Renaissance
-
TABLE DES MATIÈRES
C. DELOINCE-LOUETTE, M. FURNO, V. MÉOT-BOURQUIN
Introduction
LE NOUVEAU ET L’ANCIEN
Christine NOILLE
Comment sortir le latin du musée ? Révolution typographique, révolution numérique
B. GAUVIN, C. JACQUEMARD, M.-A. LUCAS-AVENEL
De l’incunable à l’édition numérique : le Tractatus de piscibus de l’Hortus sanitatis
MISES EN PAGE
Cécile CONDUCHÉ
Mise en page d’Eutychès
Estelle INGRAND-VARENNE
Inscriptions encadrées/encadrantes : de l’usage du cadre dans les inscriptions médiévales
Francine MORA
La mise en page du Commentaire sur l’Énéide attribué à Bernard Silvestre dans deux manuscrits des XIIIe et XVe siècles : indices de réceptions distinctes
Elie BORZA
« Cum scholiis locupletissimis » : les pages de titre d’éditions et de traductions de Sophocle au XVIe siècle
Max ENGAMMARE
Le titre de la bible latine de Gutenberg (ca 1455) à la Sixtoclémentine de 1592
MISES EN ORDRE
Danièle JAMES-RAOUL
La dispositio dans l’Ars versificatoria de Matthieu de Vendôme
Alice LAMY
La tradition textuelle du Timée, de l’Antiquité au Moyen Age ou la gageure de l’insaisissable, entre énigme et fragments
Claude LA CHARITÉ
Veluti per transennam. Formes de l’annotation dans les travaux de philologie médicale de Rabelais
Thomas PENGUILLY
Exiliens infans sinuosi e faucibus anguis : Effets de seuil et effets de sens dans les Emblemata d’André Alciat
Christiane DELOINCE-LOUETTE
Typographie et rhétorique : l’exemple des traductions latines et françaises de l’Iliade au XVIe siècle
Martine FURNO
L’Ad Censuras theologorum parisiensium responsio de Robert Estienne : un « dossier de textes » pour l’honneur d’une vie
Paule DESMOULIÈRE
La place du latin dans les recueils collectifs de poésie funèbre aux XVIe et XVIIe siècles
MISES EN OEUVRE
Marie-Geneviève GROSSEL
Du vers latin au vers roman : chants de rossignol et horloge de la passion
Valérie FASSEUR
La Consolation de Philosophie de Boèce, ses traductions du XIIIe siècle et sa récriture par Jean de Meun : vers, prose, exemplum et glose
Florent COSTE
Valences des compilations médiolatines
Anne RAFFARIN
De quel(s) texte(s) les planches du Simulachrum Vrbis (Marco Fabio Calvo, avril 1527) sont-elles l’illustration ?
Anne-Pascale POUEY-MOUNOU
Les suggestions du livre ouvert : autour de quelques mises en forme des Adages
Laurence BOULÈGUE
Du même à l’autre : des traités éthiques et politiques d’Agostino Nifo à l’édition des Opuscula (1645) par G. Naudé
Lucie CLAIRE
Sur la publication posthume des commentaires de Marc-Antoine Muret (Augsbourg et Ingolstadt, 1600-1604)
BIBLIOGRAPHIE
INDEX DES NOMS PROPRES
L'étude de la mise en forme des textes a fait ces dernières années l'objet de travaux importants depuis ceux, pionniers, d'Henri-Jean Martin. On sait qu'une même œuvre acquiert des significations différentes quand sa mise en texte et en page se transforme, que le texte apparaît bien souvent comme « une forme de l'intention » qui fait intervenir plusieurs « co-élaborateurs » (l'auteur, le typographe, le destinataire ou lecteur) et dont la réalisation définitive sur la page est le produit d'une tension entre un projet et les difficultés qu'il rencontre. Au croisement de l'histoire du livre, de la rhétorique et de l'histoire des idées, les vingt et une contributions ici réunies, issues du IVe congrès de la Société d'Etudes Médio et Néo-latines (SEMEN-l), montrent comment la mise en forme matérielle et intellectuelle des textes latins au Moyen Age et à la Renaissance conditionne leur réception, en interrogeant à la fois leurs dispositifs matériels, leurs choix rhétoriques et leurs pratiques éditoriales.
-
La Renaissance européenne est marquée par les voyages de découverte et l’élargissement de la connaissance du monde. Au même moment, la réception humaniste de quelques textes antiques (notamment de Ptolémée et de Strabon) familiarise les milieux lettrés avec un nouveau mot : géographie. Autour de ce terme, des connaissances et des pratiques qu’il désigne, se construit un nouveau savoir, bientôt une nouvelle discipline. L’espace germanique, en particulier protestant, joue un rôle important dans son élaboration conceptuelle et dans sa mise en œuvre au XVIe siècle. Cet ouvrage cherche à éclairer les contextes intellectuels, sociaux et politiques, ainsi que les modalités pratiques de la naissance de la discipline géographique dans le Saint Empire. Il interroge également la nature des relations entre religion, confession et savoirs, à la faveur d'une ample connaissance de toutes les sources possibles.
-
-
TABLE DES MATIÈRES
Introduction
Organisation du livre II
Thématique et spécificités du recueil
Carmina, lib. II
II, 1 au cardinal de Lorraine
II, 2 à Marguerite de France
II, 3 à Jean Du Bellay
II, 4 au cardinal de Lorraine
II, 5 à Pierre de Mondoré
II, 6 à Jacques Du Faur
II, 7 à François Olivier
II, 8 à Marguerite de France
II, 9 au cardinal de Lorraine
II, 10 à François Olivier
II, 11 à Jean Du Bellay
II, 12 à Pierre Crassin
II, 13 sur la défense de Metz
II, 14 à Henri II
II, 15 à Marguerite de France
II, 16 à Lancelot de Carles
II, 17 à Salmon Macrin
II, 18 à Charles de Marillac
II, 19 au cardinal de Lorraine
II, 20 à mes hôtes
Abréviations
Index des noms de lieux et de personnes
Les vingt épîtres qui forment le livre II des Carmina de Michel de L’Hospital (1505-1573), composées entre 1546 et 1560, en pleine ascension politique du poète, sont adressées au roi Henri II, à Marguerite de France, à des prélats (cardinaux de Lorraine et Du Bellay), à des lettrés (Macrin, Mondoré), ainsi qu’à des hommes de loi (Olivier, Du Faur). Repensant son époque à la lumière des auteurs antiques, L’Hospital mêle satire du milieu judiciaire et de la cour, éloge du sage stoïcien et de l’otium, réflexions politiques (sur le souverain idéal et sur les rapports du particulier avec le pouvoir), morales (éloges paradoxaux de la maladie et de la guerre, éthique de l’éloquence judiciaire, attitude idéale face à la mort dun proche) et littéraires (éloge de Ronsard, affirmation de la supériorité des lettres, considérations sur le métier de poète). Se mettant constamment en scène, il se peint en figure d’autorité et, faisant alterner sermo horatien et sermon chétien, développe une réflexion éthique pour lui-même et pour les autres. L’édition, fondée sur les manuscrits et les plaquettes collationnés avec les éditions imprimées de 1558 et 1732, offre le texte latin de chaque épître accompagné d’une traduction française en stiques, d’une analyse historique et poétique et d’un commentaire, ainsi qu’une introduction, des notices biographiques sur les destinataires, un index des lieux, des personnes et des matières.
-
Sommaire: Massimo Danzi, "Introduzione"; Antonia Tissoni Benvenuti, "Genere bucolico poesia pastorale. Le metamorfosi dell’egloga nel Quattrocento"; Cristina Montagnani, "L’egloga rappresentativa nel Quattrocento: un’ipotesi storiografica?"; Maria Finazzi, "Riprese strutturali della bucolica classica nel Quattrocento"; Vera Tufano, "Le Eglogae di Pontano e la bucolica in volgare di Sannazaro"; Carlo Vecce, "Travestimenti aragonesi (anche pastorali)"; Massimo Danzi, "Gli alberi e il «libro». Percorsi dell’
Arcadia di Sannazaro"; María de las Nieves Muñiz Muñiz, "Sul contributo della
bucolica italiana al rinnovamento della poesia rinascimentale in Spagna (le fonti del locus amoenus e la mediazione di Garcilaso)"; Claudio Vela, "Prima esplorazione di una linea di ricerca: la bucolica come veicolo di tradizione indiretta"; Chiara Lastraioli, "Diletti comico-bucolici o della maniera rustica tra scena e tipografia"; Giovanni Ferroni, "«Si ricerca ancora dottrina non picciola». Varchi, la poesia pastorale e i Sonetti del 1555"; Carlo Caruso, "«Adonis et berger et chasseur tout ensemble»: un mito ibrido e la sua fortuna nella bucolica rinascimentale" - Conférence Barbier-Mueller 2017 - Carlo Vecce, "«Sincero solo», Iacopo Sannazaro, lezioni di tenebra"; Étienne Barilier, "L’amour créateur".
Sommaire : M. DANZI, « Introduzione » ; A. TISSONI BENVENUTI, « Genere bucolico poesia pastorale. Le metamorfosi dell’egloga nel Quattrocento » ; C. MONTAGNANI, « L’egloga rappresentativa nel Quattrocento: un’ipotesi storiografica? » ; M. FINAZZI, « Riprese strutturali della bucolica classica nel Quattrocento » ; V. TUFANO, « Le Eglogae di Pontano e la bucolica in volgare di Sannazaro » ; C. VECCE, « Travestimenti aragonesi (anche pastorali) » ; M. DANZI, « Gli albei e il “libro”. Percorsi dell’Arcadia di Sannazaro » ; M. DE LAS NIEVES MUÑIZ MUÑIZ, « Sul contributo della bucolica italiana al rinnovamento della poesia rinascimentale in Spagna (le fonti del locus amoenus e la mediazione di Garcilaso) » ; C. VELA, « Prima esplorazione di una linea di ricerca: la bucolica come veicolo di tradizione indiretta » ; C. LASTRAIOLI, « Diletti comico-bucolici o della maniera rustica tra scena e tipografia » ; G. FERRONI, « “Si ricerca ancora dottrna non picciola”. Varchi, la poesia pastorale e i Sonetti del 1555 » ; C. CARUSO, « “Adonis et berger et chasseur tout ensemble”: un mito ibrido e la sua fortuna nella bucolica rinascimentale » – Conférence Barbier-Mueller 2017 – C. VECCE, « “Sincero solo”, Iacopo Sannazaro, lezioni di tenebra » ; E. BARILIER, « L’amour créateur ».
-
Table des matières
Introduction
PREMIÈRE PARTIE. PENSÉES THÉORIQUES ET NON THÉORIQUES
Chapitre premier. La négociation des traités avec les formes modernes
Florence d’Artois
Qu’est-ce qu’une « tragédie éthique » ? Ambiguïté de lèthos dans les poétiques néo-aristotéliciennes italiennes et espagnoles
Enrica Zanin
La tragédie à fin heureuse ou comment une forme aristotélicienne est rejetée par les néo-aristotéliciens (Italie, France, Espagne)
Chapitre II. La pensé des discours non savants
François Lecercle
La tragédie est une comédie qui s’ignore : brouillages et partages dans la polémique théâtrale, en France, dans la première moitié du XVIIe siècle
Lise Michel
Objets et pratiques des commentaires non savants sur la tragédie (France, 1660-1670)
DEUXIÈME PARTIE. TRADUCTIONS ET IMITATIONS : LA RÉÉCRITURE, CREUSET DE PROPOSITIONS
Chapitre III. Expérimentations savantes
Marie Saint Martin
La tragédie avant la tragédie : Les premières traductions du théâtre grec en langue vernaculaire
Line Cottegnies
Une pièce romaine pour quoi faire ? Antonius de Mary Sidney Herbert (1592) ou le closet drama en question
Chapitre IV. Revivifier le spectacle tragique, entre douceur et violence
Danielle Boillet
La tragédie à Bologne dans le sillage de Circé : La « Medea essule » (1602) de M. Zoppio
Zoé Schweitzer
Du dénouement spectaculaire comme critère
TROISIÈME PARTIE. HYBRIDATION ET REDÉPLOIEMENTS. DISSOLUTION OU PENSÉE DES FRONTIÈRES GÉNÉRIQUES ?
Chapitre V. Usage des topoï épiques : transitions et expérimentations
Jean Canavaggio
La Numancia de Cervantès, de comedia à tragedia
Fausta Antonucci
Le siège d’une ville comme sujet dramatique dans les premières années de la Comedia Nueva et son lien à la tragédie
Tiphaine Karsenti
Les scènes de bataille dans la tragédie française au tournant des XVIe et XVIIe siècles
Chapitre VI. La rénovation de la tragédie par l’absorption des genres mixtes
Fabien Cavaill©
La tragédie aux champs : emprunts pastoraux et pensée des frontières génériques dans les tragédies d’amour françaises (1600-1635)
Alban Déléris
Quand la tragédie dégénère : l’« effet monstre » dans les théâtres français et anglas au tournant des XVIe et XVIIe siècles
Bénédicte Louvat-Molozay
Deux moments de refondation du genre tragique en France : la tragédie des années 1630 et la tragédie en musique des années 1670
Françoise Decroisette
Retour à l’horreur tragique dans les tragedie per musicade Girolamo Frigimelica Roberti (1653-1732)
Chapitre VII. L’intégration des effets comiques : distanciation, parodie ou réactivation de l’efficacité tragique ?
Juan Carlos Garrot Zambrana
Los malcasados de Valencia ou la tragédie et la farce déjouées
Stéphane Miglierina
Les tragédies d’un comico : théâtre sérieux et comédie du pouvoir chez Niccolò Biancolelli
Marcella Trambaioli
Farce à la manière d’une tragédie : nouvelles réflexions sur la fªte théâtrale courtisane dans l’Espagne des XVIe et XVIIe siècles par rapport au théâtre tragique
QUATRIÈME PARTIE. LE THÉÂTRE SÉRIEUX À L’ÉPREUVE DE SES DEHORS : CONFRONTATIONS À LA CULTURE DE LA PREMIÈRE MODERNITÉ
Chapitre VIII. Laporosité aux discours non dramatiques (discours, philosophie, histoire et morale)
Enrica Zanin
« Il dialogo all’altezza della tragedia » : proximité entre dialogue et tragédie (Italie, France 1550-1630)
Guillaume Navaud
Le chaud et le froid. Tragédie, histoire et philosophie dans l’Angleterre de la Renaissance
Christine Sukic
« Stages too / Have a respect due to them » : The Revengeof Bussy D’Ambois (1613), une tragédie à la marge
Chapitre IX. L’accommodation du théâtre sérieux à la culture post-tridentine
Bruna Filippi
La tragédie chrétienne jésuite en Italie entre édification spirituelle et morale (XVIIe siècle)
Cécile Berger
Les choix esthétiques de Giovan Battista Andreini dans L’Adamo(1613), sacra rappresentazione à l’image d’une conception divine du monde
Isabel Ibáñez
De l’incompatibilité entre hagiographie et tragédie :La Ninfa del Cielo de Tirso de Molina
Yves Germain
La part du Démon, une possible inflexion tragique au sein de l’auto sacramental caldéronien ?
Barbara Selmeci Castioni
Heurs et leurres de la tragi-comédie chrétienne. Les deux Josaphat de Magnon et D.L.T
Chapitre X. Livrer un regard sur le monde contemporain
Anne Wagniart
La tragédie protestante allemande des XVIe-XVIIe siècles
Anne Teulade
Une tragédie d’actualité est-elle possible ? Parler aux émotions et aux croyances des spectateurs
Bibliographie
Index
Les auteurs
La renaissance de la tragédie s’accompagne, aux XVIe et XVIIe siècles en Europe, de l’éclosion de formes dramatiques qui se situent à ses marges, sans pour autant être marginales. La tragédie occupe alors une position à la fois centrale et décentrée au sein d’un ensemble mobile et plus vaste, que l’on peut qualifier de théâtre sérieux. Il fallait penser cette place et modéliser les relations dynamiques et complexes entre la tragédie et ces autres formes. Cet ouvrage revisite également les usages de ce théâtre, interrogeant par exemple la place dévolue au théâtre didactique, les types d’émotions engagés par les fictions à sujet grave, la mobilisation éventuelle d’un décryptage allégorique et la possibilité de parler de « drame » épique. Enfin, il s’intéresse à la manière dont les poètes accommodent les différentes formes de théâtre sérieux aux enjeux d’un monde nouveau, prenant acte d’un changement de paradigme culturel : comment un théâtre érudit ou commercial, dans tous les cas non liturgique, peut-il prendre en charge les récits religieux, biblique ou hagiographique ? Qu’en est-il de la représentation de l’histoire nationale, notamment dans les puissantes monarchies qui sont en train de se constituer, en Espagne, en France et en Angleterre ? Dans quelle mesure le retour au premier plan de formes héritées de l’Antiquité s’accompagne-t-il de ces préoccupations idéologiques nouvelles ?
-
Cet ouvrage évoque le développement, à la Renaissance, d’une catégorie de fictions caractérisées à la fois par leur invraisemblance comique et par leurs prétentions philosophiques. Cette tension, qui rappelle les Histoires véritables de Lucien, s’observe notamment dans les six « fantaisies » analysées, le Momus d’Alberti, le Roland Furieux, le Baldus de Folengo, les livres rabelaisiens, les Saisons de Ronsard, la Nouvelle Fabrique de Philippe d’Alcripe. Ces études de cas sont préc©dées de chapitres théoriques, qui examinent le statut que les poétiques réservent aux fictions qui exhibent leur fausseté : loin d’être systématiquement assimilées au mensonge ou décriées comme des échecs esthétiques, elles bénéficient e la valorisation de l’invention fictionnelle, de l’étonnement et des productions de la fantaisie créatrice. Elles entretiennent cependant un rapport ambigu avec la tradition de la lecture allégorique, à laquelle elles se réfèrent tout en résistant à la domestication herméneutique.
-
Fruit de l’admiration d’Estienne pour l’excellence des artisans dont le « génie » assurait à la foire de Francfort son rayonnement international, et surtout pour son « Académie foraine des Muses », l’Eloge fut brandi après la Guerre de 1870 comme étendard d’une paix universelle garantie par le commerce international. Il est présenté ici dans trois traductions inédites (française, allemande, anglaise) et rendu à ses premiers lecteurs : outre le Conseil de Francfort, un petit groupe de poètes autour de Melissus et Posthius liés par leur croisade contre l’ivresse, Johann Fischart, le premier traducteur de Rabelais, et Marx Mangold, l’adaptateur méconnu de l’Eloge en vers allemands.
Estiennes Lob drückt die Bewunderung für die Kunstfertigkeit der Schausteller auf der Frankfurter Messe aus, die ihr eine internationale Ausstrahlung sicherte, vor allem aber für die „Musen-Akademie » der Buchhändler. Dieses Enkomion auf die Frieden stiftende Kraft des internationalen Austausches wurde nach dem Krieg von 1870 wiederentdeckt. Die Neuausgabe des lateinischen Texts mit drei bisher ungedruckten Übersetzungen (französisch, deutsch, englisch) erinnert auch an die ersten Leser: Neben dem Rat der Stadt Frankfurt waren das die Dichter um Melissus und Posthius, an deren literarischem Feldzug gegen die Trunksucht sich Estienne beteiligte, Johann Fischart als erster Rabelais-Übersetzer und Marx Mangold, der das Lob in einen deutschen Paarreim-Dialog brachte.
The fruit of Estienne’s admiration for the excellence of the artisans whose ‘genius’ secured for the Frankfurt Fair its international reputation, and especially for its ‘Academy-Fair of the Muses’, the Encomium was held up after the Franco-Prussian War as a banner for the lasting peace that would be brought about by world economic prosperity. Here it is presented in three new translations (French, German, English) and brought back to its first readers: the Frankfurt Council; a small group of poets close to Melissus and Posthius, united in their crusade against drunkenness; Rabelais’ first translator Johann Fischart; and the little-known author of a German verse adaptation of the Encomium, Marx Mangold.
-
TABLE DES MATIÈRES
Remerciements
Véronique Ferrer et Jean-René Valette
Ecrire et réécrire la Bible
PREMIÈRE PARTIE
LA LANGUE DE LA BIBLE
Véronique Ferrer et Jean-René Valette
La Langue de la Bible. Les traductions en français
Jean-Marie Fritz
La « Saincte escripture en romans » : comment traduire intellegere dans les bibles françaises du Moyen Age ?
Gilbert Dahan
Réécritures de quelques récits « mythiques » de la Genèse
Colette Van Coolput-Storms
« Raconter la loi ». La paraphrase biblique en vers du ms. Paris, BnF, fr. 763
Julia C. Szirmai
Un épisode « Shylock » dans la Bible anonyme (BnF fr. 763) et dans la Bible des sept estaz du monde de Geufroi de Paris (BnF fr. 1526)
Geneviève Hasenohr
Entre Bible et liturgie : les traductions des épîtres et évangiles des dimanches (XIIIe-XIVe siècle)
Max Engammare
Pour le mot, pour le Verbe, pour l’Eglise. Traductions de la Bible en français au XVIe siècle
Olivier Millet
Créer un nouveau lectorat vernaculaire. L’Instruction des enfans (1533, puis 1537) et la Bible française d’Olivétan (1535)
Carine Skupien-Dekens
Sébastien Castellion traducteur et écrivain : le diable se cache dans les détails
Marie-Christine Gomez-Géraud
Une Bible à mettre entre toutes les mains ? Les Dialogues sacrés de Sébastien Castellion
Marie-France Monge-Strauss
Les traductions françaises du Livre de Jonas au XVIe siècle
Marie-Christine Gomez-Géraud
D’une traduction l’autre : les humanistes devant la « jalousie » divine
Max Engammare
La Trinité à l’épreuve du texte. Traduction et annotation du comma Johanneum (1 Jean 5, 7) dans les bibles genevoises du XVIe siècle
DEUXIÈME PARTIE
BIBLE ET LITTÉRATURE
Véronique Ferrer et Jean-René Valette
La Bible « littéraire »
Gilbert Dahan
Réécritures théâtrales : du texte biblique au jeu scénique à travers trois drames religieux du Moyen Age en France
Dominique Boutet
Récritures littéraires du paradis : des Bibles en langue vulgaire aux fictions du XIIIe siècle
Marie-Pascale Halary
Quand Renart rencontre la Genèse
Bénédicte Milland-Bove
La Bible dans le roman : variations énonciatives dans les récritures bibliques du manuscrit Bodmer 147
Patrick Moran
La Bible a-t-elle servi de modèle au cycle du Lancelot-Graal ? Effets d’écriture vs effets de lecture
Isabelle Fabre
« Le cerf à la fontaine » : dérivation d’un thème psalmique dans les pièces françaises du recueil de Chypre (Turin J.II.9)
Anne-Laure Metzger-Rambach
Quelle place pour les Proverbes dans les Nefs des fous ?
Isabelle Garnier et Jean Vignes
Nommer Dieu dans la poésie française de la Renaissance : héritage biblique et innovation
Bruno Petey-Girard
Bible et vers chrétiens dans les recueils poétiques des années 1580
Josiane Rieu
« L’écriture artiste » dans la poésie biblique : César de Nostredame
Amy Graves Monroe
La Bible en amont et en aval : La Sepmaine de Du Bartas et son commentaire
Christophe Bourgeois
« Voicy l’Eglise encor en son enfance tendre » : herméneutique et poétique de l’evidentia dans Vengeances d’Agrippa d’Aubigné
Michele Mastroianni
La tragédie sainte : genèse et avatars d’un genre littéraire
Annie Noblesse-Rocher
Saül le furieux de Jean de La Taille : du roi épique au héros tragique, procédés dramaturgiques
TROISIÈME PARTIE
BIBLE ET HISTOIRE
Véronique Ferrer et Jean-René Valette
La Bible en devenir. Ecritures de l’histoire
Guy Lobrichon
Réécritures d’une guerre apocalyptique : la Femme et le Dragon
(Apocalypse 12) aux XIe-XIVe siècles
Anne Rochebouet
Structure narrative, mise en page et modèle biblique dans l’Histoire ancienne jusqu’à César
Florence Tanniou
Lieux bibliques et écriture historique dans la Chronique d’Ernoul et de Bernard le Tr©sorier
Anne Salamon
Palingénésie des premiers livres bibliques dans quelques histoires universelles du XVe siècle
Marielle Lamy
Aux origines des Vies de Marie et de Jésus : La Conception Nostre Dame de Wace et la Bible d’Herman de Valenciennes
lsa Kammerer
Ardeur et copia. La Passion de Jésuchrist de l’Arétin dans la traduction de Jean de Vauzelles (Lyon, 1539)
Daniel Ménager
La Bible, les monarchomaques et l’institution de la royauté
Cécile Huchard
Justifier l’injustifiable. Quelques interprétations de textes bibliques dans les pamphlets protestants des guerres de religion
Charlotte Bouteille-Meister
La traduction française du Christus Triumphans, comoedia apocalyptica de John Foxe : une (re)lecture biblique de l’actualité des conflits religieux
Ruth Stawarz-Luginbühl
La Babylone de Louis Des Masures (1563) : entre polémique religieuse et tentation millénariste
Gilbert Dahan
Postface – Réécrire l’Ecriture
Orientations bibliographiques
Index des noms d’auteurs et d'oeuvres anonymes
Index des manuscrits
Index des références bibliques
Les traductions de la Bible en français – partielles ou complètes, littérales ou transposées – marquent un tournant dans l’histoire de l’un des textes fondateurs de l’Occident. Non seulement le Livre saint participe à l’enrichissement dune langue en devenir, mais il entre sur la scène de l’histoire littéraire et sociale en suscitant de nouveaux textes dérivés qui sont autant d’appropriations humaines de la parole divine. Du Livre aux livres, de l’Ecriture à ses réécriture secondes, tel est l’espace que cet ouvrage entend explorer en une conjoncture donnée – le Moyen Age et la Renaissance –, à un moment où se forme la langue française, où se développe une littérature et où se constitue une société. La première partie, « La langue de la Bible », aborde l’histoire des traductions du Moyen Age à la Renaissance en s’attachant tout particulièrement à ses enjeux sociolinguistiques. La deuxième partie, « Bible et littérature », s’intéresse aux réécritures poétiques, romanesques et théâtrales ainsi qu’aux réflexions esthétiques que le Livre sacré a suscitées suivant les périodes envisagées. Enfin, la troisième partie, « Bible et histoire », interroge le rôle qu’a pu jouer l’Ecriture dans la conception d’une pensée et d’une poétique de l’histoire du Moyen Age à la Renaissance.
-