Bon, A. Guerreau-Jalabert, Leithe-Jasper H., Nowak K., « Introduction » – Les rythmes de la fête – J. Cl. Schmitt, « Les rythmes de la fête au Moyen Âge » ; J. Ottelli, « Creare la “machinam” : idee politiche e pratiche di governo nella musica dei Visconti » ; A. Belgrano, « Choreas ducere : dire l’acte de danser en groupe au Moyen Âge » – Les enjeux de la fête – M. A. Fornés Pallicer, P. J. Quetglas Nicolau, « La celebración de pequeñas y grandes fiestas en la documentación latina de la Cataluña altomedieval » ; S. Hamel, « Les enjeux socio-économiques des jours fériés à la fin du Moyen Âge : l’exemple d’un procès au Parlement de Paris entre la ville et le chapitre de Saint-Quentin » – Le vocabulaire de la fête – M. Pörnbacher, « De centesimo anno “annus iubileus” und Jubiläum von Dhuoda bis Dante » ; Z. Silagiová, « (Un)erwünschte Bräuche oder koleda und pomlázka » ; A. Bartoszewicz, « The Social Perception of the Church Calendar in Late Medieval Poland: City – (Small) Town – Countryside » ; M. Puig Rodríguez-Escalona, « Las festividades como referente temporal en los documentos de empeño de la Cataluña altomedieval » ; A. Quéret-Podesta, « Les festivités dans la Chronique Hungaro-Polonaise » ; B. Laurioux, « Le banquet par ses mots (Tours, 1457) » ; R. Alexandre, « Notes sur gaudium en latin médiéval (domaine hagiographique) » ; C. Prieto Espinosa, « Léxico relativo a la celebración y la festividad en la documentación latina medieval portugués » – Table ronde. Nouvelles des Dictionnaires de latin médiéval – C. Cardelle de Hartmann, « In memoriam Peter Stotz » ; A. Guerreau-Jalabert, « Cent ans de lexicographie médio-latine » ; A. Wellhausen, « Allemagne. Bericht über den Stand der Arbeiten am Mittellateinischen Wörterbuch (MLW) » ; E. Pérez Rodríguez, « Castille et Leon. Rapport du Projet Lexicon Latinitatis Medii Aevi Castellae et Legionis (LELMACEL) » ; A. Gómez Rabal, « Catalogne. Présentation des travaux du Glossarium Mediae Latinitatis Cataloniae : le renouvellement du CODOLCAT et l’édition numérique du GMLC » ; B. Bon, « France. Rapport sur l’activité du Comité Du Cange 2016-2021 » ; A. Harvey, « Irlande. Dictionary of Medieval Latin from Celtic Sources (DMLCS) » ; A. DE Prisco, « Italie. Latinitatis Italicæ Medii Ævi Lexicon Imperfectum » ; M. Rzepiela, « La section du latin médiéval polonais » ; R. Furtado, « Portugal. Orígenes, estado y perspectivas del Corpus Documentale Latinum Portucalense (CODOLPOR) » ; B. Kocánová, P. Nývlt, Z. Silagiová, « République Tchèque. Latinitatis Medii Ævi Lexicon Bohemorum » – II. Articles – P. Smiraglia, J. Polara, « Latinitatis Italicae lexicon » ; A. De Prisco, « Addenda-Series altera. Fasciculus XVIII : patrona - perfectrix – III. Chroniques – A. BARTOLA, « Cronaca degli avvenimenti italiani : 2021 ».
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Le théâtre du Palais-Royal des années 1660 ancre dans la mémoire collective des figures archétypales et des pratiques promises à une prodigieuse renommée. Domenico Biancolelli, le plus célèbre des Arlequin, ou Tiberio Fiorilli, le talentueux Scaramouche, se produisent sur ses planches tandis que Molière, parangon des auteurs classiques, y crée des chefs-d’œuvre qui attirent la Ville et la Cour. Dans ce lieu unique, le spectacle est littéralement inouï : les comédiens jouent en français ou en italien des pièces mêlées de musique, ils se spécialisent dans le jeu des pleurs ou dans celui des rires, ils expérimentent une diction nouvelle, ils chantent. Dans une perspective pluridisciplinaire, inspirée de l’histoire des sensibilités, cet ouvrage étudie l’acoustique de la salle du Palais-Royal, les sons de la scène et la voix du public afin de reconstituer l’éphémère et fugitive ambiance sonore d’une séance théâtrale de la seconde moitié du XVIIe siècle. Il montre comment le texte théâtral programme son écoute, il explore la rhétorique mobilisée par les spectateurs pour rendre compte de leur expérience auditive et exhume des jeux de scène insoupçonnés. De l’oubli surgissent alors des voix que l’on croyait à jamais éteintes.
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Sommaire / Contents : Articles – E. Beck, « Une mort à soi. Les suicides féminins à Genève au XVIIIe siècle » ; J. Tait, « Bank of England Annuity Fraud: Forgery, Personation and the Consumer Revolution, 1766-1800 » ; D. Taylor, « Conflict, consensus and the vexed question of "policing by consent" in nineteenth-century England. The case of the West Riding of Yorkshire » ; S. Morisse, « Régénérer les "apaches" par la boue, le feu et le sang. Anomie, mobilisation des condamnés et réhabilitation judiciaire en France pendant la Première Guerre mondiale » ; D. Pulido Esteva, « "Los Argentinos": A Gang of Swindlers and the Criminal Integration of the Americas, 1935-1943 ».
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TABLE DES MATIÈRES:
INTRODUCTION
DU COLLOQUE AU LIVRE
PREMIÈRE PARTIE
ENJEUX POÉTIQUES ET STYLISTIQUES
Maureen Boulton, « Imagination et théologie mystique dans les sermons français de Jean Gerson »
Vivianne Griveau-Genest, « Une riche matière? Sur un statut littéraire de la théologie dans les sermons latins et français de Gerson »
Matthew Vanderpoel, « Scriptual Rhetoric, Exegesis, and (Un)certainty in Gerson »
Isabel Iribarren, « Pia credulitas : vers une ars poetica gersonienne »
Giovanni Matteo Roccati, « Gerson poète : le témoignage de la métrique »
DEUXIÈME PARTIE
LA DÉVOTION GERSONIENNE, PRATIQUES ET MODALITÉ D'EXPRESSION
Cédric Giraud, « Du formulaire liturgique à la création littéraire : Jean Gerson et la prière »
Earl Jeffrey Richards, « Piété populaire et féminine et dévotion érudite : l'interface dynamique entre le latin et le vernaculaire chez Jean Gerson et Marguerite Porete »
Carla Casagrande et Silvana Vecchio, « Affectivité et dévotion à la fin du Moyen Âge : Gerson et la compassion »
Gareme M. Boone, « Gerson musicus, Dufay et le cantus affectif »
TROISIÈME PARTIE
GERSON SUR LA SCÈNE POLITIQUE ET INTELLECTUELLE
Lucie Jollivet, « Non occides : juger et punir l'homicide volontaire, d'après l'oeuvre polémique et poétique de Jean Gerson, 1408-1423 »
Nancy McLoughlin, « Gerson and Crusade »
Lori J. Walters, « Jean Gerson and Christine de Pizan as Teachers and Publishers to the Queen's Court »
Rudolf Schuessler, « Gerson and Moral Benevolence »
Marc Vial, « La théorie de Jean Gerson dans l'histoire du discours sur la (théologie) mystique »
QUATRIÈME PARTIE
FORTUNES DE L'OEUVRE GERSONNIENNE
Virpi Mäkinen, « Gerson's Legacy on Late Medieval and Early Modern Rights Discourse »
Gilles Polizzi, « Le fantôme de Gerson chez Rabelais : une référence au coeur de l'oeuvre? »
Yelena Mazour-Matusevich, « Jean Gerson et les premiers jésuites : un aperçu de la recherche »
Bénédicte Sère, « Jean Gerson ecclésiologue. Les réinventions de la modernité (XVe-XXie siècle) »
CINQUIÈME PARTIE
MANUSCRITS ET PROBLÉMATIQUES ÉDITORIALES : VERS UNE NOUVELLE ÉDITION DU CORPUS GERSONIEN
Isabelle Fabre et Geneviève Hasenohr, « Un pseudo-Gerson : le Petit traité du manuscrit BnF, fr. 1843 »
Béatrice Beys. « L'image de Gerson dans les manuscrits de son oeuvre : de l'Icon peregrini à l'écrivain donateur »
Daniel Hobbins, « Three Versions of Jean the Celestine's List of Gerson's Works, the "Annotatio II" (1429-1434) »
BIBLIOGRAPHIE
INDEX NOMINUM ET OPERUM
INDEX MANUSCRIPTORUM
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En 1790, Martial Legros (1744-1811), prêtre et bénéficier de Saint-Martial de Limoges, met la dernière main à la rédaction de son martyrologe du diocèse de Limoges, qui fait en quelque sorte la synthèse des travaux d’hagiographie limousine compilés depuis des années : Vies des saints du diocèse de Limoges, Supplément aux vies des Pères pour les saints du diocèse de Limoges. Il a fait partie de la commission mise en place à partir de 1758 par l’évêque Louis-Charles Du Plessis d’Argentré pour la refonte de la liturgie du diocèse, aboutissant notamment à la rédaction d’un nouveau bréviaire en 1783. Legros donne bien sûr les éloges des saints à leur jour de célébration, rédigés en français, mais avec toutes les variantes selon les églises, fêtes et translations, y ajoutant de nombreuses dédicaces d’églises ou même d’autels qui ne sont pas connues autrement.
On se rend compte à sa lecture de la diversité du culte des saints au cœur d’un même diocèse au fil des années, d’un culte qui n’est pas figé comme on pourrait le croire à la lecture du martyrologe romain. On a dans ces pages le résumé de neuf siècles d’hagiographie limousine, telle qu’elle était vécue par les fidèles.
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This Census of Rabelais Copies reflects the digital revolution in library cataloguing, incorporating a complete rechecking for early Rabelais copies, notably in the Worldcat database. Every copy recorded has been further verified in the catalogues of the individual libraries concerned. Alongside numerous corrections and additions to the 1987 publication, based on excellent bibliographical and more general scholarship, this Census increases the total number of known copies of Rabelais, dated between 1532 and 1626, and in public hands, from about 750 to nearly 1100, of which well over 100 are available for consultation on-line.
Of particular interest are the discovery of nine copies of the Almanach pour l’an 1535 (NRB 095), the discovery of a previously un-recorded edition by Rabelais of Hippocrates’s Prognostikon (NRB 109.5), and the re-emergence in Moscow of the Pantagruel of 1533 (NRB 007), with the Chonicques du grant Roy Gargantua (NRB 122) and the Pantagrueline prognostication (NRB 016) previously recorded in Dresden.
Ce Census of Rabelais Copies reflète la révolution numérique dans le catalogage des bibliothèques, en incorporant une nouvelle vérification complète des exemplaires anciens de Rabelais, notamment dans la base de données Worldcat. Chaque exemplaire recensé a fait l'objet d'une vérification supplémentaire dans les catalogues des bibliothèques concernées. Outre de nombreuses corrections et ajouts à la publication de 1987, fondés sur d'excellentes recherches bibliographiques et sur une recherche plus générale, ce Census fait accroître le nombre total d'exemplaires connus de Rabelais, datés de 1532 à 1626 et en mains publiques, d'environ 750 à près de 1100, dont plus d'une centaine sont consultables en ligne.
La découverte de neuf exemplaires de l'Almanach pour l'an 1535 (NRB 095), la découverte d'une édition inédite de Rabelais du Prognostikon d'Hippocrate (NRB 109.5) et la réapparition à Moscou du Pantagruel de 1533 (NRB 007), avec les Chonicques du grant Roy Gargantua (NRB 122) et le Pantagrueline prognostication (NRB 016) précédemment recensés à Dresde, présentent un intérêt tout particulier.
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« Ah ! si le genre humain tout entier pouvait ne parler que deux langues ! », à savoir le grec et le latin, soupirent les deux interlocuteurs du De recta pronuntiatione, un lion et un ours particulièrement érudits. Sous couvert d’un dialogue animalier, Érasme aborde des enjeux cruciaux aussi bien en son temps qu’aujourd’hui : comment faire du latin et du grec des langues toujours vivantes, des langues qui permettraient à tous les hommes de bonne volonté de communiquer ensemble, quelle que soit leur origine ? Il faut pour ce faire restaurer une prononciation correcte – celle que l’on qualifie, encore aujourd’hui, d’« érasmienne ». Le dialogue entre Leo, désireux que son lionceau ait « l’air d’un véritable petit d’homme », et Ursus est un prétexte à une réflexion plus vaste sur l’éducation, mais aussi à un panorama amplement informé des prononciations nationales contemporaines. Sous des dehors techniques, se révèlent des enjeux profondément éthiques, mais aussi un témoignage exceptionnel sur les pratiques orales de la Renaissance.
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Sommaire : ARTICLES – Ch. DELOINCE-LOUETTE, « Les lieux de l'amour. La Dispositio des vingt-quatre sonnets de Louise Labé » ; B. LESCAZE, « La vie d'un horloger n'est pas toujours réglée comme une montre. Gautier Ferlitte (vers 1568-1644) » ; J. NATHAN, « Les Nouvelles récréations (1558) ne sont pas de Bonaventure des Périers (1544) » ; M. ENGAMMARE, « Calvin, une vie pour les Psaumes, et un malade âgé qui tempère son commentaire » – NOTES ET DOCUMENTS – D. DESCAMPS, « Michel d'Arande et Claude Perceval, deux frères au service de Marguerite de Navarre. Documents inédits » ; C. LARRAZ, « Un panneau du Maître de Commarin au Louvre » ; Y. YAMAMOTO, « Réflexions sur deux manuscrits de Henri I et Henri II de Mesmes » – COMPTES RENDUS.
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TABLE DES MATIÈRES
L’humanisme en question(s), par Antoine Compagnon
Eugénie Droz (1893-1976), une grande dame de l’édition française, puis genevoise, par Max Engammare
Alain Dufour (1928-2017), historien et éditeur, par Max Engammare
La publication originale de L’usage du monde (Genève, Droz, 1963), par Max Engammare
ANTHOLOGIE : Cent auteurs Droz (1924-2024)
Alquié, Ferdinand, « Le rapport de la science et de la religion selon
Descartes, Malebranche et Spinoza »
Aron, Raymond (préf.), Traité de Sociologie Générale de Vilfredo Pareto
Baczko, Bronislav, Une éducation pour la démocratie
Bally, Charles, La crise du français
Barbier, Frédéric, Trois cents ans de librairie et d’imprimerie. Berger- Levrault, 1676-1830
Barbier-Mueller, Jean Paul, Ma Bibliothèque poétique, deuxième partie, Ronsard, tome II
Bataillon, Marcel, Érasme et l’Espagne. Recherches sur l’histoire spirituelle
du XVIe siècle
Bédouelle, Guy, Lefèvre d’Étaples et l’intelligence des Écritures
Bénichou, Paul, « Réflexions sur la critique littéraire »
Bonnefoy, Yves (préf.), Poésies complètes d’Étienne Durand
Boudon, Raymond, La crise de la sociologie. Questions d’épistémologie sociologique
Bourdieu, Pierre, Esquisse d’une théorie de la pratique, précédé de Trois
études d’ethnologie kabyle
Bouvier, Nicolas, L’usage du monde
Brind’Amour, Pierre (éd.), Les premières centuries ou « Prophéties » (édition Macé Bonhomme de 1555). Édition et commentaire de l’« Épître à César » et des 353 premiers quatrains de Nostradamus
Busino, Giovanni, « Introduction à une histoire de la sociologie de Pareto »
Caillois, Roger (éd.), L’histoire véritable de Montesquieu
Castoriadis, Cornelius, « Fait et à faire » dans Pour une philosophie militante de la démocratie
Catach, Nina, L’orthographe française à l’époque de la Renaissance (Auteurs – Imprimeurs – Ateliers d’imprimerie)
Champion, Pierre, « La légende des mignons »
Chastel, André, Marsile Ficin et l’art
Chomarat, Jacques, Présences du latin. Tome I, de Catulle à Montesquieu
Conlon, Pierre M., Prélude au siècle des Lumières en France : Répertoire chronologique de 1680 à 1715, Tome I, 1680-1691
Croce, Benedetto, Galeas Caracciolo, marquis de Vico Curtius, Ernst Robert, « Sicco Polenton »
Dassonville, Michel, Ronsard : étude historique et littéraire. III, Prince des poètes ou poète des princes, 1550-1556
Defaux, Gérard, Rabelais agonistès : du rieur au prophète. Études sur « Pantagruel », « Gargantua », et « Le Quart Livre »
Delcourt, Marie (éd. et trad.), L’Utopie de Thomas More
Deloffre, Frédéric (éd.), Les Mémoires de Robert Challe
Demerson, Guy, La mythologie classique dans l’oeuvre lyrique de la « Pléiade »
Droz, Eugénie, Le Recueil Trepperel – Les Sotties
Duby, Georges (préf.), L’Idéologie du glaive. Préhistoire de la chevalerie de Jean Flori
Dufour, Alain, Histoire politique et psychologie historique
Eco, Umberto, « La pertinence de Luis Prieto »
Favier, Jean, Les contribuables parisiens à la fin de la guerre de Cent Ans : les rôles d’impôt de 1421, 1423 et 1438
Febvre, Lucien, « Origène et Des Périers ou l’énigme du Cymbalum mundi »
Firpo, Luigi (éd.), La cité du soleil de Tommaso Campanella
Ford, Philip, Le Mythologicum de Jean Dorat, ou interprétation allégorique de l’« Odyssée » X-XII et de l’« Hymne à Aphrodite »
Fraenkel, Peter, Testimonia Patrum. The Function of the Patristic Argument in the Theology of Philip Melanchthon
Frappier, Jean, Étude sur La mort le roi Artu, roman du XIII e siècle
Freund, Julien, « Le partisan et le terroriste »
Fumaroli, Marc, Héros et orateurs. Rhétorique et dramaturgie cornéliennes
Gadoffre, Gilbert, La Révolution culturelle dans la France des Humanistes : Guillaume Budé et François Ier
Galand, Lionel (préf.), Inscriptions rupestres libyco-berbères, Sahel nigéromalien
Garin, Eugenio, « G. Ferrero, A. Tilgher et la crise européenne »
Gille, Bertrand, Histoire de la maison Rothschild. Tome I, des origines à 1848
Gilmont, Jean-François, Le livre et ses secrets
Halkin, Léon-Ernest (introd.), Index des livres interdits. T. II, Index de l’Université de Louvain : 1546, 1550, 1558
Hallyn, Fernand, Formes métaphoriques dans la poésie lyrique de l’âge baroque en France
Higman, Francis, « Les usages de l’histoire ecclésiastique »
Huguet, Edmond, Mots disparus ou vieillis depuis le XVIe siècle
Jeanneret, Michel, Perpetuum mobile. Métamorphoses des corps et des oeuvres de Vinci à Montaigne
Jouanna, Arlette, Des États dans l’État. Les États de Languedoc, de la Fronde à la Révolution
Jourda, Pierre, « La bibliothèque d’un juge à Narbonne au début du xviie siècle »
Kingdon, Robert M., Geneva and the coming of the Wars of Religion in France (1555-1563)
Kristeller, Paul Oskar, Huit philosophes de la Renaissance italienne
Lavaud, Jacques (éd.), Sonnets pour Hélène de Pierre de Ronsard
La Garanderie, Marie-Madeleine de, « Recueils parisiens de lettres d’Érasme (Aspects de l’érasmisme à Paris, et en Champagne, c. 1523) »
Lebègue, Raymond, « De la Renaissance au classicisme. Le théâtre baroque en France »
Le Brun, Jacques, Soeur et amante. Les biographies spirituelles féminines du XVIIe siècle
Lefort, Claude, Éléments d’une critique de la bureaucratie
Lefranc, Abel, « Pierre Ramus »
Le Goff, Jacques, « L’utopie médiévale. Le Pays de Cocagne »
Longeon, Claude (éd.), Le second Enfer d’Étienne Dolet
Maier, Ida, Ange Politien : la formation d’un poète humaniste
Margolin, Jean-Claude, « Érasme et la vérité »
Marichal, Robert (éd.), La coche de Marguerite de Navarre
Martin, Henri-Jean, Livre, pouvoirs et société à Paris au XVIIe siècle (1598-1701), t. 2
Martinet, André, La description phonologique, avec application au parler franco-provençal d’Hauteville (Savoie)
Maurois, André (préf.), Edmond Jaloux et sa critique littéraire de Jack Kolbert
Ménager, Daniel, Ronsard, le roi, le poète, et les hommes
Micha, Alexandre, Étude sur le « Merlin » de Robert de Boron, roman du XIIIe siècle
Monfrin, Jacques, « Les lectures de Guillaume Fichet et de Jean Heynlin, d’après le registre de prêt de la bibliothèque de la Sorbonne »
Piaget, Arthur (éd.), La Belle Dame sans mercy et les poésies lyriques d’Alain Chartier
Piaget, Jean, « Le développement, chez l’enfant, de l’idée de patrie et
des relations avec l’étranger »
Pichois, Claude (éd.), Mon cœur mis à nu de Charles Baudelaire
Pouilloux, Jean-Yves, « Le Felgeas »
Py, Albert, Imitation et Renaissance dans la poésie de Ronsard
Raymond, Marcel, La poésie française et le maniérisme, 1546-1610
Renaudet, Augustin, Érasme et l’Italie
Riffaterre, Michael, Le style des Pléiades de Gobineau : essai d’application d’une méthode stylistique
Romilly, Jacqueline de, « L’idéologie et la démocratie athénienne, ou de l’emploi d’un mot »
Roques, Mario (éd.), Mélite ou les fausses lettres de Pierre Corneille
Rothschild, Henri de, Un bibliophile d’autrefois. Le baron James-Edouard de Rothschild (1844-1881)
Rousset, Jean, « L’inscription du lecteur chez Balzac »
Rychner, Jean (éd.), Le Testament Villon
Samaran, Charles, « Le “César” de Moissac »
Saulnier, Verdun-Léon (éd.), Les Destinées d’Alfred de Vigny
Saussure, Ferdinand de, « Le Troisième Cours. Linguistique générale (Cours de Mr le Professeur de Saussure), Semestre d’hiver 1910-1911.
Notes d’Émile Constantin, candidat Littéraire »
Screech, Michael, L’évangélisme de Rabelais. Aspects de la satire religieuse au XVIe siècle
Secret, François, L’ésotérisme de Guy Le Fèvre de La Boderie
Segre, Cesare (éd.), La Chanson de Roland
Simonin, Michel, « L’héritage de la Renaissance dans le Chasse-ennuy de Louis Garon : à propos du devenir du genre facétieux au xviie siècle »
Smith, Malcolm, Ronsard & Du Bellay versus Beze: Allusiveness in Renaissance
Literary Texts
Starobinski, Jean, « Le premier Discours à l’occasion du deux cent cinquantième anniversaire de sa publication »
Telle, Émile V., Érasme de Rotterdam et le septième sacrement. Étude d’évangélisme matrimonial au XVIe siècle et contribution à la biographie intellectuelle d’Érasme
Tervarent, Guy de, Attributs et symboles de l’art profane. Dictionnaire d’un langage perdu (1450-1600)
Tricou, Georges, « Louise Labé et sa famille »
Trousson, Raymond, Le thème de Prométhée dans la littérature européenne
Van Tieghem, Paul, « La littérature latine de la Renaissance : étude d’histoire littéraire européenne »
Venturi, Franco, « La fortuna di Dom Deschamps »
Index des collections et des revues
La Librairie Droz, c’est aussi une équipe
En 2024, la Librairie Droz fête ses cent ans. Fondée à Paris par la suissesse Eugénie Droz (1893-1976), l’enseigne aux quatre putti devint très vite un gage de qualité pour les travaux universitaires, des « livres d’érudition », selon la formule de sa fondatrice : des livres au savoir sûr, choisis et édités avec exigence.
Préfacée par Antoine Compagnon, de l’Académie Française, cette page singulière de l’histoire de l’édition francophone est éclairée d’un lustre à plus de cent branches. Max Engammare rétablit d’abord quelques vérités dans l’hommage rendu à ses deux prédécesseurs, Eugénie Droz et Alain Dufour (1928-2017), puis il divulgue les efforts méconnus du second pour éditer et promouvoir un best-seller inattendu, L’usage du monde de l’ami Nicolas Bouvier. Suit une anthologie de cent extraits, choisis parmi les 6’000 titres du catalogue et composés par certains des plus éminents spécialistes de leur temps en critique littéraire, histoire de l’art, histoire du livre, pensée politique, sociologie, économie ou linguistique. Chaque auteur est brièvement présenté et un index des textes cités finit d’éclairer cette scène prestigieuse.
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À la Renaissance, s’impose progressivement, en Italie d’abord puis en France, une manière nouvelle de concevoir les rapports du présent au passé, en inventant un moyen âge intermédiaire entre une Antiquité idéalisée et les temps présents. Soucieux de capter la bienveillance des élites lettrées, politiques et religieuses, les humanistes développent un discours remarquablement stable et partagé, qui articule mythes (l’âge d’or, la lumière victorieuse des ténèbres, le retour aux sources…), concepts (translatio, renovatio, restitutio, reformatio…) et topiques (le renouveau de l’éducation, la dignitas homini, la dénonciation des envieux hostiles à la diffusion des valeurs humanistes…). Tout un « outillage » (L. Febvre) ou « bricolage » (Cl. Lévi-Strauss) par lequel Érasme, Rabelais, Servet, ou Calvin cherchaient, en un temps où l’idéologie moderne du progrès n’était pas disponible, à caractériser leur époque, et que Montaigne allait déconstruire.
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TABLE DES MATIÈRES
Pierre Bauduin, Richard II, duc de Normandie (996-1026), en ses actes
Eleonora Lombardo, La prédication du premier maître franciscain à l'Université de Paris dans la première moitié du XIIIe siècle. Quatre sermons d'Alexandre De Halès (1238-1245)
Claude Jeay, Charles VIII et la signature. L'homme, le roi
Mélanges
Pierre Jugie, La réédition très enrichie de The Right of spoil of the popes of Avignon, 1316-1415 par Daniel Williman et Karen Corsano
Matthieu De Oliveira, « Publish or perish » années 1930. Gustave Dupont-Perrier entre son éditeur et l'Académie
Bibliographie
I. Comptes rendus critiques
II. Notes de lecture
Chronique 2021
Résumés, Abstracts, Zusammenfassungen
Table alphabétique
Table des matières
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Si la recherche sur Luther a consacré plusieurs études d’ampleur à la question des héritages médiévaux du Réformateur, il n’en va pas de même pour la recherche sur Philippe Melanchthon. Pourtant, les Loci communes fourmillent, dès la première édition publiée en 1521, de références variées aux « docteurs scolastiques », avec des focalisations parfois différentes de celles de Luther à la même date. L’idée que Melanchthon se fait de la théologie médiévale est-elle pour autant originale ? L’apparente radicalité de son rejet de la « scolastique », dans les écrits des années 1520, ne dissimule-t-elle pas, en réalité, d’importantes influences souterraines ? Et quelles sont les sources médiévales privilégiées de l’humaniste ? Cette étude tente de répondre à ces questions en interrogeant, en particulier à partir du concept d’imputation, les liens de Melanchthon avec la tradition scotiste et occamiste, autour des doctrines de la justification et du péché originel, de 1520 à 1535 environ.
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TABLE DES MATIÈRES
Préface
Introduction
Bibliographie
Janvier 1544 (R.C. 38, fol. 21v°-49v°)
Février 1544 (R.C. 38, fol. 50-96)
Mars 1544 (R.C. 38, fol. 96v°-144v°)
Avril 1544 (R.C. 38, fol. 145-181v°)
Mai 1544 (R.C. 38, fol. 182-231v°)
Juin 1544 (R.C. 38, fol. 231v°-270v°)
Juillet 1544 (R.C. 38, fol. 271-307)
Août 1544 (R.C. 38, fol. 307v°-346)
Septembre 1544 (R.C. 38, fol. 346-394v°)
Octobre 1544 (R.C. 38, fol. 394v°-401v°)
Octobre 1544 (suite) (R.C. 39, fol. 1-24)
Novembre 1544 (R.C. 39, fol. 24-53v°)
Décembre 1544 (R.C. 39, fol. 53v°-85)
Pièces annexes 1544
Liste des pièces annexes 1544
Glossaire
Index
En 1544, après quatre ans de négociations, le conflit entre Genève et Berne au sujet des terres de Saint-Victor et de Chapitre trouve une résolution avec le Second Départ de Bâle. En revanche, les démarches avec la France pour récupérer le mandement de Thiez se soldent par un échec définitif. Toutes ces démarches ont conduit le gouvernement à rassembler les titres de la Ville, dont il entreprend désormais la conservation. La conjoncture difficile de l’année précédente se poursuit, obligeant les autorités à ravitailler la ville en céréales et les incitant à poursuivre la politique d’expulsion des étrangers indigents. Les finances sont fortement sollicitées à la fois par l’hôpital général et par la défense de la ville, dans un contexte tendu engendré par les hostilités entre le roi de France et l’Empereur. Toutefois, la paix conclue entre les deux souverains et ses corollaires inquiètent, en particulier la restitution de ses terres au duc de Savoie, lequel représente un danger beaucoup plus immédiat pour Genève. En matière de religion, l’année est consacrée à la mise en place de la prédication à la campagne, notamment dans les paroisses cédées à Genève et dans les paroisses mixtes.
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Nous n’avons plus aujourd’hui qu’un écho du travail de communication des prédicateurs d’antan que furent au Moyen Âge les premiers disciples de saint Dominique et de saint François, et quelques autres clercs formés dans les écoles, voire à la faculté de théologie. Le contexte du tournant pastoral du XIIIe siècle donna à leur prédication, fréquente en ville, une place de choix un peu partout en Europe. À leurs appels à se repentir et à changer de vie, inspirés par les Évangiles, s’ajoutait la promotion d’une discipline centrée sur la pratique régulière de la confession annuelle. Nous mesurons difficilement la réception de leurs propos, mais il est certain que tous ces orateurs partageaient l’intime conviction de « l’efficience des mots » : avec l’aide mystérieuse de la grâce de Dieu, ceux-ci étaient dotés d’une capacité d’agir en produisant un effet attendu.
L’historien peut au moins capter dans les sources dont il dispose la manière dont ces orateurs façonnaient leur parole d’exhortation. Le plus souvent préservée en ce temps de tout discrédit, elle était proférée publiquement, afin de susciter l’assentiment d’auditeurs à qui les prédicateurs parlaient en recourant au langage du quotidien, tout en chargeant celui-ci d’une grande richesse de sens.
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Rédigé après 1457 et avant 1461, ce recueil de miracles en prose est une continuation anonyme des Miracles de Notre Dame de Jean Miélot. Il comporte soixante-quatorze récits qui s’appuient sur des versions antérieures en latin, puis en français. De longueur variée, ces miracles ont pour finalité d’édifier les chrétiens en montrant la bonté de la Vierge Marie, qui agit pour sauver les hommes quand ils lui font appel dans leurs prières, à une époque où le miracle fait partie intégrante de la vie quotidienne des hommes. Ces miracles concernent toutes les conditions sociales et témoignent d’une foi simple et entière dans les pouvoirs de la Vierge Marie, dont la bienveillante miséricorde est accessible à tous. Les hommes pensent ainsi pouvoir être guéris d’un mal physique ou encouragés à ne pas céder aux tentations du démon. Les récits sont bien conduits et rédigés avec soin. Leur mise en scène réserve souvent des rebondissements inattendus. Le texte en moyen français est assorti, en regard, de sa traduction en français moderne. Une table des noms propres, ainsi qu’un riche glossaire complètent l’édition.
Spécialiste de philologie française médiévale, Gilles Roussineau est professeur émérite à Sorbonne.
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Claude Nourry, dit le Prince, est l’une des figures célèbres du livre de la Renaissance. N’est-il pas l’éditeur de cette déflagration littéraire qu’est le Pantagruel de Rabelais ? Et pourtant, la connaissance de l’œuvre de cet imprimeur-libraire n’est pas à la mesure de sa renommée. En partant de ce constat, les contributions ici réunies se sont donné pour tâche d’éclairer cette figure lyonnaise à la fois si bien et si mal connue, grâce à des recherches convergentes, portant sur son parcours, son catalogue, son matériel typographique, ses réseaux. Il en ressort un portrait aux contours plus nets, qui révèle le rôle crucial de l’atelier Nourry dans l’édition de la première moitié du XVIe siècle, ainsi qu’une connaissance plus approfondie de ses pratiques, alimentée entre autres par de nombreuses découvertes, tant sur des textes précis que sur sa production générale, avec plus de quarante nouvelles éditions que les contributeurs ont pu lui restituer.