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Après Rome, Paris ou Berlin, New York s'est imposé comme véritable mythe littéraire. Par-delà les œuvres fondatrices (Manhattan Transfer de Dos Passos, Amerika de Kafka, New York de Morand et Voyage au bout de la nuit de Céline), de nombreux romanciers français se sont également emparés de ce mythe, profitant de sa fluidité pour se l'approprier, le remodeler, le déformer. C'est l'ensemble de cette production, de 1945 à nos jours, que l'on se propose de parcourir ici. Textes encore très proches de l'essai, récits d'aventures à coloration exotique, genres et figures hérités de la tradition transposés sur cette nouvelle scène, imitations de la paralittérature américaine, exploration de toutes les formes de marginalité urbaine, manipulations d'un matériau poétique avec le Nouveau Roman, la littérature française offre, on le voit, un vaste éventail. Au sein de cette variété, souvent le référent urbain cède le pas à un répertoire new-yorkais, tant littéraire qu'iconographique, enrichi des apports du cinéma, de la bande dessinée et des arts plastiques. New York s'ouvre à toutes les formes d'écritures romanesques, à toutes les expériences littéraires. Chaos mythique de la modernité, cette capitale devient l'horizon fabuleux du roman français.