Renaissance
Ce neuvième volume des Registres du Consistoire de Genève (1554) est visiblement plus long que les trois précédents ; ceci s’expliquant par l’intensification des conflits entre, d’un côté, Jean Calvin et le Consistoire, et de l’autre, les Enfants de Genève qui cherchent à limiter l’influence des pasteurs, tous d’origine française.
L’administration de la Sainte Cène reste l’un des points principaux de la contestation, le Consistoire revendiquant le droit exclusif d’accepter ou d’exclure les fidèles du sacrement, tandis que d'autres personnes pensent que l’excommunication relève du Petit Conseil ; cette confusion n’est pas résolue avant l’année suivante. En 1554, Calvin et les représentants genevois se retrouvent aussi en conflit avec Berne où certains pasteurs condamnent comme hérétique la doctrine de la prédestination. C’est aussi en territoire bernois que Jérôme Bolsec, expulsé de Genève pour ses critiques à l’encontre de cette doctrine, continue à attaquer la théologie de Calvin. Le Consistoire poursuit ses mesures contre la danse, les chants profanes, les jeux de hasard et les superstitions, et punit même des couples déjà mariés qui auraient eu des relations sexuelles avant leur mariage. On trouve dans ce volume de nombreux exemples de personnes qui, après s’être converties à la Réforme, retournent dans leur France ou leur Savoie natale et assistent à la messe. Au grand désarroi de Calvin, nombreux sont ceux qui passent sans difficultés du culte réformé au culte catholique, et vice-versa, selon leur lieu de vie.
Table des matières
AVANT-PROPOS
I PÆDOTROPHIÆ LIBRI 1579-1584
INTRODUCTION
Genèse et publication
Analyse
Livre I
Livre II
Livre III
Sources
A. Sources non médicales
B. Sources médicales
Quelques caractères de l’oeuvre
1. L’édition pré-originale
2. Le texte définitif
Note sur l’édition
Ad amplissimum Galliæ Senatum [398]
Scæuolæ Sammarthani Pædotrophiæ liber primus… [399]
Le commencement du Ier livre mis en françois par l’auteur [558]
Début de la traduction d’Abel de Sainte-Marthe
Pædotrophiæ liber secundus [400]
La manière de nourrir les enfans à la mammelle, livre II
Pædotrophiæ liber tertius [401]
La manière de nourrir les enfans à la mammelle, livre III
Les derniers vers dudit oeuvre [559]
II PUBLICATIONS DES ANNÉES 1582-1587
AD IO. BOECELLVM BORDERIVM. Notice
Morte homines pereunt [268] rappel de 1573
Sc æuolæ Sammarthani… ad Io. Boecellum Borderium…[402]
CHRISTOPHORI THVANI TVMVLVS. Notice
[I] Comme quand la rigueur d’un hiver impiteux [403]
[II] Clariss. V. Christophori Thuani…Memoriæ s. [404]
IOANNIS MORELLI TVMVLVS. Notice
Ioannis Morelli Epicedium ad Camillam eius filiam [405]
HARANGUES POUR LA VILLE DE POITIERS ET POUR LES TRÉSORIERS DE FRANCE
REQUÊTE POUR LA VILLE DE POITIERS. Introduction
Les circonstances
Contenu de la harangue
Attribution
Datation
Épilogue
Conclusion
[Requête pour la ville de Poitiers] [406 bis]
DISCOURS POUR LES TRÉSORIERS DE FRANCE. Notice
Les Trésoriers de France
Heurs et malheurs de l’institution
Analyse de la harangue
Le résultat de la harangue
Note sur le texte
Discours fait au Roy Henry 3 l’an 1584… [406 ter]
Response du Roy
ÉPÎTRE LIMINAIRE DE LA PÉDOTROPHIE. Notice
Au Roy [406]
HIÉRACASOPHION siue DE RE ACCIPITRARIA. Notice
Sc. Sammarthani de sua Pædotrophia et hoc… poemate, Ode [407]
Ad Scæuolam Sammarthanum (J.-A. de Thou)
LA MAIN D’ESTIENNE PASQUIER. Notice
Ad Stephanum Paschasium Patronum celeberrimum, Ode [408]
Bien que le sort ingrat, quand le Ciel me feit naistre[ 409]
Soit que d’un vers Latin sur la Lyre tu joues (Ét. Pasquier)
Ad Scæuolam Sammarthanum (Ét. Pasquier)
LES VRAIS PORTRAITS & VIES DES HOMMES ILLUSTRES. Notice
Sonnet « Voyant en ce recueil ceste troupe divine »[410]
AD ABELIVM FILIVM SVVM. Notice
Ad Abelium filium suum [415]
LES PREMIÈRES OEUVRES DE FLAMINIO DE BIRAGUE. Notice
Au sieur Flaminio de Birague. Sonnet [411]
AD IACOBVM SCOTIÆ REGEM Notice
Ad Iacobum Scotiæ Regem serenissimum & potentissimum [412]
LES MISSIVES DES DAMES DES ROCHES. Notice
À tres vertueuse et docte fille Catherine des Roches. Ode [413]
IAC. CAHAGNESII DE MORTE IO. RVXELII ORATIO FVNEBRIS Notice
Diues & Oceano, & diues Normania pomis [414]
LE REVERS DE FORTUNE… PAR DANIEL DROUYN. Notice
Sonnet par le sieur de Saincte Marthe [416]
LE TOMBEAU DE RONSARD. Notice
Has tibi Parisiis sacra in collibus aras [417]
III SCAEVOLAE SAMMARTHANI POEMATA 1587
INTRODUCTION
La situation en 1587
I. Les pièces liminaires
La lettre de Ronsard à Baïf
La dédicace à Cheverny
II. Siluarum libri III
Les formes
Les pièces nouvelles : destinataires, sujets
I, I : À Anne de Joyeuse
I, II : À la Maréchale de Retz
I, III : Sur les Grands Jours de 1579
I, IV : Sur sa mairie
I, IX : À Desportes
I, X: À Claude Pellejay
I, XI: À son frère Louis
I, XIV : À Claude Binet
II, III : À J.-J. Scaliger
II, VII : À Nicolas Rapin
II, X : À Claude Mangot
III, I : À Desportes
III, II : À Baïf
III, VII : À son frère René
III, XII : À Mamert Patisson
III. Epigrammata
Composition
Les pièces nouvelles
I : À Jacques-Auguste de Thou
II : À Anne de Joyeuse
IV : À Marc Miron
V : À Germain Audebert
VI : Tombeau de Belleville
VII : À Nicolas Brûlart de Sillery
X : À Christophe de Thou
XI : À Barnabé Brisson
XVII : À son fils Abel
XXII : À Jean Boiceau de la Borderie
XXV : Contre « Mezentius »
XXVI : Tombeau de Calliste
XXVIII : Á Robert Garnier
XXXI : Á Fougerat
XXXII : À Johannes Posthius
XXXIII : Á Paulus Melissus
XXXIV : Á Henri Estienne
XXXVI : Sur la traduction grecque des Quatrains
XLI : Á Paul Désiré
XLVIII : Á Bernard de Girard Du Haillan
LI : Á Jacques VI d’Écosse
LII : Á Bonaventure Irland et Adam Blackwood
IV Lusus
Composition
Formes et genres
Sujets
Les pièces nouvelles
III :·À son frère Louis (sur la fontaine)
VII : Chanson traduite de l’Arioste
VIII : Tombeau de Marie Gilot
IX : Aurélie à Jean Maignen
XXVI-XXVII : Au pays de Loudunais
V Sacra Cantica
Composition
Formes et genres
Les pièces nouvelles
XII :·Chant de Deborah
XIII : Des Actes des Apôtres
XV : Á Germain Vaillant de Guélis
XVI : Á Nicolas Neufville de Villeroy
XVII : Á Pierre de Fresnes-Forget
XVIII : Á Jacopo Corbinelli
XIX : Prière des Chrétiens qui vivent sous le Grand Turc
XXIII : Á Dieu
XXIV : Au baron de Grissé
[Conclusion]
ORDO POEMATVM SAMMARTHANI
SCÆVOLÆ SAMMARTHANI PÆDOTROPHIÆ LIBRI III
Á Antoine de Baïf (Ronsard)
Ex epistola P. Ronsardi ad Io. Ant. Baifium [418]
Scævolæ Sammarthani Pædotrophiæ liber I [404] (rappel)
Scævolæ Sammarthani Pædotrophiæ liber II [405] (rappel)
Scævolæ Sammarthani Pædotrophiæ liber III [406] (rappel)
SCÆVOLÆ SAMMARTHANI SILVARVM LIBRI III
Ad ampliss. Virum Philippum Huraltum [419]
SILVARVM LIBER I
[I] In reditum Henrici III Galliæ & Poloniæ Regis [282] (rappel 1575)
[II] Ad Annam Ioeusæ ducem Amirallium Franciæ [420]
[III] Damoetas ad Claudiam Retiorum Ducem [421]
[IV] In conuentus iuridicos Pictaui habitos [422]
[V] De Præfectura Vrbis [423]
[VI] Ad Claudium Falconium [305] (rappel de 1575)
[VII] Ad Nicolaum Sudorium Præsidem [312] (rappel de 1575)
[VIII] P. Ronsardi Manibus [417] (plus haut, p. 384)
[IX] Ad Ph. Portæum Coenobiarcham Tironensem [424]
[X] Ad Cl. Pelgeium Rationum Magistrum [425]
[XI] Ad L. fratrem Aduocatum Regis apud Pictones [426]
[XII] Ad G. Audebertum Aurelium [321] (rappel de 1575)
[XIII] Ad Remigium Bellaqueum [325] (rappel de 1575)
[XIII] Ad Claudium Binetum [427]
SILVARVM LIBER II
[I] Ad L. Castaneum Rupiposæum Abennium [319] (rappel de 1575)
[II] Ad Iacobum Augustum Thuanum [407] (plus haut, p. 304)
[III] Ad Iosephum Scaligerum Iul. Filium [428]
[IV] Hippocratis iusiurandum [164] rappel de 1573
[V] Ad Blond. Calexium [89] rappel de 1569
[VI] Ad Stephanum Paschasium [408] (plus haut, p. 318)
[VII] Ad Nic. Rapinum [429]
[VIII] Christophori Thuani Tumulus [404] (plus haut, p. 220)
[IX] Claudii Mangotii Tumulus [430]
[X] T. Cossæi Tumulus ex G. Alberti Gallico [137] (rappel de 1569)
[XI] Protrepticon ad Regem [331] (rappel de 1575)
[XII]Ad Musas [326] (rappel de 1575)
SILVARVM LIBER III
[I] Ad Philippum Portæum [431]
[II] Ad Ianum Antonium Baifium [432]
[III] Ad P. Gemellum Lisoreum [199] (rappel de 1573)
[IV] Genethliacum [151] (rappel de 1573)
[V] Epithalamium [140] (rappel de 1572)
[VI] Epicedium [402] (plus haut, p. 234)
[VII] Ad Ren. fratrem Archidiaconum Pictauiensem [433]
[VIII] De P. Læto Medico [314] (rappel de 1575)
[IX] In Medeam Iani Perusii [6] (rappel de 1556)
[X] Ad Charilaum Macrinum Salmonii F. [17] (rappel de 1558)
[XI] Ad C. Nodanum [323] (rappel de 1575)
[XII] Mamerto Patissoni [434]
SCÆVOLÆ SAMMARTHANI EPIGRAMMATA
[I] Iacobo Augusto Thuano V. Cl. S. D. [435]
[II] De Victoria Ioeusæ ducis in Andibus [436]
[III] Paci [310] (rappel de 1575)
[IV] Ad M. Myronem Archiatrum Regis [437]
[V] Germ. Audeberto [438]
[VI] Beluilii Tumulus ad Margaretam eius sororem [439]
[VII] N. Brularto… cum de religionis rebus Legatus mitteretur [440]
[VIII] Gul. Britoni Niuernensi [324] (rappel de 1575)
[IX] Ad Senatum cum Pædotrophiæ opus inchoatum… [398] (p. 48)
[X] Ad Christoph. Thuanum Senatus Principem [441]
[XI] Ad Barnabam Brissonium Senatus Principem [442]
[XII] Ad Iacobum Guellæum Cognitorem… [207] (rappel de 1573)
[XIII] C. Ruellio [253] (rappel de 1573)
[XIV] Duareni I. C. tumulum [91] (rappel de 1569)
[XV] P. Ronsardo [178] (rappel de 1573)
[XVI] De Petro Foelice [284] (rappel de 1573)
[XVII] Themidi votum pro Abele filio [443]
Abelii responsio
[XIX] Ad Erricum Memmium [146] (rappel de 1573)
Ce quatrième volume de l’édition des Œuvres complètes de Scévole de Sainte-Marthe contient les publications des années 1579 à 1592, et il reflète l’actualité de plus en plus dramatique de cette période.
En tête figure la Pædotrophia, que son auteur et de nombreux lecteurs (dont Ronsard) considéraient comme son chef-d’œuvre. C’est un traité de puériculture en vers latins, rempli de conseils judicieux et d’ornements mythologiques. On y a joint la traduction en prose d’Abel de Sainte-Marthe, petit-fils de Scévole.
Après différentes pièces de circonstance, dont deux discours en français (l’un pour la ville de Poitiers, l’autre en faveur des Trésoriers de France) prend place l’ample recueil des Poemata de 1587.
La fin du volume présente des œuvres liées à l’histoire tragique de la dernière guerre de religion : les Larmes à la mémoire du Roy Henry III, un chant de triomphe sur la victoire d’Ivry et pour finir le poème intitulé Sur la mort de Henry Chastaigner…, Gouverneur… de la haute & basse Marche.
L’édition des Œuvres complètes de Scévole de Sainte-Marthe est établie par Jean Brunel, professeur honoraire à la Faculté des Lettres de Poitiers, avec la collaboration de Pierre Martin, professeur dans la même Université.
Pour la distribution en France : www.sodis.fr
À l’aube des temps modernes, les monarchies espagnole et française se profilent comme les deux plus puissantes d’Europe occidentale. Rivales, elles sont néanmoins liées par d’innombrables liens, politiques et culturels. La volonté de s’affirmer, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de leurs états, impose à leurs princes de s’appuyer sur des individus capables de rendre visible, voire présente, leur autorité et leur dignité. Les vice-rois hispaniques, comme les gouverneurs français, ont alors pour mission de représenter l’autorité royale dans des lieux éloignés de la cour, où le roi ne peut être présent. L’affirmation de la majesté, de plus en plus individualisée dans la personne du souverain, semble métamorphoser le rôle de ces lieutenants territoriaux, jadis simples agents, en de véritables images reflétant la personne même du souverain. À l’étranger, cette fonction incombe aux ambassadeurs ainsi revêtus de « la gloire du roi ». Le faste, le cérémonial, les images, la gestualité et la parole, constituent les instruments de cette mission : tenir la place du roi en son absence.
Sommaire
G. FERGUSON, "Avant-propos"; M. E. SEVERINI, "Nicolas de Cues entre épiscopat et théologie: quelques notes à propos du traité De pace fidei"; S. FABRIZIO-COSTA, M. MENNA, "Filippo Beroaldo l'Ancien (1453-1505): quelques exemples d'ars scribendi dans ses lettres aux évêques d'Europe centrale"; J. PIETRZAK-THÉBAULT, "Andrzej Krzycki - Andreas Cricius (1482-1537): évêque des paradoxes"; P. WATHELET, "Les Princes-Evêques Erard de la Marck et Ernest de Bavière à Liège"; J. VANCE, "L'Evêque Guillaume Briçonnet (1470-1534) et les Lettres"; K. WILSON-CHEVALIER, "Denis Briçonnet et Claude de France: l'évêque, les arts et une relation (fabriste) occultée"; F. ROUGET, "Un évêque lettré au temps des Valois: Lancelot de Carle (vers 1500-1568)"; A. DURU, "Une signature de poète: "Pierre Du Val, évêque de Sées" (vers 1507-1564)"; E. KAMMERER, "Et facundus est, et literis instructus. Jean de Monstiers, érudit, courtisan, ambassadeur et évêque (1514-1569)"; F. BARDATI, "Reflets et citations de la culture romaine dans les commandes d'architecture des cardinaux français (1530-1560)"; N. CORDON, "La galleria du cardinal Girolamo Capodiferro"; C. OCCHIPINTI, "Disputes françaises sur les images sacrées (1561-1562): le cardinal Hippolyte d'Este et les colloques religieux à la cour de Catherine de Médicis"; S. CHEVALLIER MICKI, "Dramaturgies, scénographie et politique: Charles de Bourbon commanditaire des Théâtres de Gaillon à la reine (1566)"; E. BELLIGNI, "Les évêques et les politiques culturelles dans l'Italie du XVIe siècle", S. NEGRUZZO, "Le cardinal Augustin Valier, un humaniste au service de la Contre-Réforme"; F. MEYER, "L'archevêque et le médecin: Msg Pierre de Villars à Vienne à la fin du XVIe siècle" - Varia - I. HIS, "Avant l'invention de l'opus I, le premier recueil musical personnel", "I. DE SMET, "Relire la Pancharis (1587) de Jean Bonnefons (1554-1614); "L. GERBIER, "Un sujet vulgaire et tracassé? Notes pour une lecture philosophique du Discours de la Servitude Volontaire de la Boètie"; M. MAGNIEN, "Estienne de la Boètie: le Discours de la servitude volontaire, Bibliographie pour l'Agrégation des Lettres 2015"; J. COULEAU, N. KHATTABI, "Chronique musicale 2014".
G. FERGUSON, "Avant-propos"; M. E. SEVERINI, "Nicolas de Cues entre épiscopat et théologie: quelques notes à propos du traité De pace fidei"; S. FABRIZIO-COSTA, M. MENNA, "Filippo Beroaldo l'Ancien (1453-1505): quelques exemples d'ars scribendi dans ses lettres aux évêques d'Europe centrale"; J. PIETRZAK-THÉBAULT, "Andrzej Krzycki - Andreas Cricius (1482-1537): évêque des paradoxes"; P. WATHELET, "Les Princes-Evêques Erard de la Marck et Ernest de Bavière à Liège"; J. VANCE, "L'Evêque Guillaume Briçonnet (1470-1534) et les Lettres"; K. WILSON-CHEVALIER, "Denis Briçonnet et Claude de France: l'évêque, les arts et une relation (fabriste) occultée"; F. ROUGET, "Un évêque lettré au temps des Valois: Lancelot de Carle (vers 1500-1568)"; A. DURU, "Une signature de poète: "Pierre Du Val, évêque de Sées" (vers 1507-1564)"; E. KAMMERER, "Et facundus est, et literis instructus. Jean de Monstiers, érudit, courtisan, ambassadeur et évêque (1514-1569)"; F. BARDATI, "Reflets et citations de la culture romaine dans les commandes d'architecture des cardinaux français (1530-1560)"; N. CORDON, "La galleria du cardinal Girolamo Capodiferro"; C. OCCHIPINTI, "Disputes françaises sur les images sacrées (1561-1562): le cardinal Hippolyte d'Este et les colloques religieux à la cour de Catherine de Médicis"; S. CHEVALLIER MICKI, "Dramaturgies, scénographie et politique: Charles de Bourbon commanditaire des Théâtres de Gaillon à la reine (1566)"; E. BELLIGNI, "Les évêques et les politiques culturelles dans l'Italie du XVIe siècle", S. NEGRUZZO, "Le cardinal Augustin Valier, un humaniste au service de la Contre-Réforme"; F. MEYER, "L'archevêque et le médecin: Msg Pierre de Villars à Vienne à la fin du XVIe siècle" - Varia - I. HIS, "Avant l'invention de l'opus I, le premier recueil musical personnel", "I. DE SMET, "Relire la Pancharis (1587) de Jean Bonnefons (1554-1614); "L. GERBIER, "Un sujet vulgaire et tracassé? Notes pour une lecture philosophique du Discours de la Servitude Volontaire de la Boètie"; M. MAGNIEN, "Estienne de la Boètie: le Discours de la servitude volontaire, Bibliographie pour l'Agrégation des Lettres 2015"; J. COULEAU, N. KHATTABI, "Chronique musicale 2014".
Table des matières
PRÉFACE
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
PROLÉGOMÈNES. LA VIE ET LES OEUVRES DE JACQUES CUJAS
VIE DE JACQUES CUJAS
I. Jacques Cujas avant l’enseignement
§1 : Les origines
A. Éléments sur la famille Cujeus
1. La provenance géographique
2. L’appartenance sociale
B. Éléments sur l’enfance de Jacques Cujeus
§2 : Les études
A. La formation scolaire
1. Les humanités
2. Les études de droit
B. La formation personnelle
II. L’enseignement de Jacques Cujas
§1 : Les professorats de l’affirmation
A. Le conflit de l’ascension : de Toulouse au départ pour Bourges
1. Le cours libre d’Institutes à Toulouse (1547 – oct.1554)
2. L’affaire Cujas
3. Le professorat de Cahors (oct. 1554 – été 1555)
B. L’ascension dans les conflits : de l’arrivée au retour à Bourges
1. Le premier professorat de Bourges (sept. 1555 – été 1557)
2. Le premier professorat de Valence (janv. 1558 – nov. 1559)
§2 : Les professorats de la renommée
A. De la reconnaissance à la prééminence : Bourges et Turin
1. Le deuxième professorat de Bourges (nov. 1559 – été 1566)
2. Le professorat de Turin (oct. 1566 – août 1567)
B. La reconnaissance de la prééminence : les derniers professorats
1. Le second professorat de Valence (sept. 1567 – juin 1575)
2. Le troisième professorat de Bourges (juin 1575 – 4 oct. 1590)
III. Jacques Cujas en dehors de l’enseignement
§1 : Les charges extra-universitaires
A. Les charges judiciaires
1. Conseiller au parlement de Grenoble
2. Conseiller au présidial de Bourges
B. Les charges « politiques »
1. Conseiller du duc de Savoie
2. Conseiller du duc d’Alençon
§2 : La vie personnelle
A. La famille de Jacques Cujas
1. Le premier mariage
2. Le second mariage
B. La religion de Jacques Cujas
1. L’hypothèse du protestantisme
2. La thèse d’une « sensibilité religieuse d’entre-deux »
OEUVRES DE JACQUES CUJAS
I. Jacques Cujas éditeur
§1 : La quête des sources
§2 : L’édition de sources
A. Les éditions simples
1. Les compilations jurisprudentielles pré-justiniennes
2. Le Code Théodosien
3. Le droit byzantin post-justinien
B. Les éditions glosées ou commentées
1. Les sources pré-justiniennes
2. Les sources justiniennes
3. Les sources post-justiniennes
II. Jacques Cujas édité
§1 : La vigueur des éditions parues du vivant de Jacques
Cujas
A. Les multiples rééditions
B. Les premiers recueils d’oeuvres intégrales
§2 : La vitalité des éditions posthumes
A. Les éditions antérieures à celle de Fabrot
B. Les éditions de référence
1. L’édition de Fabrot (Paris, 1658)
2. Les éditions italiennes du XVIIIe siècle (Naples, 1722-1727 ; Naples, 1758 ; Venise-Modène, 1758-1783)
C. Les éditions du XIXe siècle
PREMIÈRE PARTIE. L’HUMANISME JURIDIQUE DE JACQUES CUJAS
CHAPITRE PREMIER. LA POURSUITE DE LA CRITIQUE HUMANISTE
Section I. Une position nuancée à l’égard de la doctrine antérieure
§1 : L’utilisation généralisée mais critique des glossateurs
A. La Grande glose comme base de travail
1. Le recours constant à la glose
2. La défense du travail des glossateurs
B. Le dépassement de la Grande glose
1. Les différences de méthode
2. Les critiques répétées
§2 : L’utilisation limitée et critique des commentateurs
A. Une prise en considération variable
1. La relative importance de Bartole
2. L’effacement des autres commentateurs
B. Une critique mesurée
1. Attaques et analyses divergentes
2. Louanges et analyses partagées
Section II. Une position distinctive au sein de la doctrine humaniste
§1 : La place de Jacques Cujas parmi les méthodes de l’humanisme
A. L’humanisme juridique de Jacques Cujas face à la diversité des courants méthodologiques
1. Le courant historiciste
2. Le courant systématiste
3. Le courant des praticiens
B. L’humanisme de Jacques Cujas à travers ses références littéraires et philosophiques
1. La culture classique de Jacques Cujas
2. L’éclectisme de Jacques Cujas
§2 : L’opinion de Jacques Cujas sur les juristes humanistes
A. Les prises de position « scientifiques »
1. Des analyses partagées
2. Des analyses rejetées
B. Les prises de position polémiques
1. La critique de ses adversaires
2. La louange des partisans de sa méthode
Conclusion du chapitre
CHAPITRE 2.. LAPOGÉE DE L’HUMANISME HISTORICISTE
Section I. Le rétablissement du texte
§1 : La critique externe
A. Les sources latines
1. Les différentes versions du corpus juris civilis
a. La place particulière de la Florentine
b. Les variantes manuscritest imprimées
2. Les autres sources juridiques
3. Les sources littéraires
B. Les sources grecques
1. La correction des textes latins
2. La reconstitution des textes grecs
§2 : La critique interne
A. La forme du droit
1. Le critère stylistique
2. Le critère grammatical et orthographique
B. Le fond du droit
1. Le critère historique
2. Le critère logique
§3 : La critique nuancée du travail de Tribonien
A. Le rejet des interpolations
1. L’opinion de Jacques Cujas
2. Les excès de certains humanistes
B. Le rejet d’une condamnation systématique
1. La défense du travail du compilateur
2. L’existence de modifications non triboniennes
Section II. Le rétablissement du contexte
§1 : Une nouvelle méthode fondée sur l’Histoire
A. La reconstitution des oeuvres classiques
1. Le plan historique de l’ouvrage
2. Le sens historique des fragments
B. La détermination de la logique du corpus juris civilis
1. La justification du plan des compilations
2. Les limites du plan des compilations
§2 : Une interprétation rénovée par l’Histoire
A. Un bouleversement : l’interprétation historico-exégétique du droit romain
1. L’analyse historique comme référentiel interprétatif
2. L’analyse exégétique complémentaire
B. Une technique novatrice de conciliation des contradictions : l’analyse historique du corpus juris civilis
1. La conciliation par l’histoire du droit romain
2. La conciliation par la critique historique des textes
Conclusion du chapitre
CONCLUSION DE LA PARTIE
SECONDE PARTIE. LA PRATIQUE JURIDIQUE CHEZ JACQUES CUJAS
CHAPITRE PREMIER. LE DROIT DES SUCCESSIONS EN PRATIQUE
Section I. Le recours axiomatique au droit romain
§1 : L’exemple de la succession testamentaire
A. La validité du testament
1. Les témoins
2. Le cas particulier des militaires
B. La désignation des héritiers
1. L’institution d’héritier
2. Les substitutions
§2 : L’exemple des legs et fidéicommis
A. La portée des legs et fidéicommis conditionnels
1. Cas d’un legs conditionnel
2. Cas d’un fidéicommis conditionnel
B. La transmission des legs et fidéicommis
1. Cas de transmission d’un legs
2. Cas de transmission d’un fidéicommis
Section II. Le recours nécessaire à des sources complémentaires et concurrentes
§1 : Les dispositions successorales du « droit français »
A. Les coutumes du royaume
1. Force des coutumes successorales
a. Face au droit romain
b. Face à une convention privée
2. Exemples d’application de coutumes successorales
B. La législation royale
1. L’insinuation d’une donation à cause de mort
2. Les dispositions testamentaires au profit d’un tuteur ou d’un curateur
3. L’étendue des substitutions fidéicommissaires
§2 : Les successions en droit féodal
A. Le régime exposé par Jacques Cujas
1. La détermination de l’héritier
2. La concurrence entre héritiers
B. Les cas pratiques résolus par Jacques Cujas
1. Le droit applicable à une dévolution testamentaire de biens nobles
2. L’étendue de la liberté testamentaire à l’égard d’une succession féodale
§3 : Le cas particulier d’une succession de droit public
A. Le risque de vacance du trône de Portugal
B. Les solutions proposées par Jacques Cujas
1. Les droits de proximité et de représentation
2. La loi salique et la création d’un nouveau roi
3. L’adoption d’un héritier au trône
Conclusion du chapitre
CHAPITRE 2.. LE DROIT FÉODAL, ENTRE PRATIQUE ET CRITIQUE HISTORIQUE
Section I. L’analyse historique du fief
§1 : Les fondements romains
A. Le rejet de la théorie médiévale du domaine divisé
1. La théorie pratique des commentateurs
2. La critique romaniste de Jacques Cujas
B. L’adoption d’une définition romaine du fief
1. Le débat sur l’origine du fief
2. Le fief comme usufruit
§2 : Les transformations pratiques ultérieures
A. Un usufruit avec charges
1. Fief, noblesse et obligation militaire
2. Fief, fidélité et obligations pécuniaires
B. Un usufruit héréditaire
1. De la concession à temps à la concession à vie
2. La concession de l’hérédité
Section II. Les pratiques de dessaisissement du fief
§1 : Le dessaisissement volontaire : la vente du fief
A. Le droit de cession
1. Un usufruit cessible
2. La situation de l’acquéreur
B. Les droits de retrait
1. Le retrait lignager
2. Le retrait féodal
§2 : Le dessaisissement forcé : la perte du fief
A. Les causes de la saisie
1. La négation de la foi
2. La rupture de la foi
B. La procédure de la saisie
1. L’action du seigneur
2. La défense du vassal
Conclusion du chapitre
CONCLUSION DE LA PARTIE
CONCLUSION
ANNEXES
1. Les oeuvres de Jacques Cujas
1.1. Dates de publication des ouvrages et Dates des cours
publiés
1.2. Table de concordance des tomes des éditions de référence.
1.3. Découpage de l’édition de Prato, 1836-1844
1.4. Découpage de l’édition de Prato, 1859-1871 et Turin-
Paris, 1874
1.5. Tableau de présentation synthétique des ouvrages de Jacques Cujas
2. Les références citées par Jacques Cujas
2.1. Tableaux généraux
2.1.1. Auteurs cités par Jacques Cujas : Tableau général par ordre alphabétique
2.1.2. Auteurs cités par Jacques Cujas : Tableau général par nombre de références
2.2. Regroupement par période
2.2.1. Auteurs de l’Antiquité cités par Jacques Cujas
2.2.2. Auteurs du Moyen Âge cités par Jacques Cujas
2.2.3. Auteurs des Temps modernes cités par Jacques Cujas
2.3. Regroupement par activité
2.3.1. Les juristes cités par Jacques Cujas
2.3.1.1. Tableau général des juristes cités par Jacques Cujas
2.3.1.2. Les glossateurs cités par Jacques Cujas
2.3.1.3. Les commentateurs cités par Jacques Cujas
2.3.1.4. Les juristes humanistes cités par Jacques Cujas
2.3.1.5. Les juristes byzantins cités par Jacques Cujas
2.3.2. Les références extra-juridiques de Jacques Cujas
2.3.2.1. Agronomes, Botanistes et Naturalistes cités par Jacques Cujas
2.3.2.2. Architectes cités par Jacques Cujas
2.3.2.3. Astronomes et Géographes cités par Jacques Cujas
2.3.2.4. Écrivains chrétiens et Théologiens cités par Jacques Cujas
2.3.2.5. Écrivains cités par Jacques Cujas
2.3.2.6. Grammairiens et Philologues cités par Jacques Cujas
2.3.2.7. Historiens cités par Jacques Cujas
2.3.2.8. Hommes politiques et Hauts fonctionnaires cités par Jacques Cujas
2.3.2.9. Humanistes cités par Jacques Cujas
2.3.2.10. Imprimeurs et Éditeurs cités par Jacques Cujas
2.3.2.11. Mathématiciens cités par Jacques Cujas
2.3.2.12. Médecins cités par Jacques Cujas
2.3.2.13. Panégyristes cités par Jacques Cujas
2.3.2.14. Philosophes cités par Jacques Cujas
2.3.2.15. Poètes et Fabulistes cités par Jacques Cujas
2.3.2.16. Rhéteurs et Orateurs cités par Jacques Cujas
2.3.2.17. Traducteurs cités par Jacques Cujas
2.4. Regroupement par langue / nationalité
2.4.1. Auteurs de langue latine cités par Jacques Cujas
2.4.2. Auteurs de langue grecque cités par Jacques Cujas
2.4.3. Auteurs allemands cités par Jacques Cujas
2.4.4. Auteurs bataves cités par Jacques Cujas
2.4.5. Auteurs britanniques cités par Jacques Cujas
2.4.6. Auteurs espagnols cités par Jacques Cujas
2.4.7. Auteurs français cités par Jacques Cujas
2.4.8. Auteurs italiens cités par Jacques Cujas
2.4.9. Auteurs d’une autre langue ou nationalité cités par Jacques Cujas
3. Généalogie simplifiée des prétendants à la Couronne de Portugal en 1580
BIBLIOGRAPHIE
I - Sources
Sources manuscrites
Archives départementales de la Haute-Garonne
Série B : Cours et juridictions
Série E : Féodalité, Communes, Bourgeoisie, Familles, Notaires
Série H: Archives ecclésiastiques
Archives municipales de Bourges
Série AA : Actes constitutifs et politiques de la commune.
Série BB : Administration communale
Série GG: Cultes, Instruction, Assistance publique
Archives municipales de Toulouse
Série AA : Actes constitutifs et politiques de la commune.
Série CC : Cadastre, Impôt, Comptabilité
Série HH: Agriculture, Industrie, Commerce
Archives nationales
Registre du parlement de Paris
Bibliothèque nationale de France
Fonds latin
Fonds français
Fonds Dupuy
Fonds Baluze
Nouvelles Acquisitions Françaises
Sources imprimées
Jacques Cujas
Droits romain et canonique
Droit byzantin
Législation
Doctrine juridique
Autres sources imprimées
II -Études
INDEX DES MATIÈRES
INDEX DES NOMS DE LIEUX
INDEX DES NOMS DE PERSONNES
INDEX DES SOURCES JURIDIQUES
Sources romaines et canoniques
Sources « françaises »
Depuis soixante ans, Jean Paul Barbier-Mueller aime la poésie et les livres. Depuis quarante ans, il publie le catalogue de la plus importante collection de livres de poésie de la Renaissance jamais constituée, Ma bibliothèque poétique, dont le huitième volume (II-2, complément à Ronsard) paraîtra prochainement. Ce catalogue est devenu un usuel dans de très nombreuses bibliothèques. Aux descriptions bibliographiques précises, Jean Paul Barbier-Mueller a toujours ajouté des éléments biographiques et historiques à ses notices, et il a souhaité développer dans un dictionnaire une masse de renseignements tirés de documents rares, de pièces liminaires, d’épîtres dédicatoires... Il a donc rédigé un Dictionnaire des poètes français de la Renaissance, qui comptera plus de cinq mille pages en sept ou huit volumes, à raison de deux parutions annuelles. Il a ainsi sorti de l’ombre un grand nombre de poètes peu connus du XVIe siècle, plus de cinq cents, tout en donnant une quarantaine de grandes notices sur des poètes majeurs. Sa contribution sur Louise Labé, remarquable, nourrie de toute la recherche contemporaine et livrant une interprétation personnelle, risque de s’imposer parmi les seiziémistes. Chaque auteur est replacé dans le contexte historique de sa vie d’adulte et de sa région (situation politique, guerres de religion, etc.). Des généalogies et des notes biographiques de personnages influents, français et étrangers, ou de chefs militaires, chantés par “ses” poètes, sont données. Deux index, l’un des noms, l’autre des événements, sont ajoutés dans chaque volume, avant d’être repris et cumulés dans le dernier. Il s’agit du complément naturel et indispensable à Ma bibliothèque poétique.
Table des matières
Préface
C. Le Blanc et L. Simonutti
INTRODUCTION
Philosophie, traduction, histoire
C. Le Blanc
Renaissance, Contre-Réforme et Siècle des Lumières : tradition et traduction
M. Vittori
DU TEXTE A LA PENSÉE
Les réflexions humanistes sur la traduction
Humanisme et traduction durant la Contre-Réforme - Girolamo Catena
S.U. Baldassarri
Luther et la germanisation de la Bible
I. Ferron
Ronsard, apologiste de la liberté de traduire
J.-K. Sohn
Les traductions humanistes
Ficin traducteur de Psellus
F. Dell’Omodarme
La Boétie et Montaigne : La Mesnagerie de Xénophon et la « légende socratique »
R. Ragghianti
Montaigne traducteur de Sebond
N. Panichi
Jean Calvin et l’hébreu
M. Engammare
La version hébraique abrégée des Voyages de Jean de Mandeville réalisée par Yohanan Alemanno
F. Lelli
Le De interpretatione de Pierre-Daniel Huet : entre tradition humaniste et critique scripturaire
A. Del Prete
La question de l’auteur/traducteur
Marsile Ficin traducteur de lui-même. Le cas de Christiana Religione
G. Bartolucci
« Politique » dans la terminologie latine de Jean Bodin, auteur des Six livres de la République (1576)
M. Turchetti
« Voces propter res, non res propter voces ». Campanella traducteur de lui-même
G. Ernst
Thomas Hobbes traducteur de lui-même. Les deux versions du Leviathan et les deux procès, du roi et des régicides
M. Turchetti
TRADUIRE LA PHILOSOPHIE
La langue comme outil philosophique
Nāṣir-e Khosrow traducteur des Ikhwān al-Ṣafā’ ?
C. Baffioni
Comenius et le débat sur la langue universelle
A. Cagnolati
Philosophie, magie de la parole, encyclopédie : la Tipocosmia d’Alessandro Citolini
G. Dragnea Horvath
L’art philosophique de la traduction
Les traductions de Machiavel en Angleterre
L. Simonutti
« Aller au fond des pensées ». Giordano Bruno et les traductions
S. Bassi
L’instruction des princes dans l’Europe du XVIIe siècle : la traduction italienne (1677) des écrits pour le prince de La Mothe Le Vayer
L. Bianchi
Sorbière traducteur de Hobbes : l’irruption du politique en traduction
F. A. Cappelletti
Les Platoniciens de Cambridge traducteurs
J.-L. Breteau
Le cas Descartes
Les mots et les pensées. Sur la première traduction latine du Discours de la Méthode
M. Spallanzani
Descartes : traduction, vérité et langue universelle
G. Belgioioso
Descartes et la traduction latine de la morale par provision
L. Delia
La part de Descartes dans la traduction de ses oeuvres : Du Discours de la Méthode a la Dissertatio de Methodo
D. Donna
Spinoza « traducteur » des Principia philosophiae cartesii
C. Santinelli
Traduction et théorie du langage : pratique de la traduction
Verbum sermo ratio. Lectures hétérodoxes du logos de Jean entre les XVIIe et XVIIIe siècles
S. Brogi
Leibniz et la traduction universelle
M. Favaretti Camposampiero
Théorie du langage et philosophie de la traduction chez Christian Wolff
M. Favaretti Camposampiero
Traduction et théorie du langage chez Locke
J.-M. Vienne
Locke traducteur de Nicole : Of the Weaknesse of Man
L. Simonutti
Vico, traducteur de Le Clerc
F. Lomonaco
VERS UNE PHILOSOPHIE DU TRADUIRE : HERMÉNEUTIQUE ET CRITIQUE
Traduction et tradition
Les Epistola pseudo-hippocratiques. Entre traduction, tradition et translation
P. Schiavo
Lucrèce en Angleterre. Echos et traductions du poème lucrétien au XVIIe siècle en Angleterre
D. Pfanner
L’image de l’islam au XVIIIe siècle entre érudition et vulgarisation. Notes sur la traduction française du De religione mahommedica d’Adriaan Reeland
R. Minuti
Antiquité, modernité, traduction
Terrible merveille
E. Barilier
Une Antiquité controversée et diversement adaptée : l’Ars poetica d’Horace dans les commentaires et la poétique des XVIe et XVIIe siècles
S. Richter
Vers la modernité
La question de l’équivalence dans la traduction
F. Ervas
Vingt ans après : Alexander von Humboldt se réécrit et se traduit lui-même
S. Poggi
Wilhelm von Humboldt et le paradigme de la traduction
I. Ferron
INDEX des noms
S'interroger sur le point de vue du traducteur, dans la mesure où le sens produit en dépend, représente une démarche essentielle de l'étude de la pratique de la traduction. En effet, Nietzsche n'a pas lu Epicure comme Gassendi, Avicenne n'entendait pas Aristote comme Heidegger. La place du lecteur dans un espace-temps donné est fondamentale pour l'interprétation du sens d'un énoncé. L'Histoire apparaît ainsi comme ce qui définit une communauté ou une séparation d'univers et de discours, entre l'auteur et son lecteur.
Traduction et Histoire vont de pair au niveau théorique, et s'il est une chose qu'enseigne l'étude de l'histoire des traductions, c'est que la pluralité des lectures l'emporte toujours sur l'unité sémantique d'un texte. La nécessité de retraduire encore et encore certaines œuvres met clairement en évidence ce phénomène.
Si l'une des questions théoriques essentielles de la traduction est de s'interroger sur le sens des énoncés, question pressante en philosophie, il faut, pour comprendre ce qu'est traduire, inscrire la réflexion dans l'Histoire, mettre à jour et rendre intelligible le lien originel entre la question du sens des énoncés et celle de ses variations dans le temps. Cet ouvrage, contenant une quarantaine de contributions traitant de projets de traduction des XVIe-XIXe siècles, à partir du grec, du latin, de l'hébreu, de l'arabe, du français ou de l'italien, s'y engage.
Dans une large mesure, le travail des traducteurs, tant d'un point de vue philosophique qu'historique, a contribué à former la personnalité de l'Occident. Par rapport au texte original, la traduction parfois adoucit les traits, parfois les charge, parfois exagère une expression ou en atténue une autre, semblable en cela aux travestissements des fêtes ; car la lecture est une fête : elle l'a été de la Renaissance aux Lumières, et la traduction, elle, fut à maints égards le visage même de plusieurs auteurs. En une formule, elle fut souvent le masque de l'écriture.
Après la révolte des Ciompi en 1378, la société florentine, pour qui la compétence politique est un savoir transmis de père en fils, a élaboré un ordre des générations qui exalte la sagesse des vieillards et écarte les jeunes gens de la scène politique. A la fin du siècle suivant, le dominicain Jérôme Savonarole explique aux Florentins que pour échapper aux fléaux divins incarnés par l’armée française de Charles VIII, ils doivent se détourner du modèle constitué par leurs ancêtres et imiter leurs enfants, qui ont compris le projet moral et politique de Dieu pour la cité. Sa prédication bouleverse suffisamment la hiérarchie des âges de la vie pour que la génération de la guerre, formée à la vie politique après 1494, voie dans les jeunes gens les médecins d’une cité que leurs aînés ont rendue malade par leur incapacité à s’adapter aux circonstances, leur sélection erronée des dirigeants et leur refus de confier les armes aux citoyens. Entre 1527 et 1530, le salut de la cité leur sera même confié.
Table des matières
Introduction
PREMIÈRE PARTIE: L’ÉVIDENCE DE LA VÉRITÉ
Chapitre premier : Que Dieu se montre seulement
« Nos ennemys ne pourront resister »
De l’ombre à la lumière
La rhétorique du peuple élu
Dans les rets de Satan
Sortir du silence
Une première expression politique
Le premier appel lancé aux princes protestants étrangers
Le premier engagement nobiliaire
Des Eglises unies, dans l’attente d’un signe
Les pasteurs au pouvoir
Le jugement de Dieu
Chapitre II : La genèse d’une conscience politique
Les hésitations des princes
Une fausse piste : l’indifférence de la reine mère
A la recherche d’un prince
Où le réformé se métamorphose en huguenot
Les ferments de la révolte
Les trois pôles de l’activisme réformé
« Une croisade de chevaliers errants »
Le spectre de la guerre civile
La première guerre des pamphlets
La multiplication des prises d’armes
Au bord du précipice
Chapitre III : La parole impuissante
Légalit© et providence
Le recours aux Etats généraux
Le réveille-matin de Guillot le songeur
Les signes précurseurs d’une victoire promise
L’embryon d’un parti
Une hydre politique
Le rôle politique des institutions ecclésiastiques
Le temps de requêtes
L’illusion de la réunion dogmatique
Aiguiser le glaive de l’esprit
La concorde impossible
La coexistence refusée
DEUXIÈME PARTIE: LA PAROLE ET LE GLAIVE
Chapitre IV : La révolte du parti de Dieu
« Pour le soutènement de la Religion et délivrance du Roy »
« Une petite mousche contre un grand elephant »
Prise d’armes politique et défense de la foi
Les mécanismes de la propagande condéenne
La mobilisation huguenote
Le soutien massif de la noblesse réformée
L’appel aux Eglises d’avril 1562
De l’argent et des troupes : le financement de l’effort de guerre
La création d’un système politique et militaire
Les prémices d’une organisation défensive
Un système confédéral « pour maintenir la pure doctrine de l’Evangille »
Chapitre V : La solidarité évangélique
Religion et sécurité : les ressorts du jeu diplomatique intra-protestant
La conscience aiguë d’une communauté d’intérêts
Soutien diplomatique et neutralisation militaire
Les ambitions anglaises
L’appel aux mercenaires
Hésitations évangéliques : le rôle décisif de Philippe de Hesse
La mission de François d’Andelot
Un projet de ligue protestante internationale ?
La frilosité helvétique
La mission de Madeleine de Mailly
L’intervention anglaise en France
Pour Dieu, l’Angleterre et Calais
« Affligé et triste, usque ad mortem »
La confiance brisée
Chapitre VI : Se résigner à la coexistence ?
Voix dissonantes, voies divergentes
La tentation d’Augsbourg
La paix de la discorde
Pragmatisme nobiliaire et idéalisme pastoral
Combattre en temps de paix
« Ceste divine providence »
Le recours à l’Histoire
L’arène politique
Une guerre inéluctable
Paix inachevée et haines irréductibles
Un parti devenu impuissante ?
La phobie du complot papiste
TROISIÈME PARTIE: LE SALUT PAR LES ARMES ?
Chapitre VII : La « cause generalle » au péril de la guerre
Prise d’armes préventive, guerre défensive
La réorganisation du parti
Le réveil du système politico-militaire huguenot
« Quand Israël hors d’Egypte sortit »
Pax certa, victoria integra, mors honesta
La Rochelle, capitale du parti huguenot
La mobilisation nobiliaire et la conduite de la guerre
Les « deniers de la cause »
« Pour la foy, pour la France et pour la liberté »
D’Orléans à La Rochelle, les conditions matérielles de la production pamphlétaire
La noblesse française, plutôt que l’étranger
La défense du Bien public
« Dieu veut régner »
Droit de résistance et contractualisation
Chapitre VIII : Dans l’oeil d’un cyclone européen
Les nouvelles voies de la diplomatie huguenote
Des équilibres fragiles
Londres et Heidelberg, au coeur de la diplomatie huguenote
Une « saincte alliance »
Initiatives huguenotes
La grande ambition de l’Electeur palatin
Elisabeth, Jean-Casimir et Wolfgang au secours des huguenots
Un appui militaire décisif
Le financement des troupes étrangères
Impasses diplomatiques
Chapitre IX : Le parti assassiné
Sous le signe de la méfiance
La victoire paradoxale des huguenots
Un parti uni et solidaire
« Un edict en papier n’est pas suffisant gage »
Le coup de poker néerlandais
L’échiquier européen recomposé
Le jeu des chaises matrimoniales
Quand Josias se mue en « Hérode sanglant »
Un crime politique
L’agonie d’un rêve
Conclusion
Sources et bibliographie
Index des noms de personnes
Index des figures bibliques
Table des tableaux et illustrations