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Volume Index: Articles and Notices by Author - Bath, Michael. The Proofs of Antonio Tempesta’s Engravings for Historia Septem Infantium de Lara: A Correction; Cheney, Liana De Girolami. Four Imprese by Bernardino Poccetti for the Ceiling of the Loggia of the Palazzo Marzichi-Lenzi in Florence; Chorpenning, Joseph F. Ars laudandi, Francis de Sales’s Picture of St. Joseph’s Sanctification, and Its Emblematic Adaptation by Adrien Gambart; Ellens, Jantina. “Skrue up the Heightened Pegs of Thy Sublime Theorboe”: Tuning the Senses in Quarles’s Emblemes (1635); McDonald, William C. Standing atop a Dying World: Observing a Printer’s Device of Franz Behem; Pinson, Yona. Hans Holbein the Younger’s Marginal Drawings for Erasmus’s Praise of Folly (Basel, 1515): Pre-Emblematic Patterns; Smart, Sara. Fashioning the Great Elector: The Iconography of the Berlin Triumphal Entries of 1677 and 1678; Wade, Mara R. Emblemata Politica in Context: Georg Rem’s Manuscript at the Newberry Library - Reviews.
Contents / Sommaire: Préface to Volume I – In Memoriam – Memories of Daniel S. Russell ; Memories of Gabriel Hornstein – Articles – S. Smart, « Fashioning the Great Elector: The Iconography of the Berlin Triumphal Entries of 1677 and 1678 » ; L. De Girolami Cheney, « Four Imprese by Bernardino Poccetti for the Ceiling of the Loggia of the Palazzo Marzichi-Lenzi in Florence » ; W. C. McDonald, « Standing atop a Dying World: Observing a Printer’s Device of Franz Behem » ; J. Elles, « “Skrue up the Heightened Pegs of Thy Sublime Theorboe”: Tuning the Senses in Quarles’s Emblemes (1635) » ; J. F. Chorpenning, « Ars laudandi, Francis de Sales’s Picture of St. Joseph’s Sanctification, and Its Emblematic Adaptation by Adrien Gambart » ; Y. Pinson, « Hans Holbein the Younger’s Marginal Drawings for Erasmus’s Praise of Folly (Basel, 1515): Pre-Emblematic Patterns » – Notices – M. Bath, « The Proofs of Antonio Tempesta’s Engravings for Historia Septem Infantium de Lara: A Correction » ; M. R. Wade, « Emblemata Politica in Context: Georg Rem’s Manuscript at the Newberry Library » – Reviews – Volume Index.
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TABLE DES MATIÈRES
ILLUSTRATIONS
REMERCIEMENTS
NOTES SUR LA PRÉSENTATION DU TEXTE
INTRODUCTION
CHAPITRE PREMIER
Contextes
L’étude du droit romain au Moyen Age et à la renaissance
Le droit et son statut dans les universités
Les textes de droit : genres, production, présentation, distribution
La défense du commentaire faite par Justinien et son interprétation
La défense de la pédagogie juridique
CHAPITRE II
Interprétation et cursus académique
Grammaire
Logique et dialectique
Topiques et rhétorique
L’interprétation en théologie et en médecine
Le développement de la pédagogie juridique
CHAPITRE III
Théories de l’interprétation et de la signification
Le texte évident par lui-même
Autorité et interprétation
Signification, référence, preuve et interprétation de la preuve
La méthode
Définition, étymologie, division
Modes d’interprétation : déclaratif, extensif, restrictif
Les mots et les choses : propriété, ambiguïté, usage
Cavillation : l’interprétation en mauvaise part
Fictions juridiques
Sens littéral, subjectif et objectif : « verba », « mens legislatoris » et « ratio legis »
La force illocutoire et perlocutoire : les performatifs
Interprétations non-linguistiques : coutume et équité
CHAPITRE IV
Parallèles et exemples
Suarez
L’Angleterre
Droit de la diffamation et sémantique
CONCLUSION
NOTES
BIBLIOGRAPHIE DES SOURCES PRIMAIRES
INDEX DES CITATIONS DU CORPUS JURIS CIVILIS
INDEX DES NOMS
INDEX DES TERMES DE DROIT ET DE LINGUISTIQUE
TABLE DES ILLUSTRATIONS
C’est un lieu commun de la critique moderne que de rappeler qu’il n’y avait aucune théorie générale du langage à la disposition des penseurs de la Renaissance, et que les études de grammaire se confinaient, pour la plupart, à une enquête sur les traits formels de la langue. Aucune communauté ne peut toutefois fonctionner sans partager un minimum de présupposés sur la signification et sa transmission, ce qu’induit la pléthore d’ouvrages qui traitent de l’interprétation à cette époque (commentaires, traductions, paraphrases, éditions, épitomés…). La transmission de la signification était manifestement florissante et donnait tout naturellement lieu à de vifs débats sur l’exactitude de l’interprétation en théologie, en droit, en médecine, en philosophie et au sein des études humanistes. Il fallait faire un choix et ce livre se focalise sur les théories de l’interprétation et de la signification dans la production écrite de la jurisprudence à la Renaissance.
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Lorsqu’André Alciat ou Pierre Coustau écrivent un livre d’emblèmes, ce loisir studieux repose sur le choix d’une activité utile et morale. Deux hommes de loi s’octroient le plaisir d’un otium litteratum qui se situe en marge du temps concédé à la pratique ou à la théorie jurisprudentielles ; mais cet espace ludique, propice à des jocoseria pour le moins ésotériques, est lui-même pénétré de légalismes. L’écriture d’emblèmes repose sur un modèle épistémique emprunté à la praxis du Droit romain alors en cours de réélaboration. Loin de constituer des témoignages fastidieux d’une pensée fixiste et solipsiste, ou encore une contrainte d’ordre strictement professionnel, les commentaires aux Pandectes et aux autres fragments de Droit romain de la plupart de ces juristes humanistes témoignent avant tout de la perméabilité de cette culture légale et de l’étendue de ses applications. Les commentaires de Droit civil, dont la forme volontiers polyphonique est appel©e à restaurer un « matériel complexe » par le biais d’une critique historique et philologique, servent alors de base à l’élévation d’un nouvel idéal de Justice, à la recherche d’images et de symboles forts, les médailles, hiéroglyphesou emblèmes autour desquels se rallie une communauté active de juristes aussi inventifs qu’érudits.