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Abordées dans une perspective pragmatiste, les œuvres de Rimbaud, Mallarmé et Valéry entrent en dialogue avec une idée défendue à la fin du XIXe siècle par le philosophe William James, la « volonté de croire ». En mettant en jeu et parfois en danger la valeur, l’efficacité ou les pouvoirs de la parole poétique, les trois poètes interrogent en effet la nature des croyances que nous entretenons à l’égard des œuvres. Leur pensée est présentée ici à travers la lecture d’interventions métapoétiques, mais aussi de poèmes, dont la réflexivité est discutée.
La poésie est-elle à l’origine d’un désir de croire ? Son écriture, sa réception, son partage sont-ils régis par le « plaisir que nous voulons prendre » (Mallarmé) ? Relèvent-ils d’autres formes de volonté qui pourraient être de nature éthique ou politique ? Ce livre questionne notre attachement à certains poèmes, et plus généralement le crédit que nous accordons à la poésie.