-
Trois décennies après la fin de la République démocratique allemande (RDA), sa vie musicale reste très mal connue dans le monde francophone. Conçue comme un outil idéologique au service de l’URSS, elle se distinguait par un nationalisme sourcilleux, par la valorisation d’un esprit conformiste et par une surveillance permanente que la STASI opérait sur les musiciens. Des personnalités ou des institutions telles que Kurt Masur, Theo Adam et Peter Schreier, l’Opéra d’État de Berlin-Est ou l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig n’y échappèrent jamais.
Ce livre a été écrit à la suite de dizaines d’entretiens et de longues recherches entreprises en 2012 dans des fonds d’archives. Il comporte quantité d’informations inédites sur une activité débordante. Celle-ci incluait l’art lyrique, la musique de chambre, la musique symphonique, la musique sacrée, la création contemporaine, les tournées à l’étranger, l’industrie du disque. L’ouvrage prend aussi en considération la Réunification allemande et ses lourdes conséquences pour l’éphémère RDA…