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Dans ce volume, deux traités portent sur la querelle qui opposa Caroli, docteur de la Sorbonne, ancien pasteur de Lausanne, alors à Metz, et Farel, venu jusqu’à Strasbourg pour soutenir l’Eglise réformée lorraine. En mai 1543, Caroli, tel un inquisiteur, dans une Lettre de deffiance, dénonce Farel et le provoque en combat singulier. Ayant eu connaissance de ce texte, Farel répond en juin 1543 par une Seconde Epistre, dans laquelle le réformateur rappelle à Caroli tout ce qu’il sait de la foi réformée et qu’il devrait mettre en œuvre pour comprendre son erreur d’être retourné à la foi romaine. Ces Traités messins attestent de la force de conviction de Farel et de son attention au peuple réformé qu’il entend soutenir par tous les moyens possibles. Une importante annexe composée des correspondances spécifiques aux différents aspects de ces tensions confessionnelles permet de mieux comprendre les enjeux de la lutte qui opposa les autorités catholiques de Metz, république impériale, et la communauté réformée de Metz, soutenue par Strasbourg, en lien avec la Ligue de Smalkalde.
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Table des matières
Sommaire
Remerciements
Présentation générale
Un combat de titans
Les antagonistes
Caroli
Calvin
Les récits de Caroli et de Calvin
Caroli se met en scène
Calvin critique et corrige le récit de Caroli
Sources du conflit théologique
L’importance du vocabulaire
La doctrine trinitaire
La position de Calvin
La menace antitrinitaire
Motifs du conflit théologique
Une question sur le vocabulaire adéquat
Une question ecclésiologique et liturgique
Une question sur l’orthodoxie des réformateurs
[CALVIN, Jean], Pro G. Farello et collegis ejus adversus Petri Caroli theologastri calumnias defensio Nicolai Gallasii
Source et édition de la Defensio
Description
Contenu
Attestations bibliographiques
Dépôts
Remarques éditoriales
Le traité de Calvin
Elaboration et datation de la Defensio
Résumé de la Defensio
Texte
Introduction et plan de l’ouvrage
La rencontre de La Neuveville
La rencontre de Strasbourg
Les impostures du récit de Caroli
Caroli et la Sorbonne
Caroli à Genève
Caroli à Bâle
Caroli à Lausanne
L’accusation d’arianisme
Le synode de Lausanne
La confession de foi de Viret
La confession de foi de Calvin
Confessio Genevensium praedicatorum
Les mensonges de Caroli
Réponses aux objections de Caroli
Première calomnie
Deuxième calomnie
De voce Trinitatis et de voce Personae
Troisième calomnie
Quatrième calomnie
Cinquième calomnie
Sixième calomnie
De Christo Jehova
Le synode de Berne
Révélations sur la vie de Caroli
Le témoignage de Farel
Le débat sur la liturgie de deuil, prière pour les morts
Axiomata Caroli et probationes
Confutatio
Le témoignage de Viret
La défense de Caroli
Les suites du synode de Berne
La fuite de Caroli
Le témoignage du Conseil en faveur des réformateurs
Conclusio
CAROLI, Pierre, Refutatio blasphemiae Farellistarum in sacrosanctam Trinitatem
Source et édition de la Refutatio
Description
Contenu
Attestations bibliographiques
Dépôts
Remarques éditoriales
Le traité de Caroli
Elaboration et datation de la Refutatio
Le récit de Caroli
Résumé de la Refutatio
Avant-propos
Objectifs et date de publication de la Refutatio
Indications relatives à la présente édition de la Refutatio
Description bibliographique de la Refutatio
Texte
L’entretien avec le cardinal Sadolet, 1539, et le départ d’Avignon pour la Lorraine (R.B.)
Les séjours à Jametz et à Verdun, fin 1539 à début 1543
Le combat à Metz des erreurs de Farel, mars 1543
La mission en Lorraine
Les critiques essuyées en France jusqu’en 15354
L’affaire des « Placards », octobre 1534, et la fuite d’Alençon, janvier 1535
La fuite par Bayonne, Toulouse, Avignon et le Dauphiné. L’arrivée à Genève
La dispute de Rive, Genève, du 30 mai au 24 juin 1535
Le complot des Farellistes et l’évasion de Genève, fin août 1535
L’arrivée à Bâle, septembre 1535. L’apprentissage de l’hébreu avec Sebastian Münster
et les entretiens avec Erasme
Le court séjour neuchâtelois, de mai à octobre 1536
La Dispute de Lausanne, début octobre 1536
La nomination à la cathédrale de Lausanne
Les remords de la conscience
Le danger des antitrinitaires se cachant en Romandie
La comparution à Lausanne devant le premier synode vaudois, le 14 mai 1537
Caroli réfute la théologie des Farellistes (O.L.)
Manière de citer le texte des Farellistes et celui de Caroli. Mise en garde
Première réfutation
Deuxième réfutation
Troisième réfutation
Quatrième réfutation
Cinquième réfutation
Sixième réfutation
Septième réfutation
Conclusions de la réfutation
Les dernières exhortations de Caroli aux protestants (R.B.)
Les reproches essuyés par Caroli de la part des protestants
Réflexions sur le séjour auprès des « hérétiques »
L’évasion de Berne et le refuge soleurois, juin-juillet 1537
L’invitation à Lyon par l’entremise du sieur de Boisrigault, juillet 1537
La réhabilitation à la cathédrale de Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne de Lyon
En route pour Montpellier
Le retrait forcé en Avignon
Les succès avignonnais
Un appel au financement de l’impression de ses écrits
Les écrits polémiques de Caroli
L’assentiment aux censures du Saint-Siège et de la Sorbonne
Ce qui importe : Le Christ et la gloire de Dieu
Postface de Martin Brion
Tables
Abréviations et sigles
Bibliographie
Manuscrits
Sources
Etudes et instruments de travail
Index des noms
Index des citations bibliques
En 1545, la querelle qui oppose Pierre Caroli à Jean Calvin à propos de la doctrine trinitaire est à son comble. Pierre Caroli, docteur de la Sorbonne, ancien pasteur de Lausanne, publie une Refutatio blasphemiae Farellistarum in sacrosanctam Trinitatem. Calvin, au nom de Farellistes et sous le nom d'emprunt de Nicolas Des Gallars, répond par une Pro G. Farello et collegis ejus, adversus Petri Caroli theologastri calumnias, defensio Nicolai Gallasii. Ces deux textes sont publiés conjointement pour la première fois afin que tout lecteur puisse aisément affiner sa perception du conflit qui opposa Caroli à Calvin entre 1537 et 1545. Pierre Caroli, par sa Refutatio, cherche à prouver sa bonne foi et obtenir quelque faveur princière de Nicolas de Lorraine, alors que Calvin, par sa Defensio, veut défendre la cause réformée malmenée par une critique qui se rapproche de procédés inquisitoriaux. Les deux antagonistes : Pierre Caroli, docteur de la Sorbonne (1521), épris d’un renouveau de l’Eglise (1522-1534), premier pasteur de Lausanne (1536), oscillant entre les deux cultes avant de prendre les armes d’un inquisiteur (1542-1545) ; Calvin, jeune auteur de l’Institutio (1536), fer de lance des réformés et défenseur de la vérité contre la Sorbonne, Sadolet et Caroli (1542-1545). Face à l’écrit de Caroli, Calvin rétablit la vérité des faits et rappelle les fondements doctrinaux de la Réforme, identiques à ceux de l’Eglise romaine, en ce qui concerne les doctrines de la Trinité et de l’Incarnation. Une relecture du contexte de 1537 met en évidence les motifs qui amènent Caroli à proférer son accusation d’arianisme à l’égard de ses collègues Viret, Calvin et Farel. Calvin assure la défense de la doctrine réformée en rédigeant une Confessio Genevensium praedicatorum de Trinitate. En 1545, ce texte se retrouve au cœur de l’accusation de Caroli et permet à Calvin de défendre la position réformée.
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Le Dauphinois Guillaume Farel, « boutefeu » de la Réforme en Romandie, dans le Chablais et le pays de Gex, fut à l’origine de dix-huit traités imprimés, parus entre 1524 et 1560, tous rédigés en français, exceptés deux en latin – certains ayant connu plusieurs remaniements ou rééditions. L’ensemble représente plus de 2000 pages in-octavo. Il n’en existe aucune édition exhaustive. La présente entreprise entend combler cette lacune. Elle propose une édition critique de toutes les oeuvres imprimées de Farel. Dans ce premier volume, sont présentées l’Oraison très dévote en laquelle est faicte la confession des pechez… de 1542 et sa réédition fortement amplifiée de 1545, parue sous le titre de Forme d’oraison… : textes de pastorale pour les fidèles, textes de politique ecclésiale à l’intention des pouvoirs temporels, textes enfin de défense de la cause reformée dans un climat de polémique religieuse. Les annexes dévoilent un ensemble de lettres et de documents, inédits bien souvent, publiés ici intégralement ou sous forme d’analyses, un ensemble de trente-six pièces rédigées entre l’arrivée de Farel à Metz et son départ (mi-août à fin octobre 1542). Elles permettent de mieux cerner l’action du réformateur à Metz et d’offrir un contexte précis aux deux traités publiés pour la première fois depuis la Réforme.
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Cette étude est basée sur la redécouverte du manuscrit original biographique de W. Musculus, retrouvé par son fils Abraham dont Reinhard Bodenmann donne une édition critique. Après avoir spécifié les circonstances de rédaction, décrit les conditions de l’apprentissage des langues (grec, hébreu et arabe), l’auteur présente une série de lettres adressées à Musculus ou écrites par lui permettant une analyse pointue des relations entretenues avec Bucer, Melanchthon, Calvin, Bullinger, Bonifacius Wolfhardt, Ambrosius Blaurer, Sixt Birk et Johannes Haller. Pour compléter cette étude, Reinhardt Bodenmann propose un portrait familial fascinant et présente plusieurs détails historiques remarquables touchant Strasbourg, Augsbourg, le Palatinat, l’Angleterre et Berne.
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Grâce à ces documents l'historien, remontant le temps qui le sépare de 1578, peut prendre le pouls du monde d'alors: Genève et Bèze, sont inquiets, car menacés par les troupes du duc de Nemours et par une épidémie de peste qui entraîne la fermeture de l'Académie et la mise en quarantaine de la demeure de Bèze. Le royaume de France est au bord de l'implosion, la maison de Valois étant de plus en plus en butte aux critiques. Les hostilités qui opposent en Allemagne l'aile droite du luthéranisme aux disciples de Mélanchthon, aux Calvinistes et à leur sympathisants se déchaînent et créent des remous qui se font sentir jusqu'à Genève, où l'on saisit très bien les néfastes retombées politiques que ce conflit entraîne pour les Eglisesde France. Aussi s'y livre-t-on, tout en travaillant déjà au projet de la fameuse Harmonia confessionum (1581), à une intense activité typographique visant à dénigrer l'oeuvre de la Formule de concorde dirigée par Andreae et Auguste de Saxe. Parmi ces publications, cette correspondance nous permet de découvrir un traité jusqu'ici inconnu émanant du cercle de Bèze.
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1576 marque un des points culminants de la guerre théologique en Allemagne. Le duc Auguste de Saxe et ses théologiens paraissent déterminés à faire disparaître les réformes non-luthériennes de tout l'Empire. Le projet ne déplaît pas à Maximilien II, mais l'empereur a d'autres soucis : Turcs, Pologne, sa propre succession... Reste l'Electeur Palatin, champion des Réformes, mais il meurt à la fin de l'été 1576. Que vont devenir nos frères, pense Bèze ? Pendant ce temps, en France, c'est la paix de Monsieur, où Bèze ne voit que tromperies. Seul coin de ciel bleu : l'Ecosse, où grandit le futur roi Jacques, nouvel Eliacin. On trouve aussi dans ce volume des détails curieux sur le conflit entre la médecine traditionnelle et l'alchimie, dans lequel Bèze prend parti pour les alchimistes, par amitié pour Hotman et Joseph du Chêne, sieur de La Violette, grands "souffleurs" devant l'Eternel.