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Après avoir offert en 1517 au jeune François Ier le premier volume de son «Triumphe des Vertuz», constitué des deux traités du «Triumphe de Prudence» et du «Triumphe de Force», Jean Thenaud s’attèle à la rédaction de la seconde partie. Le 28 février 1518, la naissance du premier Dauphin François lui impose d’adapter son projet initial à l’actualité. Au printemps 1519, il présente au roi les troisième et quatrième traités du «Triumphe des Vertuz».
Ainsi, davantage que les deux traités qui le précèdent, le Triumphe de Justice, constitue-t-il un miroir des princes, dans lequel l’instruction morale apparemment destinée à l’enfant exhorte en fait le roi lui-même et l’enjoint à s’acquitter avec excellence de sa haute tâche. Ici comme ailleurs, Jean Thenaud recourt à son contemporain Erasme, dont l’«Institutio Principis Christiani», sortie de presse en mai 1516, rejoint ses préoccupations.
Ayant procuré l’édition du «Triumphe de Prudence» (TLF, 489) ainsi que celle du «Triumphe de Force» (TLF, 550), Titia J. Schuurs-Janssen et René E. V. Stuip donnent maintenant l’édition critique du troisième traité que viendra clore celle du «Triumphe de Temperance».
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Pendant des années, Jean Thenaud, rhétoriqueur au service de Louise de Savoie, se consacra à la composition d’un miroir des princes, destiné à la formation morale de Marguerite et François d’Angoulême. Divisé en quatre traités décrivant les particularités des vertus cardinales, le Triumphe des Vertuz, d’envergure encyclopédique, ne sera achevé qu’en 1517 pour être offert au jeune roi François Ier. Titia J. Schuurs-Janssen et René E.V. Stuip ont donné en 1997 l’édition critique du Triumphe de Prudence, le premier des quatre traités (« Textes littéraires français », 489). Alors que dans le Triumphe de Prudence le rôle principal est tenu par Marguerite d’Angoulême, digne d’être couronnée par dame Prudence, le Triumphe de Force fait de François ler protagoniste épique admis dans le domaine de dame Force où il recevra l’honneur du Triomphe.
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L’aîné de Rabelais d’environ quinze ans, Jean Thenaud était au service de Louise de Savoie. Vers 1508 celle-ci lui a commandé d’écrire pour l’éducation de ses enfants, Marguerite et François d’Angoulême, un miroir des princes, le Triumphe des Vertuz, resté manuscrit. Achevé en 1517 et offert à François Ier, le Triumphe de Prudence en constitue le premier traité. Loin d’être un ouvrage aride ce guide moral offre au lecteur bien des surprises par son style vivant et son mélange de conseils et d’anecdotes. Thenaud qui utilise des sources classiques médiévales et humanistes, insère dans son récit la première adaptation française de l’Eloge de la Folie d’Erasme. Des trois manuscrits connus (St-Pétersbourg, Bibliothèque nationale et Arsenal), le dernier est à la base de cette édition critique, qui présente un intérêt particulier pour tous ceux qui étudient la littérature du seizième siècle. De nombreuses notes, un glossaire et des index complètent l’édition.