Nouveautés
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Les « trois magistrats niais » (Baudelaire), qui ont jugé que l’auteur des Fleurs du Mal et ses éditeurs outrageaient la morale publique et les bonnes mœurs, se doutaient-ils que la postérité les déjugerait, au point qu’au siècle suivant leur décision serait cassée par l’effet d’une loi d’exception ? Pour avoir blâmé « l’erreur du poète dans le but qu’il voulait atteindre et dans la route qu’il a suivie », les voici, à leur tour, reprochables d’un scandaleux manque de jugement en fait de littérature, pis ! d’erreur, voire de faute judiciaire. Méritent-ils, pour autant, les sentences à l’emporte-pièce dont on les accable si souvent, sans parler de l’opprobre jeté sur le procureur Pinard, redoutable mais hypocrite lecteur ? Raphaël Belaïche reconstitue ici les pièces d’un dossier détruit par les incendies de la Commune, recompose la scène du prétoire, explique savamment le droit, raconte, enfin, les enjeux et les combats politiques d’une époque où, plus souvent qu’à son tour, la littérature se voyait convoquée au banc des prévenus des tribunaux correctionnels.
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Chef-d’œuvre mutilé, auréolé de mystère, le Tristan et Yseut composé par Thomas vers 1170 se démarque des autres versions par sa fine analyse des sentiments amoureux, sa tonalité très sombre et son style virtuose qui joue volontiers sur les sons et les sens. Unis par l’amer pouvoir d’un philtre merveilleux, Tristan et Yseut la Blonde, l’épouse du roi Marc, vivent loin l’un de l’autre un amour impossible, jusqu’à ce que Tristan, malade et croyant avoir perdu Yseut à jamais (lors du célèbre épisode de la voile noire), ne meure de chagrin.
L’édition de Bartina H. Wind est ici revue et corrigée par Louis-Patrick Bergot. Complété par le fragment de Carlisle, le texte original est assorti d’une traduction qui allie les impératifs de fluidité et de fidélité, ainsi que d’une bibliographie actualisée et d’un riche glossaire. Une introduction inédite situe les fragments dans leur contexte et propose des clés d’interprétation de ce texte essentiel, qui eut une infence décisive dans l’évolution de l’imaginaire courtois.
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TABLE DES MATIÈRES
Introduction. Une enquête culturelle
La diabolisation de la "publicité"
Puffistophélisme et enjeu faustien
Le métarécit méphistophélien
Les Nouveaux Faust et le sujet littéraire
PREMIÈRE PARTIE. HISTOIRE DE LA MÉDIATION MARCHANDE AU XIXe SIÈCLE
Introduction. L'objet, sa sémantique et son histoire
Chapitre premier. Prosopo-bibliographie des premiers historiens de la publicité
Les acteurs de la presse: Jean-Baptiste Gouriet, Félix Verneuil. Émile Mermet, "P. Datz", Geores d'Avenel
La publicité des érudits: Georges Kastner, Clément de Ris, Victor Fournel. Édouard Fournier, Alfred Franklin, John Grand-Carteret
Chapitre II. Transitions
Le vocabulaire de la publicité commerciale au XIXe siècle
La publicité au prisme du "vieux-neuf"
Chapitre III. Les voies de l'acculturation
Conclusion
DEUXIÈME PARTIE. LES NOUVEAUX FAUST ET LA COMÉDIE DU DIABLE (BALZAC, SOULIÉ, DUMAS)
Introduction
Chapitre IV. Balzac ou les métamorphoses du diable
Le commerce de Méphistophélès: La peau de chagrin
L'affaire Birotteau: Balzac, Sainte-Beuve et Farina
Chapitre V. Satan romancier ? Frédéric Soulié et la "publicité" du mal
Alfred Nettement, le feuilleton-roman et le lit du pape
Frédéric Soulié: Les Mémoires du diable et le démon du récit
Chapitre VI. La fabrique de romans du "diable noir": Alexandre Dumas
La signature de l'écrivain et la marque littéraire
L'année 1844: la littérature en "guerre"
La faute de l'exploiteur
Eugène de Mirecourt contre Satan épicier
Comment l'on revient du Trou de l'enfer
Chapitre VII. Le diable n'est pas si noir ?
Conclusion
TROISIÈME PARTIE: LA LITTÉRATURE DE RÉCLAME ET LE DÉMON DE L'ANALOGIE
Introduction. Une nouveau genre de littérature ?
Chapitre VIII. Panorama critique de la littérature de réclame, de Voltaire à Huysmans
La scène critique primitive
"Tout sort de sa sphère"
Les lois du genre: tentatives typologiques, poétiques parodiques partages tactiques
Uniformiser l'informe ?
Philarète Chasles: une approche comparatiste
Micrographie: observation, au microscope, des écritures infra-extraordinaires
Premiers accords modernistes à la Belle Époque: la critique d'art
Persistance de l'effroi
Chapitre IX. Les journaux d'annonces de Commerson: littérature et réclame mêlées
Le Tam-Tam (1835-1842): l'invention d'une formule éditoriale
Genre tintamarresque et littérature de réclame
Puffistophélisme ?
Pastilles de lucidité
Chapitre X. Le diable ou Protée ? Poétiques introuvables d’un discours social
L ’él o q u e n c e ép i c i èr e d u p èr e A y m ès : f e u i l l e t o n c o m i q u e d ’u n e l i t téra t u r e à l ’e s t o m a c , à t r a v e r s l a p e t i t e p r e s s e
Storytelling dix-neuviémiste: une fiction publicitaire de Villemessant
Publicité dramatique, par Timothée Trimm: vaudeville et chocolats
Du poème de réclame à la publicité poétique
Chapitre XI. Ceci n'est pas un genre littéraire: les poétiques du contre
Juvénal impuissant: les limites de l'éloquence
Robert Macaire, M. Puff et les autres: dramaturgie de la réclame
Anatomie du prospectus par le roman: recadrages (Sans, Balzac, Flaubert, Huysmans)
Rimbaud, Laforgue, Mac-Nab
Rébus de l'avenir et littérature d'anticipation: le genre sous pression de la réclame
Conclusion
QUATRIÈME PARTIE. MYTHOLOGIES ET RÉALITÉS DE L'ÉCRIVAIN PUBLICITAIRE AU XIXe SIÈCLE
Introduction. Le patrimoine immoral des écrivains
Chapitre XII. Ubiquité sociale et duplicité culturelle
Rédacteur industriel: physiologie d'un "métier complexe, semi-littéraire"
Trois exemples de rédacteurs industriels à succès
Chapitre XIII. "Quand on a une lyre...que diable ! c'est pour s'en servir": le moment Murger
Rapins, rapines
Scènes marchandes, scènes de liesse
Enfer et paradis
Résiliation bohème et nouveaux contrats
"Publicité" et funérailles
Chapitre XIV. Gens de métier(s), d'après les Goncourt, Flaubert, Vallès
Documenter la littérature industrielle par la satire: Charles Demailly et L'Éducation sentimentale
Vallès réclamier: pièces justificatives
Chapitre XV. Pauvres diableset diables d'hommes: résurgences faustiennes (les Goncourt, Vallès)
Charles Demailly, un Faust névropathe
Démons vallésiens
Chapitre XVI. Du café Momus au panthéon Mariani
Des charlatans et des poètes
Charles Monselet, Les potages Feyeux et Le Dernier Faust
Étienne Ducret, chante du progrès et rhapsode de la réclame
Signatures fin-de-siècle (et au-delà): le moment Mariani
Conclusion. Le rire Diderot
CINQUIÈME PARTIE. LES AVOCATS DU DIABLE (BAUDELAIRE, ZOLA)
Introduction
Chapitre XVII. Herméneutique baudelairienne de la publicité
"Le monstre de la publicité"
Samuel Cramer et la comédie de la littérature
"Se livrer à Satan, qu'est-ce que c'est ?"
Imaginaires et réalités de la publicités dans deux poèmes du Spleen de Paris
Jouer au plus malin: nouveaux scénarios de la tentation
À l'enseigne de la mort
Chapitre XVIII. Zola, l'idylle au grand magasin et la stratégie du sublime
Succès oblige !
Chef de publicité et hommes de lettres
Restructurations symboliques, renversement axiologique
"L'Éternel féminin" au magasin: la nouvelle Marguerite et la Sainte Vierge
D'un pari zolien
La littérature et le mal
La "médecine des signatures"
Conclusion. Modernité de Zola et de Baudelaire
Conclure avec Nerval, Jarry, Valéry
Du modèle et du corpus
D'une "idée puérile"
De la pataphysique et de la méthode
Annexes
Bibliographie
Index général des noms propres
Index des annonceurs publicitaires, des produits et des marques de commerce
Remerciements
Inspiré par le Méphistophélès de Goethe, un étrange démon protéiforme mène la danse, de La Peau de chagrin (1831) de Balzac aux Gestes et opinions du docteur Faustroll (1898) d’Alfred Jarry, en traversant les œuvres de Baudelaire, Banville et Zola. Le Diable de la réclame, aboutissement d’une enquête menée depuis quinze ans dans ces grands textes et dans les archives de presse, restitue la geste et les intrigues de cet inquiétant personnage. En quoi pactiser avec les industries culturelles naissantes a-t-il pu signifier vendre l’âme de la littérature au commerce ? Face aux conditions modernes du succès et aux lois d’airain de la contrainte économique, à quels risques s’exposent le romancier et le poète, ou plutôt le sujet littéraire ? Laurence Guellec rend compte de ce moment faustien dans l’histoire des imaginaires médiatiques, et en confronte les cauchemars aux réalités de la « publicité ». Parce que l’herméneutique éditoriale semble être la seule stratégie opposable aux offensives de la réclame, ce livre fait le pari de l’interprétation et propose une autre histoire littéraire du XIXe siècle.
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Historien des mœurs autoproclamé, ancêtre désigné du réalisme littéraire, Balzac a construit sa philosophie et sa stylistique romanesques à l’écart des normes esthétiques pluriséculaires. Cette évidence critique ne doit pas occulter l’importance du prisme poétique dans le kaléidoscope identitaire d’un « humble prosateur » en quête de respectabilité. Au contraire, dans une ère où la « littérature industrielle » sonne le glas des idéaux des Mages, le dialogue avec la poésie, modèle ou repoussoir, innerve toute la production balzacienne. En abordant ses réalisations versifiées, mais également ses accointances avec la vogue lyrique contemporaine et les prémices du poème en prose, en s’appuyant sur les outils de la sociocritique, de la génétique et de la poétique historique des textes, cette étude fait le pari de voir en Balzac l’artisan d’une modernité transgénérique où la poésie, inscrite dans un paradigme indiciaire, œuvre à la pensivité d’une prose-monde.
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Cet ouvrage étudie de manière approfondie les noms et les biographies des habitants de la cité grecque d’Épidaure et de son territoire, du Ve siècle avant J.-C. au IVe siècle après J.-C. L’auteur combine les méthodes de la prosopographie et de l’onomastique pour analyser les sources épigraphiques et littéraires, riches et variées, lesquelles témoignent de la vie sociale, politique et religieuse des Épidauriens. Cette double approche permet, par exemple, d’éclairer le cursus institutionnel des notables épidauriens, ainsi que d’explorer en profondeur les informations historiques, sociales, politiques et religieuses représentées dans la richesse onomastique de la région. L’ouvrage est structuré en trois chapitres fondamentaux, précédés d’une introduction méthodologique. Ainsi, le premier chapitre se penche sur la formation des noms de personne, mettant en lumière les processus linguistiques et culturels qui ont façonné l’identité individuelle des Épidauriens. Le deuxième chapitre examine la transmission du nom, offrant une perspective sur les dynamiques familiales et sociales de cette société antique. Enfin, le troisième chapitre, consacré à la prosopographie des Épidauriens, explore en détail les parcours des individus, en soulignant l’importance du sanctuaire d’Asclépios, célèbre centre de culte et de guérison, dans l’histoire de la cité. Des annexes et index divers complètent le volume.
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La culture du sensible et la politique des sentiments bénéficient aujourd’hui d’un intérêt marqué : les Sensibilités nostalgiques s’insèrent dans ce champ de recherche. L’ouvrage examine quelques étapes de l’évolution du concept de nostalgie dans la France du XIXe siècle, depuis la symptomatologie pittoresque qu’envisageait la médecine de l’époque, jusqu’à l’acceptation sociale d’un certain nombre de ces sensibilités. Recourant à une analyse discursive de plusieurs sites emblématiques du XIXe siècle, privés et publics (cartes géographiques, lettres d’exil, souvenirs d’enfance, photographies), Jelena Jovicic propose une synthèse des savoirs relatifs à la nostalgie (scientifiques, littéraires, philosophiques, technologiques) et invite à une réflexion d’ordre plus général sur l’historicité et la contingence des inclinations affectives dont le statut axiologique varie selon les époques.
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Le théâtre du Palais-Royal des années 1660 ancre dans la mémoire collective des figures archétypales et des pratiques promises à une prodigieuse renommée. Domenico Biancolelli, le plus célèbre des Arlequin, ou Tiberio Fiorilli, le talentueux Scaramouche, se produisent sur ses planches tandis que Molière, parangon des auteurs classiques, y crée des chefs-d’œuvre qui attirent la Ville et la Cour. Dans ce lieu unique, le spectacle est littéralement inouï : les comédiens jouent en français ou en italien des pièces mêlées de musique, ils se spécialisent dans le jeu des pleurs ou dans celui des rires, ils expérimentent une diction nouvelle, ils chantent. Dans une perspective pluridisciplinaire, inspirée de l’histoire des sensibilités, cet ouvrage étudie l’acoustique de la salle du Palais-Royal, les sons de la scène et la voix du public afin de reconstituer l’éphémère et fugitive ambiance sonore d’une séance théâtrale de la seconde moitié du XVIIe siècle. Il montre comment le texte théâtral programme son écoute, il explore la rhétorique mobilisée par les spectateurs pour rendre compte de leur expérience auditive et exhume des jeux de scène insoupçonnés. De l’oubli surgissent alors des voix que l’on croyait à jamais éteintes.
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Sommaire / Contents : – I. Actes du colloque VOCES 2021. Fêtes et célébrations. Centenaire du « Dictionnaire du Latin médiéval », Campus Condorcet (Aubervilliers), 29 septembre-1er octobre 2021 – B. Bon, A. Guerreau-Jalabert, Leithe-Jasper H., Nowak K., « Introduction » – Les rythmes de la fête – J. Cl. Schmitt, « Les rythmes de la fête au Moyen Âge » ; J. Ottelli, « Creare la “machinam” : idee politiche e pratiche di governo nella musica dei Visconti » ; A. Belgrano, « Choreas ducere : dire l’acte de danser en groupe au Moyen Âge » – Les enjeux de la fête – M. A. Fornés Pallicer, P. J. Quetglas Nicolau, « La celebración de pequeñas y grandes fiestas en la documentación latina de la Cataluña altomedieval » ; S. Hamel, « Les enjeux socio-économiques des jours fériés à la fin du Moyen Âge : l’exemple d’un procès au Parlement de Paris entre la ville et le chapitre de Saint-Quentin » – Le vocabulaire de la fête – M. Pörnbacher, « De centesimo anno “annus iubileus” und Jubiläum von Dhuoda bis Dante » ; Z. Silagiová, « (Un)erwünschte Bräuche oder koleda und pomlázka » ; A. Bartoszewicz, « The Social Perception of the Church Calendar in Late Medieval Poland: City – (Small) Town – Countryside » ; M. Puig Rodríguez-Escalona, « Las festividades como referente temporal en los documentos de empeño de la Cataluña altomedieval » ; A. Quéret-Podesta, « Les festivités dans la Chronique Hungaro-Polonaise » ; B. Laurioux, « Le banquet par ses mots (Tours, 1457) » ; R. Alexandre, « Notes sur gaudium en latin médiéval (domaine hagiographique) » ; C. Prieto Espinosa, « Léxico relativo a la celebración y la festividad en la documentación latina medieval portugués » – Table ronde. Nouvelles des Dictionnaires de latin médiéval – C. Cardelle de Hartmann, « In memoriam Peter Stotz » ; A. Guerreau-Jalabert, « Cent ans de lexicographie médio-latine » ; A. Wellhausen, « Allemagne. Bericht über den Stand der Arbeiten am Mittellateinischen Wörterbuch (MLW) » ; E. Pérez Rodríguez, « Castille et Leon. Rapport du Projet Lexicon Latinitatis Medii Aevi Castellae et Legionis (LELMACEL) » ; A. Gómez Rabal, « Catalogne. Présentation des travaux du Glossarium Mediae Latinitatis Cataloniae : le renouvellement du CODOLCAT et l’édition numérique du GMLC » ; B. Bon, « France. Rapport sur l’activité du Comité Du Cange 2016-2021 » ; A. Harvey, « Irlande. Dictionary of Medieval Latin from Celtic Sources (DMLCS) » ; A. DE Prisco, « Italie. Latinitatis Italicæ Medii Ævi Lexicon Imperfectum » ; M. Rzepiela, « La section du latin médiéval polonais » ; R. Furtado, « Portugal. Orígenes, estado y perspectivas del Corpus Documentale Latinum Portucalense (CODOLPOR) » ; B. Kocánová, P. Nývlt, Z. Silagiová, « République Tchèque. Latinitatis Medii Ævi Lexicon Bohemorum » – II. Articles – P. Smiraglia, J. Polara, « Latinitatis Italicae lexicon » ; A. De Prisco, « Addenda-Series altera. Fasciculus XVIII : patrona - perfectrix – III. Chroniques – A. BARTOLA, « Cronaca degli avvenimenti italiani : 2021 ».
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Sommaire: « Gemelle nell’aria e nel sembiante » : musique et poésie dans l'Italie de la Renaissance – P. Canguilhem, « Introduction » ; E. Elmi, « Cultural Intersections in the Late Fifteenth-Century Song Practices of the Italian South » ; G. Zanovello, « Lo strambotto musicale quattrocentesco tra oralità e scrittura » ; M. Privitera, « "Co 'l nome de gl'auttori delle parole": Poeti e forme dei versi nelle stampe musicali italiane del Cinquecento e del Seicento » ; A. Piéjus, « Baptiser les madrigaux ? Nature, enjeux et modalités de la réécriture poétique de la poésie chantée à la fin du XVIe siècle » ; C. Cassia, « Un compositore fiammingo e i suoi madrigali: le fonti dei testi del Primo libro di Jan van Turnbout » ; E. Ricciardi, « Parsing Torquato Tasso's Rime: Typographic Layout vs. Musical Form » ; G. Gerbino, « Vincenzo Galilei's Search for the "concetto dell'animo" » ; S. Lorenzetti, « La "serva padrona". Chiosa alla polemica Artusi-Monteverdi » – VARIA – M. Bortone, « "E là vagheggi 'l ciel c'hai già dipinto". Rime di Maurizio Moro in morte di Jacopo Tintoretto » ; A. Chiarelli, « Danese Cataneo: due questioni biografiche » ; T. Leuker, « Lirica cinquecentesca e arti figurative – tre strudi » ; M. Residori, « Galilée lecteur de l'Arioste ».
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TABLE DES MATIÈRES
Avant-propos
Introduction
PREMIÈRE PARTIE:
LA DIPLOMATIE EN SON TEMPS
Chapitre premier.
Comment on écrira l'histoire du temps de la diplomatie
Les sources et leur apport
Les temps de l'histoire du temps
Le temps de la bibliographie
Les temps des « International Relations » et des « Negotiation Studies »
Du particulier au général
Les termes de l'enquête
Chapitre II.
Temporalités hétérogènes et présents inattendus
La temporalité de la diplomatie:
Complexité et conflit
Perméabilité et hétérogénéité
Le présent de la diplomatie
Inattendu, incertitude, précarité
La marge de manoeuvre temporelle des acteurs
Chapitre III.
Puissance, Confiance, Prudence : les négociateurs à l'épreuve des temps
Temporalités des négociations et marge de manoeuvre des acteurs : les marchandages entre Florence et Vienne
L'arme des faibles
Le triomphe des forts
Confiance dans le futur et maîtrise des temps : la France et l'Espagne face aux négociations, de la paix de Cateau-Cambrésis à la guerre de Trente ans
Le mirage de la prudence : La Chétardie et les révolutions de Saint-Pétersbourg
Manipulation des temps et construction de l'événement
Manipulation narrative et reconstruction de l'événement
DEUXIÈME PARTIE:
LE TEMPS DE L'AMBASSADEUR GUILLERAGUES
Chapitre IV.
Philarque chez les Turcs
De Bordeaux à Constantinople : la réussite, mais à crédit
L'Empire ottoman : altérité, commensurabilité, opportunités
Une ambassade au croisement des espaces-temps
Les lettres sérieuses d'un mondain devenu ambassadeur
Chapitre V.
Naviguer entre les temps : la temporalité de l'ambasadeur Guilleragues
La pluralité des temps
L'enchevêtrement des temps
Chapitre VI.
Voir le futur : des nouvelles aux pronostics
Des nouvelles du futur
Les fondements de l'interprétation
La fabrique des apparences
D'une apparence à l'autre : l'histoire devant soi
Un futur sans avenir ni intrigue
Chapitre VII.
Agir selon l'à-propos. I. La production du futur
Un préalable : les conditions d'exercice de l'à-propos
Le temps des échanges et les débuts difficiles de l'affaire du sofa
Reprendre la maîtrise du temps : le levier du futur et l'épreuve du présent
Le bombardement de Chio : de la préemption de l'avenir à la recomposition de la temporalité
Réécriture des futurs, croissance des risques et reclassement des temps
L'impossible maîtrise des temps des affaires
La marge de manoeuvre temporelle et ses risques
Après Chio : le temps du patronage, menacé et sauvé
La maîtrise perdue, puis retrouvée, du temps de l'affaire du sofa
Remarques finales
La conquête du futur et les épreuves du présent
Une pratique conflictuelle des temps
Chapitre VIII.
Agir selon l'à-propos. 2. La production du passé
Août 1681 : le récit crée l'événement
Les négociations d'octobre : le temps du récit au service de l'apologie et de la justification
Les variations du temps raconté
Du récit apologétique au récit glorieux
Amis et ennemis
La conclusion de l'affaire de Chio et la relance de la compétition narrative
Conclusion
Souci du futur et histoire devant soi : l'expérience temporelle des négociateurs
Entre imaginaire, expérience et figuration : les trois faces du Temps de l'ambassadeur Guilleragues
Sources et Bibliographie
Sources manuscrites et imprimées
Bibliographie
Index des noms de personnes
Index des noms de lieux
L’histoire du Temps de la diplomatie à l’époque moderne est celle de l’enchevêtrement de ses praticiens dans un dédale de temps désaccordés dont l’horloge, symbole de la modernité, n’était pas le grand régulateur. Elle montre comment ces personnages anxieux de percer l’opacité du futur, familiers des pronostics, mais aussi exposés au dévoilement de l’histoire, faisaient des temps, manipulés ou racontés, une ressource de leur action et l’un des moyens de réaliser leurs fins. Son objet est ainsi l’être au temps et le faire avec les temps de ceux qui étaient dépêchés au loin, et spécialement de Guilleragues, ambassadeur de Louis XIV à Constantinople, qui tient ici le rôle principal. À travers lui et quelques autres, l’univers temporel des acteurs de la diplomatie se trouve restitué, et la diplomatie de l’âge moderne revisitée à partir d’une de ses dimensions les plus essentielles, négligée jusqu’à présent par l’historiographie.
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Sommaire / Contents : Articles – E. Beck, « Une mort à soi. Les suicides féminins à Genève au XVIIIe siècle » ; J. Tait, « Bank of England Annuity Fraud: Forgery, Personation and the Consumer Revolution, 1766-1800 » ; D. Taylor, « Conflict, consensus and the vexed question of "policing by consent" in nineteenth-century England. The case of the West Riding of Yorkshire » ; S. Morisse, « Régénérer les "apaches" par la boue, le feu et le sang. Anomie, mobilisation des condamnés et réhabilitation judiciaire en France pendant la Première Guerre mondiale » ; D. Pulido Esteva, « "Los Argentinos": A Gang of Swindlers and the Criminal Integration of the Americas, 1935-1943 ».
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TABLE DES MATIÈRES
L’humanisme en question(s), par Antoine Compagnon
Eugénie Droz (1893-1976), une grande dame de l’édition française, puis genevoise, par Max Engammare
Alain Dufour (1928-2017), historien et éditeur, par Max Engammare
La publication originale de L’usage du monde (Genève, Droz, 1963), par Max Engammare
ANTHOLOGIE : Cent auteurs Droz (1924-2024)
Alquié, Ferdinand, « Le rapport de la science et de la religion selon
Descartes, Malebranche et Spinoza »
Aron, Raymond (préf.), Traité de Sociologie Générale de Vilfredo Pareto
Baczko, Bronislav, Une éducation pour la démocratie
Bally, Charles, La crise du français
Barbier, Frédéric, Trois cents ans de librairie et d’imprimerie. Berger- Levrault, 1676-1830
Barbier-Mueller, Jean Paul, Ma Bibliothèque poétique, deuxième partie, Ronsard, tome II
Bataillon, Marcel, Érasme et l’Espagne. Recherches sur l’histoire spirituelle
du XVIe siècle
Bédouelle, Guy, Lefèvre d’Étaples et l’intelligence des Écritures
Bénichou, Paul, « Réflexions sur la critique littéraire »
Bonnefoy, Yves (préf.), Poésies complètes d’Étienne Durand
Boudon, Raymond, La crise de la sociologie. Questions d’épistémologie sociologique
Bourdieu, Pierre, Esquisse d’une théorie de la pratique, précédé de Trois
études d’ethnologie kabyle
Bouvier, Nicolas, L’usage du monde
Brind’Amour, Pierre (éd.), Les premières centuries ou « Prophéties » (édition Macé Bonhomme de 1555). Édition et commentaire de l’« Épître à César » et des 353 premiers quatrains de Nostradamus
Busino, Giovanni, « Introduction à une histoire de la sociologie de Pareto »
Caillois, Roger (éd.), L’histoire véritable de Montesquieu
Castoriadis, Cornelius, « Fait et à faire » dans Pour une philosophie militante de la démocratie
Catach, Nina, L’orthographe française à l’époque de la Renaissance (Auteurs – Imprimeurs – Ateliers d’imprimerie)
Champion, Pierre, « La légende des mignons »
Chastel, André, Marsile Ficin et l’art
Chomarat, Jacques, Présences du latin. Tome I, de Catulle à Montesquieu
Conlon, Pierre M., Prélude au siècle des Lumières en France : Répertoire chronologique de 1680 à 1715, Tome I, 1680-1691
Croce, Benedetto, Galeas Caracciolo, marquis de Vico Curtius, Ernst Robert, « Sicco Polenton »
Dassonville, Michel, Ronsard : étude historique et littéraire. III, Prince des poètes ou poète des princes, 1550-1556
Defaux, Gérard, Rabelais agonistès : du rieur au prophète. Études sur « Pantagruel », « Gargantua », et « Le Quart Livre »
Delcourt, Marie (éd. et trad.), L’Utopie de Thomas More
Deloffre, Frédéric (éd.), Les Mémoires de Robert Challe
Demerson, Guy, La mythologie classique dans l’oeuvre lyrique de la « Pléiade »
Droz, Eugénie, Le Recueil Trepperel – Les Sotties
Duby, Georges (préf.), L’Idéologie du glaive. Préhistoire de la chevalerie de Jean Flori
Dufour, Alain, Histoire politique et psychologie historique
Eco, Umberto, « La pertinence de Luis Prieto »
Favier, Jean, Les contribuables parisiens à la fin de la guerre de Cent Ans : les rôles d’impôt de 1421, 1423 et 1438
Febvre, Lucien, « Origène et Des Périers ou l’énigme du Cymbalum mundi »
Firpo, Luigi (éd.), La cité du soleil de Tommaso Campanella
Ford, Philip, Le Mythologicum de Jean Dorat, ou interprétation allégorique de l’« Odyssée » X-XII et de l’« Hymne à Aphrodite »
Fraenkel, Peter, Testimonia Patrum. The Function of the Patristic Argument in the Theology of Philip Melanchthon
Frappier, Jean, Étude sur La mort le roi Artu, roman du XIII e siècle
Freund, Julien, « Le partisan et le terroriste »
Fumaroli, Marc, Héros et orateurs. Rhétorique et dramaturgie cornéliennes
Gadoffre, Gilbert, La Révolution culturelle dans la France des Humanistes : Guillaume Budé et François Ier
Galand, Lionel (préf.), Inscriptions rupestres libyco-berbères, Sahel nigéromalien
Garin, Eugenio, « G. Ferrero, A. Tilgher et la crise européenne »
Gille, Bertrand, Histoire de la maison Rothschild. Tome I, des origines à 1848
Gilmont, Jean-François, Le livre et ses secrets
Halkin, Léon-Ernest (introd.), Index des livres interdits. T. II, Index de l’Université de Louvain : 1546, 1550, 1558
Hallyn, Fernand, Formes métaphoriques dans la poésie lyrique de l’âge baroque en France
Higman, Francis, « Les usages de l’histoire ecclésiastique »
Huguet, Edmond, Mots disparus ou vieillis depuis le XVIe siècle
Jeanneret, Michel, Perpetuum mobile. Métamorphoses des corps et des oeuvres de Vinci à Montaigne
Jouanna, Arlette, Des États dans l’État. Les États de Languedoc, de la Fronde à la Révolution
Jourda, Pierre, « La bibliothèque d’un juge à Narbonne au début du xviie siècle »
Kingdon, Robert M., Geneva and the coming of the Wars of Religion in France (1555-1563)
Kristeller, Paul Oskar, Huit philosophes de la Renaissance italienne
Lavaud, Jacques (éd.), Sonnets pour Hélène de Pierre de Ronsard
La Garanderie, Marie-Madeleine de, « Recueils parisiens de lettres d’Érasme (Aspects de l’érasmisme à Paris, et en Champagne, c. 1523) »
Lebègue, Raymond, « De la Renaissance au classicisme. Le théâtre baroque en France »
Le Brun, Jacques, Soeur et amante. Les biographies spirituelles féminines du XVIIe siècle
Lefort, Claude, Éléments d’une critique de la bureaucratie
Lefranc, Abel, « Pierre Ramus »
Le Goff, Jacques, « L’utopie médiévale. Le Pays de Cocagne »
Longeon, Claude (éd.), Le second Enfer d’Étienne Dolet
Maier, Ida, Ange Politien : la formation d’un poète humaniste
Margolin, Jean-Claude, « Érasme et la vérité »
Marichal, Robert (éd.), La coche de Marguerite de Navarre
Martin, Henri-Jean, Livre, pouvoirs et société à Paris au XVIIe siècle (1598-1701), t. 2
Martinet, André, La description phonologique, avec application au parler franco-provençal d’Hauteville (Savoie)
Maurois, André (préf.), Edmond Jaloux et sa critique littéraire de Jack Kolbert
Ménager, Daniel, Ronsard, le roi, le poète, et les hommes
Micha, Alexandre, Étude sur le « Merlin » de Robert de Boron, roman du XIIIe siècle
Monfrin, Jacques, « Les lectures de Guillaume Fichet et de Jean Heynlin, d’après le registre de prêt de la bibliothèque de la Sorbonne »
Piaget, Arthur (éd.), La Belle Dame sans mercy et les poésies lyriques d’Alain Chartier
Piaget, Jean, « Le développement, chez l’enfant, de l’idée de patrie et
des relations avec l’étranger »
Pichois, Claude (éd.), Mon cœur mis à nu de Charles Baudelaire
Pouilloux, Jean-Yves, « Le Felgeas »
Py, Albert, Imitation et Renaissance dans la poésie de Ronsard
Raymond, Marcel, La poésie française et le maniérisme, 1546-1610
Renaudet, Augustin, Érasme et l’Italie
Riffaterre, Michael, Le style des Pléiades de Gobineau : essai d’application d’une méthode stylistique
Romilly, Jacqueline de, « L’idéologie et la démocratie athénienne, ou de l’emploi d’un mot »
Roques, Mario (éd.), Mélite ou les fausses lettres de Pierre Corneille
Rothschild, Henri de, Un bibliophile d’autrefois. Le baron James-Edouard de Rothschild (1844-1881)
Rousset, Jean, « L’inscription du lecteur chez Balzac »
Rychner, Jean (éd.), Le Testament Villon
Samaran, Charles, « Le “César” de Moissac »
Saulnier, Verdun-Léon (éd.), Les Destinées d’Alfred de Vigny
Saussure, Ferdinand de, « Le Troisième Cours. Linguistique générale (Cours de Mr le Professeur de Saussure), Semestre d’hiver 1910-1911.
Notes d’Émile Constantin, candidat Littéraire »
Screech, Michael, L’évangélisme de Rabelais. Aspects de la satire religieuse au XVIe siècle
Secret, François, L’ésotérisme de Guy Le Fèvre de La Boderie
Segre, Cesare (éd.), La Chanson de Roland
Simonin, Michel, « L’héritage de la Renaissance dans le Chasse-ennuy de Louis Garon : à propos du devenir du genre facétieux au xviie siècle »
Smith, Malcolm, Ronsard & Du Bellay versus Beze: Allusiveness in Renaissance
Literary Texts
Starobinski, Jean, « Le premier Discours à l’occasion du deux cent cinquantième anniversaire de sa publication »
Telle, Émile V., Érasme de Rotterdam et le septième sacrement. Étude d’évangélisme matrimonial au XVIe siècle et contribution à la biographie intellectuelle d’Érasme
Tervarent, Guy de, Attributs et symboles de l’art profane. Dictionnaire d’un langage perdu (1450-1600)
Tricou, Georges, « Louise Labé et sa famille »
Trousson, Raymond, Le thème de Prométhée dans la littérature européenne
Van Tieghem, Paul, « La littérature latine de la Renaissance : étude d’histoire littéraire européenne »
Venturi, Franco, « La fortuna di Dom Deschamps »
Index des collections et des revues
La Librairie Droz, c’est aussi une équipe
En 2024, la Librairie Droz fête ses cent ans. Fondée à Paris par la suissesse Eugénie Droz (1893-1976), l’enseigne aux quatre putti devint très vite un gage de qualité pour les travaux universitaires, des « livres d’érudition », selon la formule de sa fondatrice : des livres au savoir sûr, choisis et édités avec exigence.
Préfacée par Antoine Compagnon, de l’Académie Française, cette page singulière de l’histoire de l’édition francophone est éclairée d’un lustre à plus de cent branches. Max Engammare rétablit d’abord quelques vérités dans l’hommage rendu à ses deux prédécesseurs, Eugénie Droz et Alain Dufour (1928-2017), puis il divulgue les efforts méconnus du second pour éditer et promouvoir un best-seller inattendu, L’usage du monde de l’ami Nicolas Bouvier. Suit une anthologie de cent extraits, choisis parmi les 6’000 titres du catalogue et composés par certains des plus éminents spécialistes de leur temps en critique littéraire, histoire de l’art, histoire du livre, pensée politique, sociologie, économie ou linguistique. Chaque auteur est brièvement présenté et un index des textes cités finit d’éclairer cette scène prestigieuse.
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En 1790, Martial Legros (1744-1811), prêtre et bénéficier de Saint-Martial de Limoges, met la dernière main à la rédaction de son martyrologe du diocèse de Limoges, qui fait en quelque sorte la synthèse des travaux d’hagiographie limousine compilés depuis des années : Vies des saints du diocèse de Limoges, Supplément aux vies des Pères pour les saints du diocèse de Limoges. Il a fait partie de la commission mise en place à partir de 1758 par l’évêque Louis-Charles Du Plessis d’Argentré pour la refonte de la liturgie du diocèse, aboutissant notamment à la rédaction d’un nouveau bréviaire en 1783. Legros donne bien sûr les éloges des saints à leur jour de célébration, rédigés en français, mais avec toutes les variantes selon les églises, fêtes et translations, y ajoutant de nombreuses dédicaces d’églises ou même d’autels qui ne sont pas connues autrement.
On se rend compte à sa lecture de la diversité du culte des saints au cœur d’un même diocèse au fil des années, d’un culte qui n’est pas figé comme on pourrait le croire à la lecture du martyrologe romain. On a dans ces pages le résumé de neuf siècles d’hagiographie limousine, telle qu’elle était vécue par les fidèles.
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À la Renaissance, s’impose progressivement, en Italie d’abord puis en France, une manière nouvelle de concevoir les rapports du présent au passé, en inventant un moyen âge intermédiaire entre une Antiquité idéalisée et les temps présents. Soucieux de capter la bienveillance des élites lettrées, politiques et religieuses, les humanistes développent un discours remarquablement stable et partagé, qui articule mythes (l’âge d’or, la lumière victorieuse des ténèbres, le retour aux sources…), concepts (translatio, renovatio, restitutio, reformatio…) et topiques (le renouveau de l’éducation, la dignitas homini, la dénonciation des envieux hostiles à la diffusion des valeurs humanistes…). Tout un « outillage » (L. Febvre) ou « bricolage » (Cl. Lévi-Strauss) par lequel Érasme, Rabelais, Servet, ou Calvin cherchaient, en un temps où l’idéologie moderne du progrès n’était pas disponible, à caractériser leur époque, et que Montaigne allait déconstruire.
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TABLE DES MATIÈRES:
INTRODUCTION
DU COLLOQUE AU LIVRE
PREMIÈRE PARTIE
ENJEUX POÉTIQUES ET STYLISTIQUES
Maureen Boulton, « Imagination et théologie mystique dans les sermons français de Jean Gerson »
Vivianne Griveau-Genest, « Une riche matière? Sur un statut littéraire de la théologie dans les sermons latins et français de Gerson »
Matthew Vanderpoel, « Scriptual Rhetoric, Exegesis, and (Un)certainty in Gerson »
Isabel Iribarren, « Pia credulitas : vers une ars poetica gersonienne »
Giovanni Matteo Roccati, « Gerson poète : le témoignage de la métrique »
DEUXIÈME PARTIE
LA DÉVOTION GERSONIENNE, PRATIQUES ET MODALITÉ D'EXPRESSION
Cédric Giraud, « Du formulaire liturgique à la création littéraire : Jean Gerson et la prière »
Earl Jeffrey Richards, « Piété populaire et féminine et dévotion érudite : l'interface dynamique entre le latin et le vernaculaire chez Jean Gerson et Marguerite Porete »
Carla Casagrande et Silvana Vecchio, « Affectivité et dévotion à la fin du Moyen Âge : Gerson et la compassion »
Gareme M. Boone, « Gerson musicus, Dufay et le cantus affectif »
TROISIÈME PARTIE
GERSON SUR LA SCÈNE POLITIQUE ET INTELLECTUELLE
Lucie Jollivet, « Non occides : juger et punir l'homicide volontaire, d'après l'oeuvre polémique et poétique de Jean Gerson, 1408-1423 »
Nancy McLoughlin, « Gerson and Crusade »
Lori J. Walters, « Jean Gerson and Christine de Pizan as Teachers and Publishers to the Queen's Court »
Rudolf Schuessler, « Gerson and Moral Benevolence »
Marc Vial, « La théorie de Jean Gerson dans l'histoire du discours sur la (théologie) mystique »
QUATRIÈME PARTIE
FORTUNES DE L'OEUVRE GERSONNIENNE
Virpi Mäkinen, « Gerson's Legacy on Late Medieval and Early Modern Rights Discourse »
Gilles Polizzi, « Le fantôme de Gerson chez Rabelais : une référence au coeur de l'oeuvre? »
Yelena Mazour-Matusevich, « Jean Gerson et les premiers jésuites : un aperçu de la recherche »
Bénédicte Sère, « Jean Gerson ecclésiologue. Les réinventions de la modernité (XVe-XXie siècle) »
CINQUIÈME PARTIE
MANUSCRITS ET PROBLÉMATIQUES ÉDITORIALES : VERS UNE NOUVELLE ÉDITION DU CORPUS GERSONIEN
Isabelle Fabre et Geneviève Hasenohr, « Un pseudo-Gerson : le Petit traité du manuscrit BnF, fr. 1843 »
Béatrice Beys. « L'image de Gerson dans les manuscrits de son oeuvre : de l'Icon peregrini à l'écrivain donateur »
Daniel Hobbins, « Three Versions of Jean the Celestine's List of Gerson's Works, the "Annotatio II" (1429-1434) »
BIBLIOGRAPHIE
INDEX NOMINUM ET OPERUM
INDEX MANUSCRIPTORUM
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Sommaire : ARTICLES – Ch. DELOINCE-LOUETTE, « Les lieux de l'amour. La Dispositio des vingt-quatre sonnets de Louise Labé » ; B. LESCAZE, « La vie d'un horloger n'est pas toujours réglée comme une montre. Gautier Ferlitte (vers 1568-1644) » ; J. NATHAN, « Les Nouvelles récréations (1558) ne sont pas de Bonaventure des Périers (1544) » ; M. ENGAMMARE, « Calvin, une vie pour les Psaumes, et un malade âgé qui tempère son commentaire » – NOTES ET DOCUMENTS – D. DESCAMPS, « Michel d'Arande et Claude Perceval, deux frères au service de Marguerite de Navarre. Documents inédits » ; C. LARRAZ, « Un panneau du Maître de Commarin au Louvre » ; Y. YAMAMOTO, « Réflexions sur deux manuscrits de Henri I et Henri II de Mesmes » – COMPTES RENDUS.