Nouveautés
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Les « trois magistrats niais » (Baudelaire), qui ont jugé que l’auteur des Fleurs du Mal et ses éditeurs outrageaient la morale publique et les bonnes mœurs, se doutaient-ils que la postérité les déjugerait, au point qu’au siècle suivant leur décision serait cassée par l’effet d’une loi d’exception ? Pour avoir blâmé « l’erreur du poète dans le but qu’il voulait atteindre et dans la route qu’il a suivie », les voici, à leur tour, reprochables d’un scandaleux manque de jugement en fait de littérature, pis ! d’erreur, voire de faute judiciaire. Méritent-ils, pour autant, les sentences à l’emporte-pièce dont on les accable si souvent, sans parler de l’opprobre jeté sur le procureur Pinard, redoutable mais hypocrite lecteur ? Raphaël Belaïche reconstitue ici les pièces d’un dossier détruit par les incendies de la Commune, recompose la scène du prétoire, explique savamment le droit, raconte, enfin, les enjeux et les combats politiques d’une époque où, plus souvent qu’à son tour, la littérature se voyait convoquée au banc des prévenus des tribunaux correctionnels.
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This Census of Rabelais Copies reflects the digital revolution in library cataloguing, incorporating a complete rechecking for early Rabelais copies, notably in the Worldcat database. Every copy recorded has been further verified in the catalogues of the individual libraries concerned. Alongside numerous corrections and additions to the 1987 publication, based on excellent bibliographical and more general scholarship, this Census increases the total number of known copies of Rabelais, dated between 1532 and 1626, and in public hands, from about 750 to nearly 1100, of which well over 100 are available for consultation on-line.
Of particular interest are the discovery of nine copies of the Almanach pour l’an 1535 (NRB 095), the discovery of a previously un-recorded edition by Rabelais of Hippocrates’s Prognostikon (NRB 109.5), and the re-emergence in Moscow of the Pantagruel of 1533 (NRB 007), with the Chonicques du grant Roy Gargantua (NRB 122) and the Pantagrueline prognostication (NRB 016) previously recorded in Dresden.
Ce Census of Rabelais Copies reflète la révolution numérique dans le catalogage des bibliothèques, en incorporant une nouvelle vérification complète des exemplaires anciens de Rabelais, notamment dans la base de données Worldcat. Chaque exemplaire recensé a fait l'objet d'une vérification supplémentaire dans les catalogues des bibliothèques concernées. Outre de nombreuses corrections et ajouts à la publication de 1987, fondés sur d'excellentes recherches bibliographiques et sur une recherche plus générale, ce Census fait accroître le nombre total d'exemplaires connus de Rabelais, datés de 1532 à 1626 et en mains publiques, d'environ 750 à près de 1100, dont plus d'une centaine sont consultables en ligne.
La découverte de neuf exemplaires de l'Almanach pour l'an 1535 (NRB 095), la découverte d'une édition inédite de Rabelais du Prognostikon d'Hippocrate (NRB 109.5) et la réapparition à Moscou du Pantagruel de 1533 (NRB 007), avec les Chonicques du grant Roy Gargantua (NRB 122) et le Pantagrueline prognostication (NRB 016) précédemment recensés à Dresde, présentent un intérêt tout particulier.
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TABLE DES MATIÈRES
Pierre Bauduin, Richard II, duc de Normandie (996-1026), en ses actes
Eleonora Lombardo, La prédication du premier maître franciscain à l'Université de Paris dans la première moitié du XIIIe siècle. Quatre sermons d'Alexandre De Halès (1238-1245)
Claude Jeay, Charles VIII et la signature. L'homme, le roi
Mélanges
Pierre Jugie, La réédition très enrichie de The Right of spoil of the popes of Avignon, 1316-1415 par Daniel Williman et Karen Corsano
Matthieu De Oliveira, « Publish or perish » années 1930. Gustave Dupont-Perrier entre son éditeur et l'Académie
Bibliographie
I. Comptes rendus critiques
II. Notes de lecture
Chronique 2021
Résumés, Abstracts, Zusammenfassungen
Table alphabétique
Table des matières
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Rédigé après 1457 et avant 1461, ce recueil de miracles en prose est une continuation anonyme des Miracles de Notre Dame de Jean Miélot. Il comporte soixante-quatorze récits qui s’appuient sur des versions antérieures en latin, puis en français. De longueur variée, ces miracles ont pour finalité d’édifier les chrétiens en montrant la bonté de la Vierge Marie, qui agit pour sauver les hommes quand ils lui font appel dans leurs prières, à une époque où le miracle fait partie intégrante de la vie quotidienne des hommes. Ces miracles concernent toutes les conditions sociales et témoignent d’une foi simple et entière dans les pouvoirs de la Vierge Marie, dont la bienveillante miséricorde est accessible à tous. Les hommes pensent ainsi pouvoir être guéris d’un mal physique ou encouragés à ne pas céder aux tentations du démon. Les récits sont bien conduits et rédigés avec soin. Leur mise en scène réserve souvent des rebondissements inattendus. Le texte en moyen français est assorti, en regard, de sa traduction en français moderne. Une table des noms propres, ainsi qu’un riche glossaire complètent l’édition.
Spécialiste de philologie française médiévale, Gilles Roussineau est professeur émérite à Sorbonne.
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Claude Nourry, dit le Prince, est l’une des figures célèbres du livre de la Renaissance. N’est-il pas l’éditeur de cette déflagration littéraire qu’est le Pantagruel de Rabelais ? Et pourtant, la connaissance de l’œuvre de cet imprimeur-libraire n’est pas à la mesure de sa renommée. En partant de ce constat, les contributions ici réunies se sont donné pour tâche d’éclairer cette figure lyonnaise à la fois si bien et si mal connue, grâce à des recherches convergentes, portant sur son parcours, son catalogue, son matériel typographique, ses réseaux. Il en ressort un portrait aux contours plus nets, qui révèle le rôle crucial de l’atelier Nourry dans l’édition de la première moitié du XVIe siècle, ainsi qu’une connaissance plus approfondie de ses pratiques, alimentée entre autres par de nombreuses découvertes, tant sur des textes précis que sur sa production générale, avec plus de quarante nouvelles éditions que les contributeurs ont pu lui restituer.
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Nous n’avons plus aujourd’hui qu’un écho du travail de communication des prédicateurs d’antan que furent au Moyen Âge les premiers disciples de saint Dominique et de saint François, et quelques autres clercs formés dans les écoles, voire à la faculté de théologie. Le contexte du tournant pastoral du XIIIe siècle donna à leur prédication, fréquente en ville, une place de choix un peu partout en Europe. À leurs appels à se repentir et à changer de vie, inspirés par les Évangiles, s’ajoutait la promotion d’une discipline centrée sur la pratique régulière de la confession annuelle. Nous mesurons difficilement la réception de leurs propos, mais il est certain que tous ces orateurs partageaient l’intime conviction de « l’efficience des mots » : avec l’aide mystérieuse de la grâce de Dieu, ceux-ci étaient dotés d’une capacité d’agir en produisant un effet attendu.
L’historien peut au moins capter dans les sources dont il dispose la manière dont ces orateurs façonnaient leur parole d’exhortation. Le plus souvent préservée en ce temps de tout discrédit, elle était proférée publiquement, afin de susciter l’assentiment d’auditeurs à qui les prédicateurs parlaient en recourant au langage du quotidien, tout en chargeant celui-ci d’une grande richesse de sens.
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Si la recherche sur Luther a consacré plusieurs études d’ampleur à la question des héritages médiévaux du Réformateur, il n’en va pas de même pour la recherche sur Philippe Melanchthon. Pourtant, les Loci communes fourmillent, dès la première édition publiée en 1521, de références variées aux « docteurs scolastiques », avec des focalisations parfois différentes de celles de Luther à la même date. L’idée que Melanchthon se fait de la théologie médiévale est-elle pour autant originale ? L’apparente radicalité de son rejet de la « scolastique », dans les écrits des années 1520, ne dissimule-t-elle pas, en réalité, d’importantes influences souterraines ? Et quelles sont les sources médiévales privilégiées de l’humaniste ? Cette étude tente de répondre à ces questions en interrogeant, en particulier à partir du concept d’imputation, les liens de Melanchthon avec la tradition scotiste et occamiste, autour des doctrines de la justification et du péché originel, de 1520 à 1535 environ.
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TABLE DES MATIÈRES
Préface
Introduction
Bibliographie
Janvier 1544 (R.C. 38, fol. 21v°-49v°)
Février 1544 (R.C. 38, fol. 50-96)
Mars 1544 (R.C. 38, fol. 96v°-144v°)
Avril 1544 (R.C. 38, fol. 145-181v°)
Mai 1544 (R.C. 38, fol. 182-231v°)
Juin 1544 (R.C. 38, fol. 231v°-270v°)
Juillet 1544 (R.C. 38, fol. 271-307)
Août 1544 (R.C. 38, fol. 307v°-346)
Septembre 1544 (R.C. 38, fol. 346-394v°)
Octobre 1544 (R.C. 38, fol. 394v°-401v°)
Octobre 1544 (suite) (R.C. 39, fol. 1-24)
Novembre 1544 (R.C. 39, fol. 24-53v°)
Décembre 1544 (R.C. 39, fol. 53v°-85)
Pièces annexes 1544
Liste des pièces annexes 1544
Glossaire
Index
En 1544, après quatre ans de négociations, le conflit entre Genève et Berne au sujet des terres de Saint-Victor et de Chapitre trouve une résolution avec le Second Départ de Bâle. En revanche, les démarches avec la France pour récupérer le mandement de Thiez se soldent par un échec définitif. Toutes ces démarches ont conduit le gouvernement à rassembler les titres de la Ville, dont il entreprend désormais la conservation. La conjoncture difficile de l’année précédente se poursuit, obligeant les autorités à ravitailler la ville en céréales et les incitant à poursuivre la politique d’expulsion des étrangers indigents. Les finances sont fortement sollicitées à la fois par l’hôpital général et par la défense de la ville, dans un contexte tendu engendré par les hostilités entre le roi de France et l’Empereur. Toutefois, la paix conclue entre les deux souverains et ses corollaires inquiètent, en particulier la restitution de ses terres au duc de Savoie, lequel représente un danger beaucoup plus immédiat pour Genève. En matière de religion, l’année est consacrée à la mise en place de la prédication à la campagne, notamment dans les paroisses cédées à Genève et dans les paroisses mixtes.
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SOMMAIRE : « Présentation » ; F. MORNATI, « Pareto et le socialisme » ; I. BERTHONNET, « Les destins croisés du maximum d’ophélimité et du maximum d’utilité chez Pareto » ; G. BARUCHELLO, « Pareto and Jung: a conjunction of opposites » ; M. BORLANDI, « Pareto et Durkheim : contre, tout contre ? » ; C. BALDIN & L. RAGNI, « L’éclectisme méthodologique de Pareto. Réinterprétation et enjeux » ; T. KROLL, « The German Paretos. The reception of Vilfredo Parets sociology in Germany in the 20th century » ; F. ALLISSON, « Leonid Naumovich Yurovsky et sa lecture “soviétique” de Pareto » ; N. PIANO, « Squaring the Circle: Pareto at Harvard, 1930-1950 » ; M. McLURE & R. STEVENS, « The spec eator and equilibrium: Pareto and Pigou » ; P. BRIDEL, « Pourquoi le “marchandage” parétien a-t-il été oublié au profit exclusif du “tâtonnement” walrassien ? ».
SOMMAIRE : « Présentation » ; F. MORNATI, « Pareto et le socialisme » ; I. BERTHONNET, « Les destins croisés du maximum d’ophélimité et du maximum d’utilité chez Pareto » ; G. BARUCHELLO, « Pareto and Jung: a conjunction of opposites » ; M. BORLANDI, « Pareto et Durkheim : contre, tout contre ? » ; C. BALDIN & L. RAGNI, « L’éclectisme méthodologique de Pareto. Réinterprétation et enjeux » ; T. KROLL, « The German Paretos. The reception of Vilfredo Pareto’s sociology in Germany in the 20th century » ; F. ALLISSON, « Leonid Naumovich Yurovsky et sa lecture “soviétique” de Pareto » ; N. PIANO, « Squaring the Circle: Pareto at Harvard, 1930-1950 » ; M. McLURE & R. STEVENS, « The speculator and equilibrium: Pareto and Pigou » ; P. BRIDEL, « Pourquoi le “marchandage” parétien a-t-il été oublié au profit exclusif du “tâtonnement” walrassien ? ».
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VOLUME I
AVANT-PROPOS par Perrine GALAND-WILLEMEN
INTRODUCTION GÉNÉRALE
JEAN SECOND (1511-1536), POÈTE DE CHARLES QUINT
Les étapes d’une carrière éclair par Perrine GALAND-WILLEMEN et Virginie LEROUX
Les portraits de Jean Second par Perrine GALAND-WILLEMEN
Étude d’ensemble sur la poétique de Jean Second par Virginie LEROUX
Le latin de Jean Second par Werner GOLDERBLOM
Brève histoire des éditions de Jean Second par Perrine GALAND-WILLEMEN
Principes de notre édition par Werner GOLDERBLOM
Répertoire prosopographique par Anne BOUSCHARAIN, Perrine GALAND-WILLEMEN, Virginie LEROUX et Aline SMEETERS
Médailles gravées par Jean Second par Perrine GALAND-WILLEMEN et Virginie LEROUX
« ELEGIAE » / ÉLÉGIES
Introduction par Virginie LEROUX et Émilie SÉRIS
Bibliographie restreinte
LIVRE 1 DES ÉLÉGIES
INTITULÉ JULIE
LIVRE 2
LIVRE 3
Tables des illustrations
Index nominum
VOLUME II
« FUNERA » / TOMBEAUX
Introduction par Nathalie CATELLANI, Catherine LANGLOISPÉZERET,
Virginie LEROUX, Anne ROLET et Stéphane ROLET
Bibliographie restreinte
EPIGRAMMATUM LIBER UNUS / LE LIVRE D'ÉPIGRAMMES
Avertissement
Abréviations bibliographique courantes
Introduction par Anne ROLET et Stéphane ROLET, avec la collaboration
de Werner GELDERBLOM
Annexes
IOANNIS SECUNDI HAGIENSIS EPIGRAMMATUM LIBER UNUS
LE LIVRE D'ÉPIGRAMMES DE JEAN SECOND, DE LA HAYE
Tables des illustrations
Index nominum
VOLUME III
« BASIA » / BAISERS
Introduction par Perrine GALAND-WILLEMEN
Bibliographie restreinte
« EPISTOLAE » / ÉPÎTRES
Introduction description du recueil par Arnaud LAIMÉ et
Astrid QUILLIEN
Bibliographie restreinte
ÉPÎTRES
LIVRE 1
ÉPÎTRES
LIVRE 2
« ODARUM LIBER » / LIVRE DES ODES
Introduction par Suzanne LABURTHE
Bibliographie restreinte
Index nominum
VOLUME IV
« SYLVAE » / SYLVES
Introduction par Colin FRAIGNEAU, Louise KATZ, Olivier PÉDEFLOUS,
Sandra PROVINI et Aline SMEESTERS
Bibliographie restreinte
LETTRES EN PROSE
Introduction par Sylvie LAIGNEAU-FONTAINE
Bibliographie restreinte
Synopsis des lettres en prose de cette édition
« ITINERA TRIA » / TROIS RÉCITS DE VOYAGE
Introduction par Anne BOUSCHARAIN, Karine DESCOINGS et
Aline SMEESTERS
POÈMES CONSACRÉS À LA MORT DE JEAN SECOND
Introduction par Anne BOUSCHARAIN
Index nominum
Jean Second (Janus Secundus, 1511-1536) est l’un des poètes néo-latins de la Renaissance les plus doués et influents sur la littérature européenne. Connu aujourd’hui surtout pour ses Baisers, poèmes érotiques à succès, Second a laissé en réalité, malgré sa courte vie, une œuvre variée et ambitieuse dans un latin éblouissant, élaborée avec un soin tout stratégique pour obtenir une place de choix à la cour de Charles Quint. Nous donnons ici le texte latin du manuscrit préparatoire d’Oxford (le plus fidèle aux choix de Second), en partie autographe, parfois transcrit ou remanié par les frères du poète Marius et Grudius. Nos traductions et nos analyses visent à effacer l'image un peu mièvre d’amoureux souffrant donnée de lui par une critique héritière du romantisme. Second était un jeune bourgeois porté sur le beau sexe (le cynisme de ses lettres contraste avec le néo-platonisme qui saupoudre ses poèmes), plein d’humour, sportif et endurant, mais aussi un artiste merveilleusement sensible au latin ciselé.
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TABLE DES MATIÈRES
Avant-propos
Abréviations et conventions
Abréviations
Conventions terminologiques et typographiques
I. Introduction
I.1. Qu’est-ce que le ˹théâtre˺ (antique, romain) ?
I.1.1. Où le ˹théâtre antique˺ se joue-t-il ?
I.2. Le théâtre du Moyen Âge en France et en Italie
I.3. Le ˹théâtre antique˺ et le Moyen Âge : une « mémoire
faite de mots »
I.3.1. La transmission des comédies (Térence, Plaute)
et des tragédies (Sénèque)
I.3.2. Les références au théâtre dans l’oeuvre des auctores
païens
I.3.3. Les références au théâtre dans la tradition chrétienne
I.3.4. Gloses, commentaires et tradition latine savante
I.3.5. La tradition iconographique
I.4. Le ˹théâtre antique˺ et le Moyen Âge vernaculaire en France
et en Italie .
I.4.1. Chercher le ˹théâtre antique˺ dans la culture, les mots
et les textes du Moyen Âge .
I.4.2. Le théâtre antique dans les traditions discursives et
les textes vernaculaires français du Moyen Âge .
I.4.3. Le théâtre antique dans les traditions discursives et les
textes vernaculaires italiens du Moyen Âge .
I.5. Retour(s) au ˹théâtre antique˺ : les affleurements médiévaux,
l’Umanesimo et la Renaissance .
I.6. Une étude lexicologique comparatiste : précis
méthodologique.
I.6.1. Application de la notion de « transferts culturels »
I.6.2. Recours à une onomasiologie « souple »
I.6.3. Attention aux processus de lexicalisation
I.6.4. Aperçu de la méthode : les coordonnées de l’analyse
I.7. Agencement des données et structure de ce livre
II. Le ˹théâtre-genre textuel˺
II.1. Introduction
II.1.1. ˹Fabula˺
II.1.2. La (fabula) Atellana
II.1.3. ˹Drama˺
II.2. Analyse formelle : unités lexicales issues des familles de
comoedia et tragoedia
II.2.1. Les mots issus de comoedia et de sa famille
II.2.2. Les mots issus de tragoedia et de sa famille
II.3. Analyse des concepts de ˹comédie˺ et ˹tragédie˺
II.3.1. Étymologies médiévales
II.3.2. ˹Comédie˺ et ˹tragédie˺ en tant que ˹théâtre-genre
textuel˺ et/ou en tant que ˹style˺
II.3.3. Le rapport à l’Antiquité
II.3.4. Les caractéristiques de la ˹comédie˺ et de la ˹tragédie˺
II.4. Retour sur la lexicalisation
III. Le ˹théâtre-lieu˺
III.1. Introduction
III.2. Analyse formelle : unités lexicales issues des familles et
de theatrum et scaena
III.2.1. Les mots issus de theatrum et de sa famille
III.2.2. Les mots issus de scaena et de sa famille
III.2.3. Autres emprunts verbalisant le ˹théâtre-édifice˺
III.3. Analyse du concept de ˹théâtre-lieu˺
III.3.1. Étymologies médiévales
III.3.2. Le rapport à l’Antiquité : la dimension diatopique
III.3.3. Le rapport à l’Antiquité : la dimension diachronique
III.3.4. Le ˹théâtre-lieu˺ comme ‘lieu public’
III.3.5. Les caractéristiques et les éléments du ˹théâtre-lieu˺
III.3.6. La ˹scène˺
III.4. Retour sur la lexicalisation
IV. Le ˹théâtre-spectacle˺
IV.1. Introduction
IV.2. Le ˹jeu˺, les ˹ludi˺ et le ˹théâtre-spectacle˺ 354
IV.2.1. Le type jeu
IV.2.2. Le type fête
IV.2.3. Le type soulas
IV.2.4. Autres types lexicaux
IV.3. le ˹jeu d’acteur˺ au sein du ˹théâtre-spectacle˺ .
IV.3.1. Mots relevant du pôle conceptuel de la ˹voix˺
IV.3.2. Mots relevant du pôle conceptuel du ˹mouvement
corporel˺ .
IV.3.3. Mots référant aux pôles conceptuels du ˹donner à
voir˺ et de l’˹imitation˺
IV.3.4. Comment dire le ˹jeu d’acteur˺ ?
IV.4. L’˹acteur˺ au sein du ˹théâtre-spectacle˺
IV.4.1. Lexèmes issus de la terminologie latine
IV.4.2. Solutions lexicales vernaculaires .
IV.4.2.1. Dénominations de l’˹acteur˺ contemporain
IV.4.2.2. L’˹acteur˺ et la ˹marionnette˺ .
IV.4.3. Les accessoires des acteurs
IV.4.4. Qui joue ? L’˹auteur˺ et l’˹acteur˺
IV.5. La musique et le ˹théâtre-spectacle˺
IV.5.1 Instruments et instrumentistes
IV.5.2. Le ˹choeur˺
IV.6. Questions transverses
IV.6.1. Un aspect formel : l’accumulation
IV.6.2. Le ˹théâtre-spectacle˺ et le rapport à l’Antiquité
IV.6.3. Les fonctions du ˹théâtre-spectacle˺ antique et le
point de vue moral
V. Conclusions
V.1. La connaissance du théâtre antique au Moyen Âge
V.2. Construire ou démonter le ˹théâtre˺
VI. Annexes
VI.1. Petite anthologie de sources latines
VI.1.1. Tite-Live
VI.1.2. Ovide
VI.1.3. Valère Maxime
VI.1.4. Evanthius et Donat
VI.1.5. Servius
VI.1.6. Saint Augustin
VI.1.7. Orose
VI.1.8. Boèce
VI.1.9. Isidore de Séville, Étymologies
VI.1.10. Papias, Vocabulista (Elementarium doctrinae
rudimentum)
VI.1.11. Guillaume de Conches, Glosae super Boetium
VI.1.12. Hugues de Saint-Victor
VI.1.13. Uguccione da Pisa, Derivationes
VI.1.14. Vincent de Beauvais
VI.1.15. Giovanni Balbi, Catholicon
VI.1.16. Laurent de Premierfait, Commentum Laurentii
VI.1.17. Firmin Le Ver, Dictionnaire
VI.2. Petite anthologie vernaculaire
VI.2.1. Gloses à la trad. de Valère Maxime (réd. V2, 1-5)
[ca 1346 (tosc.)]
VI.2.2. Gloses à la trad. de l’Ars amandi (réd. B) [xiv1/2 s.
(fior.)]
VI.2.3. Nicole Oresme [ca 1370-1374]
VI.2.4. Giovanni Boccaccio, Esposizioni sopra
la Comedia di Dante [1373-1374]
VI.2.5. Raoul de Presles, trad. de la Cité de Dieu
[1371-1375]
VI.2.6. Simon de Hesdin, trad. de Valère Maxime
[1375-1383]
VI.2.7. Comm. à la trad. de l’Ars amandi (réd. D) [ante 1388
(ven.)]
VI.2.8. Laurent de Premierfait, trad. du Decameron [1414]
VI.2.9. Jean de Rouvroy, Stratagemes [1422-1425]
VI.2.10. Histoire de la seconde destruction de Troie [xv4/4 s.]
VI.2.11. Gilles Sibille ?, trad. de Térence en vers [ex. xve s.]
VI.3. Iconographie du théâtre antique
VII. Bibliographie
VII.1. Lexicographie et bases de données
VII.2. Sources antiques et médiévales
VII.3. Études
VIII. Index
VIII.1. Index des concepts
VIII.2. Index des mots latins
VIII.3. Index des mots grecs
VIII.4. Index des mots français
VIII.5. Index des mots italiens
VIII.6. Index nominum
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Dans l’œuvre aussi diverse que déconcertante de Guillaume Postel, infatigable savant, penseur illuminé dont les historiens des religions, des langues, des voyages et même du genre se servent pour mesurer toutes les audaces de la Renaissance, le Livre de la concorde entre le Coran et les Évangélistes est l’une des pièces les plus curieuses.
Le parallèle en vingt-huit axiomes qu’il dresse entre l’islam et le protestantisme, afin d’avertir les chrétiens des calamités qui les menacent, forme un précieux document sur la controverse confessionnelle vers le milieu du XVIe siècle. Il nous renseigne sur ce qu'on sait de la religion musulmane alors que l’humanisme français est dans la fleur de l’âge. Il nous frappe par une certaine qualité d’indignation et nous touche par les maladresses même de son opportunisme.
Souvent à contre-temps, quoique entièrement conçu pour être de son temps, le livre de Postel s’élève sur le fond d’une pensée qui, elle, est en avance d’un temps et qui n’arrive pas à le dissimuler.
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Focusing on a little studied miscellany by Claude Fauchet (1530-1602), this book reveals the role of the medieval in crafting an image of French modernity during the Renaissance. Designed to confront the Pléiade with the rich legacy of medieval French, the Veilles argued that an illustrious vernacular had to be rooted in native traditions, richer by far than generally credited. From meter in the twelfth-century Roman d’Alexandre to the emendation of Philippe de Commynes’s Mémoires, and from dueling etiquette to the tomb of Jean de Meun, Fauchet’s observations even reach into his present moment, with essays on Lemaire de Belges, Marot, and Ronsard. Here is an echo of a very different French Renaissance, in which the Burghers of Calais are more important than Francion, and a knowledge of Old French more desirable than classical erudition. Furthermore, as a response to rupture and loss, the Veilles are perhaps the earliest snapshot of a primary stage in the reception of medieval French literature.
Abordant un recueil peu étudié de Claude Fauchet (1530-1602), ce livre révèle le rôle du médiéval dans la construction d’une image de la modernité française à la Renaissance. Conçues pour confronter la Pléiade au riche héritage de la France médiévale, les Veilles soutenaient qu’une illustre langue vernaculaire devait être enracinée dans les traditions autochtones, bien plus riches qu’on ne le pense généralement. De la métrique du Roman d’Alexandre à l’émendation des Mémoires de Philippe de Commynes, et des règles du duel à la tombe de Jean de Meun, les observations de Fauchet portent aussi sur son époque, avec des essais sur Lemaire de Belges, Marot et Ronsard. Émerge alors l’écho d’une Renaissance française très différente, dans laquelle les bourgeois de Calais sont plus importants que Francion, et la connaissance de l’ancien français plus souhaitable que l’érudition classique. Comme une réponse à la rupture et à la perte, les Veilles sont peut-être le tout premier instantané d’une étape fondamentale dans la réception de la littérature française médiévale.
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Derrière l’imagerie populaire de l’alchimiste assis au secret de son fourneau, il y eut jadis des êtres de chair. Qui étaient ces hommes? Comment vivaient-ils? Quelle place tinrent-ils dans la société et dans le monde intellectuel d’alors? Cette étude de la réception de l’alchimie et des doctrines de Paracelse en France s’attache à la production du livre alchimique et paracelsien et à l’histoire des nombreuses querelles que ce dernier provoque. On établit chemin faisant la biographie de plusieurs alchimistes, tel Joseph Du Chesne ou Etienne de Clave, et l’on ruine la légende selon laquelle Descartes, de retour d’Allemagne, aurait été suspecté de rosicrucianisme. L’ouvrage s’achève sur la grande crise des années 1620, où une alchimie inclinant tantôt au matérialisme, tantôt au panthéisme, est englobée par les apologètes chrétiens dans leur condamnation du mouvement libertin.
Alchimie et paracelsisme est le premier d’une série de trois volumes, où seront succssivement étudiés les cercles alchimiques français et le mécénat princier qui les favorisa, ainsi que les rapports entre science, religion et littérature dans la France alchimique de la fin de la Renaissance.
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Sommaire : VARIA – P.-M. MENGER, « Talent and the social physics of inequalities » ; S. DEPREZ, « Le Lévy-Bruhl de Norbert Elias » ; M. FORSÉ & L. TRONCA, « The difference principle in light of public opinion. A comparative perspective » ; M. FRINGANT, « Les usages contemporains de la réflexivité. Une lente construction » ; B. APOUEY, « Que penser des services exploitant les données de santé ? L'avis des adhérents d'une mutuelle en France » ; S. LAURENS, « Les étranges présentations de résultats de l'expérience de Milgram sur la soumission à l'autorité. La mise en scène d'un coup de théâtre » ; J.-M. Morin, « Religious beliefs and their reasons, according to Raymond Boudon » ; Y. DJEDI, « “Šarḥ al-ṣadr” et l'idée de “profession-vocation” (Beruf) en Islam » – NOTE CRITIQUE – L. LE MAUX, « La postérité de Charles Kindleberger » – COMPTES RENDUS DE LECTURE.
Sommaire : VARIA – P.-M. MENGER, « Talent and the social physics of inequalities » ; S. DEPREZ, « Le Lévy-Bruhl de Norbert Elias » ; M. FORSÉ & L. TRONCA, « The difference principle in light of public opinion. A comparative perspective » ; M. FRINGANT, « Les usages contemporains de la réflexivité. Une lente construction » ; B. APOUEY, « Que penser des services exploitant les données de santé ? L'avis des adhérents d'une mutuelle en France » ; S. LAURENS, « Les étranges présentations de résultats de l'expérience de Milgram sur la soumission à l'autorité. La mise en scène d'un coup de théâtre » ; J.-M. Morin, « Religious beliefs and their reasons, according to Raymond Boudon » ; Y. DJEDI, « “Šarḥ al-ṣadr” et l'idée de “profession-vocation” (Beruf) en Islam » – NOTE CRITIQUE – L. LE MAUX, « La postérité de Charles Kindleberger » – COMPTES RENDUS DE LECTURE.
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Table des matières
Christophe BLANQUIE et Myriam TSIMBIDY, Introduction
Bernard RIBEMONT, Écriture carcérale, jeux de masques, coloration et message politiques : l’exemple de Jean Regnier, bourguignon convaincu
Nadine KUPERTY-TSUR, Jeu de masques et clés de lecture dans les « Mémoires » de Jeanne d’Albret
Jean-Pierre DUPOUY, Le « Politique » sous le masque du panégyriste : la « Congratulation » d’Étienne Pasquier au roi Charles IX
Bruno TRIBOUT, Brienne aux Affaires étrangères : mise en scène d’un échec, fabrication d’un auteur
Christophe BLANQUIE, Lettres d’un gouverneur : La Rochefoucauld
Myriam TSIMBIDY, Le cardinal de Retz en politique ou la galerie des masques
Olivier LEPLASTRE, Fénelon, « ce Mentor ». Politique et poétique de la figure auctoriale dans les « Aventures de Télémaques »
Zineb AMERMOUCH, La genèse de l’« ethos » politique de Mirabeau à travers ses romans
François RAVIEZ, « Organt » : Saint-Just avant et déjà S int-Just
Juliette DELOYE, Les masques littéraires des agents diplomatiques français : autour de Chateaubriand à Rome en 1803
Fedi EL HAGE, Défendre et consolider son image politique avec un masque littéraire : L’« Extrait de mon Journal du mois de mars 1815 » de Louis-Philippe d’Orléans (1816)
Christophe BLANQUIE, Un lettré politique : Reinhold Dezeimeris
Denis PERNOT, « Les Plus Forts » (1898) de George Clemenceau : un roman de Défense républicaine
Anna KRYKUN, La présidentialisation du régime politique passe par… la littérature ? La production littéraire des présidents de la Troisième République
Aude CATTEAU-SAINFEL, Jean Giraudoux, un écrivain-diplomate engagé : l’art du masque et de la plume
Christophe PREMAT, Léopold Sédar Senghor, Le Président poète et essayiste
Laurent ROBERT, Entre indifférence et affinités électives : les politiciens belges et la littérature
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