Renaissance
-
Table des matières
Julien GOEURY, Thomas HUNKELER
Introduction. Éphéméride anatomique
Repères bibliographiques
PREMIÈRE PARTIE
PRÉHISTOIRE(S) DU BLASON ANATOMIQUE
Marion UHLIG
La descriptio puellae, ou « l’objet suprême de la poésie »
Laurence BOULÈGUE
Avant le blason : la beauté des femmes et la question féminine dans les discours poétique, aulique et philosophique au tournant des Quattro- et Cinquecento
Andrea TORRE
Corps en fragmenta : visualisations symboliques de la poésie de Pétrarque
Uberto MOTTA
La Bella dans le canon de la Renaissance italienne
DEUXIÈME PARTIE
HISTOIRE D’UN PHÉNOMÈNE :
LES BLASONS ANATOMIQUES DU CORPS FÉMININ
I. « EN ME SUIVANT VOUS AVEZ BLASONNÉ » : MAROT ET SES ÉMULES
Guillaume BERTHON
L’invention du blason : retour sur la genèse d’un genre (Ferrare,1535)
Michèle CLÉMENT
Coup d’essai, coup de maître : les blasons de Maurice Scève, émulation lyonnaise et histoire courte du blason anatomique
Emmanuel BURON
« Le corps est maistre des effectz » La phénoménologie polymorphe du blason
Nina MUEGGLER
Les Blasons anatomiques de 1543 : un recueil de sociabilité agonistique
II. PUBLIER LES BLASONS SOUS FORME DE RECUEIL
Peter FREI
Publier le corps : les Blasons anatomiques de 1543 et la (re)présentation du corps à la Renaissance
Alison SAUNDERS
Pourquoi certaines éditions des Blasons anatomiques étaientelles illustrées ?
Alice TACAILLE
Paysage musical et randonnée amoureuse : musique et blasons
Irène SALAS
Le genre ambigu dans les Blasons anatomiques
III. PARS PRO TOTO : REVUE DE DÉTAIL
Jean VIGNES
Petit précis de stomatologie poétique et joyeuse : blasons et contreblasons de la bouche du XVIe au XXIe siècle
Jeff PERSELS
Blasons, seigneurie du cul
Marianne BOURNET-BACOT
Un blason de la vierge, le beau tétin de marie
Valérie AUCLAIR
Histoire de l’oeil, ou comment l’oeil devient un membre à la Renaissance
Victor I. STOICHITA
La peau de Michel-Ange
TROISIÈME PARTIE
AU-DELÀ DES BLASONS ANATOMIQUES
I. PASSER LES FRONTIÈRES GÉOGRAPHIQUES ?
Elsa KAMMERER
Un blason de bric et de broc ? L’anatomie de Gargamelle chez Johann Fischart (Geschichtklitterung, 1575-1590)
Roland BÉHAR
Le blason espagnol : une forme poétique impossible ?
Line COTTEGNIES
Shakespeare et le blason anglais
II. ANATOMIES PHILOSOPHIQUES, MÉDICALES ET RELIGIEUSES
Élise RAJCHENBACH
Esculape blasonneur : René Bretonnayau, de « la fabrique de l’oeil » aux « hemorrhoides »
Audrey DURU
Poésie et provocation : les poèmes anatomiques de Jean Édouard du Monin dans le Phoenix (1585)
Antoinette GIMARET
Du blason à la relique : Paleotti et l’invention du saint Suaire
Dominique BRANCHER
La seconde vie des momies Fragments anatomiques à ingérer ou à collectionner
III. RÉÉCRITURES SATIRIQUES
Diane ROBIN
Anamorphoses poétiques : blasons burlesques et portraits arcimboldesques
Hugh ROBERTS
« Anatomisant anatomiculicolliconiquement » : blasons et contreblasons dans les prologues de Bruscambille
Guillaume PEUREUX
« Le courtisan » dans les recueils collectifs de poésie satyrique : imitation ou trompe l’oeil ?
Louise DEHONDT
Postiches et artifices : anatomies satiriques de la femme fardée
ANNEXES GÉNÉRALES
Annexe 1A. Blason du beau tétin mis en musique
Annexe 1B. Blason du laid tétin mis en musique
Annexe 2. Blasons et contre-blasons de la bouche du XVIe au XXIe siècle. Corpus
INDEX
Avec son célèbre blason du « Beau tétin », composé en exil à Ferrare en 1535, Clément Marot a lancé un véritable phénomène de mode, celui des blasons anatomiques du corps féminin, dont le succès ne s’est jamais démenti dans l’histoire de la poésie française. Considérés dans ce volume comme un objet d’étude à part entière, les recueils de Blasons anatomiques sont non seulement ramenés à leur origine historique sous le règne de François Ier, interrogés dans leurs intentions esthétiques et morales, mais aussi envisagés comme une véritable pierre de touche permettant de mieux apprécier d’autres pratiques qui, elles aussi, touchent au corps et à ses représentations à la Renaissance. On entend ainsi esquisser une histoire du blasonnement anatomique depuis l’Antiquité jusqu’au XVIIe siècle, à partir du travail des écrivains, poètes et prosateurs, mais aussi des graveurs, des musiciens et des peintres, et cela sous le regard complice ou suspicieux des médecins, des philosophes et des théologiens.
-
Sommaire: N. Le Roux, « Introduction »; T. Malinowski, « L'élection de 1573, cet événement "qui n'avoit esté veu
de nostre temps" »; M. Wojtkowska-Maksymik « Henri de Valois et la France dans les lettres des calvinistes polonais aux théologiens suisses (1572-1576) »; E. Kociszewska, «L'image d'Henri de Valois en France en 1573: l'invention du roi de Pologne »; I. Haquet, « Aux yeux du peuple de Pologne. Les portraits d'Henri de Valois »; M. Czerenkiewicz, «Du "roi très-chretien" au "fuyard ignoble". L' image d'Henri III dans la littérature néo-latine polonaise »; V. Chichkine, « Les livres d'Henri III conservés à la Bibliothèque nationale de Russie »; l. Winiarska-Górska, « Henri de Valois et la Bible polonaise de Léopolite de 1575 »; M. Viallon, « Les honneurs de Venise à Henri de Valois, roi de France et de Pologne »; D. Carrangeot, « Le passage d'Henri III dans les principautés italiennes (juin-août 1574) »; J.-P. Babelon, « Le voyage d'Henri III à Venise » - VARIA - C. Sicard & P. Joubaud, « En tirant le fil de Bonaventure de Saint-Léger dans la poésie de Mellin de Saint-Gelais »; M. Parra, « La scénographie du Jardin de Plaisance d'Antoine Vérard, modèle d'un nouveau format éditorial ? »; A. Réach-Ngô, « Les Thresor littéraires de la Renaissance, du miroir esthétique à la vitrine éditoriale »; C. La Charité, « L'édition rabelaisienne du Testament de Cuspidius et du Contrat de vente, une énigme en facétie »; P. de Lajarte, « Thenaud et Érasme : d'une Folie l'autre, ou des menus risques que l'on court à faire entrer un renard dans une bergerie »;
N. Le Cadet & R. Menini, « Agrégations des Lettres 2018. Rabelais, Gargantua. Bibliographie »; J. Morales, « Chronique musicale 2018 ».
».
Sommaire: N. Le Roux, « Introduction »; T. Malinowski, « L'élection de 1573, cet événement "qui n'avoit esté veu
de nostre temps" »; M. Wojtkowska-Maksymik « Henri de Valois et la France dans les lettres des calvinistes polonais aux théologiens suisses (1572-1576) »; E. Kociszewska, «L'image d'Henri de Valois en France en 1573: l'invention du roi de Pologne »; I. Haquet, « Aux yeux du peuple de Pologne. Les portraits d'Henri de Valois »; M. Czerenkiewicz, «Du "roi très-chretien" au "fuyard ignoble". L' image d'Henri III dans la littérature néo-latine polonaise »; V. Chichkine, « Les livres d'Henri III conservés à la Bibliothèque nationale de Russie »; l. Winiarska-Górska, « Henri de Valois et la Bible polonaise de Léopolite de 1575 »; M. Viallon, « Les honneurs de Venise à Henri de Valois, roi de France et de Pologne »; D. Carrangeot, « Le passage d'Henri III dans les principautés italiennes (juin-août 1574) »; J.-P. Babelon, « Le voyage d'Henri III à Venise » - VARIA - C. Sicard & P. Joubaud, « En tirant le fil de Bonaventure de Saint-Léger dans la poésie de Mellin de Saint-Gelais »; M. Parra, « La scénographie du Jardin de Plaisance d'Antoine Vérard, modèle d'un nouveau format éditorial ? »; A. Réach-Ngô, « Les Thresor littéraires de la Renaissance, du miroir esthétique à la vitrine éditoriale »; C. La Charité, « L'édition rabelaisienne du Testament de Cuspidius et du Contrat de vente, une énigme en facétie »; P. de Lajarte, « Thenaud et Érasme : d'une Folie l'autre, ou des menus risques que l'on court à faire entrer un renard dans une bergerie »;
N. Le Cadet & R. Menini, « Agrégations des Lettres 2018. Rabelais, Gargantua. Bibliographie »; J. Morales, « Chronique musicale 2018 ».
-
La fama di Gian Vincenzo Pinelli (1535-1601) è soprattutto legata alla sua biblioteca: circa 9.500 stampati e oltre 1.000 manoscritti, che egli riunisce e mette a disposizione degli studiosi. Alle conoscenze consegnate nei libri si affiancano le informazioni raccolte attraverso la corrispondenza con gli eruditi di tutta Europa e attraverso le conversazioni intrecciate con amici e visitatori. La casa di Pinelli diventa così un importante crocevia culturale, in cui il sapere non solo è conservato, ma si arricchisce e permette la produzione di nuovo sapere. In questo libro si delineano la vita e la personalità di Pinelli, si mettono in luce i percorsi tramite cui si è costituita la collezione e i mezzi messi a punto per gestirla in maniera funzionale, se ne segue la storia fino alla sua parziale distruzione, si descrivono i testimoni manoscritti che ne permettono la ricostruzione e si analizza la composizione del fondo degli stampati in base alla distribuzione dei volumi per lingua, luogo di provenienza, datazione, formato, argomento.
La renommée de Gian Vincenzo Pinelli (1535-1601) est surtout liée à sa bibliothèque : presque 9.500 imprimés et plus de 1.000 manuscrits, qu'il réunit et met à la disposition de tout savant. Aux indications conservées dans les livres s'ajoutent les informations recueillies dans sa correspondance avec les érudits de l'Europe entière et dans les conversations nouées avec les amis et les visiteurs. La maison de Pinelli était un important carrefour culturel, où le savoir était discuté et transmis. Dans ce livre on retrace la vie et la personnalité de Pinelli, on suit le destin de sa collection jusqu'à sa destruction partielle, on analyse la composition des imprimés en classant les volumes par langue, par lieu d'impression, par date, par format et par sujet.
-
Articles – J. PATTERSON, « Les fous, les idiots, et les gens de basse condition chez Guillaume Bouchet, lecteur de Huarte » ; J. CONSIDINE, « Isaac Casaubon and Henri Estienne in Geneva: the book trade and the beginning of a career » ; D. GUERNELLI, « Al servizio della corte aragonese di Napoli: un catalogo e nuove attribuzioni per Cristoforo Majorana » ; G. CARDINALI, « Ritratto di Marcello Cervini en orientaliste (con precisazioni alle vicende di Petrus Damascenus, Mosè di Mārdīn ed Heliodorus Niger). Seconda parte – Notes et documents – F. ROUGET ; « Notule sur l’Exhortation aux princes chrestiens pour le fait de la paix (1558) de Jacques Peletier » ; M. CASTAÑO, « Le pontifical d’Amédée de Talaru et les débuts de Jean Bapteur » ; M. GAC, « Les Articles du traité de la paix entre Dieu et les hommes d’Artus Désiré » – Chronique – L.R.N. ASHLEY, « Recent Publications on Elizabethan England and related Fields » – La Renaissance d’âge en ¢ge – F. LESTRINGANT, « Agrippa d’Aubigné dreyfusard » – Comptes rendus.
-
Travail d’érudition considéré comme le chef-d’œuvre de Guillaume Budé, le De Asse et partibus eius libri V («Les Cinq Livres de l’As et ses fractions») cache sous ce titre, abrégé en «De Asse», une étude vaste et novatrice sur les données chiffrées dans l’économie de l’Antiquité, surtout au sein du monde romain, républicain, impérial et tardif, mais incluant aussi des sections consacrées à la Grèce classique et hellénistique ou à l’Orient (Egypte, Perse, Palestine biblique). Ecrit en latin, le texte du De Asse occupe l’équivalent d’environ 800 pages en format in-8°. En dépit de la difficulté du sujet, cet ouvrage savant a bénéficié dès le vivant de Budé d’un véritable succès européen dans la République des Lettres, pour plusieurs raisons: l’intérêt très fort à la Renaissance pour les «realia» de l’Antiquité, la présence dans le De Asse de digressions politiques et culturelles vigoureusement réformatrices, un récit qui accompagne de manière vivante le lecteur dans les méandres des recherches, sans en cacher la complexité et les faux-fuyants.
Le statut composite du De Asse a entraîné la nécessité d’un long travail d’identification des citations, mais aussi des recherches sur les sources concrètement utilisées par Budé, qui ne sont pas encore toutes connues mais que Luigi-Alberto Sanchi révèle avec maestria érudite. Le premier tome de cette édition comporte ainsi le texte, les variantes, la traduction française des trois premiers livres de l’ouvrage et de riches index.
-
Publiée à Bruges, chez Hubert Goltzius, en 1565, la Lamberti Lombardi vita est la première biographie d’un artiste écrite dans le Nord, quelques années après les Vite de Vasari (1550). Son auteur, Dominique Lampson (1532-1599) est une grande figure de l’humanisme liégeois. Après avoir été le secrétaire de Reginald Pole, il devint celui des Princes-Evêques. Chez Pole, il découvrit l’œuvre du peintre Lambert Lombard et il suivit son enseignement à Liège. Cet artiste est de nos jours peu connu en dehors de la Belgique. Biographie programmatique, c’est au peintre savant comme le fut Lombard, comme le seront son élève Otto Vaenius et l’élève de ce dernier, Rubens, que s’adresse ce petit ouvrage latin. La Vita fournit des éléments essentiels à notre connaissance des innovations que Lombard introduisit dans la peinture des Pays-Bas. Bien plus, elle propose une théorie cohérente de la peinture fondée dans la rhétorique. La Vita illustre ainsi la réception de l’Antiquité par les artistes dans ses deux aspects – les textes et les objets. Une introduction alerte et une traduction précise et élégante de Colette Nativel invitent à redécouvrir tant Lampson que Lombard.
-
-
Articles – R. THOMAS, « At the cutting edge of ortho-typography: a partly-corrected proof-sheet of Marguerite de Navarre’s Miroir de l’ame pecheresse (1533), and its connections to the Briefve doctrine pour deuëment escripre selon la proprieté du langaige Françoys (1533) » – A. CULLIÈRE, « Le “dur exil” de Louis des Masures » – G. CARDINALI, « Ritratto di Marcello Cervini en orientaliste (con precisazioni alle vicende di Petrus Damascenus, Mosè di Mārdīn ed Heliodorus Niger). Prima parte » – A. GODERNIAUX, « Un bouclier de libelles. L’utilisation du passé proche comme argument contre la démobilisation au sein de la Ligue parisienne (décembre 1588-août 1589) » – Notes et documents – M. MAZZONE, « Remarques sur le Maître de Monypenny », N. BINGEN, « Encore sur Amomo (Antonio Caracciolo) et Charlotta d’Hisca », M. A. DÍAZ GITO, « Con la cruz en ristre: fray Bernardo Boyl, primer apóstol de América, en la Columbeis de Giulio Cesare Stella. Una imagen ignaciana » – Chronique – B. NICOLLIER, « L’entreprise de la Correspondance de Théodore de Bèze » – Comptes rendus.
-
Voici le quatrième volume des procès politiques de Louis XI, élargi au règne de son père Charles VII, car les deux procès de Jean, duc d’Alençon, se sont succédés sous ces deux règnes. Ce sont assurément les plus connus, les mieux documentés, car les traités des XVIe et XVIIe siècles y font souvent référence. Leur célébrité tient aussi à la personnalité d’un prince qui incarne les intérêts et les passions d’une haute aristocratie dont la liberté est bridée par un pouvoir royal centralisé et de plus en plus fort. Les dix-huit documents réunis ici, la plupart publiés pour la première fois, permettent de cerner les réseaux d’alliances locales ou nationales, dans une partie diplomatique serrée, mais surtout les croyances et les préjugés qui nourrissent les incriminations, les rumeurs, les attributions infondées, les pathologies suspectées, élargissant le champ judiciaire dans un jeu invisible et troublant du pouvoir.
-
TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
ABRÉVIATIONS
CHAPITRE PREMIER
LE DERNIER REPRÉSENTANT DE L’ALLIANCE FRANCO-ÉCOSSAISE (1551-1561)
Les amours d’Henri II et de Jane Stuart : entre passion et politique
Ecarter un bâtard royal masculin : précaution politique et norme juridique
L’enfance en Ecosse et le retour en France
Favoriser l’ascension d’un bâtard : l’innovation de Catherine de Médicis
CHAPITRE II
L’ÉDUCATION D’UN VALOIS INCOMPLET (1561-1567)
Jean de Morel, gouverneur du bâtard d’Angoulême
Une instruction brillante en vue d’une carrière ecclésiastique
Définir la place du bâtard dans la famille royale
Le maintien des liens avec les Fleming et Marie Stuart
CHAPITRE III
LA CARRIÈRE ECCLÉSIASTIQUE D’UN BÂTARD ROYAL (1563-1567)
Protonotaire d’Angoulême et abbé de la Chaise-Dieu (1563)
L’échec de l’accès au cardinalat (1564-1566)
L’entrée dans l’Ordre de Malte (1566-1567)
Des convictions anti-protestantes précoces
Une carrière en e en parallèle : Morel et les siens
CHAPITRE IV
L’« ADVANCEMENT » DU BÂTARD ET LES GUERRES DE RELIGION (1567-1574)
Stratégies d’« advancement » et amitié avec Montmorency (1567-1572)
Une épée au service du roi : un bâtard soldat, assassin et pillard (1567-1573)
Projets écossais autour d’un Valois-Stuart (1570-1573)
L’avancement social et symbolique : le tournant du début des années 1570
Limites de l’avancement et tournants politiques (1572-1574)
CHAPITRE V
REVENUS ET CARRIÈRE ECCLÉSIASTIQUE (1567-1579)
Argent et rhétorique : solliciter la grâce financière du roi
La chasse aux bénéfices et aux commanderies
Enrichissement direct et rétribution des serviteurs
L’ambassadeur officieux de l’Ordre de Malte
Responsabilités militaires, administratives et financières dans l’Ordre de Malte
CHAPITRE VI
PRINCE, POÈTE ET MARGINAL. L’INVENTION D’UNE IDENTITÉ (FIN DES ANNÉES 1560- ANNÉES 1580)
Une condition sociale princière ? Train de vie et mécénat
Les mots de la bâtardise : imaginaires sociaux et stratégies rhétoriques
Le bâtard et sa bâtardise. Ecriture, identité et mise en scène de soi
« L’androgyne assemblé du savoir et des armes »
Portrait physique et moral d’un prince marginal
CHAPITRE VII
L’ASCENSION VERS LES RESPONSABILITÉS POLITIQUES (1574-1579)
Voyage en Italie, mission en Piémont et retour aux armes (1574-1576)
Henri III et son demi-frère bâtard
Commandant en Provence : une initiation à l’exercice du pouvoir (1577-1578)
Révocation royale et jeu ambigu du grand prieur (1578-1579)
La consécration : un gouverneur choisi par le roi et aimé des Provençaux (1579)
CHAPITRE VIII
UN GOUVERNEUR DE SANG ROYAL (1579-1585)
Les Provençaux et la « qualité » de leur gouverneur
Les moyens du gouvernement : itinérance et conseil
Un courtier entre les élites provençales et le roi
« Gouverner les passions » : pacification, justice et mise au pas des pouvoirs locaux
Entretenir et employer l’armée du roi
CHAPITRE IX
UN BÂTARD ROYAL DANS LES RELATIONS INTERNATIONALES (1579-1585)
Recevoir des princes étrangers : une mise à l’épreuve de l’identité de bâtard royal ?
Une province à protéger des risques extérieurs
Négocier avec des puissances étrangères : l’apprentissage de la diplomatie
La dégradation des relations avec l’Ordre de Malte
CHAPITRE X
ENTRE LA COUR DU ROI ET CELLE DU BÂTARD : UNE VIE PRINCIÈRE ? (1579-1586)
Faire sa cour à distance
Revenus et train de vie princier
Un prince en Provence : vie de cour et mises en scène de dignité
Le « Parnasse » provençal d’Henri d’Angoulême
« Vray Apollon françois ». Le bâtard royal dans la république des lettres
CHAPITRE XI
L’ULTIME ÉPREUVE : LA CRISE DE LA LIGUE (1584-1586)
Le grand pd prieur, « frère » du roi : une nouvelle promotion symbolique
Affronter la subversion : un défi politique et militaire
L’image du bâtard royal à travers la crise : flatteries et attaques
L’impossible retour à la normale : contenir la Ligue tout en réprimant les huguenots
CHAPITRE XII
L’AMBIGUÏTÉ, JUSQUE DANS LA MORT
Une fin qui « aportoit quelque tache à sa reputation »
La bâtardise princière post mortem. Aspects symboliques et politiques
Un bâtard royal à la tête du grand prieuré : bilan français, bilan maltais
Mémoire sombre, mémoire dorée : le massacreur face au prince humaniste
Les réappropriations de la figure du bâtard royal au XIXe siècle
CONCLUSION
SOURCES MANUSCRITES
SOURCES IMPRIMÉES ET BIBLIOGRAPHIE ANTÉRIEURE À 1800
BIBLIOGRAPHIE
INDEX NOMINUM
Henri d’Angoulême (1551-1586), fils naturel du roi de France Henri II, a longtemps été oublié par les historiens. Pourtant, il fut le premier bâtard royal français à occuper des charges importantes : abbé de la Chaise-Dieu, grand prieur dans lOrdre de Malte, puis général des galères et gouverneur de Provence. Erudit, mécène et poète, il fut une figure importante de la République des lettres, mais eut également une réputation d’homme violent et cruel. Grâce à une documentation portante et variée, ce livre retrace l’ascension d’un individu ambitieux qui apprit à surmonter le stigmate symbolique que constituait son illégitimité. En adoptant le point de vue de la monarchie française, des cercles humanistes, des dirigeants de l’Ordre de Malte, ou encore des acteurs politiques provençaux, ce travail étudie aussi la construction collective d’une identité sociale originale, celle de bâtard royal, qui entrecroisait qualité princière et marginalité.