Cet ouvrage commence par examiner la tradition critique dans le domaine des études moliéresques et se concentre sur le problème de la morale de Molière. Il cherche surtout à trouver un moyen terme entre ceux qui, comme Antoine Adam, soulignent sa foi dans la vocation morale du théâtre et son adhésion aux maximes de l'humanisme, et ceux qui comme René Bray, préfèrent mettre l'accent sur le caractère purement théâtral de l'oeuvre, en lui refusant toute fonction satirique. Il étudie d'abord la nature de la troupe de Molière, de son public et de son répertoire, ainsi que ses rapports avec la comédie littéraire et populaire de l'époque, notamment avec la commedia dell'arte et analyse ensuite l'évolution de l'oeuvre à partir des premières farces jusqu'aux grandes comédies. On y trouvera des chapitres particulièrement consacrés à L'Ecole des Femmes, à Tartuffe, à Dom Juan, au Misanthrope et à L'Avare.