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Peter Dayan prend, dans ce livre clair et passionné, le contrepied de la critique « synthétique » de Nerval, celle qui met en avant la recherche de l'unité mystique de toutes les religions, ou de l'union de l'homme avec son double. Au contraire, comme l'argumentation nous le découvre peu à peu, Nerval fait tout pour échapper à cette unité qui n'est que menace de platitude et de mort pour la poésie, puis pour l'homme. Son équilibre, au contraire, consistera à montrer comment, au plus près de ces identités fatales, on doit - et on peut - les refuser. Le roman familial d'Aurélia et les relations de Nerval avec le docteur Blanche apparaissent dans une perspective nouvelle et convaincante.